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Léa Leemans
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This document contains course materials for a starting block course in psychology. The content covers topics such as epistemology, methodology, and the different types of work undertaken during the course. The course details the work and activities undertaken.
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[TITRE DU DOCUMENT] [Sous-titre du document] Table des matières Présentation du NEW BA et de Starting-Block 3 Présentation des TP 3 Présentation de l’UE Starting-Block...
[TITRE DU DOCUMENT] [Sous-titre du document] Table des matières Présentation du NEW BA et de Starting-Block 3 Présentation des TP 3 Présentation de l’UE Starting-Block 3 Présentation des TP, SONA et WUD 4 Présentation des TP 4 Plateforme de crédits d’expérience - SONA 5 What’s Up Doc (formation documentaire pour tous) 5 Que font les psychologues, les pédagogues et les logopèdes ? 6 Sciences de l’éducation 6 Psychologie du travail et des organisations 7 Logopédie 7 Psychologie sociale et interculturelle 8 Neuropsychologie clinique 9 Psychologie clinique 10 Que sont les sciences de l’éducation, les sciences psychologiques et la 11 logopédie ? Que sont les sciences de l’éducation ? (J-L. Wolfs) 11 Qu’est-ce que la logopédie ? (Cécile Colin) 14 Que sont les sciences psychologiques ? (M. Sylin) 16 Cartographie des domaines de la psychologie, des sciences de 18 l’éducation et de la logopédie Introduction 18 Les grandes épistémologies 18 Sciences de l’éducation 19 Psychologie 20 Psychologie dans ses rapports à la philosophie 25 La place de l’homme dans l’univers 25 Naissance de la psychologie 26 La conscience 26 Les dilemmes moraux 29 Le libre-arbitre 30 Psychologie dans ses rapports aux sciences sociales 31 La distinction fondamentale 31 La malédiction de Popper (1948) 33 La réponse bourdivine 34 L’intervention des anthropologues 36 Conclusion 38 Psychologie dans ses rapports aux sciences naturelles 39 Mesurer 39 Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 1 Expérimenter 43 Faire de la psychologie une science 45 Qu’est-ce qu’un modèle en psychologie ? 47 Introduction (article) 47 Le falsisficationnisme de Popper 48 La question de la mesure 48 Exemples de théories scientifiques 49 Pourquoi tester un modèle ? 53 Introduction 53 Raisons qui nous poussent à croire quelque chose 54 Solutions 56 Conclusion 58 Quelles différences avec l’enseignement secondaire ? 59 Quelles implications pour apprendre ? Ruptures entre l’enseignement secondaire et universitaire 59 Le métier d’étudiant 59 Les savoirs enseignés à l’université 60 Comment apprendre ? 63 Introduction 63 Mécanismes cérébraux 63 Comment favoriser l’apprentissage ? 64 Observation : De l’importance de s’outiller d’un point de vue théorique 67 Observation naïve (ON) 67 Observation outillée (OO) 68 Conclusion 71 Conceptualiser, problématiser 72 Utilisation de Copilot (IA) 72 Le processus de problématisation 73 Apports théoriques sur la lecture critique des sources 74 Lecture critique des sources scientifiques 77 Présentation 77 Détails de la fiche de lecture / TDR 77 Confrontation de sources scientifiques et problématisation sur base 81 d’une question de départ Détails de la fiche de lecture / TDR 81 Notes & autres 85 2 Présentation du NEW BA et de Starting-block Épistémologie = Manières dont se construisent les connaissances, discours sur les connaissances. Présentation des tp TP centrés sur la réalisation d’un travail de recherche (TDR) : ¬ Recherche seulement de nature bibliographique à ce stade du cursus. ¬ Recherche en groupe de 8 étudiants. ¬ D’autres activités aussi. ® Se questionner à propos de phénomènes psychosociaux. ® Lire de manière critique la littérature scientifique et en faire une synthèse critique autour d’un questionnement. ® Effectuer une observation sur base d’outils conceptuels et méthodologiques. ® Mettre en œuvre une approche clinique dans sa réflexion. Présenté à l’oral + rapport écrit. L’ambition de la recherche scientifique suppose une certaine humilité. Ambition et humilité ne s’opposent pas nécessairement. Modestie et humilité sont deux notions ≠. Le « je » égotique. Le « nous » majestif. Le « nous » académique ® Utilisation dans les travaux, nous + les géants sur les épaules desquels nous nous sommes hissés. Présentation générale de l’ue starting-block Initiation aux épistémologies et méthodologies rencontrées lors du cursus de BA. Lecture et visionnage obligatoires (disponibles sur l’UV). ¬ L’ouvrage d’Olivier Sacks (2014) : « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau ». ¬ Le film d’Yvan Attal (2017) : « Le Brio ». ¬ Les textes de Roiné (2012) et Verschaffel et al. (2018) pour les CM : « Lecture critique des sources et problématisation ». Pas de point négatif au QCM. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 3 Présentation des TP’s, SONA et WUD Adresse mail de l’assistant : [email protected] Présentation des tp Infos détaillées du travail de groupe < Power Point. 15/10 : Séance d’infos spécifiquement sur les TP, et sur le TDR. Guide des TP à lire. Lectures obligatoires pour les dernières séances de CM. Du 16/10 au 25/10 : Inscription au TDR en groupe. Du 15/10 au 20/12 : Premières étapes du TDR. cf. Power Point pour le planning de travail. ! Aux échéances ! 20/12 à 23h59 : Dépôt des travaux 12/12 : WUD. Du 2/12 au 13/12 : Inscription aux séances de TP. 3/12 (9h) : Test blanc en ligne. 2/05 : Remise du rapport écrit du TDR. 1. Travaux à remettre et qui seront évalués ¬ Rédaction individuelle d’une observation naïve. ¬ Participation individuelle à la formation en ligne documentaire What’s up doc (WUD). ¬ Rédaction individuelle d’une fiche de lecture d’un article scientifique. ¬ Complétion individuelle d’un questionnaire sur l’ouvrage d’Olivier Sacks (2014). ¬ Présence individuelle aux séances de TP consacrées à la clinique et à l’observation. ¬ Présentation orale collective de l’état d’avancement intermédiaire du travail. ¬ Réalisation et transcription collective d’un entretien avec un(e) professionnel(le) de terrain. ¬ Rédaction collective d’un rapport écrit final. ¬ Participation individuelle aux activités SONA (point bonus). 2. Notes ¬ Deux notes partielles valant chacune 50% du total. ® Note de l’AA1 sur les CM. ® Note de l’AA2 sur les TP (sur bases d’évaluation des divers travaux). 4 ! Pas de seconde session pour les travaux pratiques ! ¬ La note de TP se décompose comme suit : ® Le rapport écrit du TDR (50%). ® La présentation orale (20%). ® La transcription de l’entretien (15%). ® La fiche de lecture (15%). ® SONA (bonus). ® Observation naïve, WUD et questionnaire sur le livre : malus de -1 sur la note des TP par travail non remis. ® Présence aux 4 séances de TP (clinique et observation) : -1 sur la note des TP par absence. Plateforme de crédits d’expérience - sona Plateforme en ligne qui permet de nous inscrire à des études/expériences scientifiques. 1 crédit = 20 minutes d’expérience. ! La majorité des études seront dispo pendant le Q2. 1. Les règles Échéance pour s’inscrire à une expérience = 6h avant le RDV. Échéance pour se désinscrire = 24h avant le RDV. Une absence non justifiée = -3 crédits. Max. 2 absences non justifiées. À la 3ème ® Exclusion. ® Informations précises sur le Power Point. WHAT’S UP DOC (formation documentaire pour tous) Eureka on Line : Service en ligne pour l’aide et l’accompagnement à la recherche documentaire. Prend à peu près 15h de travail (1 module prend 2/3 heures). La formation doit être entièrement validée pour le lundi 16/12. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 5 Que font les psychologues, les pédagogues et les logopèdes ? Où en sommes-nous ? Unité d’enseignement à forme circulaire et itérative. Les pratiques = 6 professionnels qui exposent leurs pratiques. L’analyse = Réflexion sur ce que sont les sx psychologiques, de l’éduction et la logopédie + cartographie de ce qui se fait en matière de recherches. La formalisation = Rapports avec d’autres disciplines. La mise en œuvre = Transition scolaire et rapport au savoir, comment apprendre ? La consolidation = Lecture critique des sources. Sciences de l’éducation Sophie Lecloux = Conseillère pédagogique à l’ULB. CAP = Cellule d’Appui Pédagogique. BAP = Bureau d’Appui Pédagogique. Missions : Former, accompagner, échanger/valoriser, veille/recherche. 1. Former Les profs d’université n’ont pas de partie pédagogique dans leurs études. Peuvent s’inscrire à des formations pédagogiques proposées par le Bureau d’Appui Pédagogique. 2. Accompagner Accompagnement individuel Accompagnement des facultés Analyse des besoins. Repenser l’organisation générale des BA. Réflexion avec le professeur sur ses Penser une logique curriculaire. objectifs. Méthodes, évaluation, rétroaction… Méthodes pédagogiques adaptées. 3. Échanger et valoriser 4. Veille et recherche 6 Psychologie du travail et des organisations Margaux Menacho Rivera = Psychologue du travail et des organisations. Stage I en conseillère en prévention, stage II comme jobcoach (accompagnement aux chercheurs d’emploi, insertion socio-professionnel). Job I comme jobcoach dans un CPAS. Job II comme accompagnatrice sociale, accompagnement du même public (très précaire) une fois au travail. Cadre sein, accompagnement nécessaire, formation adéquate, évaluation. Gestion des ressources humains, entretien de carrières. Job III en recrutement – sélection – mobilité, du personnel infirmier. Contexte de la crise sanitaire. Milieu de l’hôpital = Très violent, élitiste, harceleur, machiste… Job IV comme HR business partner, dans un hôpital. Fonction « couteau suisse » ® Médecine critique, neurosciences, pédiatrie. Définir la stratégie (cadre), RH, expert admin, partenaire stratégique, conseil/support au manager, analyse et reporting… Bien-être au travail, recrutement et sélection, formation et développement, gestion des carrières, culture organisationnelle, dynamique de groupe, évaluation de la performance… LOGOPÉDIE Pauline Van de Straten Waillet = Logopède = Thérapeute de la communication et du langage. En particulier les jeunes enfants sourds. 