ANATOMIE 2 - 1ère Année Médecine Génére - PDF
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Meskini FatimaEzzahra
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These are detailed lecture notes from a medical course on the anatomy of the abdominal wall. The content emphasizes various anatomical structures covering the human abdomen and back, including muscles, nerves, and their functions.
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ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Pr. Fadili Chap 1 : LES PAROIS DE L’ABDOMEN …………...………... (Page 4) Chap 2 : LA RÉGION RÉTROPÉRITONÉALE ….………. (Page 10) Chap 3 : L’APPAREIL URINAIRE ……………...
ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Pr. Fadili Chap 1 : LES PAROIS DE L’ABDOMEN …………...………... (Page 4) Chap 2 : LA RÉGION RÉTROPÉRITONÉALE ….………. (Page 10) Chap 3 : L’APPAREIL URINAIRE ……………………..…....… (Page 14) Chap 4 : LE PELVIS = LE PETIT BASSIN …………………. (Page 19) Chap 5 : LA VESSIE ……………………………………………………. (Page 23) Chap 6 : LE PÉRINÉE ………………………………………….…….. (Page 25) Chap 7 : L’URÈTRE ……………………………………………….……. (Page 29) Chap 8 : L’APPAREIL GÉNITAL DE L’HOMME …….…. (Page 33) Chap 9 : L’APPAREIL GÉNITAL DE LA FEMME......... (Page 38) Pr. El kassimi Chap 1 : ORGANISATION DE LA CAVITÉ PÉRITONÉALE …………………………………………………………….……………….... (Page 45) L’APPAREIL DIGESTIF ……………….……………...…….… (Page 48) Chap 2 : L’ŒSOPHAGE ABDOMINAL ………….…….. (Page 49) Chap 3 : L’ESTOMAC ……………………..………………..…… (Page 50) Chap 4 : LE DUODÉNUM ET LE PANCRÉAS ……... (Page 53) Chap 5 : LE FOIE …………………………………..…………...…. (Page 56) Pr. Rouadi Chap 1 : L’INTESTIN GRÊLE ………….………………….... (Page 60) Chap 2 : LE CÔLON ………………..…………………………….. (Page 63) Chap 3 : LE RECTUM ……………….…………………………… (Page 66) 2 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 ANATOMIE II – Pr. Fadili Chap 1 : LES PAROIS DE L’ABDOMEN …………...……... (Page 4) Chap 2 : LA RÉGION RÉTROPÉRITONÉALE …….…. (Page 10) Chap 3 : L’APPAREIL URINAIRE ……………………..…… (Page 14) Chap 4 : LE PELVIS = LE PETIT BASSIN ………………. (Page 19) Chap 5 : LA VESSIE ……………………………………………..…. (Page 23) Chap 6 : LE PÉRINÉE …………………………………………….. (Page 25) Chap 7 : L’URÈTRE …………………………………………………. (Page 29) Chap 8 : L’APPAREIL GÉNITAL DE L’HOMME..…. (Page 33) Chap 9 : L’APPAREIL GÉNITAL DE LA FEMME ….. (Page 38) 3 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 1 : LES PAROIS DE L’ABDOMEN I. Introduction a. Définition Les parois de l’abdomen sont constituées par des structures musculaires, aponévrotiques et osseuses (rachis lombaire). Tronc : partie supérieure = cavité thoracique, partie inférieure = abdomen. Les deux parties séparées par le diaphragme. b. Intérêt > Physiologique - Protection = les parois abdominales protègent les organes abdominaux. - Mouvement = les parois de l’abdomen font tourner le tronc. - Respiration profonde = la contraction des muscles abdominaux entraine le soulèvement du diaphragme. - Péristaltisme = renforcement des courants intestinaux. Ce qui permet d’éviter la constipation. > Pathologique - Faiblesse de la paroi qui est à l’origine de la hernie = = الفتقtorsion de l’intestin grêle et sa sortie par un orifice naturel. - Tumeurs. - Eventration (sortie vers l’extérieur) de l’intestin grêle par un orifice non naturel. II. Les muscles de l’abdomen Deux groupes de muscles : I. Les muscles antéro-latéraux II. Les muscles postérieurs I. Les muscles antéro-latéraux A. Le groupe antérieur (deux muscles) 1. Le Rectus abdominis = le muscle grand droit de l’abdomen Muscle vertical. Cinq portions entrecoupées liées par des intersections tendineuses. Origine : 5ème, 6ème et 7ème côtes + processus xiphoïde (sous forme de digitations). Terminaison : le bord supérieur du pubis. Trajet : rectiligne vertical vers le bas. Innervation : les six derniers nerfs intercostaux + le nerf grand abdomino-génital. Action : Si le bassin est fixe, il permet la flexion du tronc. Si le thorax est fixe, il soulève le pubis et permet alors la flexion du bassin. Le nerf grand abdomino-génital provient du plexus lombaire. 4 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 2. Le muscle pyramidal de l’abdomen Sous forme de pyramide. Possède une base, un sommet et des côtés. Origine : le bord supérieur du pubis. Terminaison : par son sommet sur la ligne blanche. Trajet : vers le haut et vers le dedans. Innervation : le nerf grand abdomino-génital. Action : Il tire sur la ligne blanche. Lorsque la ligne blanche s’étend, l’action du muscle grand droit devient plus efficace. B. Le groupe latéral = les muscles larges (trois muscles) Les muscles du groupe latéral se disposent en trois couches qui vont de la superficie vers la profondeur. 1. Le muscle oblique externe = le muscle grand oblique Origine : la face latérale des sept dernières côtes. Il s’engrène avec le muscle Serratus antérieur. Trajet et Terminaison : vers le bas obliquement en tournant vers l’antérieur. Au cours de son trajet, il va former trois faisceaux : un faisceau supérieur/antérieur vers l’avant, un faisceau moyen vers le bas et un faisceau inférieur/postérieur vers le derrière. > Le faisceau supérieur se termine par une aponévrose qui passe en avant et colle sur le muscle grand droit. Elle rencontre l’aponévrose du grand oblique correspondant (de l’autre coté) pour participer à la formation de la ligne blanche. > Le faisceau postérieur se dirige vers le bas et s’insère sur la crête iliaque jusqu’à l’épine iliaque antéro-supérieure. Les fibres inférieures se prolongent jusqu’au pubis formant un espace nommé l’arcade crurale, qui est traversée par l’artère fémorale commune et le nerf crural. > Le faisceau moyen se dirige vers le bas et vers l’avant. Il donne deux piliers médial et latéral délimitant un orifice appelé l’orifice inguinal. Remarque : la faiblesse de la paroi abdominale entraine une dilatation de l’orifice inguinal. Il s’agit de la zone la plus fréquemment touchée par la faiblesse des parois. Maladie de la hernie inguinale. Innervation : les six derniers nerfs intercostaux + le nerf grand abdomino-génital. Action : flexion du ventre + rotation ventro-latérale. La ligne blanche est issue de la fusion des aponévroses des muscles latéraux de l’abdomen. Le bassin = trois os = le sacrum + les deux os coxaux ou iliaques. 2. Le muscle oblique interne = le muscle petit oblique Il se place derrière le muscle oblique externe. Origine : la crête iliaque + l’arcade crurale. Terminaison : par trois faisceaux antérieur, moyen et postérieur. > Le faisceau antérieur se recourbe pour aller se fixer sur le pubis. Cette partie du muscle descend jusqu’aux testicules formant le crémaster qui est le muscle sustentateur et protecteur du testicule. > Le faisceau moyen se termine par une aponévrose qui se dirige vers le muscle grand droit. Près du muscle grand droit, cette aponévrose se dédouble pour former deux feuillets : un feuillet antérieur 5 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 qui passe en avant du tier inférieur du muscle grand droit et un feuillet postérieur qui passe par l’arrière des deux tiers supérieurs du muscle grand droit. > Le faisceau postérieur se termine sur les trois dernières côtes sous forme de digitations. Trajet : oblique vers le haut, l’avant et le dedans. Innervation : les quatre derniers nerfs interosseux + le nerf grand abdomino-génital. Action : flexion + rotation homolatérale. Il tire sur l’abdomen et l’abaisse. Rôle protecteur du testicule à travers le crémaster. 