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Ce document présente un aperçu des concepts et hypothèses sur la comparaison sociale. Il explore les différents types de comparaison et leurs implications dans la construction individuelle et collective de l'identité sociale.

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08.11.2024 - CM6 La comparaison sociale 1/ Introduction La comparaison sociale est une opération mentale qui met en relation des informations sociales (réelles ou construites) avec le Soi (Wood, 1996). C’est la façon dont nous utilisons les autre...

08.11.2024 - CM6 La comparaison sociale 1/ Introduction La comparaison sociale est une opération mentale qui met en relation des informations sociales (réelles ou construites) avec le Soi (Wood, 1996). C’est la façon dont nous utilisons les autres pour nous donner du sens et donner du sens à notre monde social (Buunk & Gibbons, 2006). Se comparer à autrui c’est donc mettre en rapport : L’information sur soi : sur notre performance dans un domaine donné, notre santé, notre situation de réussite professionnelle etc… avec L’information sur autrui : sa performance dans un domaine donné, sa santé, sa situation de réussite professionnelle, etc… Il y a un mouvement entre le soi et autrui : importance d’autrui dans la construction du soi. Le processus de comparaison sociale peut être automatique (non consciente). Elle n’est pas forcément choisie (exemple : l’apparence). Nous agissons sur l’environnement mais nous réagissons aussi à cet environnement : je vais réagir à l’environnement mais en réagissant je vais moi aussi avoir un effet de rétroaction sur l’environnement (ma réaction impact aussi l’environnement). L’effet peut ne pas être immédiat (exemple : socialisation dans le cadre de quartiers défavorisés), il peut aussi être difficile à détecter. 2/ La théorie de la comparaison sociale A. Les hypothèses de Festinger (1954) Il a posé différentes hypothèses relatives à la comparaison sociale. Hypothèse 1 : chaque être humain cherche à évaluer ses opinions et ses aptitudes personnelles. Le potentiel cognitif d’un homme (ses opinions et ses croyances) touche à la situation dans laquelle il se trouve ainsi que sur l’évaluation de ce qu’il est capable de faire (ses aptitudes) dans cette situation, ce qui va influencer son comportement. Si l’on admet que cette tendance est sous-jacente au comportement humain, on doit s’attendre à observer chez les individus des conduites leur permettant d’acquérir une certitude sur la justesse de leurs opinions et des conduites ayant pour objectif d’évaluer exactement leurs aptitudes. 1 À retenir : l’importance pour le sujet de se comparer aux autres dans une perspective d’évaluations de nos connaissances et de nos aptitudes : importance de l’autre. Hypothèse 2 : en l’absence de moyens objectifs non sociaux, on évalue ses opinions et ses aptitudes en les comparant avec les opinions et les aptitudes des autres. Dans un grand nombre de situations, il est impossible de trouver dans le monde physique un point de référence pour apprécier la justesse d’une opinion. De fait, lorsque les moyens (ou critères) objectifs pour évaluer nos opinions ou aptitudes ne sont pas disponibles, nous les comparons aux opinions et aptitudes des autres personnes. On a ce besoin de se comparer mais qu’est ce que l’on fait quand pas de critères objectivables pour se comparer ? - En l’absence de terme de comparaison dans le monde physique ou dans le domaine social, l’évaluation subjective des opinions et des aptitudes est instable (exemple : la fluctuation des jugements). - Lorsque les moyens objectifs (« non sociaux » / référence physique objective) sont disponibles, nous ne recourons pas aux moyens subjectifs (« sociaux »). Hypothèse 3 : la tendance à se comparer à un autre décroît à mesure qu’on augmente la différence entre soi-même et cet autre, tant pour les opinions que pour les aptitudes. On n’évalue pas ses opinions ou ses aptitudes en se comparant avec des gens dont les performances sont trop éloignées des nôtres : difficulté pour donner une évaluation précise. On est tous dans des processus de comparaisons sociales mais quand la différence est trop