1. Les grandes lignes ¬ Pathologies : Parole, voix, déglutition, langage oral, langage écrit. ¬ Public : Bébé, enfant, ado, adulte, personne âgée. ¬ Rôles : Prévention, évaluation, traitement, étude scientifique. ¬ But : Usage satisfaisant et valorisant, permettant autonomie et insertion. (en gras, ce qui la concerne) À la croisée de plusieurs disciplines : La médecine, la psychologie, les neurosciences, la psycholinguistique, la pédagogie… Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 7 2. Comment travaille un(e) logopède ? Tenir compte de : Une personne + ses caractéristiques + son environnement. Le bébé développe le langage à partir des interactions sociales précoces. Type d’accompagnement précoce, de prévention, d’accompagnement parental et de multidisciplinarité. ¬ Le langage parlé complété : Signes qui complètent ce que la personne dit. ¬ Lecture labiale. Démarche hypothético-déductive de l’entretien. PSYCHOLOGIE sociale et interculturelle Sarah Miller = Plusieurs pratiques. Pratique en centre de planning familial (CeSCuP). Sociale = Tentative scientifique de comprendre et d’expliquer comment les pensées, sentiments, comportements des individus sont influencées par la présence réelle, imaginée, ou implicite d’autres êtres humains. Interculturelle = L’étude des similarités et des différences au niveau du fonctionnement psychologique individuel entre divers groupes culturels. Objectifs : ¬ Promouvoir la santé sexuelle, reproductive et affective en tant que droit hû fondamental. ¬ Garantir l’accès à l’information et à des services de santé physique, mentale et sociale de qualité. ¬ Afin de renforcer la liberté, l’égalité et la liberté des individus. 1. Accueil Préciser la demande, test de grossesse, pilule du lendemain, prise de RDV, demande d’information, redirection… 2. Accompagnement IVG Équipe pluridisciplinaire pour un accompagnement visant une décision libre et éclairé des femmes et des couples d’avoir ou non des enfants, d’espacer les naissances… 8 3. EVRAS Éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle avec public varié et lieux variés. 4. Consultations Psychologiques, médicales, juridiques, sociales… ¬ Communication et choix du vocabulaire. ex. : Représentation du psychologue ® Lien avec la folie, médications lourdes, obstacle au projet migratoire… = Connotation souvent négative. ¬ Verbalisation des différences culturelles. Croyances et pratiques liées à l’intimité sont influencées par la culture. Neuropsychologie clinique Muriel Vandenberghe = Neuropsychologue clinique. Hôpital de jour gériatrique, hôpital Érasme – HUB. ¬ Évaluation des fonctions cognitives à l’aide d’outils standardisés. Participation aux hypothèses diagnostiques dans le cadre de difficultés liées au vieillissement par exemple. ® Mémoire, attention, langage, praxies, fonctions exécutives. Tests standardisés. = Procédures et consignes précises, normes en fonction de l’âge et du niveau d’études. Un exemple : Évaluation de la mémoire d’une dame de 85 ans. Anamnèse et hétéroanamnèse. Utilisation d’une batterie de tests standardisés. ex. : Évaluer la mémoire épisodique. Interprétation du profil cognitif. Discussion en équipe pluridisciplinaire (scanner, prise de sang…). ¬ Prise en charge cognitive (revalidation). Exercices de drill pour rééduquer la fonction altérée. Revalidation en vue d’une réinsertion professionnelle. Évaluation ® exercices ® réévaluation. Mise en place d’un agenda. Psychoéducation. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 9 Expliquer les difficultés et leur retentissement dans le quotidien. Accompagnement des proches. Soutien psychologique, aide à la gestion du quotidien ? « Comprendre pour mieux s’adapter ». Rôle d’infos + soutien. Psychologie clinique Annick Petiau = Psychothérapeute systémicienne : adultes, couples, familles, fratries + formatrice + superviseuse individuel et d’équipe. Différentes missions : ¬ Évaluer : Normal-pathologique, symptomatologique… ex. : Fonctions cognitives, humeur, accès à certains traitements… ¬ Accompagner : Souffrance, détresse… ¬ In(-)former, « éduquer » : Annonces, éducation à la santé… Multitude de contextes, de fonctions. Publics différents : Âge varié, rencontres individuelles ou collectives, patients en demande ou reçus sous contraire… Lectures : Il existe différentes écoles, compréhensions du fonctionnement humain complémentaires (psychodynamique / psychanalytique / TCC / systémique / humaniste). Objectifs/missions liées au contexte : Écoles, prisons, aide à la jeunesse, santé mentale, hôpitaux, maison de repos, recherche, secteur du handicap, cabinet « privé », police… ® Collaboration pluridisciplinaire ! ! Influences du contexte culturel ® Éthique, déontologie (comité d’éthique). ¬ Confrontation à la souffrance humaine. ¬ Grande variété de contextes de travail. ¬ Adaptabilité à des environnements parfois lourds. 10 Que sont les sciences de l0éducation, les sciences psycholog@ques et la logopédie ? Que sont les sciences de l’éducation ? (J. L. Wolfs) Ce que ne sont pas les sciences de l’éducation... Grande variété de discours sur l’éducation. ¬ Discours normatifs (à référence juridique, politique, philosophie, religieuse…) sur ce que doit être ou devrait être l’éducation. ex. : Platon (428 – 348 ACN), Confucius (551 – 479 ACN), « Règles des études » des Jésuites (1599). ¬ Discours basés sur l’expérience personnelle d’acteurs éducatifs (élèves, parents, enseignant(e)s…). Pour Weber (1919), dans « Le savant et le politique », il convient de distinguer : ¬ « Jugement de valeur » (= ce qui devrait être). ® Discours politique. ¬ « Jugement des faits » (= ce qui est). ® Discours scientifique : Visée explicative, compréhensive. Remarque : Importance de cette distinction (des données empiriques ne peuvent à elles seules fonder des options normatives), existence de ≠ formes de relations / tensions entre les deux. Comment une approche scientifique de l’éducation s’est-elle développée ? 1. Précurseurs – Courant philosophique (ex. : Comenius, 1592-1670). – Courant médico-psychologique (ex. : Itard, 1774-1834). – Courant sociologique, comparatif (ex. : M. A. Julien de Paris, 1775-1848). – Courant didactique (ex. : Bachelard, 1884-1962). Bain publié en 1894 « La science de l’éducation », considérant que les méthodes d’enseignement doivent découler d’une part d’un ordre psychologique obtenu par l’étude rigoureuse des facultés de l’intelligence et d’autre par un ordre logique inhérent aux contenus eux-mêmes (Jean Houssaye, Revue française de Pédagogie, n° 120, p. 87). Claparède en 1905 publie « Psychologie de l’enfant et pédagogie expérimentale ». Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 11 La pédagogie doit se faire science expérimentale et dépendre de la psychologie scientifique de l’enfant. (Jean Houssaye, Revue française de Pédagogie, n° 120, p. 87) « L’éducation, comme toutes les autres sciences et tous les arts, se compose de faits et d’observations. Il paraît donc nécessaire de former pour cette science, comme on l’a fait pour les autres branches de nos connaissances, des collections de faits et d’observations, rangées dans des tables analytiques, qui permettent de les rapprocher et de les comparer, pour en déduire des principes certains, des règles déterminées afin que l’éducation devienne une science à peu près positive, au lieu d’être abandonnée aux vues étroites et bornées, aux caprices et l’arbitraire de ceux qui la dirigent, et d’être détournée de la ligne directe qu’elle doit suivre, soit par les préjugés d’une routine aveugle, soit par l’esprit de système et d’innovation. Les recherches en anatomie comparée ont fait avancer la science de l’anatomie. De même, les recherches sur l’éducation comparée doivent fournir les moyens nouveaux pour perfectionner la science de l’éducation (…) » (M-A Julien de Paris, 1817) 2. Processus d’institutionnalisation des sciences de l’éducation ® Création de centres de recherche au tournant des 19ème et 20ème siècles : raisons internes et raisons externes. Cas de l’ULB Thèse d’Elsa Roland (2017) : « Analyse critique de l’origine et de l’évolution des sciences de l’éducation, en particulier dans le contexte belge : de la science de l'éducation aux sciences de l'éducation, entre permanences et rupture. ». ¬ Ouverture le 17/11/1919 de la « section de pédagogie », dont est issue notre actuelle fac (Rem : Leuven : 1923, Liège + Gand: 1927). ¬ Très forte prépondérance du courant médico-psychologique → La majorité des professeurs sont des médecins (ex. : Decroly, 1871-1932). Pourquoi cette orientation médico-psychologique ? Contexte (fin du 19ème). = Période de crise économique et de révoltes sociales. Recherche d’une nouvelle forme de gouvernance. Formes de médicalisation et de biologisation des questions sociales. Métaphore du corps biologique social. ex. : ID de faire converger les aptitudes « naturelles » et psychologiques (mesurée par des tests) aux besoins économiques de la société (→ avec pour conséquence de légitimer par la « science » des inégalités sociales). 12 Facteurs ayant, dans les décennies qui ont précédé, créé les conditions de possibilité d’une telle conception d’une science de l’éducation : ¬ Développement de laboratoires de « psychophysiologie », « pédologie », « pédotechnique », « science de l’éducation » (au singulier) … ¬ Courant hygiéniste, médecine préventive. ¬ Dérives sociales du darwinisme. ¬ Développement de la statistique (ex. : Quetelet, 1796-1874). ¬ Émergence de l’idée de protection de l’enfance (limites posées à la toute-puissance paternelle). ® Cette thèse met en évidence l’importance des facteurs locaux et contextuels dans le dvlpmt des sciences de l’éducation. ex. : En France, bcp + forte prépondérance, dans le dvlpmt des sciences de l’éducation, des courants philosophiques (ex. : Condorcet, 1743-1794) et sociologiques (ex. : Durkheim, 1858-1917). 