Chapitre 1 : Séries Numériques PDF
Document Details
Uploaded by Deleted User
2022
LOUNIS Ferhat
Tags
Summary
These notes provide an introduction to numerical series, including definitions, properties, and examples. The document covers various convergence criteria for different types of series.
Full Transcript
Chapitre 1 : Séries numériques LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 1 / 32 Contents 1 Notions et propriétés générales 2 Séries à termes positifs Critère de c...
Chapitre 1 : Séries numériques LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 1 / 32 Contents 1 Notions et propriétés générales 2 Séries à termes positifs Critère de comparaison Critère d’équivalence Critère intégrale (supplémentaire) Critère de Riemann Règle de convergence de Cauchy et de D’Alembert 3 Séries à termes quelconques Notion de convergence absolue Règle d’Abel Séries alternées Technique du développement limité LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 2 / 32 Notions et propriétés générales LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 3 / 32 Définition 1 Soit (un )n∈N une suite numérique réelle. 1 On appelle série numérique réelle de terme général un l’expression : +∞ X X u0 + u1 + u2 +... + un +... = un = un n=0 n≥0 + u1 + u2 +... + un = n P 2 La suite (Sn )n∈N où Sn = u0P k=0 uk est appelée suite des +∞ sommes partielles de la série n=0 un. P+∞ 3 On dira que n=0 un converge si et seulement si sa suite des sommes partielles (Sn )n∈N converge. c-à-d ssi limn→+∞ Sn existe et est finie. Si S ∈PR désigne la limite de laP suite (Sn )n∈N , on dit que S est la somme de la série +∞ n=0 u n et on note S = +∞ n=0 un. Dans le cas contraire on dira que la série numérique +∞ P n=0 un diverge. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 4 / 32 Remarque 1 1 La définition (1.3) constitue un premier critère donnant une condition à la fois nécessaire et suffisante de convergence des séries numériques. 2 Si la suite (un )n≥k n’est définie qu’à partir d’un certain rang k, il en est de même pour la suite des sommes partiellesP qui lui est associée (Sn )n≥k et donc même pour la série en question et l’on écrit n≥k un. 3 La nature d’une série numérique P ne change pas si on modifie un nombre fini de ses termes, on notera donc souvent un sans préciser l’indice initial (seule sa somme change). 1 Exemple 1 : Montrons que la série numérique de terme général un = , n≥2 n(n − 1) converge et sa somme vaut 1. On a la décomposition en éléments simples suivantes : 1 1 1 un = = un = − , n≥2 n(n − 1) n−1 n La suite des sommes partielles est donnée par : Pn 1 1 1 1 1 1 Sn = k=2 uk = 1 − + − +... + − = 1 − , n ≥ 2. 2 2 3 n−1 n n Donc limn→+∞ Sn = 1, par conséquent la série converge et sa somme +∞ P k=2 un = 1. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 5 / 32 1 Exemple 2 : Montrons que la série numérique de terme général vn = log(1 + ), n ≥ 1 n diverge. On a 1 n+1 vn = log(1 + ) = log( ) = log(n + 1) − log n, n ≥ 1 n n La suite des sommes partielles est donnée par : n X Sn = (log(k + 1) − log k) = log 2 + (log(3) − log 2) +... + (log(n + 1) − log n) k=1 = log(n + 1) −→ +∞ n→+∞ P Ainsi, la suite (Sn )n≥1 diverge. Par conséquent, vn diverge. Définition 2 P Soit n≥0 un une série numérique réelle convergente, de somme S. Alors, son reste d’ordre n noté Rn est donné par : +∞ X n X +∞ X Rn = S − Sn = un − uk = uk. n=0 k=0 k=n+1 De plus, limn→+∞ Rn = limn→+∞ S − Sn = S − S = 0. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 6 / 32 Opérations algébriques Proposition 1 : (Opérations algébriques) P P Soient n≥0 un et n≥0 vn deux séries numériques convergentes de sommes respectives S et T et Λ un scalaire. On a les propriétés suivantes : P La série somme Pn≥0 (un + vn ) converge et sa somme vaut S + T ; La série produit n≥0 (Λun ) converge et sa somme vaut ΛS. P P Soient n≥0 un une série numérique convergente, n≥0 vn une série numérique divergente et Λ un scalaire non nul. On a les propriétés suivantes : P La série Pn≥0 (un + vn ) diverge ; La série n≥0 (Λvn ) diverge. Remarque 2 P Il résulte de la proposition 1 que si Λ est un scalaire non nul alors n≥0 (Λun ) et P P 3 n≥0 un sont de même nature. Par exemple, on peut affirmer que n(n−1) converge P 1 car on a déjà établi que n(n−1) convergeait. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 7 / 32 Condition nécessaire Proposition 2 : (Condition nécessaire) CN P Si une série n≥0 un converge, alors limn→+∞ un = 0. P Preuve : Soit (Sn )n∈N la suite des sommes partielles associée à n≥0 un. Alors, n X n−1 X Sn = uk et Sn−1 = uk. Ainsi, Sn − Sn−1 = un , ∀ n ≥ 1. k=0 k=0 P Or, si n≥0 un converge ceci est équivalent à dire que la suite (Sn )n∈N converge vers S. Autrement dit, lim Sn = S (existe et finie), donc lim un = lim (Sn − Sn−1 ) = 0. n→+∞ n→+∞ n→+∞ Remarque 3 P Par contraposée, on déduit que si le terme général d’une série un ne tend pas vers 0, alors la série diverge. La réciproque de la proposition 2 est fausse. En effet, on a établi précédemment que 1 la série de terme général log(1 + ) divergeait et pourtant n 1 limn→+∞ log(1 + ) = 0. n LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 8 / 32 Série Géométrique Définition 3 On appelle série géométrique de raison r et de premier terme α ∈ R∗ toute série de terme général un = αrn. Examinons les conditions de convergence d’une telle série : Cas 1 : Si |r| ≥ P 1, alors limn→+∞ un = limn→+∞ αrn 6= 0. La CN n’est pas vérifiée, la série un donc diverge. Cas 2 : Si |r| < 1, n X 1 − rn+1 Sn = uk = u0 + u1 +... + un = α. 1−r k=0 n+1 limn→+∞ Sn = limn→+∞ α 1−r 1−r = α 1−r , donc la série converge et a pour somme α 1−r. On a donc la proposition suivante : Proposition 3 : (Référence 1) La série géométrique de raison r et de premier terme α ∈ R∗ converge si et seulement si α |r| < 1, elle a pour somme 1−r. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 9 / 32 Critère de Cauchy Définition 4 : (Critère de Cauchy) P Une série numérique un est dite de Cauchy si sa suite des sommes partielles est de Cauchy i.e ∀ > 0, ∃ n0 ∈ N tel que ∀(p, q) ∈ N2 on ait : (q > p ≥ n0 ⇒ |Sq − Sp | < ) ou encore q X ∀ > 0, ∃ n0 ∈ N tel que ∀(p, q) ∈ N2 on ait : (q > p ≥ n0 ⇒ uk < ) k=p+1 Proposition 4 P Une série un converge si et seulement si elle est de Cauchy P Preuve : La série un converge ⇔ sa suite des sommes partielles (Sn )n∈N converge. Or, (Sn )n∈N converge ⇔ (Sn )n∈N de Cauchy. Ainsi, le résultat est établi. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 10 / 32 P 1 Exemple 3 : Montrons que la série harmonique n≥1 diverge. Pour cela, il suffit de n P 1 montrer que n≥1 n’est pas de Cauchy i.e n q X ∃ > 0, ∀ n ∈ N∗ tel que ∃(p, q) ∈ N2 on ait : (q > p ≥ n ⇒ uk ≥ ) k=p+1 En effet, pour q = 2n et p = n, on a 2n X 1 1 1 1 1 ∀ n ∈ N∗ , uk = + +... + ≥ n. =. n+1 n+2 2n 2n 2 k=n+1 1 P On en déduit que pour = , n≥1 un n’est pas de Cauchy, et donc diverge. 