3. Le muscle transverse de l’abdomen Il est postérieur par rapport au muscle petit oblique. Les processus costiformes = les processus transverses au niveau du rachis lombaire, ils sont plus volumineux. Origine : par une aponévrose au niveau les cinq processus transverses lombaires = processus costiformes + face interne des six dernières cotes (sous forme de digitations). Terminaison : deux tiers supérieurs passent en arrière du muscle grand droit et le tier inférieur passe en avant du muscle grand droit. Au milieu entre les deux grands droits, les deux aponévroses des muscles transverses gauche et droit se réunissent pour participer à la formation de la ligne blanche. Trajet : le muscle se dirige strictement vers l’avant selon un plan horizontal. Près du muscle grand droit se transforme de nouveau en aponévrose. Les fibres inférieures se recourbent pour aller vers le pubis se réunissant avec celles du muscle petit oblique formant le tendon conjoint. Innervation : les quatre derniers nerfs interosseux + le nerf grand abdomino-génital. Action : sa contraction bilatérale joue le rôle d’une gaine autour de l’abdomen augmentant ainsi la pression intra-abdominale pour réaliser un effort. Les fibres inférieures forment une arcade nommée l’orifice inguinal. II. Les muscles postérieurs de l’abdomen = les muscles lombaires 1. Le plan superficiel (un seul muscle) Le Latismus Dorsi = le grand dorsal 2. Le plan moyen Le plan moyen des muscles lombaires présente deux groupes. A. Le groupe latéral (un seul muscle) Le muscle carré des lombes Origine : le bord inférieur de la 12ème côte. Terminaison : la crête iliaque. Trajet : vertical dans le plan frontal. Innervation : le 12ème nerf intercostal. Action : si le bassin est fixe, il permet l’inclinaison homolatérale. Si le thorax est fixe, il soulève l’hémi- bassin/le côté homolatéral. Remarque : le carré des lombes est formé de trois faisceaux qui sont : le faisceau ilio-transverse, le faisceau costo-transverse et le faisceau costo-iliaque fonctionnel. 6 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 B. Le groupe médial = les muscles spinaux (cinq muscles) Le groupe médial est composé des muscles spinaux = collés au rachis. 1. Le muscle inter-épineux Origine : le bord inférieur du processus épineux de la vertèbre supérieure. Terminaison : le bord supérieur du processus épineux de la vertèbre inférieure. Trajet : vertical sur le plan sagittal. Innervation : la branche postérieure du nerf rachidien. Action : sa contraction limite l’ouverture excessive de l’espace entre les processus épineux. Le nerf rachidien se divise en deux branches antérieure et postérieure. 2. Le muscle transversaire épineux Le muscle transversaire épineux est formé de quatre faisceaux : deux faisceaux courts, qui vont vers les processus épineux, et deux faisceaux longs, qui vont vers les lames. Origine : le processus transverse de la vertèbre. Terminaison : les processus épineux et les lames des vertèbres sus-jacentes. Trajet : les faisceaux se dirigent vers le haut et vers le dedans. Deux épineux et deux lamellaires. Innervation : la branche postérieure du nerf rachidien. Action : sa contraction unilatérale du côté gauche fait tourner le rachis vers le côté droit. Sa contraction bilatérale rend rigide la colonne vertébrale la transformant en un véritable mat pouvant supporter les poids lourds. Remarque : la paralysie unilatérale entraine une rotation vertébrale responsable de la scoliose. 3. Le muscle épi-épineux Origine : Th12 jusqu’à L3. Terminaison : les onze premiers processus épineux thoraciques. Trajet : vers le haut en donnant plusieurs faisceaux. Innervation : la branche postérieure du nerf rachidien. Action : il permet l’extension du rachis. Le vieillissement du rachis + la faiblesse de l’épi épineux entraine la cyphose. 4. Le muscle long dorsal Origine : la masse commune = une masse qui s’insère sur la face postérieure du sacrum et le bord postérieur de l’os coxal. Terminaison : sur la 2ème côte. Trajet : vers le haut. Innervation : la branche postérieure des nerfs rachidiens. Action : muscle extenseur, érecteur du rachis = permet la rectitude du rachis. 7 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 5. Le muscle ilio-costal Origine : la masse commune. Terminaison : le rachis cervical. Trajet : vers le haut. Innervation : la branche postérieure des nerfs rachidiens. Action : extension du rachis. 3. Le plan profond (un seul muscle) Le muscle Psoas Origine : Th12 jusqu’à L4. Sur les corps et les disques intervertébraux. Il réalise des arcades par lesquelles passent les nerfs intercostaux. Terminaison : le petit trochanter. Trajet : vers le bas et vers le dehors. Au cours de son trajet, il rejoint le muscle iliaque pour former le tendon psoas iliaque. Innervation : le plexus lombaire. Action : principal fléchisseur de la hanche. III. Les aponévroses + la gaine du muscle grand droit La ligne blanche est issue de la fusion des trois aponévroses des muscles larges. La face postérieure de la partie inférieure du muscle grand droit n’est pas couverte d’aponévrose, mais d’une séreuse = le péritoine. Les séreuses sécrètent un liquide pour faciliter les frottements et les glissements entre les organes, elles sont entourées de péritoine. Elles jouent un rôle de défense et permettent la fixation de l’organe. Exemples de séreuses : plèvre, péricarde… IV. Les points de faiblesse de la paroi abdominale Au niveau de la paroi antéro-latérale Hernie de la ligne blanche : chez la femme après l’accouchement. Les intestins sortent à travers ce point faible. Les intestins peuvent se tordre. La torsion des intestins s’appelle l’occlusion. Hernie ombilicale : chez les nouveaux nés. Hernie inguinale : la plus fréquente chez le sujet âgé. Issue du soulèvement du poids. Faiblesse musculaire. Hernie crurale. Hernie inguino-scrotale. Au niveau de la paroi postérieure/lombaire (QCM) 1. Le quadrilatère de Grynfeltt : un espace de la paroi lombaire qui représente un point faible et, en même temps, une voie chirurgicale. Il est couvert par l’aponévrose du muscle transverse. 8 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Le quadrilatère de Grynfeltt est limité par : En haut et en dehors : la 12ème côte thoracique. En bas et en dedans : la masse commune. En bas et en dehors : le muscle petit oblique interne. En haut et en dedans : le muscle petit dentelé inférieur. 2. Le triangle de Jean Louis Petit = le triangle lombaire : le deuxième point faible de la région lombaire. Il est limité en dehors par le muscle oblique externe et en bas par la crête iliaque. Le fond de ce triangle comporte le muscle transverse et le muscle oblique interne. V. Les différentes régions de l’abdomen 1. L’hypochondre droit : partie sous le cartilage costale, comporte le foie et la vésicule biliaire. 2. La région épigastrique : l’estomac et le cœur. 3. L’hypochondre gauche : la rate. 4. Le flanc droit : le côlon et l’uretère droits. 5. La région ombilicale : l’intestin grêle. 6. Le flanc gauche : le côlon et l’uretère gauches. 7. La fosse iliaque droite : le caecum = la première partie du côlon, une partie des caecales et l’appendice. 8. L’hypogastre ou la région sus-pubienne : au-dessus du pubis. 9. La fosse iliaque gauche : le sigmoïde = la partie terminale du gros intestin ou côlon, située entre le côlon descendant et le rectum. Infarctus du myocarde ou crise cardiaque : faire un ECG = un Électro-CardioGramme. 9 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 2 : LA RÉGION RÉTROPÉRITONÉALE I. Introduction Définition La cavité abdominale est divisée en deux régions/cavités : la cavité péritonéale et la cavité rétropéritonéale. > La cavité péritonéale est la région limitée par le péritoine. > La région rétropéritonéale correspond à tout l’espace situé entre le péritoine postérieur et la paroi lombaire (rachis + muscles lombaires). La région rétropéritonéale est divisée en trois régions : la région rétropéritonéale médiane et deux régions rétropéritonéales latérales, gauche et droite. II. La région rétropéritonéale médiane Elle est limitée en avant par le péritoine postérieur, en arrière par la paroi lombaire et latéralement par les deux lignes verticales passant par les pointes des processus transverses. Elle contient les gros vaisseaux = l’aorte abdominale et la veine cave inférieure. A. L’aorte abdominale L’aorte abdominale fait suite à l’aorte thoracique en regard de Th12. Le diaphragme se fixe sur le rachis lombaire à l’aide de deux piliers, gauche et droit. Ils se réunissent au niveau de Th12 et forment l’arcade médiane = un orifice qui libre passage à l’aorte. L’aorte abdominale se termine au niveau de L4 donnant deux branches droite et gauche qu’on nomme les artères iliaques. Origine : Th12 au niveau de l’arcade médiane formée par les deux piliers du diaphragme. Trajet : vertical vers le bas. (Trajet sinueux chez le sujet âgé). Terminaison : L4 en donnant deux branches terminales = artères iliaques primitives droite et gauche. Les branches de l’aorte abdominale L’aorte abdominale présente trois types de branches : a. Les branches pariétales (3) 1. Les artères diaphragmatiques inférieures : gauche et droite, se détachent en regard de Th12. 