3. Que couvrent aujourd’hui les sciences de l’éducation ? ¬ Question préliminaire : La ou les sciences de l’éducation ? ® Aujourd’hui : Articulation d’approches plurielles. – Médico-psychologique. – Sociologiques, historiques, anthropologiques. – Philosophiques. – Didactique. – … = Très grande variété de thèmes et de revues spécialisées. ¬ But des sciences de l’éducation ? Lieu rigoureux où s’organise la confrontation des savoirs, des pratiques et des finalités en matière d’éducation (Charlot, 1995). ¬ Fonctions exercées aujourd’hui par les spécialistes de l’éducation : – Formateur-trices d’enseignant(e)s. – Conseiller-ère-s pédagogiques auprès des pouvoirs organisateurs d’enseignement, à l’Université... – A.S.B.L. ayant en tout ou partie une mission éducative. – Formation en entreprises. – O.N.G. de coopération au développement. – Recherche. – etc. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 13 approches normatives et scientifiques à propos de l’éducation dans les débats contemporains Jeu complexe de relations / tensions entre : ¬ Jugements de valeur (ce que devrait être l’éducation, selon tel ou tel choix de valeurs). ¬ Jugements de faits (ce qu’est l’éducation dans tel ou tel contexte). ® « Confronter les savoirs aux finalités de l’éducation ». Exemples : Utiliser une approche scientifique pour : – Le développement en soi de nouveaux savoirs (dans ce cas, pas de confrontation directe savoirs – finalités). – Analyser et/ou évaluer des politiques, options normatives, pratiques. – Légitimer des politiques, options normatives, pratiques. – Dénoncer, remettre en question des politiques, options normatives, pratiques. – Suggérer, tester, expérimenter de nouvelles politiques, options normatives, pratiques. – Informer les décideurs ou praticiens du champ des possibles au regard de telle ou telle finalité. ® Importance de se poser chaque fois la question des enjeux éthiques et sociétaux liés à la recherche en éducation. Qu’est-ce que la logopédie ? (Cécile Colin) Définition officielle de l’esla « L’orthophoniste-logopède, thérapeute de la communication et du langage, intervient pour toutes les pathologies de la parole, de la voix et du langage oral et écrit, quelle que soit leur origine, chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte et la personne âgée. Il est le thérapeute qui assume la responsabilité de la prévention, de l’évaluation, du traitement et de l’étude scientifique des troubles de la communication humaine et des troubles associés. Dans ce contexte, la communication englobe toutes les fonctions associées à la compréhension et à l’expression du langage oral et écrit, ainsi qu’à toutes les formes appropriées de la communication non-verbale. » ® Psychologie + linguistique + médecine + éducation. Un champ disciplinaire et une profession assez jeunes. Métier en évolution constante, en phase avec l’évolution de la société. En interaction avec bcp d’autres professionnels de la santé. 14 La logopédie est-elle une science ? ¬ Méthodes scientifiques. ¬ Reproduction de résultats. ¬ Preuves empiriques >< opinions personnelles. ¬ Modèles explicatifs et théories. ¬ Science appliquée. Infos sur les thèses en cours en ce moment à l’ULB % logopédie. Historique de l’antiquité au 20ème siècle Antiquité : Hippocrate. 19ème siècle : Adolf Kussmaul (1822-1902), médecin allemand. 20ème siècle : Suzanne Borel-Maisonny (1900-1995) & ASHA. 1959 : Création d’un graduat en logopédie (titre non encore protégé). 1962 : Licence en logopédie (titre non encore protégé). 1978 : Doctorat (« disparu » depuis). 1984 : Fondation de l’UPLF (Union Professionnelle des Logopèdes Francophones). 1990 : Les traitements logopédiques font l’objet d’un remboursement, d’abord par le Fonds National de Reclassement Social des Handicapés puis, en 1991, par l’INAMI. En 2015-2016, dernière année du Master inter-universitaire UCL/ULB et organisation des Masters en Logopédie à l’UCL et à l’ULB l’année suivante. Champs d’intervention Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 15 Enjeux actuels ¬ Reconnaissance du master-profession autonome. ¬ Télé-pratique. ¬ Numérique. ¬ Diversité. ¬ Vieillissement. ¬ Lutte contre les pseudosciences – EBP. ¬ Sensibilisation – prévention. Cadre légal en belgique ¬ Arrêté royal du 20/10/1994 relatif au titre professionnel et aux conditions de qualification requises pour l’exercice de la profession de logopède. Formation d’au moins 3 ans avec cours spécifiques. Obligation de mettre à jour ses connaissances. Liste de prestations définies. Prescription médicale. ¬ Visa et agrément (obligatoire depuis 2014) + numéro INAMI. ¬ Code éthique et déontologique. Que sont les sciences psychologiques ? (Michel Sylin) L’âme 16 L’âme du canon d’un fusil va définir le mouvement de la balle. L’âme de la corde = corde non tressée au centre de celle-ci qui a pour rôle d’assurer la tenue mécanique de la corde (escalade), qui va changer la tessiture (musique). ® L’âme humaine : Matérialité de l’âme ? Pèse-t-elle quelque chose ? Qd elle monte au ciel le corps devrait s’alourdir, si elle descend elle devrait s’alléger. Vision de l’esprit. N’existe pas en tant que telle mais existe en tant que conception. Structure ce qu’est notre monde. Les discours En quoi le discours sur l’âme humaine est-il un discours scientifique ? Notions d’expliquer et de comprendre (Michel Foucault). Expliquer le fonctionnement de l’âme hû (® comment on apprend, comment notre mémoire s’organise, comment on peut développer un ensemble d’hypothèses % ça…). ¬ Ce qui fait sciences est une forme culturelle solidement ancrée à une très grande échelle ajrd (ensemble de pratiques scolaires qui se structurent dans un espace-temps défini, ce qui est scientifique ajrd ne l’est plus demain). Ce qui fait sciences aujourd’hui n’est pas ce qui le faisait hier ou demain. ¬ La forme culturelle la plus générale d’après Foucault est la philosophie (la science des sciences). ¬ Forme culturelle issue des sciences naturelles qui vise à expliquer le fonctionnement de l’âme humaine, de la mémoire. Comprendre. Tabous freudiens (inceste, cannibalisme et meurtre), inventions qui nous servent de levier pour comprendre notre fonctionnement. Expliquer ≠ Comprendre. ex. : Je peux expliquer ce que voit une chauve-souris dans la nuit mais je ne serai jamais une chauve-souris. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 17 Cartographie des domaines de la psycholog9e, des sciences de l@éducation et de la logopédie introduction Proposer un panorama des disciplines scientifiques. Disciplines scientifiques ≠ Pratiques professionnelles. Connaissances scientifiques : ¬ Obtenues à l’aide de méthodes rigoureuses de recueil d’infos. ¬ Publiées dans des revues scientifiques après validation par des pairs. ¬ Cumulatives = Se construisent sur des savoirs qui ont été développés précédemment. Les grandes épistémologies 1. Définitions Le Leterme terme««science sciencepsychologie psychologique » se»réfère à l’ensemble se réfère desdes à l’ensemble connaissances psychologiques connaissances psychologiques (en (enrapport, rapport,avec avecdes desprocessus processuscérébraux, cérébraux,comportementaux comportementauxou mentaux)générées oumentaux) généréesààtravers travers l’application l’applicationsystématique systématiquede delalaméthode méthodescientifique. scientifique. Les sciences Les sciences de de l’éducation sont constituées l’éducation sont constituées par par les les disciplines disciplines scientifiques scientifiques qui qui appréhendent sous un angle sous appréhendent ou ununautre, anglelesoufaits et les situations un autre, les faits etéducatives, soit les situations en partantsoit éducatives, desen disciplines partant scientifiques des disciplinesdéjà constituées, scientifiques soit déjà en partant soit constituées, des en problèmes concrets partant des et réels problèmes que posent concrets et l’éducation (…). réels que posent l’éducation (…). 2. Deux approches ¬ Approche « nomothétique » = Essaie de mettre en évidence des lois générales / mécanismes généraux du fonctionnement humain. ¬ Approche constructiviste = Comprendre comment les individus comprennent/construisent des interprétations de leur environnement. Comment ils font sens à leurs expériences ? 3. Les grandes méthodes – Observation du comportement dans le milieu naturel. 18 – Questionnaires. – Entretiens. – Mesures (neuro)psychologiques, comportementales dans un cadre expérimental. – Analyse de textes, d’images qu’on produits des gens. Sciences de l’éducation Se définissent par leur objet. Sociologie de l’éducation + pédagogie + psychologie de l’éducation + didactique. ® Recherches dans Centre de recherche en sciences de l’éducation (CRSE). 1. Sociologie de l’éducation = Étude scientifique de la vie sociale, des groupes et des sociétés hû. Permet de comprendre que nos vies sont fortement influencées par des forces historiques et sociales. ex. : Études PISA. Tests où des élèves ont répondus sur leurs compétences. Écart interdécile : Écart entre 10% des meilleurs et 10% des moins bons résultats. 2. Psychologie de l’éducation = Application de la science psychologique aux phénomènes éducatifs. Ce qui se passe entre les individus. ex. : Expérimentation sur le fait de « se comparer aux autres ». Dans un exercice de lecture difficile dans une classe de 6ème primaire, un groupe doit répondre sur la feuille et l’autre groupe doit lever la main pour donner la réponse. ® Effets négatifs de la comparaison sociale chez les milieux + défavorisés. 3. Pédagogie 2 sens : ¬ La manière dont un enseignant enseigne. ¬ Champ de recherches dans lequel les chercheurs s’interrogent, sur les différentes pédagogies pratiquées par les enseignants et leurs effets sur les élèves. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 19 ex. : Schéma progression en fonction du temps. Permet de montrer qu’il y a une méthode qui donne de très bons résultats, progression constante. 