grande avec le sujet, plus je m’éloigne d’une personne moins j’ai le besoin de me comparer. - À l’intérieur d’un champ de comparaisons donné, on choisit de préférence comme termes de comparaison ceux dont l’aptitude ou l’opinion sont les plus proches. On va donc avoir « tendance » à se comparer aux personnes qui ont des opinions et aptitudes proches des nôtres, ce qui permettrait une évaluation plus précise. - Si le seul terme de comparaison possible est très éloigné, l’évaluation (d’opinion ou d’aptitude) manquera de précision subjective. Hypothèse 4 : il existe dans le domaine des aptitudes un mouvement unidirectionnel (drive) vers le haut qui n’existe pratiquement pas pour les opinions. Le « drive » (« mouvement vers ») unidirectionnel vers le haut (« faire toujours mieux » concerne les aptitudes et non les opinions. La valeur de l’opinion vient du sentiment que celle-ci est plus juste et/ou plus valide mais il s’agit d’un jugement et pas d’un « fait ». Je vais comparer mes aptitudes pour atteindre un niveau plus haut, pour progresser. Mais mes opinions n’ont pas de question d’aller plus haut, elles déterminent ma manière de penser : la comparaison sociale n’est pas unidirectionnelle vers le haut comme pour les aptitudes. Distinction sur ce qui est comparé : aptitudes ou opinions n’ont pas la même direction. Hypothèse 5 : des contraintes non sociales rendent difficiles ou même impossible de modifier une aptitude. Ces contraintes non sociales n’existent pas pour les opinions. 2 Certaines contraintes (exemple : physiques) peuvent nous empêcher d’obtenir le résultat escompté (exemple : courir plus vite). Ce type de contrainte ne concerne pas les opinions. La réduction des divergences dans les opinions est un processus relativement simple de pression vers l’uniformité. « Certaines expériences montrent que la présence de divergences dans un groupe sur une opinion donnée entraine des essais d’influence réciproque ; on y observe aussi des tendances à modifier sa propre opinion pour la rapprocher de celles des autres membres du groupe. Le résultat de ce processus est que el groupe se rapproche de plus en plus d’un consensus général. Dans les groupes où l’on parvient à l’uniformité des opinions sur un sujet en discussion les processus d’influence cessent » (Festinger, 1971). Contrairement aux opinions il y a certaines choses qui ne peuvent pas évoluer même avec la comparaison sociale. Hypothèse 6 : l’arrêt de la comparaison avec d’autres s’accompagne d’une certaine hostilité, d’un certain abaissement de ces autres puisque continuer de se comparer à eux impliquerait des conséquences désagréables. Dans le cas des opinions, nous pouvons nous attendre à ce que le processus qui consiste à mettre les autres hors de comparaison soit associé à un rejet du groupe (hostilité, abaissement des autres). Mettre les autres hors de comparaison revient à opérer une stratification, à attribuer à certains un statut nettement inférieur, à d’autres un statut nettement supérieur. Au bout d’un moment on arrête la comparaison sociale pour deux raisons : - Parce que la comparaison n’a pas de sens d’un point de vue de la pertinence. - Parce que le groupe nous est hostile, continuer les processus de comparaison amènerait à un jugement de valeur (exemple : ce groupe là est moins bon que le mien). Hypothèse 7 : les facteurs qui font croître l’importance d’un groupe donné comme groupe de référence (groupe de comparaison) font également croître la pression vers l’uniformité à l’intérieur de ce groupe. Si une opinion ou une aptitude est sans importance directe, on ne cherche pas à l’évaluer. Si elle a de l’importance (et si un comportement immédiat est attendu), plus grand sera le besoin d’évaluer l’opinion ou la capacité en question). Plus un groupe a de pouvoir d’attraction, plus ses membres lui attacheront d’importance en tant que groupe de comparaison ; du même coup, les pressions dans le sens de la réduction de divergences seront également plus fortes. Plus un groupe est un groupe de référence, plus les comparaisons que j’ai envers lui seront importantes. Hypothèse 8 : si les autres sont considérés comme trop différents de nous-mêmes, la pression à l’uniformité (relative aux caractéristiques liées à cette différence) sera plus faible. La pression à l’uniformité sera moins importante vis-à-vis des personnes qui sont trop « éloignées » de notre groupe. Par contre, un membre déviant de notre groupe (qui s’éloigne des critères du groupe) recevra davantage de pression à l’uniformité. 