Chapitre 3 : La Conscience et l’Inconscient PDF

Summary

This document explores the concept of consciousness, examining its different levels, including immediate, reflective, and moral consciousness. It analyzes how self-awareness arises, the limitations of self-knowledge, and the relationship between consciousness and knowledge. It discusses the philosophical contribution of thinkers like Descartes in understanding the complexities of human consciousness.

Full Transcript

📕 Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient Introduction : définition : conscience : c’est une notion technique et difficile ; les trois niveaux de conscience : Conscience immédiate : Elle correspond à la...

📕 Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient Introduction : définition : conscience : c’est une notion technique et difficile ; les trois niveaux de conscience : Conscience immédiate : Elle correspond à la perception directe de notre environnement extérieur. Par exemple, je prends conscience que je suis à côté de certaines personnes dans une situation donnée. Ce type de conscience est partagé par tous les êtres vivants, qu’il s’agisse d’une limace, d’une plante ou d’un humain. Conscience réflexive ou conscience de soi : En tant qu’êtres humains, nous dépassons la simple conscience immédiate. Nous sommes capables de nous représenter nous-mêmes comme des sujets uniques et distincts du monde extérieur. La conscience se « dédouble » ici : le sujet peut se voir lui-même, comme dans un miroir, et réfléchir sur lui-même. Cette capacité à se penser soi-même est ce qu’on appelle la conscience réflexive. Elle est propre à l’être humain. Conscience morale : Elle consiste à être conscient de l’impact de nos actes et de nos décisions sur le monde extérieur. Cette conscience fonde notre responsabilité morale, et par extension, notre responsabilité pénale. Elle repose sur la conscience réflexive : sans la capacité à se voir soi-même et à penser de manière critique, il est impossible d’assumer la responsabilité de ses actes. Par exemple, un chien, dépourvu de conscience réflexive, ne peut pas avoir de conscience morale et n’est donc pas tenu pour responsable de ses actions Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 1 Ainsi la conscience est un processus de représentation de nous même ( par la conscience réflexive ) et du monde extérieur ( par la conscience immédiate ) et elle nous rend responsable de nos actes ( par la conscience morale ) Mais c’est quoi le problème ? ⇒ il concerne la conscience de soi ou réflexive , Comment cette conscience peut-elle advenir ? Elle devient possible grâce à un mouvement de retour sur soi-même, à travers un processus d’introspection (introspicere : "regarder à l’intérieur"). Cela implique de se plonger en soi- même pour s’examiner. Mais le simple fait de se regarder soi-même suffit-il pour se connaître véritablement ? C’est ici que réside le problème : il y a une distinction fondamentale entre la conscience de soi et la connaissance de soi. La connaissance repose sur une objectivité et une lucidité. Cependant, la conscience de soi nous permet-elle d’être véritablement objectifs et lucides sur nous-mêmes ? 1. Manque d’objectivité : Nous avons du mal à être objectifs sur nous- mêmes, car l’objectivité nécessite un regard extérieur sur l’objet observé. Or, nous ne pouvons pas avoir de véritable extériorité par rapport à nous- mêmes. Nous sommes à la fois le sujet et l’objet de notre observation, ce qui rend difficile une connaissance totalement objective de nous-mêmes. 2. Manque de lucidité : Nous manquons aussi de clarté sur certains aspects de nous-mêmes. Par exemple, nous pouvons ressentir de la tristesse sans savoir pourquoi. Cela révèle une part d’opacité en nous, liée à des mécanismes inconscients qui échappent à notre conscience. Alors, quel est le lien entre la conscience et la connaissance ? I/ la conscience de soi est le fondement de toutes nos connaissances. 2 remarques : l’intitulé de ce grand I renvoie de manière très claire à la philosophie de Descartes Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 2 🥸 Descartes : est un philosophe , physicien et mathématique du 17E siècle La philosophie de Descartes occupe une place centrale dans la réflexion sur la conscience de soi. Elle marque un tournant décisif en inaugurant ce qu’on appelle la philosophie du sujet. En réalité, c’est Descartes qui introduit et pose le problème de la conscience de soi dans la philosophie. Avant lui, cette question n’était pas formalisée comme telle. L’idée centrale est que le sujet devient véritablement sujet lorsqu’il se pense et se constitue comme sujet de lui-même. On doit prendre le “ toutes nos connaissances” à la lettre ! La conscience de soi est si centrale pour Descartes qu’il fonde toute sa philosophie sur cette notion. Pour lui, la conscience de soi devient le socle de toutes nos connaissances philosophiques. Ainsi, pour saisir pleinement la pensée de Descartes, il est nécessaire de passer par une réflexion sur la vérité. En effet, toute sa philosophie repose sur l’idée de fonder la science sur une base solide et justifiable. Descartes cherche à bâtir nos connaissances sur un fondement indubitable, ancré dans la nécessité de la vérité. 1. La recherche d’une vérité certaine et indubitable. Ce petit 1 est lié à la notion de vérité. Clarifions la démarche de Descartes. Son objectif est de faire reposer nos connaissances sur des fondements solides, absolument certains et fiables. Mais comment y parvenir ? Descartes utilise l’image de la construction d’une maison : pour bâtir un édifice solide, il faut d’abord déblayer le terrain. Il applique la même logique à l’édifice de nos connaissances. Cela commence par une remise à zéro, une table rase de tout ce que nous croyons savoir. Pourquoi cette table rase est-elle nécessaire ? Parce que, selon Descartes, la plupart de nos croyances ont été acquises à un âge où nous n’étions pas capables de porter un jugement critique. Elles reposent sur des préjugés, c’est-à-dire sur des idées que nous acceptons Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 3 comme vraies avant même d’en examiner la validité. Or, pour Descartes, on ne peut pas bâtir un savoir solide sur de tels fondements incertains. Extraits des Méditations métaphysiques de DESCARTES ( 1641 ) Rare ou l’auteur dit “je” il se parle à lui même , c’est un exercice d’introspection. Extrait 1 : Descartes constate que certaines connaissances sont incertaines et douteuses, et que d'autres, bien qu'on les considère vraies ou fausses, ne sont pas fiables. Il part du principe que nos préjugés ne sont pas sûrs, ce qui exige de recourir à une méthode : le doute. Il propose