4. Didactiques des disciplines = Disciplines académiques qui étudient dans un domaine particulier : – Les phénomènes d’enseignement. – Les conditions de transmission de la « culture » propre à une institution. – Et les conditions de l’acquisition de connaissances par un apprenant. ex. : Comprendre les explications « naïves » données par des élèves sur les volcans pour que l’enseignant puisse aller au-delà. psychologie Fondamentale Appliquée Psycho différentielle Psycho clinique De l’orientation Neuropsycho cognitive Psycho du travail De l’environnement Psycho du développement Psycho économique De l’alimentation Psycho sociale Des organisations … Psycho (inter)culturelle De la santé 1. Psychologie clinique = Secteur qui utilise les connaissances psychologiques pour accompagner ou intervenir auprès de personnes ayant des problèmes ou des troubles de la santé ou de bien-être. L’approche psychanalytique regroupe un ensemble de discours qui ont en commun d’aborder les enjeux de la condition humaine à partir du concept d’« inconscient ». La pratique clinique orientée par la psychanalyse vise à aider le sujet à se repérer dans ce qui se répète pour lui, consciemment ou inconsciemment, sur le plan du rapport au corps et du rapport à l’autre ainsi qu’à inventer des modes de réponse socialement praticables aux difficultés qu’il y rencontre. 20 ex. : Recherche qui s’intéresse au passage à l’acte d’une patiente qui se faisait refuser à chaque fois pcq violente + se fait du mal + veut passer à l’acte. Approche constructiviste sur 1 seul cas, inspirée par une approche psychanalytique. – Repérage de ce qui se répète inconsciemment sur le plan du rapport à l’autre. Se faire rejeter, se faire maltraiter, se faire abandonner… – Espace de parole + réseau de prise en charge. Résultats : Une importance réduction des passages à l’acte + initie un suivi hebdomadaire avec un psychologue et un psychiatre + nouveaux intérêts chez la patient. ¬ Approche cognitive centrée sur le traitement de l’info à savoir comment les individus traitent, interprètent et répondent aux évènements extérieurs. ¬ Approche comportementale centrée sur les théories de l’apprentissage qui vise à déterminer les contingences qui produisent certaines réponses comportementales automatiques. ex. : Schizophrènes ® Pq du mal à interagir avec autrui ? Théories de l’esprit qui sont déterminantes = Problème à se mettre à la place de l’autre. Fortement associées aux déficits de compétences sociales (SBS). ex. : Avec des vignettes à remettre dans l’ordre pour que ça ait du sens. ¬ Approche systémique = Envisager le patient au sein d’un système (en particulier, le système familial). Pour appréhender les troubles du patient. ex. : Comparaison famille avec parents hétéro ou homo. Évaluation clinique de l’Alliance familiale : coopérative, conflictuelle, désorganisée. 2. Psychologie différentielle = Décrire et expliquer les différences psychologiques entre individus, expliquer les variations entre les individus et entre des groupes d’individus relativement homogènes. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 21 ex. : Étude sur jeunes fê qui veulent devenir nonnes. Dans les années 30, font une petite autobiographie, ont entre 18 et 32 ans. Voir si on peut faire un lien entre autobiographie et leur décès ® En particulier, en regardant les émotions exprimées. ® Les personnes les + négatives meurent + vite. 3. Psychologie sociale = Discipline dont l’objet est l’étude dont le façon de la présence d’autrui, réelle ou imaginée, influence les états psychologiques et les conduites des individus. 4. Psychologie (inter)culturelle = Étudie la façon dont la culture influence les processus psy, les comparaisons interculturelles et les aspects psychologiques des contacts interculturels. ex. : Émotions primaires que tout le monde est en mesure d’identifier sur quelqu’un ? Émotions pour les trobriandais pas les mêmes que pour les espagnols. 5. Psychologie du développement = Comprendre comme l’ê hû se développe au cours de sa vie, quels sont les facteurs qui influencent ce développement. Elle s’intéresse aux différentes facettes du dvlpmt, qu’il soit cognitif, langagier, social ou affectif. ex. : Temps pdt lequel le sujet va maintenir son attention visuel sur le stimulus. Si c’est le même stimulus, devrait avoir faible attention pcq déjà vu. Alors que si c’est un stimulus jamais vu, attention + attirée et maintenue plus longtemps. ® L’adulte et l’enfant de 6 mois ne font pas de différence entre les 2 singes qu’ils ont déjà vus. Alors que le petit de 3 mois si. 22 6. Neuropsychologie cognitive = S’intéresse aux relations entre cerveau et le fonctionnement psychologique/cognitif dans une perspective expérimentale et/ou clinique. ex. : Maturation cérébrale et dvlpmt de la mémoire épisodique (identité et mémoire de source) chez l’enfant. Expérience de la petite maison. Histoire racontée % pièces de la maison + action + moment de la journée, et vignettes à placer au bon endroit et rappeler le moment. Quoi / quand / où. Factuel : Maturité dès 9 ans. Espace et temps : Dvlpmt + tardif et indépendant. ® Lié à la maturation du cortex frontal. 7. Psychologie du travail = Liens entre conduites hû, santé, conditions de travail et contextes socio-organisationnels. ex. : Télétravail et satisfaction au travail. Considéré favorablement par les travailleurs en raison des avantages ® Ce qu’ils disent quand on leur demande si on envie de le faire. Mais des études ont montré que le télétravail peut ne pas favoriser la satisfaction au travail, voire la réduire. Ceux qui sont les + satisfaits sont ceux qui sont au centre sur le graphique, pas ceux qui télétravaillent très peu ni ceux qui y travaillent bcp. ex. : Étude sur les achats impulsifs, qu’est-ce qui favorise cela ? Les participants doivent lire à voix haute un texte très ennuyeux en se contrôlant (en souriant, façon enjouée) ou sans se contrôler. Bcp de contrôle ® Danger ® Achat compulsif. 8. Psychologie de l’orientation = Étude des conduites d’orientation, c’est-à-dire l’approche de la construction de soi à travers les multiples expériences (notamment scolaires et professionnelles, mais pas seulement) qui constituent le cours d’une vie. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 23 ex. : Stratégies d’orientation des élèves de rhéto. Aspirations études % niveau socio-économique des parents et au niveau d’études. 9. Psychologie de la santé = Ensemble de contributions pédagogiques, scientifiques et professionnelles de la discipline de la psychologie à la promotion et au maintien de la santé, à la prévention et au traitement des maladies, à l'identification des corrélats étiologiques et diagnostiques de la santé, des maladies et des dysfonctionnements connexes et à l'amélioration du système de soins de santé et de la formation des politiques de santé. ex. : L'acceptation augmente-t-elle le bien-être des adolescents atteints d'une maladie chronique ? Cette relation est-elle influencée par la mesure dans laquelle leurs objectifs de vie personnels sont facilités ou entravés par les objectifs du traitement ? Population cible : Adolescents atteints de mucoviscidose ou de diabète, pour qui atteindre des objectifs de vie importants lors de la transition vers l'âge adulte peut être plus difficile que pour les pairs en bonne santé. Élicitation des buts : Personal Projects Analysis (PPA). Le bien-être au quotidien : Journal de bord pour voir des associations dans le temps (un niveau plus élevé d’acceptation le jour 1 prédit un bien-être plus élevé les jours 1, 2, 3...). ® Approche nomothétique, statistique. 24 Psycholog(e dans ses rapports à la philosophie Les neurosciences cognitives : Où en sommes-nous ? Les pratiques ® L’analyse ® La formalisation ® … Psycho + philo : Subjectif/objectif, corps/esprit, normal/anormal, déterminisme/liberté, conscient/inconscient, raison/émotion, représentation/réalité, nature/culture… Schéma subjectif/objectif. La conscience a une onthologie objective mais est épistémologiquement subjective. (?) La place de l’homme dans l’univers ¬ Copernic (16ème). ¬ Darwin (19ème) : Replace l’homme dans l’anormal. ¬ Freud (19ème / 20ème) : On pense que l’on a un contrôle complet de ce qu’il nous arrive mais il y a une partie d’inconscience, d’instinct. Intention : Créer une psychologie scientifique. « L’intention est de fournir une psychologie relevant de la nature, c’est-à-dire de présenter les processus psychiques comme des états quantitativement déterminés de parties matérielles repérables, et de rendre ainsi ces processus évidents et libres de contradiction. » « On ne connait que les 2 points terminaux de notre cerveau et rien ne permet d’avancer dessus. » Turing va un peu le contredire par ses travaux. ¬ Turing (20ème) : Un des pères fondateurs de l’IA, question de conscience artificielle. « Reconstructing thought ». ¬ Pavlov. Fondation de l’AAAS (American Association for the Advancement of Science) par Charles Sedgwick Minot (1902) ® Il faut s’intéresser à la conscience comme s’il s’agissait d’un problème physiologique. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 25 Naissance de la psychologie William James ¬ Premier professeur de psychologie aux USA. ¬ Il publie « The principles of Psychology » (1200 pages !) en 1890. ¬ Il écrit à propos de la conscience, du libre arbitre, de la religion, des instincts, des émotions... Wilhem Wundt (1832-1920) = « Père de la psycho » + fonde en 1879 à l’Université de Leipzig le 1er labo de psycho et sépare ainsi la psy de la philo. Il étudie la perception, le langage, la logique, l’épistémologie à l’aide d’instruments et de la méthode introspective. La conscience Le cerveau comporte environ 86 milliards de neurones. Chaque neurone a 10 000 connections avec d’autres neurones. Son activité produit : La conscience. Un des défis scientifiques les plus importants du 21ème siècle. 