Assistance Vétérinaire 3ème - Notes sur la Chirurgie et l'anesthésie PDF
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HELHa Haute École Louvain en Hainaut
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These notes cover veterinary assistance at the 3rd year level, focusing on surgical procedures, pre-operative and post-operative care, and essential instruments used during surgical operations. The document details the various types of complications, surgical consent, and the importance of monitoring.
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Assistance vétérinaire 3ème 1 Chapitre 1 : La chirurgie avant / pendant / après 1.1 L’ASV en préopératoire 1.1.1 La prise en charge de l’animal = Pour rappel, il n’y a pas de « petite » chirurgie et le risque zéro n’existe pas. Peu importe la chirurgie que l’on fait il y aura toujours des risques m...
Assistance vétérinaire 3ème 1 Chapitre 1 : La chirurgie avant / pendant / après 1.1 L’ASV en préopératoire 1.1.1 La prise en charge de l’animal = Pour rappel, il n’y a pas de « petite » chirurgie et le risque zéro n’existe pas. Peu importe la chirurgie que l’on fait il y aura toujours des risques même s’il ne s’agit pas d’une grosse opération. = On parle de deux types de complications qui peuvent arriver dans le cadre d’une chirurgie : ➔ Complications per-opératoires (qui ont lieu pendant l’opération) : Anesthésie, score ASA , race( ex des brachycéphales prédisposés aux problèmes respiratoires), âge, pathologies, hémorragie, … ➔ Complications post-opératoires : On dit qu’elles sont soit mineures (quand l’animal a des complications mais que cela ne nécessite pas une nouvelle opération, lui donner des médicaments suffit) soit majeures (besoin de faire une nouvelle opération, par ex à cause des sutures qui se sont retirées trop tôt) Hémorragie, infection, déhiscence de plaie, sérome (accumulation de liquide dans un tissu ou un organe après une opération ou une blessure), pansement/collerette, atteinte de l’état général, maladies nosocomiales (maladies attrapées à l’hôpital), … Remarque sur pansement et collerette : Un pansement n’est pas obligatoire pour toutes les blessures (mais dans le cas de certaines maladies il est obligatoire : si c’est une maladie neurologique par ex) et une collerette est mise pour 90 % des chirurgies car les chiens et chats ont tendance à lécher ou gratter leur plaie ou leur suture après une chirurgie. Le consentement éclairé : = C’est un papier présentant les risques de l’intervention chirurgicale sur l’animal. Le vétérinaire va demander au propriétaire de l’animal de signer ce consentement éclairé afin qu’il ait bien son accord de réaliser l’intervention chirurgicale et que le propriétaire soit bien au courant des risques encourus par celle-ci. = Ex :« C’est une chirurgie de convenance, notre équipe est formée et nous avons un matériel de qualité, mais sachez que les risques potentiels sont… » ➔ Les étapes essentielles de l’intervention ➔ La durée approximative de l’intervention (= durée de l’anesthésie) ➔ Le prix global (chirurgie, hospitalisation, médicaments post opératoires, examens complémentaires… ➔ Possibilités d’étalement ou non ➔ La durée d’hospitalisation nécessaire ➔ La durée de convalescence ➔ Les consignes post-opératoires ➔ Les traitements à administrer en post-opératoire ➔ Pansement/collerette ➔ Retrait des points 1 Informations complémentaires à fournir lors de la prise de rendez-vous : ➔ ! Date et heure d’entrée ! ➔ Mise à jeun de l’animal (risque de fausse route, nausées, vomissements…) ➔ ! Durée d’hospitalisation ! ➔ Documents à prévoir (carnet, radios, …) ➔ Identifier la cage de transport et imprimer une fiche par animal hospitalisé = Si ces étapes ne sont pas respectées, risque de conflit avec le propriétaire par manque de communication : Impact sur la réputation de la clinique/du cabinet, sur la clientèle, sur les emplois du personnel. Il faut donc convenir du protocole à suivre et du discours à tenir avec le vétérinaire (dépendant du praticien). Obligation de moyens Obligation de résultats : = Une obligation de moyens désigne l’ensemble des moyens mis en œuvre par le praticien pour que la chirurgie se passe bien. C'est donc une forme d’obligation : le praticien doit donner son maximum dans tous les cas. = Une obligation de résultats n’est quant à elle pas obligatoire : Il y a toujours un risque que le résultat de l’opération ne soit pas une réussite même si le praticien a respecté l’obligation de moyens et qu’il a fait de son mieux. Exemple de procédure d’accueil : ➔ Accueil de l’animal et du maître à l’heure prévue ➔ Sourire, écoute, empathie, tenue adéquate ➔ Vérification des coordonnées (au cas où on doit prendre une décision difficile en plein milieu de la chirurgie et qu’on a besoin de l’accord du vétérinaire) ➔ Vérification du type d’intervention et de la localisation (Ex : masses à retirer où on se trompe de localisation à cause d’une incompréhension avec le maître) ➔ Demander si l’animal est bien à jeun (risque de fausse route pendant l’opération) ➔ Fiche d’hospitalisation à rédiger en parallèle : doit suivre l’animal ➔ Prise en charge de l’animal et séparation « rassurante » avec le propriétaire de l’animal (Salle d’attente, cabinet, hospitalisation,...) vérifier la propreté des locaux avant 2 1.1.2 Programmation des chirurgies = Chirurgie de convenance : l’ASV peut prendre le RDV sans demander une visite préalable mais pour certaines interventions l’animal doit d’abord être vu en consultation ! = Bilan pré-opératoire à prévoir : Prise de sang (hémato, bioch…), radios, échographie, antécédents de l’animal (cancer, maladie chronique ou aigue…), âge, brachycéphale, … = Importance de connaitre les disponibilités (mais toujours risque qu’on ait des urgences de dernière minute : voir avec le vétérinaire au cas par cas) Programmation des chirurgies dans une même journée : = Selon le risque d’infections : On fait le principe de la marche en avant qui consiste à aller du plus propre au plus sale. Pour cela on va se baser sur la classification d’Altemeier et sur l’ASA Classification d’Altemeier Classe 1 Chirurgie propre (chirurgie osseuse, convenance…) Classe 2 Chirurgie propre contaminée (ORL, tube digestif) Classe 3 Chirurgie contaminée (urinaire infecté, plaie) Classe 4 Chirurgie infectée ou sale (Pus/abcès, contamination fécale, tumeur abcédée, détartrage…) ➔ Si possible à réaliser dans une autre salle avec des instruments dédiés (salle de préparation par exemple) ASA (ou Physical status score, American Society of Anesthesiologists) 1 Patient sain (chirurgie de convenance) 2 Maladie systémique légère (examen des voies respiratoires d'un animal qui tousse) 3 Maladie systémique sévère (diabète, hypertension, …) 4 Maladie systémique sévère invalidante (insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, …) 5 Patient moribond dont la survie est improbable sans intervention 6 Mort cérébrale Préparation chirurgicale des locaux : = Si la surface disponible le permet, prévoir deux locaux séparés (De la salle de préparation à la salle de chirurgie pour respecter le principe de la marche en avant) : ➔ La salle de préparation : lavage, tonte, détartrage, vidange de vessie, coupe de griffes, abcès, … ➔ La salle de chirurgie : asepsie et chirurgie 3 Préparation de l’animal pour la chirurgie : = Tonte, cathéter et trousse à perfusion, mise en place de la sonde endotrachéale ➔ Se fait en salle de préparation = Mise en place de : ➔ Contention (liens) ➔ Position, tapis chauffant (pour animaux de petites tailles) ➔ Monitoring : toutes les infos que l'on prend sur le patient ➔ Asepsie/lavage des mains/gants stériles ➔ Champs/habillage du chirurgien 1.1.3 Quelques instruments utilisés en salle de chirurgie Cathéter : = Un cathéter est un tube fin et flexible qui est inséré dans le corps pour diverses raisons médicales : Administration de médicaments, prélèvement de fluides, drainage, accès à des zones difficiles d'accès, nutrition, … Les cathéters peuvent être temporaires ou permanents, en fonction des besoins médicaux et de la condition du patient. Laryngoscope : = Le laryngoscope se compose d'une poignée et d'une lame. La lame est insérée dans la bouche du patient et est utilisée pour ouvrir le larynx, ce qui permet de bien savoir intuber les patients, c'est-à-dire pour insérer un tube dans la trachée afin d'assurer une ventilation adéquate (notamment lors d'une anesthésie générale). 4 Pas d’âne : = Permet d’ouvrir la bouche d’un animal afin de l’intuber correctement pendant une anesthésie générale. Sondes endotrachéales : = Elles sont dans la trachée, ce circuit permet de faire bien passer l'oxygène durant une anesthésie générale. Une fois au fond de la trachée on gonfle le ballonnet pour le coincer et cela va permettre les échanges d'air facilement (on injecte de l'air grâce à une seringue dans un petit tuyau du dessus). À ne pas retirer avant d'avoir dégonflé le ballonnet !!! : risque de perforer la trachée ou faire des lésions trachéales donc ne pas déplacer l'animal quand ballonnet gonflé (on gonfle le ballonnet uniquement quand animal complètement prêt). Gel ophtalmique : = Gel avec des larmes artificielles pour éviter que la cornée se dessèche (les yeux restent ouverts pendant l'opération : cas extrême des brachycéphales) 5 1.2 L’ASV en per-opératoire = Connaître les instruments, leurs noms, leurs rôles, au besoin selon le type de chirurgie = Objectifs : bien constituer les boites, choisir la bonne boite selon l’intervention, passer le bon instrument au bon moment, anticiper les besoins du chirurgien 1.2.1 Fils de suture = Plusieurs types : ➔ Serti (usage unique, prix) ou non (bobine + aiguille réutilisable mais attention usure du tranchant) ➔ Résorbable (disparait et est digéré par l'organisme) ou irrésorbable (reste ttps dans l’organisme) : fonction prix/mémoire/utilisation ➔ Naturel (catgut, lin, soie) ➔ Synthétique monofilament ou polyfilament (tressé : composé de plusieurs petits fils) ➔ Diamètres : 1 > 0 plus épais > 2-0 > 3-0 > 4-0 > 5-0 (moins épais) = Différentes aiguilles : ronde ou triangulaire, courbure variable ou droite, longueur variable Électrocautérisation : = Ligaturer électroniquement sans utiliser de fils de suture 1.2.2 Mettre des gants stériles = A mettre constamment avant une opération = Points importants : Vérifier leur date de péremption, avoir les mains sèches après s’être lavé les mains et quand on les enfile les prendre par la partie non stérile. 