2. Les artères lombaires ou lombales : sont au nombre de quatre. 3. L’artère sacré moyenne : se détache du sommet de la bifurcation de l’aorte abdominale et descend jusqu’au sacrum. Elle vascularise les muscles pyramidaux. b. Les branches uro-génitales (2) : vont vers les reins et les organes génitaux. 1. Les artères rénales : deux gauche et droite, volumineuses, vont vers les reins, se détachent en regard de L1. 2. Les artères gonadiques : deux gauche et droite, vont vers les gonades, se détachent en regard de L2. 10 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 c. Les branches viscérales (3) 1. Le tronc cœliaque : se détache en regard de Th12 de la face antérieure de l’aorte (les autres artères se détachent de la face latérale), un peu au-dessous des artères diaphragmatiques. Il s’agit d’un tronc fondamental. Il est à l’origine de trois artères : - L’artère splénique : loge le bord supérieur du pancréas et se dirige vers la rate. Elle passe en arrière de l’estomac. - L’artère coronaire stomachique ou l’artère gastrique gauche : se dirige vers la petite courbure de l’estomac pour participer à la vascularisation de l’estomac. - L’artère hépatique commune : descend jusqu’à l’estomac et monte pour vasculariser le foie. 2. L’artère mésentérique supérieure : se détache en regard de L1, un peu au-dessus de l’artère rénale, se dirige vers le bas, en avant et vers la droite. Elle passe en avant du processus institut du pancréas, vascularise le côlon droit + la totalité de l’intestin grêle. 3. L’artère mésentérique inférieure : se détache en regard de L3, se dirige vers le bas, l’avant et la gauche. Elle vascularise le côlon gauche + la partie supérieure du rectum. Les rapports de l’aorte abdominale En arrière : le rachis lombaire, le début du canal thoracique = citerne de Chyle ou de Pecquet et le ligament vertébral commun antérieur. Latéralement : de part et d’autre, les deux piliers diaphragmatiques. À gauche : le rein gauche, l’uretère gauche et la chaine sympathique gauche. À droite : la veine cave inférieure. En avant : le duodénum et le pancréas. Une artère entre deux feuillets péritonéaux = méso. L’artère surrénalienne est inconstante. La chaine sympathique = l’ensemble des ganglions nerveux sympathiques. B. La veine cave inférieure Origine : en regard de L5. Par la réunion des deux veines iliaques communes ou primitives. Trajet : vertical jusqu’à L1 puis s’incline, se dirige vers la droite jusqu’à l’orifice de la veine cave inférieure en passant derrière le foie sur lequel elle marque son empreinte. Terminaison : au niveau du pole inférieur de l’atrium droit couverte par la valvule semi lunaire de Thebesius. Les branches collatérales de la veine cave inférieure La veine cave inférieure présente deux types de branches : a. Les branches viscérales (3) 1. Les veines diaphragmatiques inférieures. 11 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 2. Les veines lombaires ou lombales : au nombre de cinq, sont reliées entre elles. Les deux veines lombaires ascendantes gauche et droite vont se lier avec la 12ème veine intercostale pour former la veine grande azygos. 3. La veine sacrée médiane : ne se jette pas dans la veine cave inférieure. Elle va vers la veine iliaque gauche. b. Les branches uro-génitales (3) 1. Les veines rénales : deux gauche et droite. La veine rénale gauche passe en avant de l’aorte. 2. Les veines gonadiques : deux gauche et droite. - La veine gonadique droite se jette directement dans la veine cave inférieure en regard de L2. - La veine gonadique gauche se jette dans la veine rénale gauche. 3. Les veines surrénaliennes : deux gauche et droite. - La veine surrénalienne droite : se jette dans la veine cave inférieure. - La veine surrénalienne gauche se jette dans veine rénale gauche. III. La région rétropéritonéale latérale La loge rénale a. Définition La loge rénale est un espace cellulo-graisseux et membraneux dans lequel se trouve le rein, la surrénale et les voies urinaires supérieures. b. Description La loge rénale est formée de deux composantes, une fibreuse et une graisseuse. - La composante fibreuse est formée de deux feuillets, pré-rénal et rétro-rénal, qui partagent une insertion commune. Le feuillet rétro-rénal est plus épais, s’appelle aussi la lame de Zuckerkandl. Il rejoint le pré-rénal pour se terminer sur le fascia. Le feuillet pré-rénal passe en avant du rein pour rejoindre en bas le feuillet rétro-rénal. Entre la glande surrénale et le rein, les deux feuillets sont reliés par la lame inter-surrénalo-rénale. - La composante graisseuse : deux types de composantes graisseuses. La graisse péri-rénale : entoure la totalité du rein + les voies urinaires supérieures. La graine para-rénale : se trouve derrière le feuillet rétro-rénal, c’est-à-dire entre les muscles et le feuillet rétro-rénal. c. Les rapports de la loge rénale (QCM) En arrière : la paroi lombaire. En avant du côté droit : le foie, le côlon droit, le duodénum et la tête du pancréas. En haut : le diaphragme, la cavité pleurale et le poumon. En bas : la loge rénale est ouverte en bas jusqu’au fascia iliaca, qui se trouve au niveau du bassin/de l’os coxal. 12 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Du coté médial, à droite : la veine cave inférieure. Du coté médial, à gauche : l’aorte. On divise le duodénum en quatre segments. Le cadre duodénal entoure une glande qui est le pancréas. Le pancréas est formé de quatre segments également : tête, col, corps et queue. La tête à droite, la queue à gauche. 13 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 3 : L’APPAREIL URINAIRE I. Introduction a. Définition L’appareil urinaire est l’ensemble des organes qui assurent la filtration du sang, la production/sécrétion de l’urine ainsi que son élimination (mécanisme de l’épuration du sang). Le rein permet la sécrétion/formation de l’urine et les voies urinaires permettent l’élimination de cette urine. b. Constitution L’appareil urinaire est constitué de deux éléments qui sont : - Le rein. - Les voies urinaires formées par : l’uretère, la vessie et l’urètre ou l’urèthre. II. Le rein a. Définition Le rein est un organe pair. Il est responsable de la filtration du sang, de la production de l’urine et de multiple fonctions biologiques. b. Intérêt > Physiologique - Le rein est un organe vital. Une insuffisance rénale impose l’hémodialyse. - Le rein intervient dans l’équilibre du milieu intérieur = l’homéostasie = la situation optimale pour que toutes les cellules de l’organisme travaillent de manière correcte. - L’équilibre de l’eau. - L’équilibre de la tension artérielle. - Le rein intervient dans le métabolisme de la vitamine D. - Le rein intervient dans l’hématopoïèse par la synthèse d’une protéine nommée l’hématopoïètine, qui sera utilisée au niveau de l’os pour la synthèse du sang. c. Configuration externe Le rein a la forme d’un haricot de couleur brun foncé. Il présente à décrire deux pôles, deux bords et deux faces. 1. Les pôles Le pôle supérieur est séparé de la glande surrénale par la lame inter-surrénalo-rénale. Le pôle inférieur est libre. 14 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 2. Les bords Le bord latéral est convexe. Le bord médial présente trois segments. Les deux segments supérieur et inférieur sont convexes, le segment moyen est concave. Le segment moyen concave représente le hile du rein. 3. Les faces La face postéro-médiale répond au muscle Psoas qui impose l’inclinaison du rein. La face antéro-latérale répond aux fascias de Toldt. Du côté droit, elle répond au deuxième segment du cadre duodénal et à la tête du pancréas. d. Configuration interne La coupe frontale du rein montre deux parties : 1. Le début des voies excrétrices formé par les petits calices. Deux à trois petits calices forment un grand calice. Les grands calices convergent pour former le bassinet ou le pyélon. 