BLOC 1_4.pdf - Introduction à la Santé Publique en France

Summary

Ce document d’introduction à la santé publique en France aborde les définitions de la santé et de la santé publique, et présente différents facteurs influant sur la santé publique, incluant l'historique. Il décrit également l'unité d'enseignement, puis les défis de la recherche transdisciplinaire, en prenant les microplastiques comme exemple.

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05/09/2024 08h-10h M1 Pharma Pr. VILLARD Pierre-Henri 2024/2025 UE02 Présentation de l'UE et Concept One Health Rédacteurs : CAUGANT Mar...

05/09/2024 08h-10h M1 Pharma Pr. VILLARD Pierre-Henri 2024/2025 UE02 Présentation de l'UE et Concept One Health Rédacteurs : CAUGANT Marion et FOURNIER Félicia Ronéo n°01 Nombre de pages : 10 I- La santé publique en France 1) Définition de la santé 2) Définir la santé publique 3) Les facteurs d’influence sur la santé publique 4) Santé publique France 5) Planification sanitaire 6) Prévention 7) Promotion de la santé 8) Coopération sanitaire II- Présentation de l’UE III- Concept “One Health” 1) Historique 2) Les différents concepts du concept “One Health” 3) Les défis de la recherche transdisciplinaire 4) Exemple des microplastiques 1 I- La santé publique en France 1) Définition de la santé Il faut attendre 1946 pour qu’un organisme international, l’OMS, définisse la santé. Garder en tête que l’OMS a pour vocation de conseiller les Etats sur leur politique de santé publique, mais ce ne sont que des conseils. “Tous les peuples du monde ont le droit d’accéder au meilleur état de santé possible, la santé étant définie non seulement comme l’absence de maladie, mais comme un état de complet bien-être physique, mental et social.” La santé est donc une notion très large. C’est l’équilibre et l’harmonie de toutes les possibilités de la personne humaine, biologistes, psychologiques et sociales : Satisfaction des besoins fondamentaux de l’Homme (besoins affectifs, nutritionnels, sanitaires, éducatifs et sociaux) Adaptation de l’Homme à un environnement en perpétuelle mutation, afin de perpétuer l’espèce. 2) Définir la santé publique En 1920, le médecin Winslow essaie de définir la santé publique, où il inclut aussi la notion de santé mentale et du besoin d’une action collective et pluridisciplinaire, ce en quoi il est avant-gardiste : “Science et art de prévenir les maladies, d’améliorer, de prolonger la vie, la santé et la vitalité mentales et physiques des individus par le moyen d’une action collective concertée visant à assainir le milieu, à lutter contre les maladies qui présentent une importance sociale, à enseigner à l’individu les règles de l’hygiène personnelle, à organiser des services médicaux et infirmiers en vue du diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies, ainsi qu’à mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de sa santé, l’objet final étant de permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à la longévité.” Donc quels que soient la classe sociale ou le statut économique, tout le monde devrait avoir le même accès aux soins (un vœu pieux). Même dans des pays développés comme les nôtres, nous en sommes loin ! Il faut finalement attendre 1973 pour que l’OMS tente la première définition de la santé publique qui est enfin reconnue comme “une discipline autonome qui s’occupe de la santé globale des populations sous tous ses aspects curatifs, préventifs, éducatifs et sociaux”. En 1985, elle en définit les objectifs en quatre propositions : Assurer l’égalité dans la santé en réduisant les disparités sanitaires entre pays ou entre catégories socioprofessionnelles. Ajouter de la vie aux années en donnant aux individus les moyens d’une plénitude physique et psychique optimale. Ajouter de la santé à la vie en diminuant ma morbidité et l’incapacité. Ajouter des années de vie en luttant contre la mort prématurée, c’est-à-dire en allongeant l’espérance de vie. Sur ce dernier point, le prof souligne le cas de la Russie où l’espérance de vie est en chute depuis plusieurs années. Comme quoi, même les pays développés ne sont pas à l’abri. Il faut donc absolument une approche globale qui n’est possible que par le regroupement et la coordination des efforts poursuivis (donc à long terme) dans les différents secteurs de l’activité humaine : santé, éducation, agriculture, économie, travaux publics, information... 2 3) Les facteurs d’influence sur la santé publique Pour la promotion, la protection et la récupération de la santé physique, mentale et sociale, différents facteurs interviennent : Les facteurs géographiques : o Richesses naturelles (comme la Norvège) o Climat (le paludisme qui prolifère dans les climats chauds et humides ; malheureusement, ces climats tropicaux sont souvent présents dans des pays pauvres, où la population n’a pas les moyens financiers d’acheter des traitements contre ces maladies, c’est pourquoi les grands groupes pharmaceutiques se désintéressent de ces maladies en dépit de leur mortalité : ça ne leur rapporte pas assez d’argent. Seule la Chine fait encore de la recherche sur le paludisme, parce que sa propre population est touchée) o Communication Les facteurs sanitaires : o Etat des connaissances médicales et nutritionnelles o Possibilités d’application (personnel-équipement) : les professionnels de santé dont on dispose ainsi que les infrastructures de santé. Il existe une désertification médicale des pays moins développés : en Martinique, les jeunes médecins viennent se former en France métropolitaine où le niveau de vie est plus élevé, et ils y restent ensuite. Ce qui fait qu’il reste peu de médecins jeunes en Martinique. Facteurs politiques : o Planification économique et sociale o Législation sanitaire (coordination des actions sectorielles) : lors du Coronavirus, nous avons été confinés, ce qui a évité une mortalité beaucoup plus élevée. o Aide internationale Facteurs démographiques o Répartition des populations par âge : dans les pays européens, baisse de la natalité (

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