6 1.2.3 Chirurgies de convenance = Castration chez chien mâle et chat mâle qui consiste au retrait des testicules (Attention à la tonte des poils qui peut abimer la peau, on va plutôt épiler chez le chat.) Elle peut se faire par différentes voies possibles : ➔ Pré-scrotale (chez le chien) : Incision en avant du scrotum sur l'os pénien ➔ Scrotale (CT) : Cicatrisation de seconde intention ➔ Scrotale totale = Ovariectomie (chienne et chatte) : Retrait des ovaires. Elle nécessite souvent une laparotomie (ouvrir l'abdomen de l'animal pour aller retirer les ovaires) ou une laparoscopie (permet d'accéder à l'intérieur de l'abdomen par des incisions de petites tailles permettant d'introduire des instruments et une caméra pour réaliser une intervention) = Ovario-hystérectomie : retrait des ovaires et des cornes utérines (+mastectomie : retrait des glandes mammaires notamment en cas de tumeur) : souvent en cas de métrite et pyomètre (ce n'est dans ce cas une chirurgie de convenance) 1.2.4 Monitoring per-opératoire = Le monitoring comprend tous les moyens de surveillance qui sont mis en place afin de surveiller tout le déroulement de l'anesthésie de votre animal = Matériel disponible variable selon l’équipement de la structure, selon la chirurgie prévue et le patient anesthésié (ASA, longueur de l’intervention, complexité, exigences du chirurgien, …) 1.2.4.1 Surveillance du cœur = Fréquence cardiaque et saturation de l’Hb en O2 (se mesure avec différents instruments : Electrocardiogramme, pulse oxymètre, TRC et couleur des muqueuses, stéthoscope, …) = Quels sont les causes d'une augmentation (tachycardie) ou d'une diminution (bradycardie) de la fréquence cardiaque ? : douleur, hypotension, hypertension, hémorragie, réveil, … Pulse oxymètre : = Non invasif il permet de donner les battements par minute (BPM) et la saturation en oxygène dans le sang qui est mesurée sur les capillaires périphériques (valeur normale : supérieure à 97%) = Sonde placée sur : ➔ Une zone de peau sans poil ou rasée, non pigmentée ➔ Pavillon de l’oreille ➔ Vulve ➔ Prépuce ➔ Pli inguinal ➔ Langue 7 Electrocardiogramme (ECG) : = L'électrocardiogramme est un examen indolore qui peut être réalisé en quelques minutes et qui sert à explorer la fonction cardiaque : A chaque pulsation, le cœur est traversé par un influx électrique qui peut être mesuré à l'aide d'un ECG. Des électrodes disposées à différents endroits sur l’animal permettent de capter le signal électrique du cœur. L'ECG retranscrit alors sur un écran ou sur du papier le tracé électrique du cœur = Sur animal vigile permet : ➔ De détecter d’éventuels problèmes de rythme cardiaque ➔ Évaluer les effets d'un traitement lors du suivi de l’animal ➔ Vérifier le bon fonctionnement cardiaque avant une anesthésie / consultation de cardiologie = Sur animal anesthésié permet : ➔ D’observer le rythme des battements cardiaques lors d'une anesthésie générale = Mise en place des électrodes : ➔ Sur animal vigile : calme ➔ En per-opératoire : animal anesthésié 8 1.2.4.2 Surveillance de la respiration = Fréquence respiratoire se mesure avec apAlert ou avec un capnographe apAlert : = Appareil détectant une apnée (en fonction du délai) via une sonde reliée à la sonde endotrachéale 9 Capnographe : = Un capnographe est un appareil médical utilisé pour mesurer et afficher la concentration de dioxyde de carbone (CO₂) dans l'air expiré d'un patient : Le taux de CO2 ne peut pas augmenter ou diminuer et doit rester normal. Le CO2 est l’un des produits du métabolisme oxydatif cellulaire ce qui entraine une baisse de l’activité métabolique par les agents anesthésiques et l’hypothermie et une augmentation de l’activité métabolique lors de la phase de réveil, lors d’une augmentation du tonus musculaire et par une hyperthermie. En cas d ’arrêt cardiaque, l’efficacité des manœuvres de réanimation peut être appréciée par le taux de CO2. = Les indications du capnographe : ➔ Contrôle du positionnement endotrachéal d’une sonde d’intubation (6 capnogrammes réguliers) ➔ Surveillance de la ventilation en ventilation spontanée et en ventilation artificielle ➔ Contrôle de l’efficacité d’une réanimation cardio-respiratoire = La concentration de CO2 dans les gaz inspirés et expirés est représentée graphiquement par le moniteur qu’on appelle capnogramme. La phase du plateau correspond à l’expiration des gaz alvéolaires. ➔ La fin du plateau tend vers une valeur appelée PetCO2 (Pression partielle de CO2 en fin d’expiration) ou FetCO2(Fraction expirée de CO2 en fin d ’expiration) C’est cette valeur qui reste mémorisée. C’est le reflet de la pression partielle artériolaire en CO2 = PaCO2 (valeurs normales situées entre 32 et 43 mmHg) ➔ La phase descendante correspond au début de l’insufflation ou inspiration suivante, entraînant la chute rapide du CO2 vers la ligne de base appelée Pression partielle du CO2 à l ’inspiration (PiCO2) = La capnographie permet de reconnaître rapidement un certain nombre d’anomalies, même relativement complexes, survenant au cours de l’anesthésie à la condition d ’intégrer les données métaboliques, circulatoires, respiratoires et opératoires 10 Interprétation des courbes de CO2 Valeur haute de PetCO2 Valeur basse de PetCO2 ➔ Supérieure à 37 mmHg : hypercapnie ➔ Inférieure à 30 mmHg : hypocapnie (hypoventilation) (hyperventilation, bas débit) ➔ Augmentation brutale : augmentation du ➔ Chute rapide : problème circulatoire, débit cardiaque hypotension atérielle sévère ➔ Augmentation progressive : diminution de ➔ Chute brutale : arrêt cardiaque ou la sédation, hyperthermie maligne, embolie (caillot de sang dans une artère réabsorption de CO2 (anomalie de et qui empêche le sang de circuler) l’absorbeur de CO2) ➔ Chute par paliers : déplacement de la sonde d’intubation ou obstruction partielle des voies aériennes ➔ Chute lente : hypothermie ou sédation profonde ➔ Très faible : fuite sur la ligne de prélèvement ou fuite sur le ballonnet de la sonde d’intubation ➔ Inférieure à 10 mmHg : Indicateur de pronostic défavorable Doppler : = Petit capteur à placer en face palmaire d’une des pattes, en regard de l’artère qui va retransmettre le flux sanguin sous forme sonore. Il est associé à un brassard qui donne la pression artérielle. 1.2.4.3 Autres paramètres à monitorer = Température corporelle = Sensibilité superficielle et profonde (pincer entre les doigts) = Laxité de la mâchoire = Réflexe laryngé : plus de déglutition, pas de réaction au passage de la sonde trachéale (ce réflexe disparaît en même temps que le réflexe palpébral) = Couleur des muqueuses : pas blanches, ni bleues, ni jaunes… (ne permet pas d’estimer la profondeur de l’anesthésie) 11 = Fréquence respiratoire et cardiaque (observation des mouvements et stéthoscope) = TRC < 2 secondes = Yeux : ➔ Dilatation pupillaire ➔ Position du globe oculaire : centrale (anesthésie légère ou trop profonde) ou basculée (anesthésie idéale) ➔ Réflexe palpébral : disparaît au toucher de la paupière et de la cornée 1.2.5 L’Anesthésie Stades : ➔ I : réflexes conservés ➔ II : inconscience mais certains réflexes présents ➔ III : stade chirurgical (plus aucun réflexe et inconscience complète) ➔ IV : anesthésie trop profonde (danger) Objectifs de l’anesthésie générale : ➔ Analgésie : absence de douleur (et absence de ses effets secondaires) ➔ Narcose : perte de conscience ➔ Myorelaxation : parfois indispensable 1.2.5.1 Etapes d’une anesthésie 1) Prémédication : 1ère phase de l’anesthésie générale. Elle calme l’animal, permet la myorelaxation et l’analgésie, facilite l’induction, potentialise les autres anesthésiques ➔ Ex : tranquillisants comme la médétomidine, le diazépam (Valium, attention effet paradoxal d’excitation possible) ou l’acépromazine (Calmivet) 2) Induction : Début de l’Anesthésie générale, va permettre l’intubation trachéale pour passage à l’anesthésie gazeuse. Se fait via une voie injectable en général, au masque, ou en cage anesthésique 12 3) Maintien de l’anesthésie générale : Via une voie fixe : = Par voie injectable (cathéter IV) : Action et élimination très rapides (peu d’effets secondaires), prix++, idéal pour induction mais contraignant en maintien (Ex : médétomidine en intraveineux ou en intramusculaire, propofol en intraveineux) = On utilise l’anesthésie fixe lors d’interventions courtes ou de convenance et pour un patient en « bonne » santé = Caractéristiques de l’anesthésie fixe : ➔ Dose par rapport au poids de l’animal ➔ Over dose en stade intraveineux ➔ Durée limitée de l’anesthésie (pendant 2 h injecter ttps des produits anesthésiques dans un animal est un risque) ➔ Surveillance de l’animal pour évaluer la profondeur de l’anesthésie à tout moment ➔ Si animal très nerveux, résistance