2. L’intérieur du rein est composé de deux zones : - La zone médullaire ou médulla : la zone centrale du rein. Elle est formée par les pyramides de Malpighi. Chaque pyramide de Malpighi présente un sommet et une base. Le sommet est coiffé par la papille qui répond au petit calice. La base est orientée vers le cortex. - Le cortex rénal ou la zone corticale rénale : la zone périphérique du rein. Il existe entre 16 à 18 petits calices par rein. Commentaire du schéma explicatif d’un lobe rénal Lobe rénal = la pyramide de Malpighi + le cortex correspondant. Le lobe rénal est l’unité anatomique du rein. Dans la pyramide de Malpighi, se trouvent les tubes collecteurs de Bellini. Chaque tube collecteur reçoit un grand nombre de néphrons. Le néphron est constitué de quatre segments. Le néphron est l’unité fonctionnelle du rein. Il y a un million de néphrons par rein. Du nombre des néphrons, dépend la fonction et la filtration rénale. Chaque capsule de Bowman reçoit une artériole afférente, qui forme dans la capsule un peloton vasculaire, puis donne une artériole efférente. L’albumine, les grosses molécules, les globules blancs, les plaquettes et les globules rouges ne sont pas éliminées par l’urine. Le filtre rénal ne fait passer que le plasme, car sinon, il risque d’être lésé. La lésion du filtre rénal engendre l’infiltration des globules rouges dans l’urine, cette pathologie est nommée l’hématurie. À l’intérieur de la capsule de Bowman, les vaisseaux forment avec la membrane glomérulaire une barrière appelée la barrière glomérulaire, qui ne laisse passer que le plasma. La barrière glomérulaire joue le rôle d’un ultrafiltre, elle dépourvoit le sang des grosses molécules, ce qui aboutit à la formation de l’urine primitive. Les échanges se font au niveau du néphron jusqu’au tube collecteur où on aura une urine définitive. 15 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 e. Vascularisation du rein Artérielle La vascularisation du rein provient de l’aorte par l’artère rénale. L’artère rénale droite est plus longue que l’artère rénale gauche. Elle passe en arrière de la veine cave inférieure, puis, rentre dans le rein par deux branches, parfois plus (trois ou quatre). Ces dernières se divisent en branches interlobaires jusqu’à la base du rein où elles donnent des artères archées. De ces artères archées partent des artères radiées qui donnent des artérioles afférentes. Veineuse Le retour veineux est calqué sur le schéma artériel. Les veines radiées contiennent du sang purifié. La veine rénale gauche est plus longue que la veine rénale droite. Elle passe en avant de l’aorte et en arrière de l’artère mésentérique supérieure. La veine rénale gauche reçoit la veine gonadique gauche et la veine surrénalienne gauche. Remarque : - La veine rénale gauche se trouve dans une pince aorto-mésentérique. - La veine gonadique gauche s’abouche (se jette, se termine) de façon perpendiculaire à la veine rénale gauche, qui présente un haut débit sanguin. Par conséquent, risque de dilatation veineuse appelé varicocèle, qui peut-être une cause de stérilité. Dilatation veineuse = varices. La vascularisation du rein est une vascularisation de type terminale, c’est-à-dire qu’une seule artère = l’artère rénale vascularise le rein. f. Anatomie topographique du rein R.A.S III. Les voies excrétrices 1. Le bassinet = le pyélon = le pelvis rénal a. Définition Le bassinet représente le premier segment des voies excrétrices. Il est situé entre les calices et l’uretère. b. Description Le bassinet a la forme d’un entonnoir qui présente deux bords, deux faces, une base et un sommet. Il se divise en deux segments : - Un segment intra rénal : qui se trouve dans le sinus rénal. - Un segment extra rénal. 16 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Les bords Deux bords : - Un bord médial : convexe. - Un bord latéral : concave. Remarque : la jonction pyélo-urétérale peut être le siège d’une malformation > syndrome de la malformation de la jonction pyélo-urétérale. En cas du syndrome de la malformation de la jonction pyélo-urétérale, les deux bords se dilatent et deviennent convexes ainsi que les petits calices. La fièvre fait partie des symptômes d’une infection ou d’une malformation de l’appareil urinaire. Les faces Deux faces antérieure et postérieure en rapport avec les artères pré-pyéliques et rétro-pyéliques. La base En rapport avec les grands calices. Le sommet Se continue avec l’uretère au niveau de la jonction pyélo-urétérale. c. Variantes Les variantes du bassinet ne sont pas des maladies et ne posent pas problème. d. Vascularisation du bassinet Le bassinet reçoit sa vascularisation à partir de l’artère urétérique supérieure, qui est une branche de l’artère rénale. 2. L’uretère a. Définition L’uretère est un conduit musculo-membraneux responsable de la conduction de l’urine depuis le rein jusqu’à la vessie. b. Description L’uretère a une longueur de 30 cm et est divisé en quatre segments : lombaire, iliaque, pelvien et intra-mural (dans le mur de la vessie). - L’uretère lombaire : mesure 12 cm, descend dans la graisse péri-rénale de la loge rénale jusqu’à la région iliaque. Il est croisé en arrière par les deux nerfs petit et grand abdomino-génitaux. Ces nerfs vont innerver les muscles, puis, participer à l’innervation de la peau de la région génitale. Il est croisé en avant par l’artère et la veine gonadiques. Remarque : la douleur de la colique néphrétique commence au niveau lombaire et irradie vers les organes génitaux. 17 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 - L’uretère iliaque : mesure 3 cm. L’uretère iliaque gauche croise l’artère et la veine iliaques communes. L’uretère iliaque droit croise l’artère et la veine iliaques externes. Remarque : l’artère iliaque interne s’appelle également l’artère hypo-gastrique. - L’uretère pelvien : le segment urétéral le plus long, mesure 14 cm. Il traverse le bassin de l’arrière vers l’avant, vers la vessie. Or, il croise les éléments du petit bassin (du pelvis) tels le rectum et l’appareil génital. Il va avoir des rapports différents par rapport au sexe. - Chez la femme : il croise la face latérale du rectum, la face latérale du col de l’utérus, puis rentre dans la vessie au niveau de sa face postéro-inférieure. - Chez l’homme : il croise la face latérale du rectum, ensuite, s’insinue entre le canal déférent et la vésicule séminale pour aller à la face postéro-inférieure de la vessie. - L’uretère intra mural : situé dans le mur de la vessie. Il ne s’abouche pas de manière perpendiculaire dans le Détrusor (le muscle de la vessie). Il présente un trajet intra-musculaire puis sous-muqueux avant d’arriver au méat urétéral. Cette anatomie constitue un système anti-reflux. Remarque : la malformation de l’uretère intra-mural engendre la remontée ou le reflux de l’urine et provoque une maladie qu’on nomme le reflux vésico-urétéral. c. Vascularisation de l’uretère L’uretère reçoit sa vascularisation de trois sources : - L’artère urétérique supérieure : provient de l’artère rénale. - L’artère gonadique. - L’artère utérine chez la femme ou l’artère vésico-prostatique chez l’homme. 18 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 4 : LE PELVIS = LE PETIT BASSIN I. Introduction a. Définition Le bassin est constitué de trois os : - Un os pair : l’os coxal. - Un os impair : le sacrum. Le bassin est divisé en deux régions à partir du niveau du détroit supérieur : - Une région supérieure large : le grand bassin. - Une région inférieure étroite : le petit bassin ou pelvis. Le pelvis est limité : En arrière : par la face antérieure du sacrum. En avant : par la face postérieure du pubis. Latéralement : par les deux cadres obturateurs, la lame quadrilatère et les deux foramens (petite et grande échancrures sciatiques). b. Intérêt > Physiologique Le bassin intervient dans la posture, la marche et l’équilibre. > Obstétrical Le bassin obstétrical féminin est de forme gynécoïde. Il est plus développé que celui de l’homme, qui est de forme androïde. II. Étude des détroits du bassin Au niveau du petit bassin, il existe trois détroits : supérieur, moyen et inférieur. a. Le détroit supérieur Le détroit supérieur possède la forme de cœur de carte à jouer. Il présente cinq segments : Le 1er segment : le promontoire. Le 2ème segment : l’aileron sacré. Le 3ème segment : la ligne arquée. Le 4ème segment : la crête pectinéale. Le 5ème segment : le bord supérieur du pubis. 