3 Hypothèse 9 : lorsqu’il existe dans un groupe, une gamme étendue d’opinions ou d’aptitudes, la pression vers l’uniformité sera différente selon qu’il s’agira des membres de groupes les plus proches ou de ceux qui en sont les plus éloignés. Au sein d’un groupe, la pression à l’uniformité (relative à une opinion ou une aptitude) sera différente pour ceux qui sont proches (moindre) et pour ceux qui sont plus éloignés (plus importante) de la valeur dominante du groupe. Plus de communications car menace pour le groupe ! Les processus de comparaison intra-groupe. Il peut y avoir des processus de comparaison sociale à l’intérieur du même groupe : il n’y aura pas les mêmes effets en fonction de la place du sujet dans le groupe. B. Conséquences pour la formation des groupes et la structure sociale La tendance à évaluer ses opinions et ses astuces donne lieu à des cons »qu’encres non seulement dans le comportement des individus à l’intérieur d’un groupe mais aussi dans les processus de formation des groupes et les changements d’appartenance à divers groupes. Dans la mesure où cette auto-évaluation passe nécessairement par la comparaison avec d’autres, la propension à l’auto-évaluation devient une force qui pousse à appartenir à des groupes, à s’associer avec d’autres (Festinger, 1971). Je ne suis pas bien, j’ai envie de changer de groupe donc je compare mon groupe d’appartenance à un groupe de référence : cela impacte mobilité sociale. Un homme tendrait donc à entrer dans des groupes où, selon lui, on a des options en accord avec les siennes et des aptitudes qui sont proches des siennes. Et il tiendrait à se retirer des groupes qui ne lui permettent pas de satisfaire son besoin d’auto-évaluation (Festinger, 1971). Tous les groupes auxquels j’appartiens me permettent de maintenir une identité sociale positive. C. Principes majeurs des hypothèses (Verlhiac, 2005) 1er principe : La comparaison sociale nous permet de maintenir le besoin de certitude et d’exactitude. On ne peut pas vivre dans du flou, on a besoin d’évaluer ce que l’on pense, ce que l’on fait etc… L’activité de comparaison sociale répond aux motivations des individus, motivations qui visent à construire une certaine certitude concernant leurs opinions ou croyances. On a besoin de rechercher l’exactitude et la confirmation. Est ce que ce besoin de recherche est-il toujours conciliable ? Si la première atteste d’un souci de fonctionnement de type logique et rationnel (ne pas se tromper ou ne pas déformer la réalité), la seconde est sujette, quand cela est possible, à des tentatives de déformation et de distorsion de la réalité en fonction de convenances personnelles ou collectives (Verlhiac, 2005). 4 Le processus de comparaison sociale est important car on a un besoin d’exactitude et de confirmation. L’exactitude : processus rationnel La confirmation : va automatiquement se mettre en confrontation avec le processus de déformation avec d’autres groupes qui pourraient venir mettre en mouvement ce besoin de certitude. 2ème principe : on a toujours ce besoin de la motivation à la comparaison ascendante. Les individus souhaiteraient connaître précisément le niveau réel de leurs aptitudes personnelles et tenteraient de les comparer aux meilleurs d’entre eux. Cette comparaison aux « meilleurs » favoriserait l’amélioration de soi. Je vais me comparer à quelqu’un de meilleur que moi dans un mouvement vers le haut (comparaison ascendante) pour essayer d’atteindre ce niveau en vue d’améliorer l'estime, l’image de soi. 3ème principe : on a un besoin d’affiliation. Les individus cherchent à s’affilier à des personnes semblables et à s’éloigner, à se différencier des personnes qui ont des croyances, opinions ou conditions trop différentes des leurs. Pourquoi ? L’environnement social est chargé d’incertitudes. On a besoin de se rassurer, d'évoluer dans des groupes qui partagent