possible (importance du calme en phase d’induction) Via voie gazeuse : = Matériel : ➔ Appareil d’anesthésie au gaz et circuit(s) ➔ Sondes trachéales de ttes tailles (ou masques) ➔ Lien (maintien de la sonde) ➔ Seringue sèche (gonflement du ballonnet) ➔ Monitoring ➔ Isoflurane et oxygène (bouteille ou concentrateur) 13 Anesthésie volatile : = L'anesthésie volatile consiste en l'administration par voie respiratoire d'un mélange gazeux contenant des vapeurs d'agents anesthésique. Elle utilise des machines et circuits spécifiques, et requiert une surveillance adaptée. Le mélange inspiré comporte un ou plusieurs gaz vecteurs et un agent anesthésique. En médecine vétérinaire, le gaz vecteur est le plus souvent de l'oxygène pur, stocké sous forme comprimée. Un débit précis est délivré grâce à un débitmètre. Ce gaz traverse ensuite un évaporateur qui permet d'y ajouter un pourcentage précis de vapeur d'anesthésique : l’isoflurane ; Le mélange de gaz frais est ensuite apporté à une sonde endotrachéale introduite préalablement dans l'animal, grâce à un circuit anesthésique. On distingue principalement deux types de circuits : ➔ Ouverts ou non-réinhalatoires : peu de résistances à l'écoulement de l'air et donc adaptés aux animaux de petite taille. Ils nécessitent de forts débits de gaz frais qui les rendent coûteux à l’usage. Les circuits non-réinhalatoires sont plus « légers », plus sûrs (qualité du mélange inspiré par l’animal), mais plus coûteux (débit de gaz) et polluent l’air ambiant de la salle de chirurgie (filtre ou sortie extérieure nécessaire, attention aux femmes enceintes) ➔ Fermés ou réinhalatoires : permettent une réutilisation des gaz expirés et leur utilisation est beaucoup plus économique. La présence de valves y rend l'écoulement de l'air plus difficile, ce qui en limite l'usage à des animaux plus grands (plus de 10 kg). Les circuits ré-inhalatoires nécessitent un « nettoyage » de l’air expiré par l’animal = Applications : chirurgie plus longues, patient plus « fragile », Nacs et oiseaux sensibles à l’hypothermie et poids légers. Chaux sodée : capture du CO2 expiré par l’animal (circuit fermé), pour les grands’ animaux 14 1.2.6 L’aide pendant la chirurgie = Avant de commencer l’opération : ➔ Lavage des mains et habillage https://www.youtube.com/watch?v=MpwMnjQR41Y ➔ Installation des champs opératoires et des instruments https://www.youtube.com/watch?v=gUc5h_ZNoOc = Même si on veut bien faire, ne pas gêner ou encombrer attention à anticiper pour cela il faut connaitre : ➔ Les étapes de l’intervention ➔ Les instruments, leurs rôles respectifs et les moments où ils sont nécessaires ➔ Les gestes du chirurgien = Ce que l’on peut faire : ➔ Dégager visuellement la zone d’intérêt ➔ Tenir les tissus, manipuler les écarteurs ou les daviers ➔ Délicatesse, endurance, précision, efficacité, concentration ➔ Eponger / aspirer ➔ Couper les fils de suture ➔ Chorégraphie chirurgicale : https://www.youtube.com/watch?v=cRGQ-QVuHVU = Ne pas exagérer sur le nombre de compresses car risque de textilome : Un textilome est un corps étranger (comme des compresses) laissé involontairement dans la cavité péritonéale ou abdominale après une intervention chirurgicale. Il peut provoquer des complications graves. Hiérarchie en salle de chirurgie : 15 Cas du personnel non stérile : = Ne rien toucher de stérile : ➔ Ne pas se pencher au-dessus des champs ➔ Ne pas passer les mains au-dessus des champs stériles ➔ Ne pas toucher les instruments ou les champs ➔ Garder la distance ➔ Ouvrir stérilement le matériel : fils, champs, gants… ➔ Ne toucher que les enveloppes extérieures et les manipuler loin du corps ➔ Porter masque et charlotte et tenue propre en salle de chirurgie ➔ Avoir les mains propres avant de venir en aide ➔ Surveiller le personnel stérile (chirurgien compris) et signaler si erreur d’asepsie = Ne rien toucher de non stérile : ➔ Ne toucher que ce qui est stérile ➔ Anticiper ses mouvements ➔ Pas de mouvements brusques ➔ Pas de déplacements inutiles ➔ Signaler si erreur d’asepsie ➔ Garder la distance avec le personnel non stérile ➔ Ne pas se toucher le visage, le masque, les cheveux et les autres zones non stériles 1.3 L’ASV en post-opératoire = Le réveil de l'animal se fait par asv (véto enchaine sur une autre chirurgie). La phase de réveil est une période critique (si on la néglige il y a des risques de complications) : ➔ Risque de réveil paradoxal à cause d'une réaction médicamenteuse ? ➔ Arrêt de l’anesthésie ➔ Arrêt de l’oxygénothérapie : L’animal reçoit oxygène en grande quantité mais d'un coup arrêt brut (gros risque) ➔ Besoin de mettre un pansement ? : A la préférence du chirurgien (mis sur plaie, laparotomie, suture) mais dans certains cas il vaut mieux en mettre (si implants, si sur la peau qui est très étanche donc risque qu'elle s'infecte dans les heures qui suivent). On peut également mettre une collerette avant le réveil de l'animal (attention peut empêcher de respirer si mal mise et attention si trop courte) ➔ Reverser la médétomidine : annuler cette molécule pour accélérer le réveil du chien (on injecte de l’atipamézole pour annuler l'effet de la première injection) ➔ Dégonfler le ballonet de la sonde endotrachéale 16 ➔ Transport vers la cage de réveil préparée à l’avance : alaise (Drap replié en 4 placé sous le siège des alités pour protéger le drap de dessous), couverture, lampe IR, tapis chauffant, … ➔ Extubation après évaluation des réflexes (palpébral, déglutition, …) : Tête et cou en extension, enlever le lien, tirer sur la sonde délicatement ➔ Administrer certains médicaments (analgésie) ➔ Surveillance de l’animal : Prise de température, de la respiration, évolution du réveil, … ➔ Réveils agités (kétamine) : prudence aux blessures /morsures ➔ Retirer le cathéter ? : Certains vétos le retirent au moment du réveil mais parfois on le laisse plus longtemps (si complications cardiaques de l'animal, pour mettre des molécules réveillant de l'anesthésie, chez certains brachycéphales on le laisse plus longtemps car ça les aide à respirer mieux que leur respiration habituelle) ➔ Vérifier si absence de traces de sang ➔ Animal doit être propre et présentable (si état pas propre les proprios ne seront pas contents) = Donner les recommandations (savoir de quoi on parle) aux propriétaires avant de rendre l’animal (impossible de donner des infos à des gens tellement impatients de revoir leur animal): ➔ Phase de récupération ➔ Combien de temps va durer le repos ➔ Quand aura lieu la reprise de l’alimentation : Petite ration au début (si trop vite risque de vomissements) ➔ Besoin d’une collerette ➔ Besoin de soins locaux ➔ Retrait des sutures : Souvent fils résorbables mais parfois on revoit l'animal pour enlever des points ➔ Nécessité d’un rdv de contrôle : Si oui on l'organise au départ des propriétaires (plus simple à organiser) ➔ Faire payer avant de rendre l'animal vaut mieux faire que ça soit réglé tout de suite (après qu'ils ont l'animal ça leur fait oublier la facture) 17 2 Chapitre 2 : Asepsie chirurgicale 2.1 Introduction 2.1.1 Origines de l’asepsie Louis Pasteur, 1822-1895 : = « Au lieu de s’ingénier à tuer les microbes dans les plaies, ne serait-il pas plus raisonnable de ne pas en introduire ? » ➔ Si on ne met pas de microbes une chirurgie sera plus facile à traiter et on aura moins de risques de contamination SEMMELWEIS Philippe-Ignace, 1818-1865 : = « It only takes as long to wash your hands well as it takes twice to sing Happy Birthday » ➔ Prend autant de temps de se laver les mains que de souhaiter bon anniversaire = Auparavant des femmes accouchaient à l'hôpital et étaient accouchées par des médecins (privilège social car familles riches demandaient aux médecins de se faire accoucher par eux, les moins riches demandaient une sage-femme) mais beaucoup d’entre elles étaient atteintes de fièvre puerpérale après l’accouchement (femme qui accouche infectée par pathogènes à la naissance qui finit en septicémies pouvant mener à la mort) : déduction que les médecins qui faisaient accoucher les femmes mettaient plus en danger les femmes car les médecins étaient en auditoire en train de faire des autopsies devant des étudiants mais ils allaient directement accoucher une femme après (grosse transmission de pathogènes à la femme qui en mourrait). Alors que le risque est moins élevé quand accouchement fait par sage-femmes car les sages femmes ne faisaient pas d'autopsie avant un accouchement. ➔ La mortalité est tombée de 16% à 0,23% en demandant au personnel de se désinfecter les mains avant les accouchements (Première preuve épidémiologique de l’intérêt de l’hygiène des mains). Joseph Lister, 1827-1912 : = The Germ Theory (la théorie microbienne) appliquée à la chirurgie : ➔ Mortalité sur amputation (mort de douleur ou de saignements hémorragiques à cause d'une amputation) avant acide carbolique : Sur 35 patients il y avait 16 décès (46 %) 18 ➔ Mortalité sur amputation après acide carbolique (il faut agir localement sur le malade avec un produit qui annule les microbes : vaporisation avec de l'acide carbolique) : Sur 40 patients il y avait 6 décès (15 %) William Halsted, 1852-1922 : = « A glove story » (Histoire du gant) : Ce médecin a demandé à l’entreprise « good year » de créer des gants de chirurgie pour ne plus utiliser directement les mains en chirurgie. Auparavant les produits de lavement des mains étaient trop corrosifs (ce qui pouvait causer des dermatites chez les infirmiers par ex). 