19 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Le détroit supérieur présente quatre diamètres : D1 : le diamètre promonto-pubien : entre le promontoire et le pubis, mesure entre 10,5 et 11 cm. D2 : le diamètre transverse : mesure 12 cm. D3 : le diamètre transverse maximal : mesure 13 cm. D4 : le diamètre oblique : mesure 13 cm. Remarque : on peut avoir une diminution de ces diamètres qu’on mesure chez la femme enceinte par examen clinique et par radiopelvimétrie (au-delà de six mois de grossesse). b. Le détroit moyen Le détroit moyen est situé entre le milieu de la face antérieure du sacrum jusqu’à la face postérieure du pubis. c. Le détroit inférieur Le détroit inférieur est situé entre le coccyx et le bord inférieur du pubis. Remarque : - Chez la femme, le niveau du détroit supérieur fait un angle de 60° par rapport à l’horizontale. - Chez l’homme, cet angle n’est que de 45°. III. Les muscles du pelvis Les muscles du pelvis se divisent en deux grands groupes : les muscles pariétaux et les muscles du plancher. A. Les muscles pariétaux (deux muscles) 1. Le muscle pyramidal du bassin Origine : la face antérieure du sacrum. Trajet : il quitte le bassin à travers la grande échancrure sciatique. Terminaison : le bord supérieur du grand trochanter. Innervation : le nerf pyramidal (branche du plexus sacré). Action : abducteur et rotateur externe. 2. Le muscle obturateur interne Origine : autour du trou obturateur + la lame quadrilatère. Trajet : il quitte le bassin à travers la petite échancrure sciatique. Terminaison : la fossette digitale. Innervation : le nerf de l’obturateur interne. Action : rotateur latéral externe. B. Les muscles du plancher Les muscles du plancher se disposent en deux plans : - Un plan superficiel : constitue le périnée. - Un plan profond : constitue le diaphragme pelvien. 20 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Le muscle releveur de l’anus Fait partie des muscles du plancher du plan profond = diaphragme pelvien. Formé de deux faisceaux : un faisceau antéro-médial et un faisceau postéro-latéral. a. Le faisceau antéro-médial Le faisceau antéro-latéral se compose de deux muscles : - Le muscle pubo-vaginal : présente des fibres qui vont venir du pubis vers la paroi latérale du vagin. En arrière, il forme le noyau fibreux central. - Le muscle pubo-rectal : vient du pubis vers la paroi latérale et postérieure du rectum. Il se divise, à son tour, en deux faisceaux : un faisceau latéral rectal (antérieur) et un faisceau rétro-rectal (postérieur). b. Le faisceau postéro-latéral Le faisceau postéro-latéral est formé de deux muscles : - Le muscle ilio-coccygien : s’insère sur le pubis + l’aponévrose de l’obturateur interne + l’épine sciatique. - Le muscle ischio-coccygien : Origine : l’épine iliaque. Trajet : Oblique vers le bas et l’arrière. Terminaison : les organes pubiens + coccyx. Innervation : les nerfs sacrés S2 et S3. Action : suspension des organes pubiens. + action sphinctérienne = rétention des organes. Remarque : en cas de déchirure, il se produit une désinsertion de l’aponévrose du muscle obturateur interne. En cas de vieillissement, il y a un lâchage et les organes chutent, c’est le prolapsus rectal. IV. Vascularisation du pelvis (QCM) Toute la vascularisation artérielle du petit bassin provient de l’artère iliaque interne ou l’artère hypogastrique, qui est une branche de l’artère iliaque primitive qui provient de l’aorte. Au sommet de la grande échancrure sciatique, l’artère iliaque interne se divise en deux troncs antérieur et postérieur. L’artère iliaque interne donne douze branches. Le tronc postérieur de l’artère iliaque interne donne quatre branches : - L’artère ilio-lombaire : passe derrière l’artère iliaque interne et se divise en deux branches : - L’artère lombaire. - L’artère circonflexe interne ou profonde : s’anastomose avec l’artère circonflexe superficielle (qui nait de l’artère fémorale). - L’artère sacrée latérale supérieure : rentre dans le premier trou sacré. Elle vascularise le sacrum, la première racine sacrée et les méninges (membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière). - L’artère sacrée latérale inférieure : rentre dans les trois trous sacrés restants (2ème, 3ème et 4ème trous sacrés). Elle assure les mêmes fonctions que l’artère sacrée supérieure. 21 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 - L’artère glutéale : sort du bassin à travers la grande échancrure sciatique. Elle vascularise la peau et les muscles de la région fessière. Le tronc antérieur de l’artère iliaque interne donne huit branches : - L’artère obturatrice : quitte le bassin à travers le trou obturateur pour aller à la loge interne de la cuisse. - L’artère ombilicale : dessine un arc pour aller à l’ombilic. Elle vascularise la face antérieure de la vessie. - L’artère pudendale interne ou honteuse interne : quitte le bassin à travers la grande échancrure sciatique, passe derrière l’épine, puis rentre de nouveau par la petite échancrure sciatique. Elle vascularise le périnée et les organes génitaux externes. - L’artère ischiatique : quitte le bassin à travers la petite échancrure sciatique, puis se dirige vers l’arrière. Elle vascularise la loge postérieure de la cuisse. - L’artère vésicale inférieure : vascularise la face postérieure de la vessie et la prostate. - L’artère rectale moyenne ou hémorroïdaire : vascularise la partie moyenne et inférieure du rectum. - Les artères génitales : sont au nombre de deux et diffèrent selon le sexe. Chez l’homme : l’artère vésico-prostatique et l’artère vésiculo-déférentielle. Chez la femme : l’artère utérine et l’artère vaginale. 22 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 5 : LA VESSIE I. Introduction a. Définition La vessie est un organe musculaire creux de nature lisse, involontaire, responsable de la collecte des urines entre les mictions. b. Intérêt > Physiologique - La collecte des urines. - La vidange des urines. - L’hygiène. > Pathologique - La vessie peut être le siège fréquent des infections = cystite. - Les tumeurs et cancers de la vessie. - Les malformations de la vessie. II. Configuration externe La vessie présente trois faces : - La face supérieure : de forme triangulaire qui se prolonge en haut et en avant par un ligament, qu’on appelle ouraque, jusqu’à l’ombilic. Cette face répond à l’intestin grêle. - La face postéro-inférieure : reçoit les deux uretères. - La face antéro-inférieure : arrondie. Elle répond à l’espace rétro-pubien. III. Configuration interne La vessie présente trois couches : - Le péritoine : couvre la face supérieure et une partie de la face postéro-inférieure. - Le détrusor : le muscle de la vessie, c’est un muscle lisse involontaire. - L’épithélium transitionnel polymorphe = l’urothélium. Entre les deux méats urétéraux et le col vésical, les fibres musculaires forment un espace triangulaire : le triangle vésical ou triangle de Lieutaud. (Ce triangle est de développement embryologique différent de celui de la vessie). 