ainsi de remettre en question l'ensemble de nos croyances, même celles que nous pensons connaître, en adoptant un doute méthodique. Ce doute méthodique consiste à examiner et à éliminer nos croyances une à une pour faire émerger ce qui résiste au doute. Une autre caractéristique de ce doute est son aspect hyperbolique, c'est-à-dire exagéré. Descartes l'utilise pour pousser à l'extrême la remise en question, afin d’identifier les connaissances qui méritent véritablement d’être tenues pour certaines. Son objectif est de découvrir ce qui est indubitable, c’est-à-dire non seulement quelque chose dont on ne doute pas, mais surtout ce qui est absolument impossible à remettre en cause. Pour cela, une connaissance doit réussir à résister au test du doute hyperbolique, et ce n’est qu’après avoir traversé cette épreuve qu’elle peut être qualifiée d’indubitable. Le doute cartésien, bien qu’il puisse sembler proche du doute employé par le scepticisme, s’en distingue fondamentalement. Le scepticisme est une doctrine philosophique qui affirme qu’aucune vérité certaine n’existe et que tout peut toujours être remis en question. À première vue, cela pourrait ressembler à la démarche de Descartes. Cependant, chez Descartes, le doute n’est qu’un outil temporaire. Son objectif n’est pas de rester dans le doute, mais d’en sortir, afin de reconstruire une connaissance solide et certaine. Le doute cartésien est donc un moyen, non une fin, et n’a rien à voir avec le scepticisme. Descartes estime qu’il est nécessaire, au moins une fois dans sa vie, de remettre en question toutes les connaissances. Pour cela, il entreprend de les examiner une par une, méthodiquement. Il commence par mettre en doute les vérités issues des sens, car ils peuvent nous tromper. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 4 A. le type de connaissance qu’il va éliminer : les vérités des sens Pourquoi il commence par ca ? Les vérités des sens désignent tout ce que nous croyons vrai sur la base de nos perceptions sensorielles. Les sens apparaissent comme la première source de nos connaissances, et nous avons tendance à leur faire confiance, les considérant souvent comme fiables. Cependant, Descartes met en doute tout ce qui provient des sens. Comment s’y prend-il ? L’argument de la faillibilité des sens : Il montre que les sens peuvent se tromper et qu’ils ne sont donc pas totalement fiables. Par exemple, lorsqu’on observe les étoiles, nos yeux les perçoivent comme petites, alors qu’en réalité elles sont gigantesques. Ce type d’erreur illustre que nos sens peuvent nous induire en erreur. Extrait 2 : Si les sens m’ont déjà trompé une fois, alors il est possible qu’ils me trompent à nouveau sans que je m’en rende compte. Par conséquent, ils ne sont pas entièrement fiables. Les informations provenant des sens ne suffisent pas pour constituer un fondement solide de nos connaissances. Cependant, Descartes nuance cette critique : ce ne sont pas exactement les sens eux-mêmes qui nous trompent, mais la manière dont nous interprétons les perceptions. Pour rendre les sens plus fiables, il faut corriger nos perceptions et affiner notre jugement. l’argument du rêve : c’est un argument assez étrange. texte annexe : Lewis Carroll, De l’autre côté du miroir, 1871 Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 5 🥸 Lewis Carroll, auteur d'Alice au pays des merveilles et d'À travers le miroir, n’est pas simplement un conteur pour enfants. En réalité, il était avant tout un logicien et un mathématicien. La logique, une discipline remontant à Aristote, est l’analyse formelle du langage à travers des structures mathématiques. Elle cherche à comprendre comment fonctionne le langage en s’appuyant sur des concepts mathématiques. Lewis Carroll avait pour objectif de rendre la logique plus accessible, notamment par le biais du langage. Dans Alice au pays des merveilles, sa particularité réside dans l’exploration du nonsens. Il met en lumière l’absurdité et les malentendus qui émergent du langage lui-même. Ce qui semble amusant ou absurde vient souvent du fait que le langage, en disant une chose, peut suggérer ou renvoyer à une toute autre scène, révélant ainsi sa complexité et ses limites. Ce qui fait pleurer Alice dans cet extrait, c’est qu’elle n’arrive pas à prouver qu’elle est réelle, malgré le fait qu’elle n’ait aucun doute à ce sujet. Cette incapacité à justifier son existence la fait pleurer. Le procédé de "Bonnet blanc et blanc bonnet" consiste à contredire sans cesse tout ce qu’Alice dit, en affirmant que ses arguments ne sont pas valables. Selon eux, elle ne peut pas avoir raison, car elle est simplement dans le rêve du roi qui dort. Il pose de manière absurde une question qui rejoint exactement celle de Descartes, qui se demande si tout ce qu’il perçoit pourrait n’être qu’un rêve. L’idée ici est que nous ne pouvons pas prouver de manière définitive que nous ne sommes pas en train de rêver. Cette incertitude, soulevée par l'argument du rêve, remet en question la validité de toute preuve matérielle ou réelle, puisque tout ce que nous percevons pourrait être une illusion, et donc, tout ce qui semble "réel" ne pourrait en réalité ne pas l’être. Cela ouvre un doute radical sur la nature de la réalité et de nos connaissances. Extrait 3: L’argument du rêve Il fait cependant une distinction entre l’état de veille et l’état de rêve : notre perception du monde est en effet beaucoup plus claire et précise lorsque nous Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 6 sommes réveillés. Toutefois, cette distinction n'est pas suffisante, car il est possible de faire un rêve très détaillé et réaliste. Par conséquent, nous pouvons nous tromper et être trompés. Cela soulève la question : est-ce que la sensation de "réveil" que nous avons à un instant donné est vraiment indubitable ? Puisque nous avons déjà été trompés par nos rêves, il subsiste une petite incertitude, ce qui rend cette perception non fiable pour fonder nos connaissances. Cette incertitude va au- delà de la simple fiabilité des sens, car elle remet en question l’indubitable certitude de notre expérience sensible. Descarte à éliminer les vérités des sens , il reste néanmoins d’autre type de vérités , les vérité mathématique. On peut aisément dire que les mathématique est une matière certaine mais est ce vraiment le cas ? B. Deuxième type de connaissance que Descartes confronte à l’Epreuve du doute : Les vérités Mathématique. Pourquoi les vérités mathématique ? Ce qui a permis de remettre en question les vérités sensibles, c’est l’argument du rêve. Cependant, les vérités mathématiques semblent résister à cet argument. Même dans les rêves les plus extravagants, il existe des choses que nous ne pouvons pas concevoir, comme un cercle carré, tandis que d’autres, comme une licorne, restent imaginables. L’imagination fonctionne par association d’images, mais elle ne peut pas créer l’impossible. Descartes souligne que nous sommes incapables d’imaginer un cercle carré, car cela impliquerait une figure à la fois avec des points équidistants du centre et des angles droits — une contradiction. Pour mettre en doute les vérités mathématiques, Descartes introduit alors un argument radical : l’hypothèse du "malin génie". Cet argument, bien que déroutant, vise à ébranler les certitudes les plus solides. Extrait N°4 : L’argument du “ malin génie” Si l'on fait l'hypothèse d’un malin génie capable de me tromper sur tout, de me faire croire à l’existence du monde, alors que tout n’est qu’illusion et manipulation, cela s’appliquerait également aux mathématiques. Cela amène Descartes à poser une distinction importante entre le probable et le possible. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 7 Le probable repose sur une prédiction statistique : il est statistiquement probable ou improbable qu’un événement se produise. Quant à l’hypothèse du malin génie, Descartes, en tant que chrétien, n’y croit pas véritablement et la considère improbable. Cependant, ce qui est possible est lié à la concevabilité : une chose est possible dès lors qu’on peut la concevoir ou se la représenter. Par exemple, il est concevable que la Terre s’arrête de tourner, même si c’est faux, tandis qu’un cercle carré est inconcevable, car il contient une contradiction. Ainsi, bien que l’hypothèse du malin génie soit improbable, elle demeure concevable et, par conséquent, possible. Cela permet de la prendre au sérieux dans le cadre du doute hyperbolique. Mais si l’on suppose que le malin génie existe, alors tout peut être remis en question, car rien ne serait à l’abri de son pouvoir de manipulation. Cela semble conduire à l’idée que rien n’est véritablement indubitable. Pourtant, il reste une chose qui résiste à ce doute radical : le fait même de penser. Même si je me trompe, le fait que je sois en train de penser prouve que je pense. Cette capacité à douter ou à se questionner sur quelque chose est une vérité première, certaine et indubitable. C’est cette évidence de la pensée qui constitue le point de départ de la certitude pour Descartes. Pourquoi cela résiste au doute ? 2. La conscience de soi comme vérité première. Les Méditations métaphysiques se composent de six étapes. Nous venons d’achever la première méditation métaphysique, qui porte sur le doute radical et la remise en question de toutes les certitudes. C’est à ce moment qu’intervient la deuxième méditation, centrée sur la recherche d’une vérité première. Cette vérité fondamentale, sur laquelle toute connaissance pourra être reconstruite, est la conscience de soi. Extrait 5 : Cogito ergo sum ( je penses, j’existe,) Au terme du doute hyperbolique, Descartes atteint une certitude indubitable : celle de sa propre existence en tant qu’être pensant. Pourquoi ? Parce que même dans l’hypothèse du malin génie, la seule vérité qu’il ne peut manipuler est que, là, tout de suite, je doute. Et qu’est-ce qui permet de douter ? La capacité de penser. C’est donc l’existence de ma pensée qui constitue cette première vérité indubitable. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 8 deux remarque 1. Une vérité première et introspective : Cette vérité ne s’applique qu’à la première personne. Elle repose sur l’introspection, autrement dit sur la conscience réflexive — cette conscience qui se saisit elle-même en train de penser. Mais cela signifie que cette conscience est toujours tournée vers elle-même, comme un miroir. Elle s’appréhende dans la solitude de sa pensée, ce qui mène inévitablement à une forme de solipsisme. Le solipsisme désigne l’idée que la vérité première de la conscience de soi est atteinte dans l’isolement intérieur. C’est dans la solitude de ma réflexion que je me reconnais comme individu. Descartes affirme que cette vérité est première parce qu’elle résiste au malin génie : même si tout est faux, il reste indubitable que je pense. Cependant, cette base des connaissances repose sur une subjectivité, sur une solitude qui pose problème. 2. Une subjectivité problématique : Rapport à autrui : La manière dont Descartes conçoit la conscience de soi empêche de véritablement penser l’autre dans sa différence. Puisque cette vérité est introspective, je ne peux accéder qu’à ma propre pensée. Je peux supposer que les autres me ressemblent et qu’ils sont également capables d’introspection, mais cela reste une supposition. Comme Bergson l’a noté, cette approche pourrait même conduire à envisager les autres comme des automates, puisque je n’ai aucun accès direct à leur intériorité. Descartes pense l’autre comme un "alter ego", c’est-à-dire un autre qui est similaire à moi, mais pas identique. Cela revient à voir autrui à travers le prisme de la similitude, sans reconnaître pleinement sa différence. En mettant la conscience de soi au centre, cette conception glisse vers un certain égocentrisme, où l’autre est assimilé à moi-même, au détriment de sa singularité. L’illusion d’une claire conscience de soi : La conscience de soi apparaît chez Descartes comme une évidence : je suis un être pensant et j’ai un accès clair et direct à ma propre pensée. Cette idée repose sur la transparence de la conscience, comme si je pouvais lire en moi-même comme dans un livre ouvert. Cependant, Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 9 cette vision sera remise en question par la découverte de l’inconscient, qui démontre que nous n’avons pas toujours une connaissance claire et immédiate de nous-mêmes. L’inconscient révèle les limites de cette prétendue clarté et complique l’idée d’une conscience entièrement maîtresse d’elle-même. II/ Puis-je me connaître sans la médiation d’autrui ? La réflexion sur la conscience de soi conduit à s’interroger sur la question de la connaissance de soi : avoir conscience de soi, est-ce suffisant pour se connaître pleinement ? La réponse semble être non. La conscience de soi ne garantit pas une véritable connaissance de soi, car cette connaissance reste partielle et biaisée. Nous sommes souvent les plus mauvais juges de nous- mêmes, car nous manquons de recul et d’extériorité. Pour se connaître véritablement, il faut une certaine impartialité, une capacité à prendre du recul sur soi-même. Or, cela est difficile précisément parce que nous sommes trop impliqués dans notre propre subjectivité. Descartes suppose que cette connaissance de soi repose uniquement sur la conscience de soi, mais cela soulève une autre question : avons-nous besoin