2.1.2 Origine des contaminations en chirurgie = L’infection est partout : Les bactéries sont véhiculées par des particules qui viennent des locaux (environnement chirurgical), du patient, le personnel de chirurgie, matériel de chirurgie, … Patient/ animal : = Conseiller aux gens de faire un toilettage de l'animal avant de l'amener à la clinique (et qu’ils ne ramènent pas un animal boueux et hyper sale) Personnel/équipe chirurgicale : ➔ Nombre de personnes en chirurgie (Plus on est nombreux plus on amène des germes), propreté, vêtements, ongles, cheveux, bijoux, … ➔ Voir lavage des mains et habillage du chirurgien ➔ Comportement en salle de chirurgie (mouvements, déplacements…) : Si comportements non adaptés ça augmente les risques de contamination 19 Locaux / Bloc opératoire : ➔ Conception des locaux (pour le moins de contamination possible), bon usage des installations et nettoyage des salles ➔ Portes : Porte battante déplace bcp d'air donc plus de risques de contamination (souvent porte coulissante en salle de chirurgie) ➔ Marche en avant ➔ Flux laminaire, pression positive : Permet que l'air extérieur ne rentre pas en salle de chirurgie 2.2 Définitions des étapes d’asepsie (attention examen) Nettoyage : = Retrait physique des contaminants (organiques et inorganiques) de surface à l’aide de détergents (savons) ou d’ultrasons (cuves d'ultrasons uniquement pour nettoyer pas de désinfection). Ça laisse les surfaces propres et aptes à être désinfectées efficacement (on ne désinfecte bien QUE ce qui est propre) mais ne garantit pas une décontamination. Désinfection : = Destruction de la plupart des microorganismes pathogènes, sur des objets (non vivants : pas sur les animaux) à l’aide de désinfectants (pas mêmes produits que nettoyages). L’effet est temporaire et c’est efficace uniquement après nettoyage. Ne pas oublier le rinçage entre nettoyage et désinfection. Stérilisation : = Destruction de tous les microorganismes pathogènes (bactéries, virus, parasites, champignons), sur des objets (non vivants). Cela aboutit à un « état de stérilité », totalement dépourvu de germes. C’est une prévention et lutte contre les infections nosocomiales (infections qui se développent pendant un séjour à l'hôpital ou en clinique). Antisepsie : = Destruction de la plupart des microorganismes pathogènes, sur des êtres vivants (mains du chirurgien, peau du patient) à l’aide d’antiseptiques. L’effet est temporaire. Asepsie : = Absence de micro-organismes pathogènes sur des tissus vivants/Ensemble de mesures mises en place pour empêcher tout apport de micro-organismes 20 2.3 Antiseptiques majeurs 2.3.1 Chlorhexidine Indications : = En solution moussante 4% : Hibiscrub ® ➔ Lavage antiseptique et chirurgical des mains, ➔ Nettoyage des affections de la peau ➔ Faire mousser + rincer = En solution alcoolique 0.5% : Hibitane champ ®, Cedium ® ➔ Préparation du champ opératoire ➔ Prélèvements et injections = En solution aqueuse : ➔ Concentré 5% : Hibitane ® diluer 100 ml dans 1 l d’eau (risque de contamination eau, flacons,...) ➔ Prêt à l’emploi 0.5% Diaseptyl ® ➔ Autres : bains de bouche, spray buccal, collyres Précautions et contre-indications : ➔ Pas de contact avec les muqueuses (pas dans les yeux car irritant et toxique pour les cellules) ➔ Pas d’utilisation dans les cavités internes ➔ Pas de contact avec le cerveau, les méninges ni le conduit auditif en cas de perforation tympanique ➔ Risques d’effets systémiques si applications étendues ou pansements occlusifs ➔ Rares cas d’eczéma allergique 2.3.2 Polyvidone iodée Indications : = En solution moussante à 4% ou 7,5% (betadine scrub ® ou iso-betadine ® savon) : ➔ Détersion et antisepsie peau saine ou lésées, détersion champ opératoire (ça colore un peu tout et fait des tâches mais donne une vision sur ce qui a été aseptisé), lavage antiseptique et chirurgical des mains = En solution dermique à 10% (iso-betadine ® dermique) : ➔ Antisepsie des plaies et du champ opératoire 21 = En solution alcoolique à 5% (iso-betadine ® solution hydro-alcoolique) : ➔ Permet une potentialisation de l’efficacité et une réduction de la durée de séchage = Autres présentations : ➔ Solution (10%) gynécologique (iso-bétadine ® gynécologique) ➔ Solution pour bain de bouche (1% ou 10%) ➔ Solution pour irrigation oculaire (5%) ➔ Compresses imprégnées d'iso-bétadine (rem : champs iodés) 2.3.3 Alcool = Meilleure activité de l’alcool légèrement dilué 60-70% : ➔ Hydratation facilite la pénétration dans les cellules bactériennes ➔ Action rapide mais brève (volatil : alcool s'évapore très vite) ➔ Inactif sur les spores, contamination possible ➔ A ne pas utiliser sur les muqueuses, la peau lésée, à proximité des yeux (moins cytotoxique de prendre des autres antiseptiques) 2.3.4 Antiseptiques « faux » et « à éviter » = Eosine, mercurochrome : Allergisants, potentielle toxicité, dépassés = Eau oxygénée : Dangereuse pour les yeux, à éviter sur les muqueuses, conservation courte, nettoyant et hémostatique (très faiblement antiseptique) 2.4 Principe d’asepsie croissante Marche en avant : = Organisation et conception des locaux doit permettre de la respecter (salle de chirurgie = cul de sac). Il y a des règles de circulation pour patient, équipe, matériel. L’asepsie est progressive et croissante (« du plus sale au plus propre »). Pour les instruments : on les emballe, on les stérilise et on les stocke en salle de chirurgie. 22 Chronologie des interventions : = Commencer par les interventions les plus propres et terminer par les interventions les plus « sales » (ex : détartrage avant chirurgie orthopédique). Réaliser, si possible, les actes les plus sales dans un espace dédié avec du matériel dédié (par ex si on sait : opérer des abcès dans une pièce différente qu’un animal qu'on opère de la colonne vertébrale) 2.5 Nettoyage et entretien des surfaces en salle de chirurgie = Entre chaque intervention et en fin de journée = Aménagements de la salle de chirurgie : ➔ Coins arrondis (plus facile à nettoyer et pas d'interstice qu'on ne saura pas nettoyer ➔ Sol facile à nettoyer ➔ Salle de chirurgie doit être la salle la plus propre de la structure. Elle doit être spacieuse car si trop petit problème de concentration de pathogènes (mais pas trop mais pas trop sinon il y aura plus de nettoyage à faire et plus de chances de contamination). Les matériaux doivent être imperméables, durables, lavables, étanches, non poreux. Il doit y avoir un minimum de matériel et de mobilier. Techniquement : = Sans endommager les matériaux = Matériel de nettoyage dédié à la salle de chirurgie = Tout doit être désinfecté : Sol, murs, table, éclairage, appareil d’anesthésie, poignées de porte, interrupteurs, téléphones, … = Cercle de Sinner : ➔ Action mécanique ➔ Action chimique, ➔ Température de la solution détergente ➔ Temps d’action 23 2.6 Asepsie du matériel opératoire 2.6.1 Objectifs ➔ Destruction de tous les micro-organismes ➔ Respect du matériel ➔ Instruments secs ➔ Stockage adapté 2.6.2 Moyens ➔ Physiques (chaleur sèche, chaleur humide) ou chimiques 2.7 Stérilisation 2.7.1 Etapes préalables à la stérilisation ➔ Nettoyage manuel (Indispensable) : Brossage puis trempage (15 minutes dans solution détergente). Le plus précoce possible après intervention et avec un produit détergent. (On fait ça notamment pour éviter le sang sur les instruments : bon milieu de développement de bactéries et le sang séché est encore plus compliqué à retirer.) ➔ Complété éventuellement par passage en cuve à ultrasons ➔ Désinfection (solution désinfectante) ➔ Rinçage à l’eau claire et séchage (étaler sur une serviette séchant à l’air libre) 2.7.2 Moyens physiques de stérilisation Chaleur sèche : = Avec four, Poupinel : On augmente la température de manière bien précise pendant un temps déterminé (30 minutes à 170 C°). La durée totale est d’environ 2 heures (chargement, montée en température, …) = Pas adapté si on veut une stérilisation rapide car non seulement on a la montée de température mais après il faut que ça refroidisse donc prend du temps. = Convient aux matériaux secs résistants à des températures de 120 C° à 200 C° (certains matériaux sont détruits car ne supportent pas des températures si élevées) Chaleur humide : = A l’autoclave : Vapeur d’eau saturée à une pression supérieure à la pression atmosphérique (monte en température et en pression dans l'autoclave). On fait 20 minutes à 121 C° + 5 minutes à 135 C°. La durée totale est d’environ 1h. = Convient à des matériaux plus fragiles 24 = Conditionnements spécifiques nécessaires : ➔ Emballages perméables à la vapeur d’eau mais imperméables aux microorganismes, avec indicateurs de stérilité ➔ Boites à autoclave (cout ++) 2.7.3 Moyens chimiques de stérilisation Vapeurs de formol (pastilles de trioxyméthylène) : ➔ Interdiction mise en place car bcp de risques : Toxicité œil et sphère ORL (oto-rhino- laryngologie pour les maladies de l'oreille, du nez et de la gorge), vapeurs irritantes (nez, gorge), cancers du nasopharynx, … ➔ Efficacité moindre ➔ Réservé au matériel ne supportant pas la chaleur ➔ Durée : 24 h à température ambiante Oxyde d'éthylène (alternative) : ➔ Stérilisateurs à gaz Anprolene ➔ 12h à 20 C° et 4h à 55 C° ➔ Toxicité du gaz ➔ Matériel d’endoscopie / laparoscopie / arthroscopie Stérilisateur plasma à basse température (STERLINK) : = Alternative compacte, flexible et non toxique à l'oxyde d'éthylène. Les durées de cycle varient de 7 à 36 minutes en fonction du cas d'utilisation. La chambre pleine de 14 litres fonctionne de la même manière qu'un autoclave de 25 à 30 litres en raison de l'absence d'espace entre les emballages. = Coût de l’appareil et des consommables pour chaque cycle 25 Ozone : Stérilux = Coût de