1. C’est quoi ? John Searle = « La conscience consiste en tous ces états de sensation, de sentiment ou de sensibilité qui commencent le matin quand on se réveille d’un sommeil sans rêves et qui continue tout au long de la journée jusqu’au moment où nous tombons dans un coma, ou mourrons, ou nous endormons à nouveau, ou perdons conscience d’une autre manière ». Notre vie mentale disparaît quand on s’endort, et démarre quand on se réveille. Qu’est-ce que ça fait d’être une chauve-souris ? Nagel (1974) = « Peu importe combien nous savons à propos du cerveau des chauves-souris, nous ne saurons jamais l’effet que cela fait de chasser des insectes au crépuscule… ». = Caractère privé subjectif de la conscience. On peut imaginer des zombies // être-humain à part l’effet que ça fait, ça fait rien à un zombie d’être un zombie. David Chalmers : « Le problème difficile » : On ne voit pas de lien entre conscience phénoménale et conscience d’accès. On ne sait pas pq notre conscience s’accompagne toujours d’une subjectivité. 26 Les problèmes faciles ? La conscience n’est pas la sensibilité, ni l’intelligence, ni l’agentivité. ® Personne ne sait ce qu’est la conscience. Spectre de réponses : ¬ Le dualisme (la conscience dépend d’une âme immatérielle). ¬ Le mystérialisme (la conscience ne peut être comprise par des moyens scientifiques). ¬ L’illusionnisme/ l’épiphénomenalisme (la conscience est une illusion). ¬ La nouvelle physique (la conscience requiert de nouvelles lois fondamentales). ¬ Le naturalisme biologique/ la neuroscience cognitive (la conscience est une propriété émergente de certains systèmes biologiques). 2 grandes ID : ¬ La conscience est comme la célébrité dans le cerveau. Représentations mentales qui ont gagné sur les autres pour venir dans notre système cognitif. < Dennett. ¬ La conscience à avoir avec des pensées d’ordre supérieur. < Rosenthal. Chaque fois que je suis conscient de qqchose il y a une pensée de 1er ordre + pensée d’ordre supérieur dont on est pas conscient mais dont l’existence de la 1ère nous rend conscient de son existence. 2. La perception Pas de mouvement dans le stimulus, qqchose que notre conscience produit. ex. : Illusion. Perception subliminale : Capable de percevoir qqchose sans qu’on en ait conscience. La perception : Elle implique une forme d’hallucination (on voit des choses qui ne sont pas là (ex : illusions d’optique), qui sont là, on n’arrive pas à tout voir - mais on pense tout voir - et on voit des différences là où il n’y en a pas). Réalité : Intersections entre nos différentes hallucinations < Anil Seth. Le cerveau construit la réalité tout autant qu’il ne la perçoit. On va la percevoir de la manière qui maximise nos chances de survie. 3. Impossibilité des consciences artificielles Aucun de ces systèmes n’a conscience de son existence. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 27 Film « The imitation game » autour de la vie d’Alan Turing + « Ex machina ». On peut ajouter de la douleur à ces artifices, être responsable de leur douleur / conscience. Mais est-ce une bonne ID ? Débat en philosophie. Accepteriez-vous d’être zombifié ? Expérience montre qu’on est fondamentalement attaché à l’expérience d’être nous. Conclusions : ¬ Une sensibilité des AI est possible. ¬ On ne sait pas comment nous pouvons être sûrs qu'un Al est conscient : Aucun test pour C. ¬ Aucun Al contemporain n'est conscient. ¬ La conscience requiert en fin de compte un soi : Le système doit avoir la capacité de se représenter comme un agent indépendant et autonome. ¬ Différents arguments >< l'Al conscient : – Si nous le construisons, nous sommes grillés. – Si nous le construisons, il souffrira. ¬ Voulons-nous quelque chose de tout cela ? Il existe bien plus de façons d’abuser d’Al que de façons de l’utiliser pour faire le bien… 4. Freud Ça Moi Surmoi Réservoir pulsionnel. Reconnaissance et Conscience morale. adaptation à la réalité objective. Besoins et désirs. Raison. Interdits et insistances idéales. Principe de plaisir. Principe de réalité. Autorité intériorisée. 5. John Searle / Freud ¬ Comment les états inconscients pourraient-ils être comme des états conscients (être subjectifs et intentionnels) sans conscience ? “L'inconscient a tout ce que le conscient a, seulement moins conscience". Freud en postulant des états qui ne sont ni conscients ni purement 28 neuropsychologique, cautionne une forme de dualisme. ¬ La conscience, s'apparentant à la perception, est totalement extrinsèque : Il n'y a rien plus sur les états mentaux qui nécessitent la conscience. 6. Les 3 problèmes selon Naccache a) Le refoulement. b) La pérennité des représentations inconscientes. c) Les « intentions » de l’inconscient. Posture interprétative : « L’inconscient n’est autre que la conscience du sujet qui interprète sa propre vie mentale inconsciente à la lumière de ses croyances conscientes ». ® L’inconscient cognitif ne peut jamais initier un comportement volontaire. 7. Chater : L’inconscient est une illusion Les dilemmes moraux 1. Conséquentialisme En éthique, doctrine selon laquelle les actions doivent être jugées bonnes ou mauvaises en fonction de leurs conséquences. La forme la plus simple du conséquentialisme est l’utilitarisme classique (ou hédoniste), qui considère qu’une action est bonne ou mauvaise selon qu’elle maximise l’équilibre net entre plaisir et douleur dans l’univers. Le conséquentialisme de G.E Moore, connu sous le nom d’ « utilitarisme idéal », reconnaît la beauté et l’amitié ainsi que le plaisir comme des biens intrinsèques que nos actions devraient viser à maximiser. 2. Éthique déontologique En philosophie, théories éthiques qui mettent un accent particulier sur la relation entre le devoir et la moralité des actions humaines. Le terme déontologie est dérivé du grec δέον « devoir » et λόγος, « science » (lire l'article Britannica de Peter Singer sur l'éthique). Dans l'éthique déontologique, une action est considérée comme moralement bonne en raison d'une caractéristique de l'action elle- même, et non pas parce que le produit de l'action est bon. Exemples : Trains, sauver 1 ou 5 personnes ? Pousser son ami du pont pour sauver 5 personnes ? Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 29 Le libre-arbitre Si tout est programmé par le cerveau, est-ce qu’il y a quand même du libre-arbitre ? 30 Psycholog(e dans ses rapports aux sciences sociales Où en sommes-nous ? Les pratiques ® L’analyse ® La formalisation ® … La distinction fondamentale ¬ La psychologie s’occupe : – Des comportements individuels et collectifs. – De « psychisme ». – Des « processus mentaux ». ¬ La sociologie s’occupe : – De « l’étude des sociétés ». – De tout ce qui est « produit par l’interaction sociale » et pas (uniquement) par des processus mentaux : Les institutions, les organisations, les faits sociaux, les identités, les normes sociales, les représentations collectives. 1. Là où ça commence (déjà) à… déconner « Comportements collectifs » et « interactions sociales » ® Comment on fait l’un sans l’autre ? « Psychisme » et « normes sociales », « représentations collectives » ® Comment on fait l’un sans l’autre ? Psychisme = Ensemble, conscient ou inconscient, des phénomènes, des processus relevant de l’esprit, de l’intelligence et de l’affectivité et constituant la vie psychique. 2. Pères fondateurs de la sociologie Émile Durkheim (français, fin 19ème – début 20ème, social-démocrate) : Il veut fonder la sociologie par des hypothèses et statistiques pour en tirer des lois. Défini la sociologie en l’émancipant de sa discipline à lui = la psychologie. ¬ Durkheim, Le suicide, 1897. « Quand des consciences, au lieu de rester isolées les uns des autres, se groupent et se combinent, il y a qqch de changé dans le monde ». Qd on regarde un collectif on peut voir des choses qu’on ne verrait pas en individuel. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 31 ¬ Durkheim, Représentations individuelles et représentations collectives, 1898. La psychologie s’occupe des représentations mentales individuelles (qui ne sont pas réductibles à la physiologie). La sociologie s’occupe des représentations collectives qui « acquièrent une externalité » par rapport à l’individu, c’est plutôt de l’ordre d’une représentation générale qui aide à créer nos représentations individuelles (qui ne sont pas réductibles à la « somme des représentations individuelles »). Les représentations individuelles d’un côté et les représentations collectives de l’autre ? « L’esprit individuel » versus « l’esprit du collectif » ? « Je n’ai jamais songé à dire qu’on pouvait faire de la sociologie sans culture psychologie, ni que la sociologie fût autre chose qu’une psychologie ; mais seulement que la psychologie collective ne peut être déduite directement de la psychologie individuelle ». La psychologie individuelle peut-elle quand même être utile pour parler de groupe ? ¬ Vie psychique de groupe = Toutes interactions propres à des individus sociaux spécifiques. ¬ Vie psychique en groupe = Interactions les uns avec les autres au sein du groupe. ¬ Vie psychique du groupe = Groupe en tant qu’acteur unifié, ce qui concerne tout le groupe social. ® Il va insister sur le fait sur le fait qu’on ne peut pas faire de la sociologie sans culture psychologique. ® Il explique aussi que la psycho collective ne peut pas être déduite directement de la psychologie individuelle. 3. Types de psychologie ¬ Individuelle = Les processus mentaux individuels, non-réductibles à la physiologie. ¬ Sociale = Les processus psychiques à l’intérieur d’un groupe, non-réductibles à la psychologie individuelle. ¬ Collective = Sociologie ! = Les processus psychiques des groupes (psychologie d’un groupe entier). Par exemple, la psychologie des foules, non-réductibles à la psychologie sociale. Il dit que « les individus en s’unissant, forment un être psychique d’une espèce nouvelle qui a sa propre manière de penser ou se sentir » → C’est l’objet d’étude de la sociologie. 