Chapitre I Principaux agents étiologiques telluriques PDF

**Chapitre I** : **Principaux agents étiologiques telluriques** Mme Laallam Hadda (salaallam\@yahoo.fr) I. **Définitions** **Les** **bio-agresseurs** : appelés aussi « ennemis des cultures », sont des [organismes vivants](https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisme_vivant) qui attaquent les [plantes...

**Chapitre I** : **Principaux agents étiologiques telluriques** Mme Laallam Hadda (salaallam\@yahoo.fr) I. **Définitions** **Les** **bio-agresseurs** : appelés aussi « ennemis des cultures », sont des [organismes vivants](https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisme_vivant) qui attaquent les [plantes cultivées](https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_(agriculture)) et sont susceptibles de causer des pertes économiques. **Les bio-agresseurs** se répartissent en trois grandes familles : 1. Les [agents [phyto]pathogènes](https://fr.wikipedia.org/wiki/Agent_pathog%C3%A8ne) 2. Les [ravageurs](https://fr.wikipedia.org/wiki/Ravageur), [prédateurs](https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9dateur)  des plantes 3. Les [mauvaises herbes](https://fr.wikipedia.org/wiki/Adventice) qui concurrencent les plantes cultivées. **Les bio-agresseurs végétaux** : est le domaine des agents phytopathogènes (bactéries, virus, et champignons) susceptibles d\'infecter les végétaux et d\'y déclencher des maladies **Agent étiologique** : l'origine étymologique des deux mots ; agent et étiologie : Agent : est un mot qui dérive du latin : « celui qui réalise l'action ». Étiologique, vient du grec : l'analyse des causes ou des origines des maladies. **Un agent étiologique =** agent pathogène = agent causal responsable de changements chez un végétal hôte, conduisant à la maladie. **Agent étiologique telluriques** : Ce sont les bio-agresseurs telluriques (du sol) ; champignons, bactéries ou virus  , affectant le collet et/ou le système racinaire d\'une plante ou bien s\'introduisent par les parties souterraines des plantes dans les systèmes vasculaires, et colonisent donc toute la plante en remontant les vaisseaux du xylème, provocant des maladies telles que : la fonte des semis, la pourriture vasculaire ou la pourriture des racines , les maladies vasculaires ou trachéomycoses , les galles et les nécroses racinaires....etc. L'agent pathogène du sol effectue une partie de son cycle dans le sol, donc il serait indispensable utile pour une bonne protection des cultures ; de connaitre  les facteurs édaphiques influençant le développement des bio-agresseurs telluriques ainsi la dynamique et l'épidémiologie des maladies telluriques. II. **Effet des facteurs édaphiques sur la biologie des parasites telluriques** Les facteurs édaphiques** :** regroupent les propriétés chimiques, physiques et biologiques du sol ; conditionnant l\'existence des organismes qui l\'habitent. Les facteurs édaphiques déterminent un biotope. III. **Dynamique** et **épidémiologie des agents microbiens telluriques** **Dynamique** : mode de progression de la maladie **L\'épidémiologie végétale** est l\'étude des maladies affectant les plantes avec la mise au point des stratégies de lutte. **L\'épidémiologie végétale** est souvent considérée sous l\'angle d\'une approche multidisciplinaire, faisant appel à des connaissances en biologie, en statistique, en agronomie et en écologie. La biologie est nécessaire pour comprendre les pathogènes et leur cycle de vie. Il est aussi nécessaire de comprendre la physiologie des plantes cultivées et la manière dont elles sont agressées par les pathogènes. Les pratiques agronomiques influencent souvent l\'effet des maladies, en bien ou en mal. L'apparition d'une maladie provoquée par un parasite tellurique phytopathogèneest en fonction : 1/ de l'inoculum du parasite (densité - capacité saprophytique - capacité infectieuse), 2/ les facteurs d'environnement qui sont : les caractéristiques microbiologiques et physicochimiques du sol, le climat (température - humidité - éclairement) et les pratiques culturales. 3/ Hôte sensible : sensibilité de l'espèce végétale considérée On présente généralement les éléments d\'une épidémie en se référant au « triangle de la maladie » : un hôte sensible, un pathogène, et un environnement favorable C:\\Users\\Pavilion\\Desktop\\Plant\_Disease\_Triangle-1.png **Triangle de la maladie** Pour qu\'une maladie apparaisse, les trois éléments doivent être présents. Quand les trois éléments sont réunis, la maladie est là ; mais une épidémie ne se développera que si ces trois éléments continuent d\'être présents. Le quatrième élément, absent de cette illustration, et indispensable pour une épidémie, est **le temps**. Dès que les trois éléments sont présents, la maladie peut se déclencher, Toutefois, l\'un des trois peut être ôté de l\'équation. L\'hôte peut modifier sa sensibilité, en acquérant une résistance particulière à température élevée6, l\'environnement peut changer et ne plus être favorable à l\'agent infectieux, ou le pathogène peut être maîtrisé grâce à un traitement fongicide par exemple. C:\\Users\\Pavilion\\Desktop\\Plant\_Disease\_Triangle\_No\_Pathogen-fr.svg.png **Triangle de la maladie** IV. **Caractéristiques des maladies telluriques** 1. Elles ont en général une dynamique polyétique (progression de la maladie sur plusieurs années) ; car les microorganismes responsables de ces maladies disposent, de formes de conservation dans les sols qui leur permet d\'attendre, parfois plusieurs années, la présence d\'une plante hôte pour se manifester. 