l’appareil et durée de la stérilisation (15h environ) = Diminution de la consommation en eau et en électricité vs autoclave Trempage dans glutaraldéhyde : = Corrosif, toxique (rinçage indispensable) = Durée : 15 minutes = Moyen de dépannage (arthroscopie, endoscopie…) 2.7.4 Stockage Péremption de la stérilité en fonction du conditionnement : ➔ Boites et tambours métalliques : 24 à 48h ➔ Sachets plastiques (simple emballage) : 3 mois ➔ Sachets plastiques (double emballage) : 12 mois = Inscrire les dates de stérilisation et les initiales (responsabilisation) = Le moyen et le lieu de stockage influent aussi sur la péremption de la stérilité : ➔ Armoire fermée versus étagère ouverte ➔ Couloir, lieu de passage versus pièce fermée isolée Rubans indicateurs : 26 2.8 Préparation du patient 2.8.1 Objectifs ➔ Diminuer le nombre de micro-organismes présents sur la zone opératoire ➔ Réduire le risque de contamination par la flore endogène du patient ➔ Avant tout acte dont le niveau d’asepsie requis est d’ordre chirurgical (chirurgie mais aussi ponction ou infiltration articulaire, ponction de LCR, …) 2.8.2 Etapes 2.8.2.1 Tonte = En salle de préparation, sur animal généralement sédaté/ anesthésié = A mains propres ou avec des gants non stériles = Déterminer la zone à tondre avec le chirurgien. Selon le type d’intervention : chirurgie abdominale / orthopédique / thoracique (Ex : tonte carrée de l'abdomen pour avoir accès à l’ombilic, en orthopédie : si chirurgie du genou on va tondre du haut de la hanche jusque sous le tarse) = La tonte doit être large et bien délimitée, d’aspect rigoureux. Attention au Timing (une fois qu'on a commencé la tonte on ne s'arrête pas ! Donc ne pas prendre son téléphone en main qui est potentiellement contaminé quand on tond) = Prévoir système d’isolement (gants, scotch, liens,...) de l’extrémité du membre pour le suspendre en salle de chirurgie = Aspirateur au cas où il reste des poils sur la peau (et ceux-ci sont potentiellement contaminants) Tondeuses : = Avec ou sans fil, différentes tailles pour différentes applications Têtes de tonte : = Soit de toilettage ou chirurgicale. Leur entretien se fait avec des brosses spéciales. 27 Tips and tricks pour tondre comme un pro : 1) Ne pas blesser l’animal car plusieurs risques ➔ Risques de douleur et d’irritations post-opératoires ➔ Léchage du site opératoire en post-opératoire si irritation de la zone tondue (augmente le risque de déhiscence) ➔ Infections (la peau abîmée est plus facilement colonisée par des bactéries et infectée) 2) Quelles bactéries peuvent être impliquées ? ➔ Staphylococcus, Pseudomonas (Survie de Pseudomonas sur certains objets pendant 16 mois), Actinomyces, Escherichia Coli 3) Nettoyer les têtes de tonte ➔ Les têtes de tonte doivent toujours être propres, aiguisées et lubrifiées (bcp plus facile à l'emploi grâce à ça) ➔ Idéalement nettoyées après chaque utilisation, absolument nettoyées après la tonte d’une région potentiellement infectée (anus, extrémité digitée, abcès, …) ➔ Nettoyage tardif rend le nettoyage plus difficile (sang séché est encore plus compliqué à retirer que du sang frais) 4) Comment entretenir les tondeuses ? 1. Débrancher la tondeuse 2. Retirer la tête de tonte 3. Brosser les poils situés de la tondeuse 4. Retourner la tête de tonte et brosser avec une brosse assez rigide 5. Faire bouger les lames doucement d’un côté à l’autre et enlever les débris 6. Replacer la tête de tonte sur la tondeuse propre et plonger les dents dans une solution « Blade wash » pendant 10 secondes en faisant fonctionner la tondeuse 7. Eteindre la tondeuse, enlever la lame et la sécher avec une serviette propre 8. Lubrifiez les dents et les rails avec une huile adaptée pour tondeuse, en faisant glisser les lames doucement 9. Sécher l’huile excédentaire et faire tourner la tondeuse 10 secondes 5) Quelle lame utiliser ? ➔ Préparation chirurgicale = lame de 40 ou de 50 ➔ Avoir plusieurs lames à disposition et changer de lame si elle surchauffe 6) Quelle est la meilleure méthode pour tondre ? ➔ Vérifier que la lame est en bon état : pas de dent cassée, bien aiguisée ➔ Ne pas tenir la lame perpendiculaire à la peau. La maintenir parallèle, bien à ras de la peau. ➔ Tondre la plus grosse partie suivant le sens du poil, puis tondre dans la direction opposée pour terminer 28 7) Comment désinfecter les têtes de tonte ? ➔ Trempage dans l’alcool ou la chlorhexidine diluée ➔ Attention à re-lubrifier la lame avant utilisation, sinon risque d’endommager les dents des lames ➔ Stérilisation des lames à l’autoclave ? 8) Longueur du poil pour chirurgie ? ➔ Court MAIS sans pour autant entrainer de blessures, d’abrasions, de coupures 2.8.2.2 Installation ➔ Transfert (souvent animal a été préparé dans une autre salle) et positionnement du patient (selon type d’intervention) ➔ Salle, liens, hauteur de table, inclinaison (incliner l'animal pour ne pas qu'il y ait trop de poids sur son diaphragme et qu'il puisse respirer sans soucis) ➔ Monitoring ➔ Confort de l’animal ➔ Tapis chauffant 2.8.2.3 Asepsie = Tenue propre, masque, charlotte, mains propres + gants = Produits : ➔ Savon doux ou savon antiseptique pour détersion si nécessaire (zone à opérer macroscopiquement sale) ➔ Savon antiseptique pour asepsie : chlorhexidine ou polyvidone iodée ➔ Alcool 70° pour rinçage Méthode d’asepsie (à adapter selon les préférences du chirurgien et le type d’intervention) : 1) 1er nettoyage / détersion : si peau visiblement souillée. Au savon doux ou chlorhexidine ou polyvidone iodée (hibiscrub / iso-betadine savon) : ➔ Faire mousser, passages plus « grossiers » que pour la désinfection ➔ Séchage par compresse ➔ Reprendre jusqu’à obtenir une compresse propre au séchage 2) Désinfection centrifuge avec de la chlorhexidine ou polyvidone iodée (hibiscrub / iso-betadine solution) : ➔ 3 passages minimum (d’affilée ou en alternance avec des passages à l’alcool) ➔ Faire mousser ➔ Jeter la compresse (ou le coton) lorsqu’elle atteint la périphérie de la zone opératoire ➔ Ne jamais revenir au centre avec la compresse (risque de recontaminer) ➔ Ne pas frotter trop vigoureusement (irrite et fragilise la peau) 29 3) Rinçage à l’alcool 70° (compresses ou pissette) pour éliminer toute la mousse 4) Séchage : ➔ Respecter un temps de séchage ou essuyage (compresses stériles) 5) Désinfection finale (sur des infections à risque on refait une fois) ➔ Mains préparées et/ou nouveaux gants ou gants stériles ➔ Mélange alcool / antiseptique en badigeonnage ou spray ou compresses stériles ➔ Centrifuge mais sans toucher la périphérie Remarques : = Pas d’antiseptiques non dilués ou d’alcool dans les plaies ouvertes (car cytotoxiques) = Attention à la gravité et à l’écoulement des produits (membres suspendus pour préparation orthopédique) 2.9 Préparation du chirurgien 2.9.1 Lavage des mains pré-chirurgical 2.9.1.1 Objectifs ➔ Eliminer la flore bactérienne transitoire manuportée (celle qu'on a sur nos mains) ➔ Diminuer la flore résidente (impossible qu'on ait zéro microorganisme sur nos mains) ➔ Prévenir les contaminations croisées : transfert non intentionnel d'un danger de nature biologique, chimique ou physique d'une personne, d’un objet ou d'un lieu à un autre = 75 à 90 % des infections nosocomiales (quand un patient revient de clinique et qu'il y a attrapé une autre maladie différente de pour laquelle il venait de base) sont dues à une transmission manuportée de bactéries 30 2.9.1.2 Matériel ➔ Lavabo adapté : largeur et hauteur suffisante pour un lavage aisé des avant-bras et des coudes en position debout ➔ Eau « bactériologiquement maitrisée » (pas d'eau qui est déjà contaminée) : robinet et tête de robinet régulièrement entretenus et nettoyés, éventuellement robinet « sans contact » ➔ Environnement adapté : facile à nettoyer, pas de courant d’air, pas dans un lieu de passage trop important ➔ Éviers de chirurgie assez profonds (pour potentiel lavage des coudes), assez larges et ergonomiquement adaptés ➔ Savon antiseptique (chlorhexidine scrub > polyvidone iodée) et solution hydro alcoolique (SHA) en flacons distributeurs non rechargeables, délivrés en hauteur (coudes au-dessus des mains) et pouvant être actionnés sans les mains ➔ Brosses chirurgicales stériles, à usage unique ? (Ne pas agresser les mains) ➔ Essuie mains jetable (Tork) ou stérile selon intervention (2 serviettes fournies avec la blouse stérile à usage unique). Mais le désavantage est que ça coute cher (impact sur la facture du client) ➔ Horloge / minuteur : pour minuter lavage des mains et respecter timing des 30 secondes ➔ Poubelles « sans contact » 2.9.1.3 Méthode ➔ Pas de bijoux, pas de vernis à ongles ou de faux ongles, pas de manches longues ➔ Mains au-dessus des coudes pendant la procédure de lavage et de friction ➔ Maitriser ses gestes et la technique, respecter le « no touch » (une fois qu'on va vers la stérilité on ne touche plus que des choses stériles), respecter le timing ➔ Faire mousser les savons ➔ Ne pas utiliser de pains de savons ou de savons en flacons rechargeables ➔ Si mains souillées (macroscopiquement « sales ») : premier lavage « non chirurgical » au savon doux —> rinçage —> séchage ➔ Lavage chirurgical au savon antiseptique (ou savon doux) —> rinçage —> séchage —> friction SHA (simple ou double) 31 Protocole savon antiseptique : Protocole savon doux et SHA : Remarques : ➔ Les savons doux agressent moins les mains que les savons antiseptiques, ils peuvent être irritants ou allergisants ➔ Les mains dont la peau est abîmée abritent plus de germes (important d’entretenir ses mains) 32 2.9.2 Habillage chirurgical ➔ Pyjama de chirurgie ➔ Chaussures / Sabots ➔ Calot / Charlotte ➔ Masque ➔ Blouse stérile / casaque ➔ Gants stériles (pas chez chaque vétérinaire) Tips and tricks pour être un modèle parfait en chirurgie : ➔ Port d’une tenue de bloc propre et dédiée (autre que celle mise en consultation par exemple) ➔ Absence de vêtements civils sous la tenue (sous-vêtements autorisés !) ➔ Port d’un calot, d’une charlotte recouvrant totalement les cheveux (modèle « bouffant » si nécessaire) ➔ Masque porté par l’ensemble du personnel présent dans le bloc (« stérile » et « non stérile ») ➔ Masque placé correctement sur la bouche et le nez ➔ Absence de vernis et de bijoux aux mains ➔ Chaussures de bloc dédiées ou sur-chaussures ➔ Gestuelle adaptée, mouvements limités, mains bien positionnées 33 2.10 Drapage et mise en place des instruments 2.10.1.1 Matériel ➔ Assistant muet ➔ Champs opératoires stériles à usage unique : Troués ou non troués, différentes tailles, collants ou non collants ➔ Champs opératoires en tissu, réutilisables et à stériliser, troués ou non troués 2.10.1.2 Méthode ➔ Protocolaire (on répète les mêmes gestes) ➔ Recouvrir le patient et isoler la zone opératoire ➔ Créer une barrière stérile pendant l’intervention ➔ Ne pas passer les mains au-dessus des champs (car on est en situation stérile) ➔ 2 couches si chirurgie à risque (orthopédie, neurochirurgie) ➔ Commencer par l’avant du patient (recouvrir d’abord la tête) puis on continue en reculant 2.10.1.3 Précautions ➔ Garder les distances (ne pas s’approcher trop de ce qui est déjà installé) ➔ Ouvrir et présenter stérilement le matériel (manière particulière d’ouvrir les sachets des instruments) ➔ Mains propres, tenue propre ➔ Masque ➔ Cheveux attachés et/ou calot/ charlotte ➔ Couper au milieu du drap pour avoir accès à la zone d'intérêt 34 2.10.1.4 Cas d’une orthopédie ➔ Isoler le membre et le site opératoire (Ex : membre postérieur est suspendu pour permettre une asepsie plus facile) ➔ Champ iodé antimicrobien à inciser : Avec une activité antimicrobienne continue à large spectre pour aider à réduire le risque de contamination du site chirurgical. Il immobilise les bactéries sur la peau, contribuant ainsi à empêcher leur migration dans la zone d'incision chirurgicale. 2.11 Les oubliés du quotidien, sources de contamination ➔ Eponges, lavettes ➔ Savon poussoir ➔ Poignées de porte, interrupteurs ➔ Poubelles ➔ Frigos, congélateurs ➔ Téléphones, claviers d’ordinateurs, smartphones ➔ Matériel de bureau, machine à café ➔ Microscope, analyseurs sanguins ➔ Appareil radio ➔ Roulettes et pieds tabourets / chaises ➔ Tondeuses, thermomètres, stéthoscopes, otoscopes, pas d’âne, garrots, ciseaux à bandages, pissette d’alcool, muselières, lacets de contention, pieds de perfusion, … 35 3 Chapitre 3 : Instruments chirurgicaux Boîte de chirurgie : = Contenu variable selon l’intervention : ➔ Petites boites de chirurgie pour interventions simples (sutures, stérilisations, convenances, …) ➔ Boites complètes pour interventions classiques : ovariectomie (tomie = ouvrir des organes), laparotomie, entérotomie, gastrotomie, cystotomie, gastropexie (pexie = attacher des organes), pyomètre, … ➔ Boites spécifiques à certaines interventions (orthopédie, neurochirurgie, ophtalmologie, …) = Stérilisation au four (chaleur sèche) ou à l’autoclave (chaleur humide). Certains instruments sous sachets stériles passés à l’autoclave = Exemple de composition d’une petite boite de chirurgie : ➔ Porte aiguille ➔ Manche de bistouri ➔ Pince(s) Adson et/ou Debakey ➔ Ciseaux Mayo ➔ Ciseaux Metzenbaum ➔ Crochet à ovariectomie ➔ Pinces à champs ➔ Pinces hémostatiques (Mosquito, Pean…) 3.1 Ciseaux (droits ou courbés) Ciseaux de Mayo : = Ils ne permettent pas de couper finement les choses plutôt pour couper des choses solides comme des tendons, des ligaments, des tissus très résistants, des fils de suture durs. Ciseaux de Metzenbaum : = Tissus délicats, dissection mousse. On rentre le ciseau fermé dans les tissus puis on l'ouvre dès qu'on est à l'intérieur des tissus. 36 Ciseaux Iris : = Petite taille, tranchants, extrémités pointues. Ils permettent une dissection fine et sont surtout utilisés en ophtalmologie (iris de l'œil). Ciseaux Lister, ciseaux à bandage : = Pas en chirurgie. Ils permettent de passer en dessous d'un bandage qu'on doit retirer sans blesser un animal. 3.2 Bistouri = La différence entre scalpel et bistouri ? C'est la même chose mais scalpel pour cadavre et bistouri pour vivant. = Différentes tailles pour différentes lames (faire attention en retirant les lames de bistouris qui sont extrêmement coupantes) : ➔ N°3 pour lames 10 à 15 (les plus utilisés pour inciser de petits animaux) ➔ N°4 pour lames 20 à 24 3.3 Lames = Différentes tailles en fonction du geste : ➔ Stériles, emballées individuellement pour chirurgie ➔ Non stériles pour actes non chirurgicaux (retrait des points notamment) 37 3.4 Bistouri électrique = Bistouri utilisé pour couper des tissus ou coaguler des vaisseaux sanguins à l'aide d'un courant électrique. Il existe deux types principaux de bistouris électriques : ➔ Le bistouri monopolaire : une seule électrode (l'électrode active) est utilisée pour délivrer l'énergie électrique vers le tissu, tandis qu'une électrode de retour est placée sur le corps du patient ➔ Le bistouri bipolaire : deux électrodes sont utilisées ensemble (une électrode active et une électrode de retour). Elles sont toutes les deux placées au point de contact avec le tissu. = Les deux boutons du bistouri ont des rôles bien précis : ➔ Dissection (« cut », bouton jaune) ➔ Électrocoagulation (« coag », bouton bleu) : cautérisation directe (compliqué pour gros vaisseaux) ou via une pince (permet d'attraper le vaisseau avec la pince et le mettre en contact avec le bouton bleu) = On essaie d'être moins traumatique possible pour cela il faut contrôler les saignements car au plus ça saigne au plus il y a des risques d'infections (utiliser un bistouri électrique permet de contrer cela) toutefois ce n'est pas toujours réalisable en pratique) 3.5 Ecarteurs Ecarteurs de Farabeuf : = Ils servent généralement à écarter la paroi musculaire quand on fait une chirurgie de l'abdomen (permet de manipuler au moins la paroi musculaire avec les mains). Ecarteurs de Hohmann : = Utilisés surtout en orthopédie 38 Ecarteurs de Senn : = Griffes pointues ou griffes mousses Ecarteurs auto-statiques (Gelpi) : = Ils tiennent tous seuls une fois qu'on les a positionnés (contrairement aux autres) Ecarteurs auto-statiques (Adson) : = Forme un peu différente que Gelpi. On les choisit en fonction du traumatisme fait par l'écarteur. Ecarteurs de Balfour : = Très pratique quand on est à 4 sur une chirurgie de l'abdomen. 39 3.6 Pinces Pinces Adson : ➔ Sans griffes (atraumatique) ➔ Avec griffes (dents de souris) Pinces Debakey : ➔ Généralement sans griffes (atraumatique) ➔ Avec griffes (dents de souris) Pinces Allis : = Traumatique : système de verrouillage des tissus pour savoir mieux les manipuler mais pincer les tissus les abime Pinces Babcock : = Moins traumatique qu’Allis. Une partie plus large et moins pointue vient tenir le tissu 40 Pinces doyen : = Chirurgie intestinale notamment pour une entérectomie (Ablation chirurgicale d'un segment de l'intestin grêle) ➔ 1er motif de chirurgie intestinale chez le chien : obstruction par un corps étranger dans l’intestin, il peut provoquer une nécrose si on ne le retire pas ➔ 2ème motif de chirurgie intestinale chez le chien : retrait de tumeurs de l'intestin Pinces à champs (Backhaus) : = Généralement attachées par 4. Elles attachent les champs opératoires aux patients. On peut remplacer cela par des champs collants car c'est moins traumatique que ces pinces. Pinces à champs (Jones) : = Généralement attachées par 4. Elles attachent les champs opératoires aux patients. On peut remplacer cela par des champs collants car c'est moins traumatique que ces pinces. Pinces de Kocher : = Traumatique, à griffes, pour forte préhension, à tout faire hors chirurgie, usages détournés (clamper les tubulures, enlever une griffe, …) 41 Pinces hémostatiques (droites ou courbes) : = Contrôle de l’hémostase : Elles stoppent le sang et permettent l'hémostase (pratique avant une ligature d'un vaisseau sanguin/ligatures vasculaires) ➔ Rochester-Pean ➔ Kelly ➔ Halstead-Mosquito 3.7 Portes aiguilles = Servent à porter nos aiguilles de fils de suture ➔ Mayo-Hegar ➔ Olsen-Hegar ➔ Mathieu 42 3.8 Sonde Cannelée = Guide pour ciseaux / lames à passer par un petit trou de la cavité abdominale, on la place de long de la cavité abdominale et ça nous permet de plus facilement ouvrir la cavité abdominale. 3.9 Crochet à Ovariectomie = Permet de descendre et d'aller tirer sur l’organe qui nous intéresse (attention vérifier que bonne résistance avant pour être sûr qu'on est bien sur l'utérus par ex). 3.10 Daviers et élévateurs dentaires = Généralement dans une boite dédiée aux interventions dentaires, aux détartrages (pas toujours stériles…) 43 3.11 Daviers réducteurs = Utilisés en orthopédie : Réduction des fractures, manipulation des fragments = À pointes (rentre par un point) ou crantés (va envelopper l'os mais est plus traumatique) 3.12 Elévateurs de périoste = Utilisés en orthopédie pour retirer cette enveloppe de l'épaisseur de l'os bien développée 3.13 Curette de Volkmann = Utilisée en orthopédie pour un prélèvement des os spongieux (par ex pour greffe d'os on va devoir aller faire un trou avec dedans, aussi pour des cartilages nécrosés ou abimés) 3.14 Pince Gouge = Utilisée en orthopédie et dentisterie pour manipuler des tissus. Elle permet de bien bouger des os car elle est assez forte. 