des environnements communs, des opinions communes. Ce n’est pas tant la recherche de similitude en soi qui importe aux individus mais la recherche de similitude sur des dimensions de comparaison qui leurs paraissent pertinentes et importantes. Expérience sur le besoin d’affiliation (Cerclé & Somat, 1999) Schachter (1959) a réalisé plusieurs expériences qui visaient à étudier le lien entre, d’une part, le besoin de comparaison et de support social et, d’autre part, le niveau d’anxiété des individus. Il y a 3 hypothèses : Quand les opinions, les attitudes ou les croyances des individus sont ébranlées, les sujets ont tendance à rechercher le contact d’autrui (aspect grégaire). Des évènements ou des situations difficiles à interpréter font naître le besoin de rechercher des informations auprès d’autrui (quête d’informations sociales sur la réalité). L’affiliation à autrui doit satisfaire ce besoin. Des jeunes femmes (sujets expérimentaux) étant informées par un scientifique (compère en blouse blanche) qu’elles allaient être soumises à une expérience sur la résistance humaine aux chocs électriques. Il y a 2 conditions expérimentales : Condition « rassurante » : faible anxiété induite par la consigne et et environnement physique banal. 5 Condition « inquiétante » : forte anxiété induite par une consigne alarmiste et environnement physique comportant des appareils explicitement « barbares ». On demande ensuite aux jeunes femmes si elles préfèrent attendre seules ou avec d’autres sujets. Résultats : attendre à plusieurs pour être dans un processus social pour appréhender une situation inquiétante. 2ème tableau : lors d’une forte anxiété, la majorité des personnes préfère attendre avec des gens qui vont vivre la même chose qu’elles. —> quelques critiques de la théorie de la comparaison sociale Pour se faire une opinion sur nos aptitudes et opinions, il semble pertinent de se comparer non seulement à ceux qui nous sont semblables mais aussi à ceux qui nous sont très différents. On cherche « l’homogénéité », l’uniformité mais on cherche également la variété, la nouveauté et la différence. Nous sommes à la fois à la recherche de différence et de similarité : identité / soi. 6 La comparaison sociale ne découle pas que d’un besoin d’évaluation précise : elle peut être choisie et délibérée mais également imposée et/ou non délibérée. 3/ Les différents types de comparaison sociale C’est une question de direction. 4/ Les niveaux de comparaison sociale La comparaison interpersonnelle : l’individu se compare à lui-même et notamment à ce qu’il était dans le passé ou à ce qu’il pense pouvoir être dans le futur (exemple : je compare ma condition physique ou ma personnalité avec ma condition ou ma personnalité passées). La comparaison interpersonnelle : l’individu se compare en tant que personne unique à une autre personne (exemple : je compare ma condition physique ou ma réussite universitaire avec un ami). La comparaison intragroupe : l’individu se compare en tant que membre de son groupe à une ou plusieurs personnes appartenant à ce même groupe (exemple : je compare ma réussite universitaire en psychologie avec les autres étudiants de psychologie de ma promo). La comparaison intergroupe : l’individu se compare en tant que membre de son groupe à une ou plusieurs personnes appartenant à un autre groupe (exemple : se comparer en tant que français à des personnes d’une autre « nationalité »). 7 5/ L’orientation à la comparaison sociale Certaines personnes auraient tendance à davantage être orientées vers la comparaison sociale que d’autres (Gibbons & Buunk, 1999). L’orientation de la comparaison sociale renvoie à sa direction : c’est à dire comparaison ascendante et descendante. L’orientation à la comparaison sociale renvoie à une disposition générale : est-ce que le sujet à tendance à ce comparer ou pas ? Haut degré ou faible degré de comparaison sociale. exemple : échelle d’orientation à la comparaison sociale. Qui est le « comparateur typique » ? Ceux qui ont une orientation à la comparaison sociale élevée ont une haute activation chronique du soi (mesurée par la conscience de soi privée et publique, attention portée sur soi en présence d’autrui, tendance à s’engager dans une réflexion sur leurs propres pensées et sentiments). Ceux qui ont une Orientation à la Comparaison Sociale élevée se caractérisant par un intérêt fort pour ce que les autres ressentent, une grande empathie pour les autres, et une sensibilité générale aux besoin des autres. - OCS comme orientation pro sociale et soi interdépendant. Une OCS élevée est associée avec une affectivité négative et une incertitude relative au Soi (exemples : moindre estime de soi, neuroticisme). 