2. La répartition spatiale ou la dissémination de la maladie d'une plante à l'autre est limitée, donc les maladies telluriques sont souvent présentes sous forme de foyers dans un champ. **V. Stratégie de lutte contre les maladies d'origines telluriques** Les maladies telluriques comptent parmi les maladies des plantes les plus destructives *ceci revient au caractéristique des agents tellurique (longue survie via des formes de conservation dans les sols) et leur milieu d'habitat «  les sols » qui peuvent, par leur texture, fournir des habitats protecteurs pour ces organismes, habitats difficilement accessibles aux traitements du sol qui ne sont efficaces qu\'en surface, dans les 15-20 cm premiers centimètres. La recontamination est donc possible à partir des horizons sous-jacents. De plus, les traitements de désinfection du sol peuvent également s\'avérer néfastes pour la microflore utile du sol.* Ces maladies présentent deux caractéristiques particulièrement intéressantes dans une optique de gestion. D\'une part, elles ont en général une dynamique polyétique. Cela pose problème lorsque la survie dans le sol permet un maintien de l\'inoculum pendant de nombreuses années,. D\'autre part, la dispersion des agents pathogènes telluriques généralement sur de courtes distances représente une perspective d\'amélioration des méthodes de lutte, via la manipulation de la répartition spatiale de la maladie pour limiter la dispersion du pathogène **V.1. Méthodes physiques** Consistent à désinfecter le sol par l'utilisation de la Machine à vapeur ; la solarisation ou la submersion. **La solarisation** C\'est une méthode de désinfection (partielle) des sols, obtenue par élévation de sa température grâce à l\'énergie solaire. La solarisation consiste à recouvrir le sol, préalablement préparé et humidifié, d\'un film plastique. Le rayonnement solaire est transmis au sol et la couverture génère un effet de serre qui permet l\'élévation de la température. L\'eau agit comme un vecteur de la chaleur. La solarisation est une méthode de protection des cultures « validée » et déjà utilisée par les producteurs, essentiellement sous abri, mais aussi en plein champ. **V.2.** 1. **  ** **Les engrais verts et la bio-fumigation** Les engrais verts sont des couverts végétaux implantés en interculture et destinés en général à être enfouis. Ils jouent un rôle important dans le maintien ou l'augmentation de la fertilité des sols : ils protègent et améliorent la structure, stimulent l'activité biologique, maintiennent la parcelle propre par étouffement des adventices et permettent une meilleure disponibilité des éléments fertilisants pour la culture suivante. En outre, leur rôle environnemental est fondamental. La bio-fumigation consiste à \"intoxiquer\" les bio-agresseurs par des composés volatils libérés lors de la dégradation de certains produits organiques. Sur le terrain, il s\'agit par exemple de cultiver certaines espèces de plantes, notamment des brassicacées comme la moutarde, qui contiennent des composés à potentiel biocide **Rotations culturales** - Cultures assainissantes en association en rotation :  ::   - - ) **Apports de matières organiques** - - -   **Travail du sol** - -    **V.3. Lutte chimique** Les bio-agresseurs telluriques sont difficilement contrôlables, car difficilement accessibles aux fongicides, sauf par fumigation (mais à des coûts économiques et environnementaux importants) ou par traitement de semences (mais les durées de vie dans le sol de ces produits sont mal connues de même que leur devenir dans les plantes)  V.4. La sélection variétale   Cette méthode repose sur la sélection d\'espèces variétale ou **de porte-greffes** génétiquement résistantes aux pathogènes. les résistances variétales sont rares dans le cas des pathogènes telluriques. Il est donc particulièrement utile d\'aborder le contrôle des agents pathogènes du sol par une approche de protection intégrée des cultures (intégrant en particulier l\'ensemble des pratiques agronomiques), et donc de bien connaître leur biologie ainsi que les facteurs influençant le développement des maladies telluriques.