23 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 IV. Anatomie topographique (QCM) A. Les rapports de la vessie chez la femme En avant : le pubis. Derrière le pubis : le plexus de Santorini et l’espace pré-vésical, qui contient le ligament pubo-vésical. La face antéro-inférieure de la vessie est séparée du pubis par la membrane ombilico-pré-vésicale. En arrière : l’utérus, le col de l’utérus et la cavité vaginale. Le vagin est séparé de la vessie par la cloison vésico-vaginale (qui a un rôle fonctionnel). En haut : le péritoine, qui sépare la vessie de la cavité péritonéale. En bas : le col de la vessie et l’urètre. B. Les rapports de la vessie chez l’homme En avant : identique à la femme. En arrière : la vésicule séminale, le canal déférent et le rectum, duquel il est séparé par le cul de sac de Douglas. En haut : le péritoine. En bas : le col, le sphincter interne, la prostate et l’urètre. Remarque : - Lors des traumatismes de la vessie, la déchirure peut se faire en sous péritonéale. Les urines se déversent. Quand le péritoine se déchire, la déchirure se fait en intra péritonéale. - La face antérieure de la vessie n’est pas couverte par le péritoine. V. Vascularisation de la vessie Artérielle La vascularisation artérielle de la vessie provient de trois sources : - L’artère ombilicale : vascularise la face supérieure de la vessie. - L’artère honteuse interne : vascularise le périnée. - L’artère vésicale inférieure : vascularise la face postérieure. Veineuse Le drainage veineux de la vessie se fait grâce à deux plexus. - En avant : le plexus de Santorini. - En latéro-vésical : le plexus latéro-vésical. Ces plexus se connectent par des veines qui se jettent dans la veine iliaque interne. VI. Innervation de la vessie Assurée par les deux systèmes sympathique et parasympathique. Ces deux systèmes agissent en même temps au niveau des sphincters (surtout du sphincter interne). 24 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 6 : LE PÉRINÉE I. Introduction a. Définition Le périnée est l’ensemble des parties molles situées au-dessous du diaphragme pelvien. Deux éléments constituent le périnée : - Les muscles du périnée : muscles et organes érectiles. - Les aponévroses. b. Intérêt > Physiologique - Le périnée intervient dans le fonctionnement des organes. - Le périnée intervient dans la vie sexuelle. > Pathologique - Les malformations du périnée > ambiguïtés sexuelles. - Les infections, les tumeurs… II. Constitution Le périnée a la forme d’un losange. Les coins sont formés par : En avant : le pubis. Latéralement : les ischions. En arrière : le coccyx. Ce losange est divisé en deux triangles par une ligne nommée la ligne bi-ischiatique : - Le triangle uro-génital : antérieur, contient l’urètre et les organes génitaux. - Le triangle anal : postérieur, contient l’anus. Cette subdivision est valable pour l’homme et la femme. A. Chez l’homme Les organes érectiles Organe érectile = organe vasculaire qui change de forme et de consistance à la suite d’une excitation sexuelle. L’homme possède deux organes érectiles. a. Le corps caverneux : organe vasculaire pair qui prend naissance au niveau de l’ischion, ensuite, longe la branche ischio-pubienne jusqu’au pubis, puis change de direction vers l’avant pour participer à la formation de la verge (pénis). 25 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 b. Le corps spongieux : organe impair qui prend naissance en avant du noyau fibreux central du périnée. Il présente à son début une dilatation appelée bulbe. Le corps spongieux se dirige vers l’avant jusqu’au pubis, puis se prolonge et participe à la formation de la verge. Les muscles du périnée Les muscles du périnée chez l’homme sont au nombre de quatre. 1. Le muscle ischio-caverneux C’est un muscle pair qui a la forme d’un demi cornet. Origine : ischion. Trajet : il entoure le corps caverneux et l’accompagne jusqu’au pubis pour donner un tendon. Terminaison : l’albuginée (membrane, fibreuse et solide, protectrice du corps caverneux vasculaire). Innervation : le nerf pudendal. Action : muscle compresseur propulseur du sang vers l’avant pour assurer le phénomène de l’érection. Remarque : le nerf pudendal provient du plexus honteux, plus précisément des 2ème, 3ème et 4ème racines sacrées au niveau du sacrum (S2, S3, S4). Il innerve tous les muscles du périnée. 2. Le muscle bulbo-spongieux Muscle pair. Origine : le noyau fibreux central du périnée. Trajet : vers l’avant. Il englobe le corps spongieux. Terminaison : par un tendon qui se divise en deux faisceaux : un faisceau ventral et un faisceau dorsal. - Le faisceau ventral se termine sur l’albuginée du corps spongieux. - Le faisceau dorsal passe à la face dorsale de la verge pour rencontrer son homologue. Innervation : le nerf pudendal. Action : il comprime le bulbe et le corps spongieux, c’est alors un muscle compresseur propulseur du sang dans le corps spongieux. Compression de la veine dorsale de la verge empêchant ainsi la vidange des organes érectiles. 3. Le muscle transverse superficiel du périnée Origine : ischion. Trajet : transversal. Terminaison : le noyau fibreux central du périnée. Innervation : le nerf pudendal. Action : n’est pas un muscle compresseur propulseur du sang. Sa contraction tend le noyau fibreux central du périnée qui rigidifie la totalité du périnée, ce qui rend l’action du corps spongieux plus efficace. 4. Le muscle transverse profond du périnée Identique au muscle transverse superficiel du périnée. Seulement, il envoie des fibres vers : - L’urètre chez l’homme. - La cloison vésico-vaginale chez la femme. 26 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 B. Chez la femme Les organes érectiles La femme possède également deux organes érectiles. a. Le corps caverneux : organe pair qui prend naissance au niveau de l’ischion, longe la branche ischio-pubienne jusqu’au pubis, puis rencontre son homologue pour former le clitoris. b. Le corps bulbo-vestibulaire : organe pair qui prend naissance au niveau du noyau fibreux central, puis contourne la fente vaginale pour se terminer au-dessous du pubis. Les muscles du périnée Les muscles du périnée chez la femme sont au nombre de cinq. 1. Le muscle ischio-caverneux Ce muscle possède la forme d’un demi cornet qui entoure le corps ischio-caverneux, il se prolonge et forme un tendon. Origine : ischion. Trajet : entoure le corps caverneux jusqu’au pubis. Terminaison : l’albuginée du corps caverneux par un tendon. Innervation : le nerf pudendal. Action : muscle compresseur propulseur du sang. Remarque : l’atteinte du nerf pudendal chez l’homme donne l’impuissance sexuelle. Chez la femme, elle entraine ce qu’on appelle frigidité. 2. Le muscle bulbo-vestibulaire Origine : le noyau fibreux central du périnée. Trajet : suit et entoure le corps bulbo-vestibulaire jusqu’au pubis. Il donne deux faisceaux : un faisceau ventral et un faisceau dorsal. Terminaison : - Le faisceau ventral se termine au niveau de l’albuginée du corps bulbo-vestibulaire. - Le faisceau dorsal va sur la face dorsale du clitoris pour comprimer la veine dorsale du clitoris. Innervation : le nerf pudendal. Action : muscle compresseur et propulseur du sang. Il comprime la veine dorsale du clitoris. 3. Le muscle transverse superficiel du périnée Origine : ischion. Trajet : transversal. Terminaison : le noyau fibreux central du périnée. Innervation : le nerf pudendal. Action : sa contraction tend le noyau fibreux central du périnée, ce qui rend le périnée antérieur = le triangle uro-génital plus résistant, et empêche le phénomène de protrusion périnéale (la pénétration du périnée à l’intérieur de l’abdomen). 4. Le muscle transverse profond du périnée Identique au muscle transverse superficiel du périnée. 27 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 5. Le muscle constricteur de la vulve C’est un muscle grêle. Origine : le noyau fibreux central du périnée. Trajet : parallèle à celui du muscle bulbo-vestibulaire. Terminaison : le pubis. Innervation : le nerf pudendal. Action : la constriction de la vulve = la fermeture de l’orifice vulvaire (contraire de dilatation). Il serre la vulve. 