32 La malédiction de popper (1948) Popper est un philosophe des sciences, il n’a pas un regard objectif sur le monde. Son idéologie est le libéralisme. Avait comme ambition de définir ce qu’est la sciences et la fausse sciences. En 1948, il va faire un coup d’état au congrès d’Amsterdam où beaucoup de philosophes marxistes se trouvaient, il va y faire un discours violent en anglais. Il va principalement parler de deux point devant l’assemblée générale : ¬ La sociologie n’existe pas car un groupe social est une idée abstraite qui n’a donc pas de psychologie « collective ». Il va nommer cette tendance à vouloir examiner un groupe en tant que telle, « la collectivité naïve ». ® Il va proposer que les groupes sociaux et phénomènes qui en découlent soient étudiés par les individus, par leur actions et leurs relations. ¬ Il va expliquer qu’il faut à tout prix éliminer ce qu’il nomme « la théorie de conspiration de la société ». C’est la vision que tout ce qui arrive dans une société, spécifiquement ce qu’il y a de mauvais, sont les plans d’un groupe social puissant. (c’est le même mode de résonnement que les Nazis utilisaient pour les Juifs) Il explique que c’est Marx lui-même qui a démonté cette superstition, expliquant que le capitaliste n’est pas un « conspirateur démoniaque » mais qu’il est bien naïf de tout mal possible. Il va ajouter que l’assemblée qui se dit marxiste n’a absolument rien compris à Marx et qu’ils sont bien plus proches des Nazis que de ce que Marx voulait réellement enseigner. 1. Nous sommes sauvés ? Le Suicide, 1897. « Les individus, en s’unissant, forment un être psychique d’une espèce nouvelle qui, par conséquent, à sa manière propre de penser et de sentir ». ® Sociologie = Nazis ?! (ça fait peur…) Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 33 La réponse bourdivine Un des sociologue qui va répondre à Popper → Bourdieu (sociologue statisticien, il introduit beaucoup de statistiques dans ses textes et est très maniaque avec ses expérimentations). Il va développer le principe de non-conscience : Quand on regarde un phénomène social, la plupart des participants n’ont pas conscience de leur participation. → Limite la sociologie : Comment étudier un comportement chez quelqu’un qui ne sait pas qu’il le manifeste ? 1. Deux idées ¬ Socialisation = Principes par lesquels on intègre les normes collectives et toute une structure de valeurs. Primaires : Acquises dans l’enseignement. Secondaires : Dans le reste de notre vie. ® Apprentissages de toute une série de codes du vivre ensemble. Va dépendre de la famille dans laquelle on va naître, sera pas la même que les autres. On intègre inconsciemment une partie de la structure de la société à travers notre famille. ¬ Transposition = ID que ce qui a été acquis dans un certain contexte, on va avoir tendance à le reproduire quand on se retrouve dans un autre contexte. Ne fonctionnent pas toujours bien. ex. : Le prof a demandé au prof si il pouvait aller aux toilettes à son premier cours à l’université. = Conflit d’habitus. Est-ce à dire que le sujet humain n’a aucun choix ? ¬ Hystérèse = Qd on est confronté à une situation très éloignée de notre habitus d’origine, on va progressivement s’habituer très lentement et intégrer les codes de la nouvelle situation. ¬ Clivages d’habitus = Ce qui se passe qd on a une ascension sociale d’un coup, adaptation en fonction du milieu dans lequel on va. ex. : Se sentir ni à l’aise avec les patrons ni avec le milieu social d’origine pcq a grimpé les échelons. 34 Position d’entre-deux. Va se changer en fonction de si est avec les uns ou les autres. Sorte de double personnalité. Habitus = Principe générateur de nos comportements qu’on utilise pour répondre à toute situation sociale. L’habitus génère nos habitudes. 2. « Des classes sur le papier » Texte : « Des classes sur le papier ». Il va cependant mettre en évidence que même dans nos habitus les plus personnels, on y retrouve des régularités dans un même groupe social pour des choses aussi petites que les goûts (ex. : Bourgeois qui boivent du champagne). Il va étudier cela sur 2 axes : Le capital économique et éducationnel et met en évidence les liens entre l’argent et les goûts culinaires. Il va montrer que sans qu’il y ait concertation, les membres d’un même groupe collectif développent des similarités parce que leurs habitus sont semblables. ID que potentiellement on va se rassembler avec les gens qui nous ressemblent. 3. Nous sommes sauvés et pas nazis ? Principe de non-conscience : Existence d’un « inconscient » individuel et non-collectif. Socialisation : L’individu n’existe pas ! Le sociologue Norbert Elias a dit que « l’individu est collectif ». La distinction entre l’individu et collectif n’étant pas si grande : La distinction entre psychologie et sociologie devient arbitraire. Willem Doise : Théorie des représentations sociales. Pas une frontière nette entre psycho sociale et sociologie. Jeux sociaux qu’on peut analyser avec les deux. 4. Bernard Lahire Bernard Lahire, disciple de Bourdieu, n’est pas d’accord avec lui. ® Parfois, la transmission d’habitus par sociabilisation n’est pas si évident. ® Parfois, la transposition d’un comportement dans un autre contexte similaire n’est pas automatiquement faite (ex : parfois on n’écoute pas nos parents). Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 35 Il va conclure qu’il n’est pas possible de regarder les individus en général, mais que la sociologie doit accepter qu’il faille également analyser des changements microsociaux pour expliquer des variations macrosociales. ¬ Macrosociale : Une société, nation. ¬ Méso-sociale : Fédérations, syndicats, commissions européennes. ¬ Microsociale : Institution, équipe → Psychologie sociale. ¬ Individuelle : En suivant la carrière d’une personne qui passe d’un milieu pauvre à un milieu riche → Psychologie individuelle. On revient à une superposition des 2 disciplines ! Weber (fin 19ème – début 20ème, allemand, droite politiquement) va expliquer qu’on ne peut pas comprendre une activité sociale si on ne comprend pas le sens que les acteurs donnent à leur propre action. → La sociologie doit faire émerger le sens individuel selon lui. ¬ Le « sens que les acteurs donnent à leurs propres actions » est un fondamental. On ne peut pas comprendre « l’action sociale » sans comprendre ce sens, cet ensemble de significations. Il n’y a pas de rapport de domination sans une certaine dose de « soumission volontaire » à ces rapports. ¬ Dans cette logique, la « disctinction » entre les niveaux sociologiques perd (forcément) en pertinence… L’intervention des anthropologues Jeanne Favret-Saada s’intéresse aux principes de sorcellerie dans les campagnes en France dans les années 70. S’en sort en passant par l’HP où trouve une personne qui se dit ensorcelée. Qqun lui dit que la sorcellerie n’est pas un truc qui se dit mais un truc qui se pratique. La personne va la former. ® Essaie de comprendre ce que c’est par la signification que d’autres personnes lui donnent. Les anthropologues vont dire qu’il existe une idée que la sociologie n’a jamais réussi à comprendre : Le sens que les gens donnent à leurs propres actions. 36 Deux points de vue : 1. « S’indigéniser » ¬ L’exemple de la « décorporalisation » des personnes prostituées et de son diagnostic. Même syndrome de « ne plus habiter leur corps ». ¬ Les limites évidentes de « l’indigénisation ». – Le rapport fantasmé et parfois (trop) enthousiaste. – Le mythe de la réflexivité des acteurs sociaux. – La différence fondamentale d’objectif dans les pratiques. ¬ Qu’en disent les psychologues ? En fait, c’est une vraie zone de guerre entre psychologues interculturels. Mais, pour l’heure, on retiendra que certains entendent bien reconstruire la psychologie sociale depuis le point de vue émique (indigenious psychology). 2. Des « paradigmes » qui coexistent Paradigme ? – Modèle d’objectivation de la connaissance du monde social. – Dimension épistémologique : Comment construire un « savoir » valide. – Défini les objets, les questions à poser, les façons d’y répondre. – Intègre des théories, qui intègrent des concepts. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 37 Il y a toujours, peu importe la discipline que vous considérez, plusieurs « manières de voir », paradigmes concurrents et très souvent complémentaires. conclusion 1. Revenons à la distinction fondamentale Socio-anthropologie Psychologie Objets – Individus. – Individus. – Représentations individuelles. – Représentations individuelles. – Groupes sociaux. – Groupe sociaux. – Sens des pratiques. – Sens des pratiques. – Représentations collectives. – Représentations collectives. Paradigmes Déductifs et inductifs. Déductifs et inductifs. Il n’y a quasiment pas de distinction entre la sociologie et la psychologie. 2. On tente de conclure quand même ? Deux éléments que l’on a pas regardés ? ¬ La dimension « thérapeutique » au fondement de la psychologie >< la dimension « réformiste radicale » au fondement de la sociologie. ¬ « L’épistémologie » propre à la psychologie >< « l’épistémologie » propre à la sociologie. 38 Psycholog(e dans ses rapports aux sciences naturelles Où en sommes-nous ? Les pratiques ® L’analyse ® La formalisation ® … La psychologie s’est constituée en tant que discipline scientifique à partir du moment où les psy ont commencé à : a) Mesurer. b) Expérimenter. MESURER 1. La phrénologie Développement d’abord d’une « pseudo-sciences » = Phrénologie. Discipline qui s’est dvlpt au 19ème siècle sous l’ID de Franz Joseph Gall. ® Lien entre certaines aires du cerveau et la vie mentale. Pense que activités cérébrales a un effet physique sur la structure du cerveau. ¬ Mesurer les caractéristiques psychologiques : Les fonctions les plus développées seraient prises en charge par des structures cérébrales plus volumineuses. ¬ L’examen du crâne permettrait d’identifier les forces et les faiblesses d’un individu, ainsi que son caractère, sa personnalité, et sa tendance au crime. = Théorie fausse, mais théorie matérialiste et association fonctions psy / aires cérébrales. 