2 LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 11 / 32 Séries à termes positifs LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 12 / 32 Séries à termes positifs Définition 5 : P La série n≥0 un est dite à termes positifs si pour tout n ≥ 0, un ≥ 0. P Remarquons si n≥0 un à termes positifs, la suite (Sn )n∈N est croissante i.e. Sn − Sn−1 = un ≥ 0, n ≥ 1. On a donc la proposition suivante : Proposition 5 P Une série à termes positifs n≥0 un converge si et seulement si sa suite des sommes partielles (Sn )n∈N est majorée, i.e. X un converge ⇔ (Sn )n∈N est majorée. n≥0 Remarque 4 Une série à termes positifs diverge d’une seule manière, qui correspond limn→+∞ Sn = +∞. Si un ≥ 0 qu’à partir de n ≥ n0 , la nature de la série est traitée comme une série à termes positifs, (voir la remarque 1.3). LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 13 / 32 Critère de comparaison Proposition 6 : Critère de comparaison (Comp) P P Soient un et vn à termes positifs telles que ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 : un ≤ vn P P vn converge ⇒ un converge. P P un diverge ⇒ vn diverge. P e−n e−n Exemple 4 : Montrons que converge. On a ∀n ≥ 2, un = n(n−1) ≥ 0 et n(n − 1) −n e 1 P 1 ∀n ≥ 2, ≤. Or, converge (voir l’exemple 1). D’après le n(n − 1) n(n − 1) Pn(n − 1) Critère de comparaison, on déduit que un converge. P en 1 en P1 Exemple 5 : Montrons que diverge. On a ∀n ≥ 1, 0 ≤ ≤. Or, diverge n n n n P en (voir l’exemple 3). D’après le Critère de comparaison, on déduit que diverge. n LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 14 / 32 Critère d’équivalence Proposition 7 : Critère d’équivalence (équi) P P Soient un et vn à termes strictement positifs telles que un ∼ vn. Alors les deux +∞ séries sont de même nature. Preuve : Si un ∼ vn , on a +∞ un un lim = 1 ⇔∀ > 0, ∃ n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 : −1 0, ∃ n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 : − + 1 < 0, ∀n ≥ 2. n−1 n +∞ n(n − 1) P 1 Or, converge (voir l’exemple 1). D’après le critère d’équivalence, la série n(n − 1) converge aussi. sin n1 diverge. On a P Exemple 7 : Montrer que 1 1 sin ∼ > 0, ∀n ≥ 1. n +∞ n P1 P 1 Or, diverge (voir l’exemple 3). D’après le critère d’équivalence, sin n diverge n aussi. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 16 / 32 Critère intégrale (supplémentaire) Proposition 8 : Critère intégrale Soit f : [n0 , ∞[ → R+ une fonction continue et décroissante, alors X Z ∞ ( f (n) converge ) ⇔ ( f (t)dt converge ). n≥n0 n0 LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 17 / 32 Séries de Riemann Définition 6 1 On appelle série de Riemann les séries de terme général un = , α ∈ R. nα Examinons les conditions de convergence d’une telle série : 1 P Cas 1 : Si α ≤ 0, lim un = lim α 6= 0. La CN n’est pas vérifiée, n≥1 un diverge. n→+∞ n→+∞ n 1 1 P1 Cas 2 : Si 0 < α ≤ 1, on a ∀n ≥ 1, ≤ α. Or, diverge (voir l’exemple 3). P n n n D’après le critère de comparaison, n≥1 un diverge aussi. P 1 R +∞ 1 Cas 3 : Si α > 1, n≥1 α est de même nature que l’intégrale 1 dt. Comme n tα R +∞ 1 l’intégrale généralisée 1 dt converge, on déduit, d’après le critère intégrale : P tα u n≥1 n converge. On a donc la proposition suivante : Proposition 9 : (Référence2) P 1 La série de Riemann n≥1 converge si et seulement si α > 1. nα LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 18 / 32 Séries de Bertrand Définition 7 1 On appelle série de Bertrand les séries de terme général un = , α, β ∈ R. nα logβ n En utilisant la condition nécessaire de convergence des séries numériques et le critère intégrale, on aura le résultat suivant : Proposition 10 : (Référence3) P 1 La série de Bertrand n≥2 converge si et seulement si (α > 1, β ∈ R) ou nα logβ n (α = 1, β > 1). LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 19 / 32 Règle de Riemann Proposition 11 : (Règle de Riemann) P Soit un une série à termes positifs. lim nα un = 0 et α > 1, alors P Si un converge. n→+∞ lim nα un = +∞ et α ≤ 1, alors P Si un diverge. n→+∞ Preuve : C’est une conséquence immédiate du critère de comparaison combiné avec la définition de la limite d’une suite numérique. Proposition 12 un une série à termes positifs et α ∈ R tels que lim nα un = l (l ∈ R∗+ ). P Soient n→+∞ P P 1 Alors, les deux séries un et nα sont de même nature. nα l Preuve : Si lim nα un = l et l ∈ R∗+ ⇒ lim un = 1 ⇒ un ∼ α. n→+∞ n→+∞ l +∞ n On conclut, d’après le critère d’équivalence : Les deux séries sont de même nature. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 20 / 32 Règle de Riemann nα eβn (α ∈ R et β ∈ R∗ ) converge si et seulement P Exemple : Montrons que la série si β < 0. Posons un = nα eβn , Cas 1 : Si β > 0, log n nα +β lim nα eβn = lim eα log n+βn = lim e n = +∞, ∀α ∈ R. n→+∞ n→+∞ n→+∞ P La CN n’est pas vérifiée, donc un diverge. Cas 2 : β < 0, Appliquons la règle de Riemann : Soit γ > 1 log n n(α+γ) +β lim nγ un = lim nα+γ eβn = lim e n = 0, ∀α ∈ R. n→+∞ n→+∞ n→+∞ P On en déduit un converge. On a donc la référence suivante : Référence4 nα eβn (α ∈ R et β ∈ R∗ ) converge si et seulement si β < 0. P La série numérique LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 21 / 32 Règle de Cauchy Proposition 13 : (Règle de Cauchy) P √ Soit un une série à termes positifs telle que lim n u n = l. Alors : n→+∞ P Si l > 1, alors la série un diverge. P Si l < 1, alors la série un converge. Si l = 1, on ne peut pas conclure. n2 n+1 Exemple 8 : Montrons que la série de terme général un = diverge. On a n ∀n ≥ 1, un ≥ 0. Et s n2 n n n+1 n+1 1 lim = lim = lim exp n log 1 + = n→+∞ n n→+∞ n n→+∞ n 1 1 lim exp n +o = lim exp (1 + o (1)) = e > 1. n→+∞ n n n→+∞ P On déduit, d’après la règle de Cauchy : un diverge. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 22 / 32 Règle de D’Alembert Proposition 14 : (Règle de D’Alembert) P un+1 Soit un une série à termes strictement positifs telle que lim = l. Alors : n→+∞ un P Si l > 1, alors la série un diverge. P Si l < 1, alors la série un converge. Si l = 1, on ne peut pas conclure. n! Exemple 9 : Montrons que la série de terme général un = n converge. On a n ∀n ≥ 1, un > 0. n (n + 1)! nn un+1 n lim = lim. = lim n→+∞ un n→+∞ (n + 1)n+1 n! n→+∞ n+1 −n 1 1 = lim 1+ = lim exp −n log 1 + = e−1 < 1 n→+∞ n n→+∞ n P On conclut, d’après la règle de D’Alembert : un converge. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 23 / 32 Lien entre les règles de Cauchy et de D’Alembert Proposition P Soit un une série à termes strictement positifs. Alors, un+1 [ √ lim = l ∈ R+ {+∞} ⇒ lim n un = l. n→+∞ un n→+∞ Remarque Il résulte de la proposition précédente que : La règle de Cauchy s’applique dans tous les cas où la règle de D’Alembert s’applique. Si l’on obtient pour limite l = 1 avec la règle de D’Alembert, il est inutile d’essayer d’utiliser la règle de Cauchy car on aura la même limite l = 1. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 24 / 32 Séries à termes quelconques LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 25 / 32 Séries absolument convergentes Définition 7 P P La série numérique un est dite absolument convergente ssi la série |un | est une série convergente. Le résultat suivant montre l’intérêt des séries à termes positifs : Proposition Toute série numérique absolument convergente est une série convergente, i.e X X |un | converge ⇒ un converge Exemple : Montrons que la série de terme général un = cos2n n converge. On a n n cos n 1 1 P 1 ∀n ≥ 0, ≤ n =. Or, est une série géométrique convergente 2n 2 2 2 1 P P (r = 2 < 1) On déduit, d’après le critère de comparaison : |un | converge ⇒ un converge. Remarque : Une série est dite semi-convergente si elle est convergente sans être absolument convergente. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 26 / 32 Règle d’Abel Théorème 1 : Règle d’Abel Soient (un )n et (vn )n deux suites numériques telles que la suite (un )n est décroissante et converge vers 0. ∗ Pn ∃M ∈ R+ tq ∀n ∈ N, |Sn | = k=0 vk = |v0 + v1 + v2 +... + vn | ≤ M. P Alors la série un vn converge. Exemple : Soient P décroissante tendant vers 0 et (x 6= 2Zπ). Montrer que P (un )n une suite les deux séries un cos nx et un sin nx convergent. Appliquons la règle d’Abel : 1. (un )n une suite décroissante et lim un = 0. n→+∞ 2. Considérons la suite vn = cos nx + i sin nx = einx. On a ∀n ∈ N et x 6= 2Zπ n X 1 − ei(n+1)x 2 1 vk = |v0 + v1 + v2 +... + vn | = ≤ = 1 − eix 1 − eix sin x2 k=0 En utilisant les inégalités |Re(z)| ≤ |z| et |Im(z)| ≤ |z|, on aura ∀n ∈ N, 1 1 |1 + cos x + cos 2x +.. + cos nx| ≤ et |sin x + sin 2x +.. + sin nx| ≤. sin x2 sin x2 P P On en déduit que les deux séries un cos nx et un sin nx convergent. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 27 / 32 Règle d’Abel Proposition : (Référence5) P 1 P 1 Soient les séries numériques suivantes : cos nx et sin nx, x ∈ R/2Zπ nα nα Si α > 1, alors les deux séries sont absolument convergentes. Si 0 < α ≤ 1, alors les deux séries sont semi-convergentes. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 28 / 32 Séries alternées Définition : (Séries alternées) On appelle série alternée une série numérique dont le terme général est de la forme (−1)n un , où un est une suite numérique de signe constant. Théorème 2 : (Règle de Leibnitz) alors la série alternée (−1)n un P Si la suite (|un |)n est décroissante et tend vers 0, P+∞ converge et le reste à l’ordre n défini par Rn = k=n+1 (−1)k uk vérifie : |Rn | ≤ |un+1 |. (−1)n (−1)n Test : Les séries de termes généraux un = α ∈ R, v n = et wn = (−1)n nα log n sont-elles convergentes ? LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 29 / 32 Technique du développement limité P Lorsque la série un n’est pas absolument convergente et que les critères liés à Abel et Leibnitz ne s’appliquent pas, on peut essayer de déterminer un développement limité du terme général un pour n au voisinage de +∞. Si on peut déterminer la nature des séries dont le terme général intervient dans le développement limité, on pourra conclure en ayant recours à la proposition 1 et à la proposition suivante : Proposition P P Si la série un est absolument convergente alors la série o(un ) est absolument convergente. Remarque : P Si la série Pun est semi-convergente ou divergente, on ne peut rien dire sur la nature de la série o(un ). LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 30 / 32 Technique du développement limité Exemple 1 : Déterminons la nature de la série de terme général 1 1 un = , n ≥ 2. En utilisant le développement limité 1+x = 1 − x + o(x), on 1 + (−1)n n obtient (−1)n (−1)n (−1)n 1 1 un = = 1 − + o( ) n 1 + (−1)n n n n n (−1)n 1 1 = − 2 + o( 2 ) n n n Or, P (−1)n est une série alternée convergente via Leibnitz. n P 1 est une série de Riemann convergente (α = 2 > 1). n2 P 1 P 1 o( n2 ) est une série convergente car est absolument convergente. n2 P Donc, par linéarité on en déduit que la série un converge. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 31 / 32 Technique du développement limité (−1)n Exemple 2 : Déterminons la nature de la série de terme général un = log 1 + √ n. En utilisant le développement limité log(1 + x) = x − 21 x2 + 13 x3 + o(x3 ), on obtient (−1)n (−1)n (−1)3n 1 1 un = log 1 + √ = √ − + 3 +o 3 n n 2n 3n 2 n2 Or, P (−1)n √ est une série alternée convergente via Leibnitz. n P 1 est une série de Riemann divergente (α = 1). 2n P (−1)3n 3 est absolument convergente. 3n 2 P 1 P 1 o 3 est une série convergente car 3 est absolument convergente. n2 n2 P Donc, par linéarité on en déduit que la série un diverge. LOUNIS Ferhat 28 septembre 2022 32 / 32