28 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 7 : L’UR ÈTRE I. Introduction a. Définition L’urètre est un conduit musculo-membraneux responsable de la vidange de la vessie. C’est la partie terminale des voies urinaires. b. Intérêt > Physiologique - L’urètre est un conducteur de l’urine. - Chez la femme, l’urètre n’a qu’une seule fonction : fonction urinaire. - Chez l’homme, il a une double fonction : fonction urinaire et spermatique. > Pathologique - L’infection de l’urètre : L’urétrite. C’est une maladie très fréquente, sexuellement transmissible et provoquée par un germe nommé le gonocoque. L’urétrite se manifeste : chez la femme : par une leucorrhée (écoulement blanchâtre ou jaunâtre). chez l’homme : par une blennorragie (pus). Le traitement anti-gonococcique contre l’urétrite doit être effectué sur le couple et non que sur l’individu malade tout seul. - Les obstructions : la fermeture de l’urètre par les infections ou par la prostate chez l’homme. - Les malformations de l’urètre, ex : anomalies de l’abouchement de l’urètre : L’hypospadias : l’urètre s’abouche sur la face inférieure de la verge au lieu de l’extrémité. L’épispadias : l’urètre s’abouche sur la face supérieure de la verge au lieu de l’extrémité. L’épispadias est plus difficile à traiter car, dans ce cas, l’urètre traverse les deux corps caverneux et spongieux. Le traitement des anomalies de l’abouchement de l’urètre est chirurgical par la circoncision qui signifie la coupure du prépuce. L’urètre chez la femme est différent de celui chez l’homme. II. L’urètre chez la femme (QCM) Description L’urètre chez la femme est court, il ne mesure que 3 cm. Il a un trajet oblique vers le bas et vers l’avant. Il est entouré de deux sphincters : un sphincter interne lisse et un sphincter externe strié. Il commence au niveau du col et se termine au niveau du méat. Remarque : à cause de la petite longueur de l’urètre, les infections urinaires (les cystites) sont plus fréquentes chez la femme. 29 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Anatomie topographique L’urètre chez la femme est limité par : En avant : le pubis, le plexus veineux de Santorini et le clitoris. En bas : les organes génitaux externes = grande et petite lèvres. En arrière : la cloison vésico-vaginale et le vagin. En haut : la vessie. III. L’urètre chez l’homme (QCM) Description L’urètre chez l’homme est long. Il traverse plusieurs structures, par conséquent, on le divise en plusieurs segments. Le diamètre de l’urètre n’est pas uniforme, il traverse plusieurs organes et assure deux fonctions. L’urètre peut être étudié selon quatre critères différents. 1er critère : le périnée Le périnée comporte des zones dilatées et des zones rétrécies. Urètre dilaté Urètre rétréci - Col de la vessie. - Urètre prostatique. - Urètre membraneux. - Urètre bulbaire. - Urètre pénien. - Fosse naviculaire. - Urètre périnéal. - Méat urétral. Ce tableau est utilisé pour la déduction d’anomalies. 2ème critère : la situation Il existe deux segments de l’urètre, en fonction de la situation. Les deux segments postérieur et antérieur de l’urètre sont séparés par une ligne qui passe au-dessous du sphincter externe strié. Urètre postérieur Urètre antérieur - Urètre bulbaire. - Col de la vessie. - Urètre périnéal. - Urètre prostatique. - Urètre pénien. - Urètre membraneux. - Fosse naviculaire. - Méat urétral. 3ème critère : la fonction Fonction urinaire seule Fonction urinaire et spermatique - Le segment de l’urètre situé - Col de la vessie. au-dessous du canal éjaculateur - Le segment de l’urètre prostatique + urètre membraneux + urètre situé au-dessus du canal éjaculateur. bulbaire + urètre périnéal + fosse naviculaire + méat urétral. 30 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 4ème critère : la mobilité Urètre mobile Urètre fixe - Col de la vessie. - Urètre pénien. - Urètre prostatique. - Fosse naviculaire. - Urètre membraneux. - Méat urétral. - Urètre bulbaire. - Urètre périnéal. Anatomie topographique 1. Le col de la vessie : une zone rétrécie entourée du sphincter interne lisse, qui est interposé entre la vessie et l’urètre prostatique. 2. L’urètre prostatique : un segment urétral dilaté situé à l’intérieur de la glande prostatique. Sa face antérieure est plane sans relief. Sa face postérieure est dilatée et présente une structure en forme de relief appelée veru montanum. Elle va recevoir le canal déférent et la vésicule séminale qui vont se réunir à l’intérieur de la prostate et s’aboucher sur le veru montanum. Le veru montanum est constitué de tissu érectile. Lors du rapport sexuel, il se dilate et se gonfle. Il ferme le col et empêche l’éjaculation rétrograde (la remontée des spermatozoïdes vers l’urine). Le veru montanum représente le lieu d’abouchement des canaux éjaculateurs, qui sont au nombre de deux. Au-dessous des canaux éjaculateurs, il existe un trou borne qu’on nomme l’utricule, il s’agit d’un vestige ou reliquat embryonnaire. Le veru montanum est limité : Autour : par les canaux prostatiques (conduits de l’alimentation des spermatozoïdes). Au-dessus : par le frein urétral. Au-dessous : par la crête urétrale. Remarque : - On peut avoir une hypertrophie du frein urétral aboutissant à une rétention de l’urine. La maladie s’appelle valve de l’urètre postérieur. - L’homme possède deux canaux éjaculateurs, deux vésicules séminales et deux canaux déférents. 3. L’urètre membraneux : un segment urétral entouré du sphincter externe strié. Il est emballé de l’aponévrose moyenne du périnée. Cette aponévrose se prolonge latéralement pour se fixer sur les branches ischio-pubiennes. Remarque : l’urètre membraneux est très exposé aux déchirures, lors de la fracture du bassin, à cause de la rupture de l’aponévrose moyenne du périnée. 4. L’urètre bulbaire : une portion dilatée située à l’intérieur du bulbe du corps spongieux. L’urètre bulbaire reçoit un conduit provenant d’une glande génitale qui s’appelle la glande de Cooper ou la glande périnéale. 5. L’urètre périnéal : se trouve dans le corps spongieux. 31 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 6. L’urètre pénien 7. La fosse naviculaire : se trouve dans le gland. 8. Le méat urétral : représente la partie terminale de l’urètre. Remarque : - Le gland est entouré d’une peau qui s’appelle prépuce. L’extrémité du prépuce peut être le siège de pathologies. La sténose du prépuce donne le phimosis. La solution de ce dernier est la circoncision. - La capacité de la vessie est de : Chez l’homme : 300 ml. Chez la femme : 400 ml. La dilatation de la vessie peut aller jusqu’à 1,5 L. 32 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 8 : L’APPAREIL GÉNITAL DE L’HOMME I. Introduction a. Définition L’appareil génital de l’homme est formé par : - Des glandes : les testicules, la prostate et la glande de Cowper ou la glande périnéale. - Des voies spermatiques : l’épididyme, le canal déférent, la vésicule séminale et le canal éjaculateur. - Un organe de la copulation : la verge ou le pénis. b. Intérêt > Physiologique - La procréation et le maintien de l’espèce humaine. - Intérêt sexuel. > Pathologique - Les tumeurs bénignes ou malignes dans l’ensemble des composants de l’appareil génital. - Les infections : orchite, déférentite, prostatite, épididymite. - L’infertilité. - Les malformations. I. Les glandes A. Les testicules a. Définition Les testicules sont des organes pairs en forme d’œufs situés dans les bourses. Ils sont responsables de la production des spermatozoïdes (glande exocrine) et d’hormones appelées testostérones (glande endocrine). b. Configuration externe Le testicule a une forme ovoïde avec deux pôles supérieur et inférieur, deux bords antérieur et postérieur et deux faces latérale et médiale. Le pôle supérieur du testicule est coiffé par l’épididyme. Le pôle inférieur est amarré (fixé) par un ligament scrotal. Il existe deux reliquats (formations) embryonnaires appelées hydatides : l’hydatide sessile et l’hydatide pédiculée. Les deux hydatides sont différentes l’une de l’autre. Remarque : la torsion du testicule est une urgence chirurgicale. Elle pose un problème de diagnostic différentiel avec la torsion de l’hydatide pédiculée. 33 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 c. Configuration interne Le testicule est compartimenté par des septums en lobules. Chaque lobule comprend des tubes séminifères ou séminipares qui convergent vers le pôle supérieur. d. Les enveloppes testiculaires = les bourses Les bourses dérivent d’une évagination de la paroi abdominale. Par conséquent, les enveloppes testiculaires sont formées à partir des structures et des constituants de la paroi abdominale. Les enveloppes testiculaires sont au nombre de sept. 1. Le scrotum : une peau fine, plissée, très pigmentée et élastique qui à l’intérieur de laquelle se trouve la deuxième couche = le dartos. 