2. La craniologie Défendue par Paul Broca (1824-1880). Prof de chirurgie clinique à la Faculté de médecine, a fondé la Société anthropologique de Paris en 1859. Étude de la forme et des variations du crâne hû en vue d’établir des relations entre anatomie et les facultés intellectuelles. // Racisme, misogynie. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 39 « La 2ème moitié du 19ème siècle ne fut pas seulement l’ère de l’évolution en anthropologie. Une autre tendance, tout aussi irrésistible, s’empara des sciences hû : l’attrait des chiffres, la croyance en des mesures rigoureuses qui garantissaient une précision irréfutables et pourraient marquer une transition entre des suppositions subjectives et une science véritable aussi digne que la physique newtonienne ». (Gould, p. 100) Notion de mesure importante (peu précise en phrénologie pcq palpation de bosses sur le crâne). ¬ Il a voulu améliorer les techniques de « cubage » de Samuel George Morton consistant à remplir un crâne de plomb de chasse, puis à verser le contenu dans un récipient gradué. Permet d’avoir une mesure du volume du crâne. + le cerveau est grand/volumineux ® + la personne est intelligente. La science à l’envers : « C’est un axiome de toutes les sciences d’observation que les faits doivent précéder les théories ». < Paul Broca. Sélection des faits est susceptible d’être sélectionnés par nos préférences subjectives. ex. : Si sa pensée est raciste, peut négliger les faits qui ne le sont pas pour choisir ceux qui collent avec sa pensée. Raisonnement circulaire : « La haute importance de la craniologie a tellement frappé les anthropologistes que bcp d’entre eux ont négligé les autres parties de notre science pour se vouer presque exclusivement à l’étude des crânes. Cette préférence est légitime sans doute, mais elle ne le serait pas si l’on n’espérait trouver quelques données relatives à la valeur intellectuelle de diverses races humaines ». ® Dérives racistes et misogynes. + Comportement criminel = Niveau d’intelligence + faible = Cerveau + petit ?* ¬ « En moyenne, la masse de l’encéphale est + considérable chez l’adulte que chez le vieillard, chez l’homme que chez la femme, chez les hommes éminents que chez les hommes médiocres, et chez les races supérieures que chez les races inférieures. » Rapport entre dvlpmt de l’intelligence et volume du cerveau. Postulat selon lequel les races hû pouvaient ê classées sur une échelle linéaire selon leur valeur mentale. Parmi les buts de l’ethnologie, il incluait la détermination de la « position respective des races dans la série humaine ». 40 Et si il rencontre un contre-exemple ? ¬ Ne retiennent que les données qui confirment la théorie. ¬ Justifier les différences inattendues par des interprétations ad hoc. *Pas cerveau + petit ? Alors si ils sont criminels c’est que leur cerveau était trop gros ! ¬ Modifier les critères pour que, en les adaptant à de bonnes données, ils conduisent aux conclusions désirées. ¬ Sous-estimer le rôle des variables confondues (la taille par exemple). ex. : La petitesse de la fê dépend à la fois de son infériorité physique et de son infériorité intellectuelle. Au cours du 20ème siècle, les arguments craniométriques ont été progressivement remplacés par les tests d’intelligence. 3. De la craniologie aux tests d’intelligence Alfred Binet (1857-1911). ¬ Il abandonna ce qu’il appelait les approches « médicales » de la craniologie et de la recherche des stigmates anatomiques de Lombroso et décida d’appliquer des méthodes « psychologiques ». ¬ En 1904, il fut chargé de réaliser une étude dans un but pratique bien spécifique : mettre au point de dépister les enfants qui, réussissant mal dans les classes normales, semblaient nécessiter un recours à quelque forme d’éducation spécialisée. Démarche purement pragmatique. Rassemble un éventail très large d’épreuves brèves en relation avec les problèmes de la vie quotidienne mais qui, supposait-il, faisaient appel à des processus fondamentaux du raisonnement, tels que « la direction, la compréhension, l’invention et la censure ». ¬ L’échelle de Binet était un amas hétéroclite d’activités diverses. ® Utilisation de bcp de mesures différentes pour essayer de faire son classement. L’enfant commençait le test par des épreuves pour + jeunes que lui, puis complexifiait jusqu’à ce qu’il ne sache plus répondre. Dernière chose auquel il a répondu déterminait son âge mental. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 41 Niveau intellectuel général était calculé en soustrayant son âge mental à son âge chronologique. En 1912, W. Sten proposa que l’âge mental soit divisé par l’âge chronologique = Le quotient intellectuel (QI) est né ! Il a voulu faire son échelle métrique dans le seul but que ce que lui a demandé par le ministère. Début de la psychologie différentielle. Essayer de caractériser le mieux possible les capacités des enfants pour essayer de mieux les prendre en charge. ® Satisfait des succès remportés dans ses classes spéciales. Selon lui, les élèves qui en avaient bénéficiés avaient accru non seulement leur connaissances, mais aussi leur intelligence. ® Il ne considère pas que l’intelligence est qqchose d’inné et stable. Il considère que c’est capable d’évoluer. La définition de l’intelligence pour Binet c’est ce que ses tests mesurent. ¬ Le résultat obtenu est un simple outil : Il ne vient étayer aucune théorie de l’intellect. Il ne définit rien d’inné ou de permanent. Il ne convient pas de désigner ce qu’il mesure sous le nom d’« intelligence » ou de quelque autre entité. ¬ L’échelle est un guide empirique, grossier, servant à signaler à l’attention des éducateurs des enfants ayant besoin d’une aide spécialisée. ¬ Quelle que soit la cause des difficultés que rencontrent les enfants ainsi sélectionnés. Il faut s’attacher avant tout à leur venir en aide grâce à un apprentissage spécial. On ne doit pas tirer prétexte des faibles résultats obtenus à ces tests pour considérer ces enfants comme congénitalement inaptes. Attitude opposée à la réification et l’héréditariste : Attitude d’esprit consistant à considérer les notes de QI comme représentant une chose unique, mesurable, localisée dans la tête et appelée intelligence qui serait inévitablement transmise d’une génération à la suivante. - Héritable vs. Inévitable : Le fait d’affirmer que le QI esr héréditaire à x% n’empêche en rien qu’une éducation plus enrichissante puisse augmenter la mesure de l’intelligence. - Hérédité au sein des groupes vs. entre les groupes. 42 ® Définit l’intelligence comme qqchose de volatile. 4. Le quotient intellectuel Rien ne permet de classer les populations selon le QI. Les sources de variations intra-groupes ne sont pas nécessairement identiques aux sources de variation inter-groupes. Dans l’exemple ci-contre, la différence moyenne entre les 2 populations peut dépendre d’autres facteurs que les variation inter-individuelles au sein de chacun des groupes (ex. : les conditions socio-économiques, d’éducation…). Les variations intra-groupes pourraient dépendre de facteurs héritables et les variations inter-groupes pourraient dépendre de facteurs environnementaux. expérimenter = Manipuler les variables pour en mesurer les faits sur d’autres variables. Début : Wilhelm Wundt. Introspection de sa propre vie mentale. 1. L’inspiration de la « psychologie » animale au 19ème Les psychologues sont influencés par les travaux de Darwin sur l’évolution. Manière dont les caractères évoluent au cours du temps en fonction des contraintes de l’environnement. Herbert Spencer (1820-1903), philosophe et sociologue anglais, fonde le « darwinisme social » et y applique la notion de « survie du plus apte ». Manière de comprendre pq certains individus se développent mieux que d’autres pcq les autres ont pas les capacités de vivre dans le monde dur dans lequel on doit vivre. >< Darwin. Intérêt1 pour le comportement des animaux interprété en termes du « combat pour la vie », et pour la hiérarchie2 des espèces sur l’échelle de l’évolution en termes de comportements intelligents héréditaires. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 43 Georges Romanes adopte une démarche anthropomorphique et anecdotique dans l’étude du comportement animal. « Si je contemple mon propre esprit, j’ai une connaissance immédiate de mes pensées et sentiments. Mais si je contemple les autres, je peux pas savoir. Mais je peux procéder par analogie ». Va se baser sur ce qu’il connaît de son propre comportement, va le projeter sur l’observation d’autres individus qui ont le même type de comportement. Va aussi l’adapter aux animaux. 2. La mesure des comportements observables Edward Thorndike (1874-1949). ¬ Procède à une observation minutieuse du comportement d’animaux placés dans un environnement contrôlé. Il base ses interprétations sur l’observation du comportement et non sur les contenus mentaux des animaux. ¬ Il invente les « boîtes à problèmes » et établit que l’apprentissage s’établit par essais et erreurs. L’apprentissage s’observe par la diminution du temps mis pour résoudre le problème. ¬ Il formule la loi de l’effet : « Les actes dont les conséquences sont telles qu’un être vivant ne cherche pas à les éviter, mais au contraire à les provoquer et à les maintenir, sont choisis et fixés ». Des chats observateurs n’apprennent pas. L’apprentissage, appelé conditionnement instrumental ou opérant, est basé sur l’association entre les actions du sujet et leurs conséquences. ¬ Débuts de la psychologie comparative qui connaîtra un regain d’intérêt lors de la publication des travaux d’Ivan Pavlov sur le conditionnement classique. ® ID des auteurs est d’avoir des bonnes mesures. Essayer d’associer directement une variable à une autre. Paul Broca ne pouvait pas faire ça. ® On va commencer à manipuler des variables indépendantes et voir les conséquences sur les variables dépendantes. 