d’autrui pour mieux nous connaître ? Autrui, en tant que regard extérieur, apporte une perspective que nous ne pouvons atteindre seuls, et cette extériorité pourrait être essentielle à une véritable connaissance de soi. cette hypothèse sur le fait qu’autrui peut m’aider à me connaître repose sur : l’intersubjectivité ( = c’est un renversement de la subjectivité , ce n’est plus moi sur l’autre mais l’inverse c’est le rapport de l’autre sur moi. 1. Autrui par son recul perçoit qui je suis Si on prend à lettre cette hypothèse on peut supposer qu’autrui me connaît mieux car autrui me voit d’un regard extérieur , un regard que je n’ai pas sur moi même ce qui fait qu’il me connaît mieux que moi même. Texte : Hannah Arendt , condition de l’homme moderne. Question : quelle distinction H. Arendt fait- elle entre “ ce que je suis” et “qui” je suis ? Ce que je suis c’est que je pense être de mon propre point de vue , à partir de ma subjectivité, je peux savoir qui je suis à partir des identités personnelles Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 10 unique , donc mon prénom , ma carrière , ma famille …. je sais ce que je suis en le montrant explicitement à autrui mais je n’ai pas connaissance de ce qui je suis, car ce que j’expose aux autres est ma véritable nature , quelque chose dont je ne me rends pas compte que j’expose est ces choses sont souvent le comportement qui se relève naturellement Le ce que je suis renvoie , décrit l’ensemble de nos dons , de nos talents , il désigne l’ensemble de nos caractéristiques que je peux nommés que je peux énuméré. Autrement dit , ce que ce sont les caractéristique où j’ai un certain contrôle , mais consciemment je dissimule certain. Par opposition le qui désigne notre identité personnelles unique , le qui par opposition je ne le contrôle pas , le qui je suis elle se relève sans mon accord , elle se relève sans le vouloir , parce que ce part de moi qui accompagne tout mes paroles , tous mes gestes explicitement sans être conscient. Ce qui relève du qui est ce que je ne peux pas contrôler et je n’ai pas conscience , ce qui m’échappe à moi même; et la manière dont je me montre à autrui , autrui est le spectateur de ce qui se relève malgré moi , à travers mes actes et mes gestes. Ce texte montre , à partir ce cette distinction , que l’introspection est insuffisante. Il y’a quelque chose qui dégage de moi , malgré moi… l’introception permet par la reflexion de reflechir sur moi , mais il y’a une partie de soi qui echappe à notre reflexion. Un rapport théorique ? une vision romancier , policier qu’on veut renvoyé à nous même c’est par là qu’on peut dire que autrui me connaît mieux que moi même , est ce que pour autant on peut en déduire que autrui me connaît mieux que moi même ? Est ce que autrui à un regard complètement totale objectif ? En réalité non … le jugement d’autrui sur nous même est un jugement biaisé car autrui me voit à travers sa subjectivité , cad que lui non plus n’est pas très objectif. Donc il serait faux de considérer que autrui à ce regard complètement objectif , autrui à une subjectivité , il a un autre regard sur moi. 2. Le regard d’autrui me révèle à moi même hypothèse L’autrui ne me connaît pas mieux que moi mais j’ai besoin d’une médiation , autrui m’aide à me connaître moi même , il apparait donc comme une médiation. Il permettrai de prendre conscience de ce que je refuse de voir. Il apparait comme un bon , nous sommes sans cesse de mauvais foi , et ce rapport avec autrui que j’accepterai ce que autrui voit. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 11 Texte de Jean Paul Sartre : Sartre utilise un exemple , celle de la honte. La honte ne serait pas un phénomène réflexif; la manière que Sartre voit , si le sentiment de honte existe c’est parce que autrui me regarde que e sentiment de honte va être générer mais en réalité c’est que par conséquent ce regard d’autrui , en un sens nous avons intériorisé la possibilité que quelqu’un nous voit faire tel ou tels chose. En réalité ma connaissance de soi passe par le regard d’autrui , et nous avons intériorisé ce jugement des autres. la structure première de la honte est le regard d’autrui sur moi même , et cette intériorisation est nécessaire car ce reagard d’autrui se sert comme un rampart comme de la mauvaise foi ( c’est l’abscence de corresponsdence entre notre manière d’agir ) ce regard sur soi me peint comme meilleur ou pire c’est un mécanisme normale. C’est que autrui au fond peut être un rampart sur soi. Au fond si je veux avoir un regard extérieur sur moi , quand j’intériorise ce regart potentielle , c’est une forme de recul , un peu plus objectif de soi. Avoir honte c’est se voir faire , lorsqu’on a honte à prend du recul et on a un peu plus d’objectivité. La différence entre ces trois hypothèse , c’est que je ne peux pas baser ma connaissance de soi sur mon seul intérioirité d’après descartes , j ne peux pas me connaitre suel out seul , ce qui me contitue comme sujet ,c’est le rapport à autrui qui me fait d’emblé qui je suis. d’après sarte et hannah Pour autant , il est impossible de se conaaître soi même , mais il est pas possible de dire que autrui me connaît mieux que moi ; mais c’ets par la complétéraité des deux qu’on va pouvoir se connaître soi même. III/ le moi se réduit il à la conscience ? Il concerne la notion d’inconscient. Ce notion d’inconscient est un sujet à part de la conscience. ce notion est en rapport avec Freud. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 12 ⚠️ Il est important de distinguer l’inconscient de l’inconscience. L’inconscience désigne les moments où la conscience de soi s’absente, comme lorsque l’on est "dans la lune" ou dans un état de coma. C’est l’absence de conscience de soi. Par ailleurs, l’inconscience est un nom, tandis que "inconscient" est un adjectif utilisé pour qualifier une personne qui agit de manière imprudente ou sans réfléchir. Cependant, ici, nous ne parlons pas de l’adjectif "inconscient", mais bien de l’inconscient en tant que nom. L’inconscient désigne ce qui se trouve en dessous de la conscience, ce qui est caché ou enfoui. Contrairement à l’inconscience, l’inconscient reste actif même lorsque nous sommes conscients. Il désigne tous les phénomènes qui influencent nos pensées et nos actions sans que nous en ayons conscience. Faire l’hypothèse qu’il existe un inconscient revient à remettre en cause de caractéristique de la conscience : supposer qu’il existe un inconscient remet en cause l’idée serait transparente à elle même , cad l’idée que je pourrai lire en moi comme un livre ouvert ( introsceptions). L’incoscient c’est le fait que je ne comprends pas les rouages qui font que j’agit de tel ou tel manière. c’est l’idée d’une toute puissance de la raison ou de la volonté cad c’est que cette hypothèse à des conséquence sur la notion de liberté et celle de liberté Pourquoi ? Parce que à partir du moment il y’a une partie de nous que je ne connais cela revient à penser que je ne me contrôle pas , je n’ai pas de libre arbitre. La toute puissance de la raison c’est que toute les choix qui vont se présenté c’est de faire le meilleur choix possible , la raison elle n’est pas toute puissante, il y’a des rouages qui ne sont pas contrôlé par la conscience mais par l’inconscient. Ce terme d’inconscient revoie à la psychanalyse car la naissance de cette PSY à été intérioriser par Freud. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 13 ⚠️ Freud, en tant que médecin, a inscrit la psychanalyse dans un cadre thérapeutique particulier. La psychiatrie : Il s’agit d’une branche de la médecine spécialisée dans les maladies de l’esprit. Les psychiatres sont des médecins qui traitent ces maladies, principalement par le biais de médicaments. La psychologie : Contrairement aux psychiatres, les psychologues ne sont pas des médecins. Leur rôle consiste souvent à intervenir en urgence et à agir rapidement dans des situations critiques. Leur approche repose sur une cure par la parole, visant à apporter une réponse immédiate à la souffrance psychique. La psychanalyse : Elle se distingue par son travail approfondi sur les mécanismes cachés du psychisme. La psychanalyse considère que la souffrance psychique est une composante normale de l’expérience humaine, mais qu’elle doit être explorée sur le long terme pour comprendre ses mécanismes. Le rôle du psychanalyste est de parler le moins possible, laissant le patient arriver lui-même à sa propre guérison. La psychanalyse s’intéresse notamment à un phénomène particulier : la tendance des individus à reproduire des situations qui les font souffrir. Elle cherche à comprendre pourquoi ces schémas se répètent et pourquoi ils échappent à la conscience. Pour devenir psychanalyste, il est nécessaire d’aller au bout de sa propre analyse, un processus qui dure en moyenne dix ans. regarder : En thérapie on va partir des prémices de cette inconscient … 1. La conscience ignore certain motif de nos passions. On retourne à Descartes , le terme d’inconscient n’existe pas au 17e Descartes va il y’a des “phénomène inconscient “ , il apparait sous la notion de passion occulte qui nous traverse sans qu’on se rende compte. L’idée d'inconscient” était présent chez Descartes existait mais ce n’était pas l’”inconscient” mais des passions. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 14 Texte de Descartes , Lettre à Chanut, 6 juin 1647 Dans cette lettre, Descartes raconte une anecdote de son enfance : il était amoureux d’une femme qui louchait sans s’en rendre compte, et, par la suite, il se rendit compte qu’il tombait souvent amoureux de femmes qui louchent. Cette expérience illustre que, très souvent, nous ignorons les causes de nos sentiments. La plupart du temps, nous aimons quelqu’un sans savoir pourquoi. C’est ce qu’on pourrait appeler “l’inconscient” : l’idée que nous ne connaissons pas les véritables causes de nos émotions. Cependant, par un travail d’introspection, Descartes affirme être parvenu à comprendre la cause de son attirance pour les femmes qui louchent. C’est donc par la force de la raison qu’il a pu éclairer ce sentiment. Descartes insiste également sur le fait que le loucher n’est pas un bon motif pour aimer quelqu’un. Il estime qu’il faut des bonnes raisons pour aimer. Par la réflexion, nous pouvons accéder aux véritables raisons de nos sentiments. Une fois que nous prenons conscience que nous aimons pour de mauvaises raisons, nous avons le devoir d’arrêter. Pour Descartes, corriger nos passions est une obligation morale, pas une option. Un homme sage ne doit pas se laisser gouverner par ses passions. Si nous aimons quelqu’un, nous devons nous demander si cette personne mérite réellement cet amour. Cependant, la raison entre en conflit avec les passions. Les passions, par leur nature, échappent souvent à notre contrôle, tandis que la raison revendique une autorité sur elles. Pour Descartes, la raison doit prendre le dessus et stopper les passions lorsque celles-ci sont jugées mauvaises. Cela suppose donc un contrôle total de la raison sur les passions. Mais cette idée soulève une question essentielle : peut-on réellement contrôler entièrement nos passions ? Descartes est un rationaliste ( donc la raison prend le dessus sur absolument tout). Selon Descartes, nous avons la capacité de comprendre les raisons de nos sentiments et de reprendre le contrôle sur eux. Autrement dit, le caractère non conscient de ces motifs n’est que temporaire et peut être surmonté. Chez Descartes, si un “inconscient” existe, il est donc temporaire et remédiable. En revanche, dans la psychanalyse, l’inconscient est conçu comme quelque chose de définitif. L’inconscient, selon cette perspective, est ce qui échappe à notre réflexion, à notre compréhension et à notre raison de manière irréversible. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 15 2. L’inconscient est constitutif de qui je suis. Le terme d’inconscient ne désigne pas une simple hypothèse selon laquelle l’inconscient serait une partie consécutive de notre psychisme. Pour Freud, l’inconscient est quelque chose de totalement distinct de la conscience. Il illustre cela par une métaphore : la conscience est la partie émergée de l’iceberg, visible au-dessus de l’eau, tandis que l’inconscient est la partie cachée, immergée. Freud met en évidence que nous sommes en grande partie impuissants face à notre propre connaissance de nous-mêmes. Nous ne nous maîtrisons pas pleinement, car la majeure partie de ce qui nous compose nous échappe. Les enjeux philosophiques soulevés par Freud sont profonds : 1. Enjeu sur la connaissance de soi : Freud montre qu’il est impossible de se connaître entièrement, car une partie de nous-même reste inaccessibles à notre conscience. 2. Enjeu sur la maîtrise de soi : Si nous ne pouvons pas nous connaître totalement, il devient impossible de nous maîtriser pleinement. La maîtrise de soi suppose en effet une connaissance préalable de soi-même. La psychanalyse remet ainsi en question ces deux idéaux, déstabilisant nos certitudes. Freud affirme que la psychanalyse blesse notre ego précisément parce qu’elle révèle notre méconnaissance de nous-mêmes. En soulignant qu’une partie essentielle de nous-mêmes nous échappe, elle nous force à reconnaître les limites de notre contrôle sur notre propre psychisme. A. “ Le moi n’est pas le maître dans sa propre maison “ Freud Double Sens maître : maitre et esclave ( domination et soumission ) , mais il y’a aussi l’idée de maitre et élève ( maîtrise et savoir, par rapport de domination ). Ce n’est pas seulement le moi qui sait , le moi n’est pas le maitre il n’est pas celui qui domine. Texte 1 : Freud , introduction à la psychanalyse. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 16 📕 contexte ; La psychanalyse est souvent critiquée car elle représente, selon Freud, la troisième grande blessure infligée à l’orgueil de l’humanité. Ces blessures remettent en cause les croyances fondamentales que l’humanité avait sur elle-même : 1. La découverte de Copernic : Elle a montré que la Terre tourne autour du Soleil, renversant l’idée que nous étions au centre de l’univers et que tout tournait autour de nous. 2. La découverte de Darwin : Elle a révélé que l’homme descend du règne animal et n’est pas une création à l’image de Dieu. L’humanité est une espèce parmi d’autres. 3. La découverte de la psychanalyse : Freud a démontré que ce que nous avons de plus intime – notre psychisme, nos pensées – ne nous appartient pas entièrement. Une grande partie de notre vie mentale est inconsciente et échappe à notre contrôle. Cette troisième blessure est particulièrement blessante pour l’ego, car elle s’attaque à notre idée même de maîtrise de nous-mêmes. L’hypothèse même d’un inconscient : , c’est dont nous avons la maitrise est au fond une partie infime de notre vie psychique. A partir de ce moment sa été l’attaque de tous. La psychalanyse elle est dérangeante. le moi n’est pas maître dans sa propre maison ⇒ le moi : la conscience , la partie consciente la maison : notre intériorité physhique. si ce n’est pas qui est le maitre alors qui est le maitre ? il ne faut pas comprendre que ce n’est pas quelqu’un autre qui est en moi pas de puiussance maléfique , mais il y’a des choses en moi que je ne maitrise pas. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 17 Il n’a y a quelqu’un d’autre en moi mais juste une parie de moi que je ne controle pas. Texte 2: Freud Il existe une distinction entre ce que nous laissons paraître et ce qui se trouve réellement en nous. Notre vie psychique est constituée de deux parties : une partie consciente et une partie inconsciente. La conscience agit comme un filtre, triant les idées provenant de l’inconscient. Certaines pensées ou désirs sont refoulés, c’est-à-dire empêchés d’accéder à la conscience. La métaphore politique illustre ce mécanisme psychique. Elle compare la relation entre le souverain et son peuple à celle entre la conscience et l’inconscient. Le souverain, représentant la partie consciente, est déconnecté de la réalité du peuple, qui symbolise l’inconscient. Les intermédiaires, tels que la cour, jouent le rôle de filtre, censurant les voix du peuple avant qu’elles n’atteignent le souverain. De la même manière, dans notre psychisme, certaines pensées ou pulsions inconscientes sont bloquées pour préserver l’équilibre de la conscience. Cependant, ce refus d’explorer ce qui se trouve "en bas" (l’inconscient) pour maintenir une forme de contrôle peut générer des tensions et des risques de déséquilibre. Freud souligne que cette censure peut conduire à des troubles psychiques, notamment des maladies mentales. Il met en garde contre un "renversement de pouvoir" symbolique, où les forces refoulées de l’inconscient finissent par s’imposer, entraînant des pathologies. Freud introduit l’idée que la névrose, une forme de souffrance psychique, est une "pathologie normale" qui concerne tout le monde. Elle traduit une pression interne, un mal-être universel. Contrairement à la psychose, qui constitue un désordre psychique grave et anormal, la névrose est une expérience commune à tous. Parce qu’elle est universelle, la psychanalyse s’adresse à tout le monde : chacun peut explorer et soigner ces tensions internes. B. Les deux topiques freudiennes (voir sur la feuille, Le terme de topique : c’est une représentation dans l’espace ( topos : lieu) par une image de quelque chose. Il va présenter deux topiques cad deux images , deux organisations de notre psychisme. Pourquoi 2 ? Il va faire 1 mais il va considérer que la première est insuffisante et donc il y’a ajoute un second qui est le plus aboutit. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 18 TOPIQUE 1 / Elle représente sauf qu’elle est trop simpliste la seconde invalide la seconde : TOPIQUE 2 Dans cette représentation le “moi” est entre le surmoi et le ça la situation du moi c’est qu’il se trouve compressé sur le moi. Le ça c’est ce qui compresse le moi en permanence. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 19 Le ça c’est les pulsion sexuelles et les pulsions de mort. le sur moi c’est un idéal de moi que j’ai intériorisé de manière inconsciente et que nous nous somme forgé à partir de l’éducation parentale qui nous a transmit des normes morales et sociétales. Depuis tout petit , nos parent nous ont transmit des interdits sur les pulsions sexuelles ou de mort. le moi est dans une situation difficile , l’exigence du ça qui nous presse et l’exigence du surmoi qui nous presse mais qui va à l’encontre de ça. La névrose décrit cela : de la contradiction le sentiment de n’être jamais à la hauteur si le surmoi augmente. le surmoi et le ça sont contradictoire donc le moi subit des pressions continue il montre l’équilibre précaire dans lequel le moi se trouve , et dans lequel nous nous trouvons tous. Ce qui le plus commun c’est le surmoi , ce qui est donc une forte exigence de la part du surmoi. La psychanalyse critique l’éducation parentale qui par cette éducation exerce une certaine force sur le moi. Donc cela cause que le moi n’est jamais à la hauteur du sur moi. Freud introduit l’idée que la névrose, une forme de souffrance psychique, est une "pathologie normale" qui concerne tout le monde. Elle traduit une pression interne, un mal-être universel. Contrairement à la psychose, qui constitue un désordre psychique grave et anormal, la névrose est une expérience commune à tous. Parce qu’elle est universelle, la psychanalyse s’adresse à tout le monde : chacun peut explorer et soigner ces tensions internes. dans cette situation la névrose c’est la situation du moi qui subit cette pression contradictoire , la psychose c’est quand l’un des deux coté exerce une trop grande force sur le moi , ce qui fait que l’équilibre précaire ne tient plus. Texte 3 : Freud, Nouvelles conférences de psychanalyse. Le texte fait apparaître le rapport avec la réalité. Il y’a une contradiction de la réalité avec le ça. c’est une contradiction fondamental. Il faut que ce conflit en moi ( donc du ça et du surmoi) ne doit pas être vu en dehors , donc ce conflit doit être invisible , caché. c’est le fonctionnement du psychisme. Même quand tout va bien , il y’a quand même ce conflit qui fait qu’on va mal, qu’on va tous mal. Le moi est toujours Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 20 entrain de travailler cette fausseté diplomatique. mais qu’est ce que la psychanalyse va essayer de faire pour que le moi : une thérapie qui cherche à rééquilibré cad nous permettre de retrouver cette diplomatie entre ces instance contradictoires. Son rôle c’est de rabaisser l’exigence du surmoi. C’est pour cela que la psychanalyse travaille sur l’enfance. du coup il commence donc avec la relation qu’a l’individu avec ses parents dans un premier temps. Puis les rêves ,…. C. La cure psychanalytique la cure c’est le terme pour désigner le soin thérapeutique que la psychanalyse va appliquer. Ce terme est employé par Freud hystérie , Freud était un spécialiste , et soigné les patientes souffrant d’hystérie. 