Bactéries à « Caractères Particuliers » PDF
Document Details
Uploaded by ConfidentShofar
Université Privée de Fès
Tags
Related
- Bacilles à Gram Négatif PDF
- Résumé Biotechnologie - Unité 1 - Bactériologie PDF
- Etude des bactéries - Cours d'Immunologie et microbiologie - Nicolas Faucher PDF
- Gram +ve Bacteria 2024 PDF
- Introduction à la Bactériologie - Octobre 2024 - Document de la Sorbonne Université PDF
- Cours de Maladies Infectieuses - UE3.2 - 2024-2025 (PDF)
Summary
Ce document présente un résumé des "Bactéries à « Caractères Particuliers ». Il décrit les caractéristiques, les types, les traitements et les diagnostics de chlamydia, rickettsia et mycoplasmes. Le document explique les différentes espèces de bactéries pathogènes et comment elles sont transmises et traitées.
Full Transcript
8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia Généralité Les bactéries du genre chlamydia sont des bactéries de petite taille incapables de faire la synthèse de leurs propres constituants et, de ce fait, parasites intracellulaires obligatoires. Elles sont représentées par trois espèces pri...
8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia Généralité Les bactéries du genre chlamydia sont des bactéries de petite taille incapables de faire la synthèse de leurs propres constituants et, de ce fait, parasites intracellulaires obligatoires. Elles sont représentées par trois espèces principales : - C.trachomatis qui est responsable du trachome épidémique, d'infections génitales et oculogénitales, et de la maladie de Nicolas et Favre ou lymphogranulomatose vénérienne ; - C.psittaci, dont les réservoirs de germes sont les oiseaux (pigeon, perroquet, perruche) et certains mammifères (ovins, bovins, chat), qui est responsable d'infections respiratoires chez l'homme - C.pneumoniae, dont le réservoir de germe est l'homme, qui est responsable d'infections respiratoires chez l'homme. 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia Bactéries intracellulaires obligatoires – Conséquences diagnostic : culture cellulaire, détection immunologique ou génique – Thérapeutiques : antibiotiques intracellulaires Chlamidiae = procaryotes – sensibles aux antibiotiques – absence de véritable paroi (mais LPS) – métabolisme : dépendance/hôte pour la fourniture d’ATP 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia a. Bactériologie et habitat Pénétration intracellulaire – phagocytose commandée par la bactérie – inhibition de la fusion phago-lysosomiale – multiplication intra phagocytaire Corps réticulé = forme de multiplication, fragile Corps élémentaire = ± spore (adapté à la survie dans le milieu extérieur et c’est la forme infectieuse) 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia a. Bactériologie et habitat Pénétration intracellulaire – phagocytose commandée par la bactérie – inhibition de la fusion phago-lysosomiale – multiplication intra phagocytaire Corps réticulé = forme de multiplication, fragile Corps élémentaire = ± spore (adapté à la survie dans le milieu extérieur et c’est la forme infectieuse) 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia b. Pouvoir pathogène C. trachomatis; Transmission inter-humaine Sérotypes A - B - C : Trachome (infection oculaire bactérienne) 500 Millions d'individus conjonctivite folliculaire - sclérose - cécité – Sérotypes D - K MST périhépatite (Inflammation des tissus et des organes au voisinage du foie) Conjonctivite et pneumopathies (NN) Sérotypes L1-L2-L3 : Maladie de Nicolas-Favre ou Lymphogranulomatose vénérienne (IST provoquant chancres, pustules, puis infection des ganglions et des organes génitaux) (rare mais remontée actuelle) 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia C. pneumoniae : Transmission inter-humaine – pneumopathies aiguës fébriles, bronchites, sinusites C. psittaci ; réservoir animal (oiseaux, mammifères) – pneumopathies atypiques – infections pseudo-grippales – infections utéro-placentaires 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia c. Diagnostic Diagnostic direct – Prélèvement : avant ATB, milieu de transport – IF avec anticorps monoclonaux – Culture : oeuf de poule embryonné, cultures cellulaires Hybridation ou PCR Diagnostic sérologique – technique de choix = ELISA 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » A/ Chlamydia d. Traitement Antibiotique – actif sur Chlamydia – pénétration intracellulaire Molécules – Cycline – Rifampicine (mais des résistances sont possibles) – Fluoroquinolones – Macrolides (chez la femme enceinte et l'enfant) 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » B/ Rickettsia Généralité Les rickettsies sont de petites bactéries à développement intracellulaire obligatoire. Transmises par des vecteurs Responsables de nombreuses maladies, potentiellement mortelles les rickettsiae sont classés en 2 grand groupes 1- Le groupe du typhus épidémique 2- Le groupe des fièvres boutonneuses comprenant plus de 20 espèces. 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » B/ Rickettsia a. Bactériologie et habitat Intracellulaires strictes Structure comparable à Gram négatif (Gram– faible) Pas de flagelle, pas de capsule, pas de spore. Groupe des typhus: transmis par les poux et puces poux de corps : Rickettsia prowazekii puces : Rickettsia typhi Groupe des fièvres pourprées (ou boutonneux): Fièvre boutonneuse méditerranéenne transmis par la tique du chien: Rickettsia conorii 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » B/ Rickettsia b. Pouvoir pathogène Rickettsia conorii Tique du chien: piqûre indolore Après inoculation par la tique, la bactérie pénètre dans les cellules endothéliales des petits vaisseaux où elle se multiplie Vascularite et bactériémie. Incubation : 6 jours Début-J7 : fièvre (39°C), céphalées, algies diffuses+ tache noire (ou rouge) = escarre noire au point d’inoculation. 