44 3. Le béhaviorisme ¬ John Broadus Watson (1878-1958). ¬ Rosalie Rayner (1898-1936). Pour les béhavioristes, la psychologie est la science du comportement. Les béhavioristes rompent avec la méthode de l’introspection. = Observation du comportement, vu comme l’expression de la psychologie, à l’aide de méthodes rigoureuses similaires à celles utilisées dans le domaine des sciences naturelles. 1913 : Publication du manifeste béhavioriste par J. Watson dans la Psychological Review. Selon J. Watson, la psychologie doit rejeter toute allusion à la conscience et aux états mentaux, considérés comme des reliques de « croyances religieuses obsolètes ». La pensée n’est qu’une version subvocale du langage et le langage est un comportement. Théorie contestable mais profondément égalitaire car fondée sur l’ID que les lois de l’apprentissage sont communes à l’ensemble des individus. Vision égalitaire des capacités intellectuelles. 1920 : Expérience du jeune Albert (Watson & Rayner). Faire de la psychologie une science 1. Besoin de définitions opérationnelles des variables psy - Comment sont-elles mesurées et exprimées ? - Expression numérique des variables à l’aide d’unités de mesure. - Objectif : Prédiction du comportement. 2. Variables dépendantes et indépendantes ¬ VI = Caractéristiques de l’environnement ou du sujet, susceptibles d’avoir un effet sur le comportement et qui peuvent être manipulées par l’expérimentateur. ¬ VD = Caractéristiques du comportement susceptibles d’être mesurées et influencées par les VI. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 45 - Psychologie scientifique : Étude de l’impact du stimulus (S, la VI) sur la réponse comportementale (R, la VD). - Béhaviorisme : Psychologie S-R. 3. Besoin de vérification / test des hypothèses - Il doit être possible de tester les hypothèses empiriquement. - L’utilisation de variables. + Phénomènes déterministes vs. stochastiques ¬ La psychologie traite de phénomènes stochastiques, où la variabilité des déterminants du comportement et où le bruit est tel qu’il est impossible de faire des prédictions exactes. Il est toutefois possible d’estimer des tailles d’effet, c’est-à-dire à quel point une VI est susceptible d’influencer une VD. ¬ Au cours du 20ème siècle, on passe progressivement de la notion de « loi » à celle de principe, tendance, effet ou fonction et à celle de « modèle » pour décrire les relations complexes entre variables. 46 Qu!est-ce qu!un modèle en psycholog9e ? Données sur lesquelles on se base sont pas des données déterministes mais des données probabilistes. Introduction (article) 1. Le Golem < Le Golem, Gustav Meyrink. Tout comme le rabbi Ben Bezalem, les scientifiques fabriquent des golems. Golem dans la ville de Prague pour la défense des juifs. Pourquoi comparaison golem // théorie ? Qqchose qu’on va tenir pour vrai tout en sachant que c’est faux. On doit permettre à nos modèles de mourir à un certain moment pour les remplacer par des meilleurs/qui conviennent mieux. Tout comme le golem a du mourir puisqu’il faisait + de dégâts qu’autre chose. ® La science consiste à mettre les modèles à l’épreuve des faits et à en tirer les conséquences pour les théories scientifiques. Ceux-ci n’ont pas d’existence réelle, ils se trouvent, par exemple, sous forme de programmes informatiques mais ils entraînement des conséquences dans le monde réel dont ils peuvent prédire certains états. 2. Les théories et les modèles Les théories et modèles sont des choses différentes. Les théories se situent un peu en amont des modèles. ¬ Une théorie peut correspondre à différents modèles. ¬ Un modèle peut correspondre à différentes théories. ex. : Hypothèses, modèles de processus et modèles statistiques sur les styles d’apprentissages. cf. Schéma. ® Dans la pratique, les chercheurs travaillent plutôt par accumulation de données qui vont dans un sens, d’autres dans l’autre sens… Souvent, il y a une discussion pour savoir ce qui Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 47 peut être supprimé au niveau des modèles de processus / hypothèses sur base des modèles statistiques. Le falsisficationnisme de Popper Karl Popper (1902-1994), « Conjectures and refutations ». Selon Popper, la science progresse en identifiant et rejetant les théories fausses. On ne peut pas identifier les théories vraies mais on peut identifier les fausses. Une théorie peut ê falsifiée par les données. La science progresse par élimination des théories fausses. L’accumulation de données en faveur d’une théorie ne peut que la corroborer pas la prouver définitivement. ® Toute théorie n’est que temporaire. La pratique de la science ne permet pas d’accéder à la vérité. 1. Difficile à appliquer ¬ Parce que les modèles sont compatibles avec plusieurs hypothèses. ¬ Parce que les mesures utilisées sont souvent remises en question et doivent faire l’objet d’un consensus au sein de la communauté scientifique. « Par les collègues ». ® La science est une démarche collective. Pour avancer, il faut que l’ensemble de la communauté scientifique partage la même opinion quant à la précision des outils pour mesurer ce qui nous intéresse. La question de la mesure 1. Comment obtenir une observation décisive ? Exemple : ¬ H0 : Tous les cygnes sont blancs. ¬ D : Un cygne noir. ¬ RH0 : La science progresse ! 48 Ici, la mesure est évidente mais en général les scientifiques sont moins unanimes sur ce qui constituerait une observation décisive. En général, les questions scientifiques ne se posent pas en termes binaires (présence /absence) mais graduels. 2. Hypothèses continues Exemple : ¬ H0 : 80% des cygnes sont blancs. ¬ D : Un cygne noir. ¬ Quelles sont les conditions de RH0 ? H0 est-elle une bonne hypothèse scientifique ? Comment falsifier une hypothèse probabiliste ? En confrontant deux modèles statistiques capables de différencier deux modèles de processus. La réfutation d’une hypothèse est consensuelle et collective, pas logique et automatique, l’ensemble de la communauté scientifique convient d’une méthode et des données susceptibles de réfuter une hypothèse. Exemples de théories scientifiques 1. Le béhaviorisme Edward Thomdike invente les « boîtes à problèmes » et établit que l’apprentissage s’établit par essais et erreurs. Il découvre la loi de l’effet : « Les actes dont les conséquences sont telles qu’un être vivant ne cherche pas à les éviter, mais au contraire à les provoquer et à les maintenir, sont choisis et fixés ». Pour les béhavioristes, la psychologie est la science du comportement. Les béhavioristes rompent avec la méthode de l’introspection. Selon J. Watson, la psychologie doit rejeter toute allusion à la conscience et aux états mentaux, considérés comme des reliquats des « croyances religieuses obsolètes ». La pensée n’est qu’une version subvocale du langage et le langage est un comportement. Léa Leemans ౨!⋆˚。⋆ 49 ® Théorie contestable mais profondément égalitaire. 2. Le cognitivisme Stimulus ® Mental (boîte noire) ® Réponse. ¬ Jerry Fodor (1935-2017). ? ¬ P. Johnson-Laird (1936-…), L’ordinateur et l’esprit. Contrairement au béhaviorisme, le cognitivisme cherche à comprendre la nature des mécanismes mentaux qui permettent de produire le comportement. La théorie dominante du cognitivisme a longtemps été l’approche symbolique selon laquelle : « Le rôle des processus mentaux est de traiter un grand nombre de perception, d’idées, d’images, de croyances, d’hypothèses, de pensées, de souvenirs. Un des principes de la science cognitive est que tous ces éléments sont des représentations mentales ou des symboles d’un genre ou d’un autre ». L’approche selon laquelle ce qu’on va trouver dans la « boîte noire » / le cerveau = des symboles. ≠ Béhaviorisme qui s’intéressait pas du tout à ce qu’il se trouvait dans la boîte noire. La métaphore de l’ordinateur Les ordinateurs ne traitent pas des nombres mais des numéraux. Dans l’ordinateur, il n’y a que des numéraux binaires traduits en impulsions électriques. Les numéraux peuvent servir à représenter un grand nombre de domaines (données visuelles, textuelles…). L’ordinateur peut néanmoins manipuler les symboles en suivant des suites d’instructions appelées programmes, eux-mêmes représentés à l’aide de numéraux. ® Il y a des symboles dans le cerveau humain + règles d’application de symboles, à comprendre par le psychologue. Mais : Symbol Grouding Problem. Problème de l’enracinement des symboles. Comment associer les symboles à ce qu’ils représentent dans le monde ? Les symboles manipulés par l’ordinateur n’ont de sens que pour celui qui utilise l’ordinateur. + Un exemple de modèle symbolique (Toward). ¬ Les boîtes contiennent des symboles. 50 ¬ Les symboles sont manipulés et transformés à l’aide de règles de transformation. ¬ Ce fonctionnement ne diffère pas fondamentalement de celui d’une machine de Turing. 3. Limites des modèles symboliques : Détection de patrons, prendre en compte le contexte, apprentissage… Le stimulus ne détermine pas à lui tout seul la réponse que l’on va fournir. Le contexte a aussi un rôle à jouer. ® Le connexionnisme. Modèles symboliques Modèles connexionnistes Le traitement de l’information est Le traitement de l’information est parallèle, séquentiel, tout ou rien. L’information est et graduel. L’information y est distribuée. localisée. ¬ Un ancêtre des modèles connexionnistes : Le pandemonium de Selfridge (1958). ex. : Toutes les polices différentes pour une même lettre, que l’on reconnaît quand même. Démons cognitifs qui crient la lettre qu’ils pensent voir au démon de décisions. Traitement de l’infos « en parallèle » : Tous les démons sont utilisés en même temps. Ce modèle théorique de la reconnaissance de lettre illustre les notions de représentations distribuées et de traitement graduel. L’apport essentiel de ce type de modèles est leur capacité à identifier correctement un stimulus même si celui-ci est partiellement dégradé ou atypique. ¬ Un modèle connexioniste de la reconnaissance des mots : Rumelhart et McClelland (1982). Version « moderne » du Pandémonium. 3 groupes d’unités interconnect