💡 L'hystérie est une maladie historiquement associée aux femmes et liée à l'utérus. Elle est difficile à définir, mais se manifeste par divers symptômes, comme des paralysies dont aucune cause organique n'était identifiée. À l'époque, on pensait souvent que ces femmes simulaient leur maladie ou leurs symptômes. La grande découverte de Freud réside dans le fait qu'il a été le premier médecin à véritablement s'intéresser à cette pathologie. En travaillant avec ces patientes, il les plaçait sous hypnose, ce qui leur permettait de revivre et d'exprimer leurs traumatismes. Freud a ainsi établi que l'hystérie était la première maladie psychosomatique, c’est- à-dire une maladie du corps (soma) dont l'origine se trouve dans l'esprit (psycho). Il a démontré que les patientes ne simulaient pas leurs symptômes. En réalité, c’est le symptôme lui-même qui "simule" ou masque son origine, et non la patiente. Cependant, le terme "hystérique" a une connotation misogyne : il a longtemps été utilisé pour suggérer que les femmes feignaient leurs souffrances, ce qui a conduit à leur enfermement ou à leur marginalisation. Aujourd'hui encore, ce mot est souvent mal employé, entretenant des stéréotypes sur les femmes, alors même qu’il désigne une maladie bien réelle. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 21 Freud a poursuivi ses travaux avec l'hypnose, qui fonctionnait dans certains cas mais pas dans d'autres. Face à ces limites, il a décidé d'abandonner cette méthode et de théoriser la psychosomatique. Selon lui, il était nécessaire de soigner l'esprit, et cela passait par une autre approche : la cure par la parole. Freud a affirmé qu’il fallait permettre aux patientes de se remémorer leurs traumatismes, non pas en leur expliquant directement ces derniers, mais en les laissant émerger progressivement à travers la parole. Cette méthode facilitait l’acceptation du traumatisme et rendait la guérison plus accessible, tout en réduisant le choc émotionnel lié à cette prise de conscience. Texte 4 : Le cas Elizabeth c’est une patiente traité par Freud. il nous raconte que ce cas Elizabeth qu’elle est amoureuse de son beau frère , et c’est le moment où sa sœur meurt qu’elle pense que son beau frère est libre. C’est là que cette souffrance se déculpe et que donc c’est l’amour de son beau frère qui est à causé cette pathologie. Mais la pression du sur moi qui lui met de la pression les deux argument : c’est que on ne contrôle pas ses sentiments que son attitude témoigne sa haute moralité , elle tellement une personne morale qu’elle en devient malade elle rejette cette possibilité , ce qui va être difficile c'est de le faire admettre que ce n’est pas sa faute. Et que cette maladie témoigne de sa haute moralité , une trop haute moralité. Et donc la guérison apparait dans le fait de faire relâcher la pression du surmoi. qui génère des maladie psychosomatique. donc voici la cure somatique , donc de faire comprendre par la parole des causes , des pathologiques qui sont inavouable , difficile à dire et surtout difficile à comprendre. 3. Les différentes critiques de l’inconscient et de la psychanalyse. il y’a différentes critiques sérieuse: A. Critique de la scientificité de la psychanalyse. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 22 c’est une critique de l’épistémologique ( donc c’est le rapport entre la science e 💡 Karl Popper critique la valeur scientifique de l’hypothèse de l’inconscient. Selon lui, cette hypothèse n’a aucune valeur scientifique, car elle n’est pas falsifiable. Pour Popper, ce qui rend une théorie scientifique, c’est sa capacité à être falsifiée, c’est-à-dire qu’il doit être possible de démontrer qu’elle est fausse. Une théorie qui ne peut pas être contredite ne peut pas être considérée comme scientifique. Il explique qu’on ne peut jamais prouver une vérité de manière absolue, car cela impliquerait de vérifier tous les cas possibles, ce qui est impossible. Par exemple, affirmer que "tous les cygnes sont blancs" ne peut jamais être prouvé définitivement, car il faudrait observer tous les cygnes existants. Cependant, la découverte d’un seul cygne noir suffit à invalider cette hypothèse. Ainsi, une preuve ne prouve pas la vérité d’une théorie, mais peut démontrer sa fausseté. Prenons l’exemple de l’eau qui bout à 100°C. Cette affirmation semble générale, mais elle n’est pas universellement vraie, car elle dépend de conditions spécifiques, comme la pression atmosphérique. Dans d’autres conditions, l’eau ne bout pas à 100°C. Cela montre qu’il est impossible de prouver une vérité scientifique générale de manière définitive, car certains paramètres peuvent toujours être oubliés. Si une hypothèse ne peut pas être falsifiée, elle ne peut pas être testée scientifiquement, et on est alors réduit à y croire, ce qui la sort du domaine scientifique. Ainsi, Popper affirme que ce qui confère une valeur scientifique à une hypothèse, c’est la possibilité de la falsifier en introduisant de nouveaux paramètres. Or, l’hypothèse de l’inconscient est irréfutable : on ne peut pas démontrer qu’il n’existe pas. Si une hypothèse ne peut pas être prouvée fausse, alors elle n’a aucune valeur scientifique. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 23 les théories psychanalytique étudie certains faits mais elles le font à la manière des mythes. ⇒ Karl Popper. Les limites de cette critique doivent être nuancées, car il est important de reconnaître que la psychanalyse a produit des résultats concrets, en guérissant des personnes que la médecine traditionnelle n'avait pas réussi à soigner. Cependant, la psychanalyse présente une difficulté majeure : elle traite toujours les cas individuellement. Chaque patient ayant des troubles différents, la solution ne peut pas être généralisée, ce qui va à l’encontre de l’approche scientifique, qui cherche à établir des lois générales. Cette spécificité trahit en quelque sorte le principe même de la psychanalyse lorsqu’elle tente de généraliser des observations issues de cas particuliers. Cette incapacité à proposer des méthodes universelles reste une faiblesse critique. De plus, il existe une dérive dans l’analyse des rêves, où toute tentative de généralisation supposerait que nous partageons tous les mêmes structures inconscientes, ce qui est difficile à démontrer. B. La critique morale Alain affirme que l'inconscient n'est rien d'autre que l'instinct. Cependant, le problème réside dans le fait que Freud a transformé cet instinct en une sorte de monstre, faisant de l'inconscient une entité divisée en deux : un moi conscient d'un côté, et ce monstre de l'autre. Correction du Bac Blanc (2) : la dissertation le texte d’Alain est postérieur au texte de Freud , mais la réponse de Freud répond à la critique d’Alain. Texte d’Alain : La première critique d’Alain envers Freud est qu’il confond l’inconscient avec l’instinct animal. Alain ne nie pas l’existence d’un "quelque chose" en nous, mais pour lui, il s’agit simplement d’instinct. Sa deuxième objection est que Freud transforme cet instinct en un "monstre". Freud, selon Alain, invente un monstre avec lequel nous cohabitons, une entité Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 24 étrangère en nous. Le problème, selon Alain, c’est qu’en faisant de cet instinct un monstre – un "autre moi" – on crée une séparation entre l’individu et ses actes. Cet "autre moi" serait alors celui qui aurait commis les mauvaises actions, et non la personne elle-même. Une telle scission mène, selon lui, à une forme de déresponsabilisation de l’individu. Cette critique d’Alain a trouvé un écho durable dans le domaine juridique. La question de la responsabilité individuelle est fondamentale dans les tribunaux. Certains pourraient invoquer l’inconscient comme une excuse pour échapper à leurs actes. Cependant, comme le rappellent souvent les avocats, expliquer l’enfance ou les traumatismes d’un criminel n’efface pas sa responsabilité. Cela met plutôt en lumière les défaillances de la société qui n’a pas su prévenir ces drames, par exemple en cas de maltraitance. Pour Alain, on ne peut pas scinder l’individu en deux. Faire cela revient à déresponsabiliser la personne. Cette critique est à la fois une réflexion morale et une mise en garde sur la responsabilité juridique. Cependant, cette interprétation repose sur un malentendu ou, à tout le moins, un contre-sens. Freud n’a jamais dit que l’inconscient était un "autre moi". Au contraire, il affirme que l’inconscient fait pleinement partie de nous, et qu’il ne saurait être externalisé. Texte de Freud. L'inconscient, ce n’est pas un "autre moi" ou quelque chose d’extérieur qui aurait pris possession de nous. C’est une partie de notre vie psychique, mais une partie essentielle, la plus authentiquement nous-mêmes. Avant tout, ce que nous sommes, c’est l’inconscient : une dimension que nous ne maîtrisons pas, mais qui reste profondément notre propre être. Freud souligne que nous sommes entièrement responsables de cet inconscient. Non pas dans le sens où nous le contrôlons, mais dans le sens où nous devons reconnaître son existence et accepter qu’il fait partie de nous. Cette reconnaissance nous apprend l’humilité, mais elle impose aussi un devoir. Il s’agit de travailler sur nous-mêmes pour que cet inconscient ne devienne pas une force destructrice, ni pour nous, ni pour les autres. Prendre en charge notre inconscient, c’est une responsabilité qui nous incombe pleinement. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 25 C. La critique de la remise en cause de l’interprétation trop réductrice de l’inconscient par Freud. Elle est différente des deux autres , elle ne remet pas en cause qu’il existe un inconscient , mais il s’agit de remettre en cause l’interprétation trop réductrice d’un inconscient. Cette critique vient d’un Gilles Deleuze 🥸 Gilles Deleuze, philosophe du XXe siècle, est connu pour avoir écrit des ouvrages extrêmement complexes, difficiles d'accès pour beaucoup. Pourtant, en tant que professeur, il faisait preuve d’une étonnante clarté et pédagogie. Il enseignait à l’université de Vincennes (l’ancienne Paris 8), où il proposait des cours accessibles, même à des non-bacheliers. Ses cours du soir s’adressaient en particulier aux ouvriers et à ceux qui n’étaient disponibles qu’en soirée. Malheureusement, cette université a été rasée pour des raisons politiques. Deleuze est également célèbre pour sa critique virulente de Freud. Selon lui, Freud réduit l’inconscient à une interprétation trop étroite, centrée sur des rapports familiaux et sexuels – le rapport aux parents et à la sexualité. Pour Deleuze, l’inconscient va bien au-delà de ces limites : il reflète un rapport au monde beaucoup plus vaste. Cette critique est notamment exposée dans L’Abécédaire, à la lettre D, comme Désir. Cette lettre D renvoi au livre : L’Anti-Oedipe de G.Deleuze et F.Guattari ⇒ critique de la psy Il dit que la physolosophie est quelque chose de très concret et très simple à complrende. Il dit que le désir est un agencement , c’est l’idée de désirer quelque chose dans un ensemble , je désire quelqu’un dans un lieu particulier , un paysage particulier. Je ne désire pas une chose mais plusieurs choses reliés entre elle. Il dit que le désire est toujurs une forme du délire , c’est quelque chose de fantasmatique ,il dit que c’est un délire cosmique et même géographico- politique. Quand je désire quelque chose je désire plusieurs élèment, le Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 26 problème c’est la psychanalise réduit ce désir de la sexcualité et de la famille. Je désire avec le monde mais pas seulment avec papa et maman. Autrement dit , deuleuse défent cette conception cosmique , il est créateur. C’est ça qui a été malcompris. Critique de la dimension beaucoup trop réductrice de la psychanalyse. Cependant , cela ne veut pas dire que tout ce qui est en rapport avec Freud et la psychanalyse est faux , non. Conclusion : Ces critiques ne doivent pas remttre en cause le gain de sens produit par cette hypothèse de l’inconscient , cad que d’un point de vue théorique , le gain de sens nous apporte qu’on doit admettre qu’il y’a une partie de nous qu’on ne connais pas et qu’on ne maîtrise, mais qui est totalement moi. L’inconscient est une découverte qui vise à relativiser les forces de l’inconscient et d’une certaine humilité. La notion de l’inconscient aura des conséquence très conséquence sur le libre arbitre. Chapitre 3 : La conscience et l’inconscient 27

Use Quizgecko on...
Browser
Browser