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » B/ Rickettsia b. Pouvoir pathogène Rickettsia conorii Période d’état : 3-5 jours après - Signes généraux - Signes cutanéomuqueux: au tableau précédent s ’ajoute une éruption maculo-papuleuse avec parfois un relief(boutonneuse), d’intensité variable et atteignant les paumes et plantes parfois purpurique escarre d’inoculation - Manifestations extra-cutanées: signes neuro-méningés + signes cardio-vasculaires 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » B/ Rickettsia b. Pouvoir pathogène R. rickettsi – Transmises par tiques (rongeurs sauvages) – Incubation : 3-12jours – Syndrome grippal sévère – Escarre d’inoculation et éruption inconstantes. – Pronostic sévère (Mortalité 5%) 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » B/ Rickettsia d. Diagnostic et Traitement – Signes cliniques – Sérologie : IF - Diagnostic direct dans des laboratoires Spécialisés - L’étude de la sensibilité aux antibiotiques n’est pas réalisé en pratique courante car ces bactéries ne cultivent pas sur milieux synthétiques. - Le traitement repose sur une antibiothérapie utilisant des molécules à pénétration intracellulaire : Cycline, rifampicine, érythromycine et ciprofloxacine. 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » C/ Mycoplasmes a. Bactériologie et habitat Bactéries sans paroi : Ce sont des formes très évoluées ayant perdu, au cours de l'évolution, la capacité de synthétiser une paroi. Fragiles, pléiomorphes (capacité d’avoir des formes différentes dans certaines conditions ou sous des influences déterminées), Bactérie anaérobie facultative Non colorés par le Gram, Insensibles aux ß-lactamines croissance sur milieux spéciaux enrichis en sérum, ils donnent de très petites colonies, visibles à la loupe binoculaire, ayant un aspect en œuf sur le plat. Croissance lente (1-2 semaines). Microscopie électronique à transmission de cellules mycoplasmiques. C/ Mycoplasmes 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » a. Bactériologie et habitat Bactéries ubiquitaires : plantes, animal homme : muqueuses respiratoires et génitales nombreuses espèces commensales 4 espèces ont un pouvoir pathogène : Mycoplasma pneumoniae Mycoplasma hominis Mycoplasma genitalium Ureoplasma urealyticum L'identification se base sur les propriétés métaboliques : fermentation du glucose, hydrolyse de l'arginine et Test de l'urée. 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » C/ Mycoplasmes b. Manifestations cliniques Affections respiratoires : M. pneumoniae – trachéo-bronchite bénigne – pneumopathie atypique primitive du sujet jeune Affections uro-génitales : M. hominis et M. genitalium, – uréthrites, – vaginites, salpingites (infection d'une ou des deux trompes) – fièvres du post-partum (période : fin de l'accouchement jusqu'au retour de couches, c’est-à- dire les premières règles après la grossesse) 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » C/ Mycoplasmes c. Pouvoir pathogène Mycoplasma pneumoniae Pénètre dans l'organisme par voie aérienne Adhère aux cellules épithéliales respiratoires (P1 adhesine): L'adhésion se fait au niveau de récepteurs cellulaires et entraîne un arrêt de l'activité ciliaire. Produit à leur contact des peroxydes qui produisent des lésions cellulaires ainsi qu’une réaction inflammatoire locale. La pénétration de M. pneumoniae à l’intérieur des cellules avec multiplication intracellulaire lente et durable du mycoplasme. 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » C/ Mycoplasmes c. Pouvoir pathogène Mycoplasmes génitaux Ureaplasma urealyticum, M. hominis et M. genitalium sont des agents d'infections génitales. Ureaplasma urealyticum et M. hominis peuvent être présents à l'état commensal dans les voies génitales basses, ce qui rend difficile l'appréciation de leur pouvoir pathogène. Ureaplasma urealyticum est un agent d'urétrites non gonococciques (20% des cas) et néonatale septicémie. M. hominis est responsable d'infections gynécologiques souvent en association avec d'autres bactéries (salpingites). 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » C/ Mycoplasmes d. Diagnostic Mycoplasma pneumoniae – prélèvement : gorge, nasopharynx – culture lente et difficile ou PCR – sérologie: recherche des anticorps Mycoplasmes génitaux – U. urealyticum et M. hominis, culture facile, milieux spéciaux éventuellement diagnostic par PCR – M. genitalium, diagnostic PCR 8. Bactéries à « Caractères Particuliers » C/ Mycoplasmes e. Traitement Les mycoplasmes, en raison de leur structure originale, sont toujours résistants aux ß-lactamines (absence de paroi) ainsi qu'à la rifampicine, aux polymyxines, à l'acide nalidixique, aux sulfamides et au triméthoprime. Les principales familles d'antibiotiques actives sont : Macrolides: agissent au niveau de la synthèse protéique de la bactérie, en empêchant la synthèse protéique, par fixation sur la sous unité 50 S des ribosomes bactériens. cyclines: inhibent la synthèse des protéines des bactéries. fluoroquinolones: inhibition de l'activité de l'ADN gyrase et de la topo-isomérase, enzymes essentielles à la réplication de l'ADN des bactéries.