44 3.15 Ostéotomes (et marteau) = Utilisés en orthopédie : Ciseau à os, ostéotome, maillet (marteau car on coupe à un endroit puis on vient taper dessus) 3.16 Moteurs orthopédiques ➔ Batterie ➔ Cable électrique ➔ Air comprimé 3.17 Mèches, guides mèches, jauges, Tournevis = Utilisés en orthopédie, ils permettent de mesurer la longueur de l'os qu'on a troué. 45 3.18 Implants orthopédiques Plaques & vis : = Utilisées surtout pour réparer des fractures (ex une fracture des ligaments croisés). On utilise bcp des plaques à TPLO (tibial plateau leveling osteotomy) Broches et clous : Cerclages : = Métalliques et qui servent à faire des montages 46 Prothèses : = Pour venir remplacer les ligaments croisés par ex 3.19 Pince crocodile = Extraction épillets = Hors boite de chirurgie, généralement non stérile (sauf arthroscopie par exemple) 47 4 Chapitre 4 : Gestion des urgences 4.1 Comment les identifier 4.1.1 Par téléphone ➔ Délicat ➔ Propriétaires inquiets / paniqués : compliqué de les rassurer parfois ➔ Vocabulaire non scientifique / méconnaissance de la médecine ➔ Evaluation difficile de la situation de leur animal : certains proprios qui minimisent la situation ou l'aggravent ➔ Everybody lies : sur-évaluation / sous-évaluation = En cas de doute (urgent/non urgent) : faire venir le client, avertir le vétérinaire, si possible lui passer le téléphone, s’adapter à ses habitudes de gestion des urgences. Les propriétaires de l’animal apprécieront notre sérieux, même si ce n’était finalement pas une réelle urgence. JAMAIS de diagnostic ou de pronostic directement donné par l’ASV et encore moins par téléphone = « cadrer » la conversation avec politesse et empathie : ➔ Économie de temps ➔ Efficacité ➔ Obtenir les renseignements nécessaires / faire le tri des informations ➔ Renseignements sur l’animal lui-même (espèce, race, âge, sexe, stérilisé ou non, antécédents médicaux) ➔ Symptômes observés (quels signes, depuis quand, circonstances, intensité) ➔ Vétérinaire traitant ? ➔ Distance de la clinique et délai pour arriver ➔ Prendre note du nom et du numéro de téléphone du propriétaire ➔ Aussi prévenir du prix de l'urgence = Prendre une décision rapidement : ➔ Faire venir immédiatement ➔ Fixer un RDV dans la journée ou un autre jour si pas vraiment urgent (selon la patience du propriétaire) ➔ Être clair et posé au téléphone ; phrases courtes et précises ➔ Répéter l’heure et au besoin l’adresse du RDV en fin de discussion 48 4.1.2 A la clinique / au cabinet = Plus « facile » de prendre des décisions avec l’animal sous les yeux = Si urgence et salle d’attente pleine : ➔ Faire passer le cas urgent dans une autre pièce pour que le vétérinaire puisse le recevoir au plus vite (panique contagieuse) ➔ Faire s’assoir les propriétaires si possibles (attention que gens font parfois un malaise suite à la vue du sang) ➔ Prévenir le vétérinaire ➔ Expliquer aux autres clients (s'ils râlent et qu'ils étaient là avant : leur dire que c'est une urgence et les conscientiser) ➔ Cadrer et expliquer le temps d’attente et le déroulement = A la réception de l’animal : ➔ Objectifs : ASV > < Vétérinaire ➔ Déterminer le type d’urgence (système/organes concernés) et son niveau : organiser le RDV, prévenir le vétérinaire et gérer la salle d’attente ➔ Anticiper les besoins en matériel et préparer ce qu’il faut pour le vétérinaire = Aider le vétérinaire dans la gestion de l’urgence 4.1.3 Exemples classiques pouvant indiquer une urgence 1) Détresse respiratoire 2) Complication cardiaque 3) Complication de diabète 4) Symptômes neurologiques (crises convulsives) 5) Trauma (accident de la voie publique, chute, animal en choc) 6) Hémorragie 7) Abdomen distendu : catastrophe ou pas (donc on fait venir les proprios au cas où) 8) Obstruction urinaire : demander ce que l'animal peut avoir mangé avant 9) Intoxication, piqûre, réaction allergique : mort aux rats, allergie à une piqûre d'insecte 10) Dystocie 11) Etat de conscience altérée 12) Décubitus : sternal (sur le sternum), latéral (sur le côté) 4.2 Identifier les symptômes clés par système 4.2.1 Le système cardio-respiratoire ➔ Difficultés respiratoires (dyspnée) ➔ Fréquence respiratoire modifiée (tachypnée, bradypnée) ➔ Posture de l’animal (orthopnée : dyspnée de décubitus, animal qui ne veut pas se coucher et s'asseoir, il reste debout car a du mal à respirer) ➔ Toux, éternuement, épistaxis, hémoptysie (expectoration de sang provenant des voies respiratoires) 49 ➔ Couleur des muqueuses (ex si ictère : problème hépatique, on va proposer une prise de sang pour vérifier le taux d'enzymes hépatiques) procidence de la troisième paupière, regarder le palais, TRC ➔ Distension de l'abdomen qui peut être due à de l'ascite, cachexie, insuffisance cardiaque (peut avoir de l'épanchement abdominal), problème du foie qui gonfle ➔ Auscultation cardio-respiratoire par le vétérinaire : arythmie, bradycardie, tachycardie ➔ Etat général et état de conscience altérés 4.2.2 Le système digestif = De la bouche à l’anus : bcp de manifestations cliniques possibles ➔ Halitose (odeur désagréable de l'haleine) / maladie parodontale (conditions inflammatoires qui affectent les tissus de soutien des dents) / abcès / ptyalisme / gingivite (inflammation des gencives) ➔ Modification de la prise alimentaire / déglutition / dysphagie ➔ Modification de l’appétit / anorexie/ polyphagie / dysorexie ➔ Modification de la prise de boisson / polydypsie (signe d’insuffisance rénale, diabète) / potomanie ➔ Erreur de lieu : avale de travers donc risque pour le système respiratoire (surveillé en anesthésie, voilà pq on demande qu'il soit à jeun) ➔ Amaigrissement ➔ Abdomen aigu (pas toujours digestif) : Douleur abdominale : position antalgique ➔ Nausées / vomissements / régurgitations ➔ Diarrhée / constipation ➔ Hématémèse / méléna / hématochézie ➔ Distension / tympanisme abdominal ➔ Ictère ➔ Lésions anales : abcès des glandes anales ➔ Altération état général 50 4.2.3 Le système uro-génital ➔ Polyurie / dysurie / oligurie / anurie ➔ Globe vésical (palpation par le vétérinaire) ➔ Pollakiurie ➔ Hématurie ➔ Plaintes sur la litière / à la miction (strangurie) ➔ Incontinence urinaire Douleur abdominale / posture ➔ Anorexie / nausées / vomissements / déshydratation / altération état général ➔ Troubles neurologiques ➔ Dystocie ➔ Pertes vulvaires (sang, pus) ➔ Anomalies du système reproducteur « extérieur » ➔ Ténesme (sensation douloureuse ou un besoin pressant d'évacuer les selles, souvent associé à une difficulté ou une incapacité à le faire) / constipation (pathologie prostatique) 51 4.2.4 Le système nerveux ➔ Evaluation complexe car parfois se voit pas bien chez certaines espèces ➔ Démarche anormale (ataxie, troubles de l’équilibre…) ➔ Perte de conscience ➔ Tremblements (généraux ou localisés) ➔ Positionnement de la tête anormal (syndrome vestibulaire ou otite) ➔ Comportement modifié ➔ Symptômes très variés pouvant toucher un ou plusieurs systèmes ➔ En conséquence d’autres pathologies ➔ En conséquence d’un TTM ou d’un toxique Chien présentant tremblements généralisés et perte de conscience : = Communication / conseils en cas de crise d'épilepsie (différences avec les convulsions : mouvements musculaires incontrôlés) ➔ Etat de conscience ? ➔ Environnement calme ➔ Obscurité ➔ Valium ? : produit qui peut être administré en intra rectal pour calmer une crise d'épilepsie ➔ Durée et agenda des crises ? : noter chaque fois qu'il y a une crise et le temps qu'elle dure ➔ Traitement déjà en place ? : question de rapport bénéfice/ risque : on doit voir si le traitement apporte plus de bénéfices que de risques 52 4.3 Faciliter le travail du vétérinaire en situation d’urgence = Pour les points suivants : ➔ En discuter avec le vétérinaire ➔ Lister ses besoins et les faire valider par le vétérinaire ➔ Toujours vérifier que tout est en ordre / en stock / à sa place (rangement / commandes et inventaire) 4.3.1 Anticiper les besoins en matériel ➔ Bandes / compresses / sparadraps / ciseaux… ➔ Muselières / pas d’ânes ➔ Seringues / aiguilles / cathéters ➔ Trousses à perfusion ➔ Tubes de prélèvement / garrots ➔ Sondes urinaires chien et chat ➔ Sondes endotrachéales (bon diamètre) / masques et matériel d’anesthésie ➔ Tondeuse ➔ Alcool sous forme des pissettes ➔ Niveaux d’O2 et de gaz anesthésique ➔ Boites d’instruments stériles ➔ Tenues et champs de chirurgie ➔ Matériel d’hospitalisation et cages : nourriture, litière mise à disposition aux animaux = Prévoir un assistant muet, meuble mobile. Toujours être prêts à recommencer : ranger et nettoyer à chaque étape : « 10% d’actes, 90% de nettoyage des actes » 4.3.2 Anticiper les besoins en médicaments ➔ Liste à établir avec le vétérinaire ➔ Prévoir une armoire / boite spéciale urgences et réanimation ➔ Attention aux dates de péremption, à la gestion du stock et aux délais de commande 4.3.3 Anticiper les besoins en examens complémentaires ➔ RX : appareil allumé et prêt à l’emploi ➔ Echographe, gel, tondeuse, coussin… ➔ ECG, papier rouleau, alcool… ➔ Tubes de prélèvements sanguins / analyseur (allumé, réactifs, plaquettes…) 53 5 Chapitre 5 : L’identification des animaux 5.1 Introduction = L’identification se fait pour les animaux de compagnie (Chiens & Chats) Chaque année, environ 4 000 chiens perdus se retrouvent dans un refuge. 1 chien sur 5 est confié à un nouveau maître parce que son responsable ne peut pas être trouvé. Un enregistrement correct des données permet d’éviter une telle situation. 