8 6/ Pourquoi se comparer ? A. Le besoin d’amélioration de soi Le principal motif (Festinger, 1954) : l’incertitude relative à nos aptitudes serait à l’origine de notre motivation à nous comparer. Toutefois, nous ne cherchons pas seulement à évaluer correctement nos aptitudes ou nos opinions, nous cherchons également à montrer qu’elles sont bonnes (nos aptitudes) ou que nous avons raison d’avoir telle ou telle opinion. On essaie de donner de la valeur à ce que l’on est entrain de comparer : est-ce que l’on fait mal ou bien ? On a le besoin d’évaluer l’information que l’on est entrain de comparer. B. Le besoin de se protéger / de rehausser le Soi Maintenir ou protéger notre estime de soi : le moyen le plus simple serait de se comparer à une cible ayant des performances et des aptitudes inférieures aux nôtres (comparaison descendante). Recours à des comparaisons descendantes dans des situations (Wills, 1981) où nous nous sentons menacés (en situation d’échec, de maladie, ou de perte…) et d’autant plus si notre estime de soi générale est faible (facteur dispositionnel). !! Satisfaction mais maintien au même niveau, il n’y a pas de progression. !! C. Le besoin d’auto-évaluation En particulier quand notre objectif est de progresser : un autrui supérieur à nous peut constituer une source d’inspiration. Il nous donne des informations sur les performances, les standards qui peuvent être atteints dans une situation donnée et sur les comportements à adopter pour les atteindre. D. Synthèse La comparaison sociale peut donc servir à : Évaluer nos opinions et nos aptitudes : but d’autoévaluation. Rehausser ou protéger l’évaluation positive de nous-mêmes : but de conservation d’une image positive de soi par le biais d’une protection de soi. Améliorer nos performances en utilisant autrui comme source d'inspiration et d’information : but d’amélioration. 9 7/ Les effets de la comparaison sociale Face à une personne qui réussit mieux que nous (comparaison ascendante/upward) ou moins bien (comparaison descendante/downward), nous pouvons nous évaluer négativement (contraste) mais aussi positivement (assimilation). De nombreuses recherches ont démontré que dans des conditions où prédominent l’auto-évaluation et l’amélioration de soi, les individus préfèrent comparer leur état/situation avec celui/celle d’un individu qui se trouve dans une situation légèrement meilleure que les autres. Des travaux indiquent que lorsqu’une comparaison est motivée par l’amélioration de soi, comme le cas où l’estime de soi est menacée, la cible préférée de la comparaison est celle qui est dans une situation plus négative. Les comparaisons ascendantes semblent constituer une source utile d’informations pour l’évaluation de soi, mais elles semblent produire en même temps des effets négatifs et des auto-évaluations inférieures en rappelant qu’elles sont inférieures. Les conséquences affectives de la comparaison ne sont pas intrinsèques à la direction de cette comparaison. Autrement dit, les travaux montrent que les deux orientations de la comparaison sociale (ascendante et descendante) peuvent produire des effets négatifs ou positifs. Apprendre qu’un autre est dans une meilleure situation que soi-même fournit au moins deux éléments d’information : (a) que l’on est pas aussi bien loti que tout le monde et (b) qu’il nous est possible d’être dans une meilleure situation qu’on ne l’est. Inversement, apprendre qu’une autre personne est dans une moins bonne situation que soi-même fournit au moins deux éléments d’information : (a) que vous n’êtes pas aussi mal loti que tout le monde et (b) qu’il est possible que votre situation empire. 10

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