5.2 Techniques d’identification 5.2.1 Tatouage = N’est plus pratiqué ni reconnu légalement en Belgique. Il se fait en anesthésie générale. La lecture est difficile avec le temps et risque de falsification. 5.2.2 Puce électronique / transpondeur / microchip ➔ Seringue avec aiguille contenant la puce ➔ Piston verrouillé ➔ Etiquettes d’identification = Lecteurs de puces électroniques de différents types : on trouve les puces en scannant l'animal avec (si puce ne fonctionne plus on pourrait voir si la puce est visible à la radio par ex) 54 = Implantation : Sous cutané (soulever la peau pour facilement injecter la puce), elle se place sur l’encolure côté gauche. C’est un acte vétérinaire. 5.3 Aspects légaux 5.3.1 Pour le chien ➔ L’identification et l'enregistrement des chiens avant l'âge de 8 semaines sont obligatoires en Belgique depuis le 1er septembre 1998 ➔ Délivrance d’un passeport européen (numéro de passeport et de puce électronique) lors de l’identification, relié par un numéro de passeport correspondant à la puce électronique ➔ Chien à vendre ou à donner : identification et enregistrement obligatoire quel que soit son âge ➔ Achat d’un chien : doit être au préalable identifié et accompagné de son passeport 5.3.2 Pour le chat = L’identification et l’enregistrement des chats domestiques sont obligatoires en Wallonie depuis le 1er novembre 2017. (Arrêté du Gouvernement wallon relatif à l'identification et l'enregistrement des chats du 28 avril 2016) Quand doit-on faire identifier et enregistrer son chat si on est particulier : ➔ Si le chat est né avant le 1er novembre 2017, identifier et enregistrer ne sont pas obligatoires mais vivement conseillés. ➔ Si le chat est né après le 1er novembre 2017, ces démarches sont obligatoires avant l’âge de 12 semaines et en tout cas avant que le chat ne soit donné ou vendu. ➔ Pour les chats en provenance de l’étranger, identifier et enregistrer sont obligatoires dans les 8 jours de leur arrivée en Wallonie. Quand doit-on faire identifier et enregistrer son chat si on est éleveur : ➔ L’identification et l’enregistrement sont obligatoires avant l’âge de 12 semaines et en tout cas avant de céder l’animal. ➔ Pour les chats en provenance de l’étranger, ces démarches sont obligatoires dans les 8 jours de leur arrivée en Wallonie. Quand doit-on faire identifier et enregistrer son chat si on est un refuge : ➔ Identifier et enregistrer sont obligatoires avant de céder l’animal Vous avez perdu votre chat qui n’était pas identifié et/ou enregistré ? ➔ Vous pourrez le récupérer dans le refuge qui l’a recueilli uniquement à la condition de régler les frais d’identification et d’enregistrement. 55 Et si vous cédez ou vendez votre chat ? ➔ Les données d’identification doivent être actualisées par le vétérinaire ou par vous-même en accord avec le nouveau responsable. Et si vous déménagez ? ➔ Le responsable ou le vétérinaire encode, dans les 8 jours, la nouvelle adresse dans la base de données. Par dérogation, en cas de déménagement vers l'étranger, il est seulement mentionné dans la base de données que le chat ne se trouve plus en Belgique. 5.4 Enregistrement = Base de données en Belgique : DogID et CatID qui sont les bases de données communes aux 3 Régions du pays. Les responsables des animaux, les vétérinaires, les refuges et toute personne qui dispose du numéro de microchip de l'animal ont accès à cette base de données - pour autant que le propriétaire ait donné son accord (RGPD) Elle est notamment utile pour retrouver le responsable d'un animal perdu ou abandonné. = Procédure en ligne via le login et la carte d’identité du vétérinaire enregistré : ➔ Coordonnées complètes du propriétaire ➔ Numéro de registre national ➔ Informations relatives à l’animal (nom, race, âge, sexe, stérilisé ou non, numéro d’identification, numéro de passeport) = Coût de l’enregistrement (tokens), de la puce électronique, de l’acte, du passeport et du travail administratif : entre 60 et 100 euros TVAC selon les structures = Passage des frontières : passeport européen, identification par puce électronique, vaccination antirabique minimum 21 jours avant le voyage 5.5 Cas des animaux exotiques ➔ CITES : accord international qui vise à assurer que le commerce international des animaux et des plantes sauvages ne menace pas leur survie ➔ Permis d’environnement : document légal qui autorise la détention, l'élevage, la vente ou l'importation d'animaux exotiques 56 6 Chapitre 6 : Euthanasie des animaux de compagnie 6.1 Définition de l’euthanasie Euthanasie : = À l'origine, euthanasie (du grec ancien : « bonne », / euthanasía : / eû, / thánatos, « mort ») désigne le fait d'avoir une mort douce, qu'elle soit naturelle ou provoquée. = Dans une acception plus contemporaine et plus restreinte, l'euthanasie est décrite comme une pratique visant à provoquer (particulièrement par un médecin ou sous son contrôle) le décès d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales ou physiques intolérables. L'euthanasie animale : = Longtemps appliqué à des pratiques destinées aux seuls humains, le mot est désormais employé pour les autres espèces, et l'on parle alors d'euthanasie animale, effectuée dans l'intérêt supposé d'un animal ou d'un groupe d'animaux, par opposition à l'abattage, effectué dans l'intérêt des êtres humains. 6.2 Situations de demande d’une euthanasie ➔ Maladie chronique incurable se dégradant (exemple du chat en insuffisance rénale) ➔ Animal accidenté souffrant de lésions trop sévères pour être soigné ➔ Animal en décompensation ➔ Propriétaires ne pouvant assumer les frais de leur animal ➔ Animal abandonné nécessitant des soins importants et ne pouvant être adopté ➔ Animal dangereux ➔ Euthanasie « de convenance » : Euthanasier un animal de compagnie en bonne santé. Souvent pour des raisons pratiques comme des changements de situation personnelle du propriétaire, des problèmes de comportement difficiles à gérer, incapacité du propriétaire à offrir un cadre de vie adéquat à son animal. 6.3 Caractéristiques d’une euthanasie = Prise en charge au cas par cas selon les maîtres, selon l’animal, selon le vétérinaire. L’objectif est d’abréger les souffrances de l’animal sans stress ni douleur. = Acte lourd psychologiquement pour : ➔ Le maître : Certaines euthanasies peuvent être très impressionnantes et très marquantes pour les maîtres ➔ L’équipe vétérinaire : Animaux et propriétaires que l’on connait particulièrement et depuis longtemps, pour lesquels des traitements ont été mis en place depuis longtemps, selon les sensibilités de chacun … Le point de vue des maîtres : = Respecter au maximum et dans la mesure du possible, tant qu’elle est raisonnable et acceptable, la demande du maître : ➔ Certains ont besoin de temps, d’autres souhaitent que l’acte se déroule rapidement 57 ➔ Certains souhaitent assister à l’euthanasie (même à domicile plutôt qu’en clinique), d’autres n’en sont pas capables ou ne le souhaitent pas, d’autres souhaitent rester pour la première étape jusqu’à ce qu’il soit anesthésié ➔ Certains souhaitent récupérer leur animal pour l’enterrer (attention à l’aspect légal : notamment car il y a une certaine profondeur à respecter pour enterrer son animal) ➔ Certains souhaitent passer du temps dans l’intimité avec l’animal avant ou après l’euthanasie = Réunir au maximum les meilleures conditions possibles pour le maître (et pour le vétérinaire…) : ➔ Environnement calme et intime ➔ Suffisamment de temps pour s’adapter au client ➔ Ne pas être dérangé ➔ Pouvoir laisser repartir le client dans la discrétion et en l’accompagnant au maximum ➔ Avertir si possible le reste de l’équipe qu’une euthanasie est en cours et à quel endroit de la clinique ➔ Mots-clés lors d’une euthanasie : accompagnement, bienveillance, sensibilité, empathie, douceur, écoute 6.4 Aspect pratique d’une euthanasie ➔ Eviter si possible de croiser d’autres clients, d’autres animaux, pour ne pas mettre encore plus mal à l’aise les maîtres ➔ Sacs mortuaires : éviter si possible de placer l’animal dans un sac mortuaire / d’incinération sous les yeux des propriétaires ➔ Positionner l’animal dans une position physiologique d’aspect confortable et apaisé ➔ Prévoir le relâchement des sphincters (urines et matières fécales), positionner l’animal sur une serviette ou une couverture et recouvrir l’arrière-train ➔ Discrétion : éviter de transporter l’animal mort dans la clinique devant d’autres clients (ou le recouvrir d’une couverture par ex) Prise en charge du corps : ➔ Conservé en « chambre froide » dans la clinique (congélateur) ➔ Prévenir la société de crémation qui viendra chercher le ou les corps ➔ Prévoir un moment et un endroit discret pour cela ➔ Utiliser les bons sacs d’incinération et avoir bien rempli les documents nécessaires (si incinération collective ou individuelle : ça dépend de la volonté du propriétaire) Si prise en charge par la société de crémation : = Différents services : ➔ Incinération collective ➔ Incinération individuelle avec ou sans récupération des cendres ➔ Choix d’urnes différentes, catalogue, prix, partie administrative (voir plus loin) ➔ L’ASV doit parfois contacter les maîtres pour signaler que les cendres ont été reçues à la clinique et convenir d’un moment pour qu’ils viennent les chercher ➔ Possibilité d’assister à la crémation ➔ Coûts 58 En pratique, selon le vétérinaire : = Adaptation selon la situation et l’animal = Tranquillisation : ➔ IM ➔ IV : mise en place d’un cathéter = Anesthésie : perte de conscience ➔ IM ➔ IV : mise en place d’un cathéter = Injection létale : ➔ IV : si cathéter déjà en place ➔ IC : par exemple si cathéter impossible, attention peut être choquant pour les propriétaires 59