2. Le dartos : un muscle peaucier, lisse, involontaire et sensible à la température. Lorsqu’il fait froid, il se contracte. Lorsqu’il fait chaud, il se relâche. Afin de toujours assurer une température optimale pour une bonne spermatogénèse. Remarque : la spermatogénèse se fait entre 18°C et 26°C. 3. Le fascia externe : dérive de l’aponévrose du muscle oblique externe. 4. Le crémaster : un muscle qui dérive du muscle oblique interne. Il forme plusieurs fibres qui s’accrochent à la face externe de l’albuginée. Le crémaster joue un rôle protecteur du testicule. Il assure un amortissement des chocs. 5. Le fascia profond : dérive de l’aponévrose du muscle transverse. 6. Le péritoine : la vaginale entoure le testicule mais pas en totalité. Il persiste entre la vaginale et la cavité péritonéale un ligament péritonéo-vaginal (c’est un ligament car il s’agit d’un accolement entre deux feuillets péritonéaux). Remarque : certains garçons peuvent garder une perméabilité du canal péritonéo-vaginal qui se manifeste par une hydrocèle (existence du liquide dans la vaginale > grosse bourse). La maladie s’appelle PCPV = persistance du canal péritonéo-vaginal. 7. L’albuginée e. Vascularisation du testicule (QCM) Artérielle La vascularisation artérielle du testicule est assurée par trois sources : - L’artère gonadique : provient de l’aorte en regard de L2. Lorsqu’elle arrive en regard de l’épididyme, elle donne deux branches : l’artère épididymaire antérieure et l’artère épididymaire postérieure. Elle continue son trajet jusqu’au milieu du testicule, perfore l’albuginée et pénètre à l’intérieur du testicule, puis elle donne une branche inter-testiculaire antérieure et une branche inter-testiculaire postérieure. - L’artère déférentielle : une branche de l’artère vésiculo-déférentielle. Elle longe le canal déférent jusqu’à l’épididyme où elle s’anastomose avec l’artère épididymaire postérieure. - L’artère funiculaire : provient de l’artère iliaque externe. Elle descend dans le cordon spermatique jusqu’à l’épididyme où elle s’anastomose, également, avec l’artère épididymaire postérieure. 34 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Veineuse Le retour veineux au niveau du testicule est assuré par deux plexus : - Le plexus pré-déférentiel. - Le plexus rétro-déférentiel. Le plexus pré-déférentiel est plus volumineux. Ces plexus montent dans le cordon spermatique et forment au fur et à mesure, par l’assemblement de plusieurs petites veines, la veine gonadique. La veine gonadique droite se jette dans la veine cave inférieure et la veine gonadique gauche dans la veine rénale gauche. Remarque : l’abouchement de la veine gonadique gauche dans la veine rénale gauche peut entrainer une gêne à l’écoulement du sang, à cause de plusieurs facteurs dont la présence d’une valve, l’abouchement de direction perpendiculaire, la prédominance du haut débit de la veine rénale gauche…, ce qui entraine la varicocèle. Le drainage lymphatique Les ganglions lymphatiques se trouvent : Au niveau des testicules : en regard de L1 à côté de l’artère et de la veine rénale. Au niveau des enveloppes testiculaires : au niveau inguinal. B. La prostate a. Définition La prostate est une glande génitale, propre à l’homme, responsable de la sécrétion du liquide séminal. Le liquide séminal est très riche en fructose et en tout ce qui est nécessaire pour la vie des spermatozoïdes. b. Situation La prostate est située dans la loge prostatique. Elle est limitée par : En avant : le pubis. En arrière : le rectum. En haut : la vessie. En bas : le périnée. Latéralement : le muscle releveur de l’anus. c. Description La prostate prend la forme d’une châtaigne. Elle présente quatre faces, une base et un sommet. La face antérieure est plane. La face postérieure et les deux faces latérales sont obliquées vers le bas et vers le dedans. La base est divisée par une crête en deux segments : un segment antérieur traversé par l’urètre et un segment postérieur traversé par quatre orifices : deux canaux déférents et deux vésicules séminales. Le sommet est traversé par l’urètre et entouré par le sphincter externe strié. La prostate pèse 25 grammes. 35 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 d. Configuration interne La prostate est constituée de deux composantes : une glandulaire et une fibro-élastique. La subdivision de la prostate est réalisée par les canaux urinaires et spermatiques. MC NEAL divise la prostate en quatre parties : 1. La zone périphérique : située en arrière du canal éjaculateur et va jusqu’au sommet. 70% des cancers siègent à ce niveau. 2. La zone centrale : située entre le canal éjaculateur et l’urètre. 10% des cancers siègent à ce niveau. 3. La zone intermédiaire. 4. La zone péri-urétrale. Remarque : la zone périphérique correspond à deux lobes séparés par un sillon médian. Lors d’un adénome de la prostate, le toucher rectal palpe les deux lobes mais en même temps, il y a effacement du sillon médian. e. Vascularisation de la prostate Artérielle La vascularisation artérielle de la prostate est assurée par deux artères : - L’artère vésico-prostatique. - L’artère vésicale-inférieure. Veineuse Le retour veineux au niveau de la prostate est assuré par deux plexus : - Le plexus de Santorini. - Le plexus latéro-prostatique. Le drainage lymphatique Se fait vers les ganglions iliaques internes. C. La glande de Cowper ou la glande périnéale R.A.S II. Les voies spermatiques A. L’épididyme L’épididyme a la forme d’un serpent. Il présente trois parties : une tête, un corps et une queue. L’épididyme n’est pas collé au testicule. Il est relié à ce dernier par plusieurs conduits efférents et ligaments. Son intérieur est creusé par le canal épididymaire qui se continue avec le canal déférent. 36 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 B. Le canal déférent Le canal déférent est un conduit long qui mesure 40 cm. Il traverse plusieurs régions et relie l’épididyme à la vésicule séminale pour se terminer à l’intérieur de la prostate. Le canal déférent présente six portions : 1. Épididymo-testiculaire. 2. Funiculaire. 3. Inguinale. 4. Latéro-vésicale. 5. Rétro-vésicale. 6. Intra-prostatique. La portion funiculaire et inguinale se trouvent dans le cordon spermatique. Remarque : le cordon spermatique comporte le canal déférent, l’artère gonadique, l’artère funiculaire, l’artère déférentielle et les plexus pré et rétro-spermatique. C. La vésicule séminale La vésicule séminale est une poche qui joue le rôle de réservoir. Elle mesure de 5 à 7 cm de longueur. Elle est plissée et présente trois segments : un fond, un corps et un canal. C’est un organe musculo-membraneux. Le canal de la vésicule séminale pénètre à l’intérieur de la prostate pour fusionner avec le canal déférent. D. Le canal éjaculateur Le canal éjaculateur se situe à l’intérieur de la prostate. Il résulte de la fusion des deux canaux : séminal et déférentiel et se termine au niveau de l’urètre prostatique sur le veru montanum. Il y a deux canaux éjaculateurs. III. L’organe de la copulation = La verge R.A.S (rien à signaler) 37 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 9 : L’APPAREIL GÉNITAL DE LA FEMME I. Introduction a. Définition L’appareil génital de la femme est formé par : - Des glandes : l’ovaire, la glande de Bartholin ou la glande périnéale. - Des voies génitales : l’utérus, le vagin et les trompes. - Des organes génitaux externes : la vulve. b. Intérêt > Physiologique - L’appareil génital de la femme est fondamental pour la procréation et le maintien de l’espèce. - La vie sexuelle. > Pathologique - L’appareil génital de la femme est très exposé aux tumeurs : tumeurs du col et du corps de l’utérus, tumeurs de l’ovaire, tumeurs de la trompe… - L’infertilité et la stérilité, à cause de tumeurs ou de perturbations hormonales. - Les infections : vulvite, vaginite, colpite, salpingite… - Les malformations. II. Les voies génitales A. L’utérus a. Définition L’utérus est un organe musculo-membraneux creux responsable de la gestation. Organe de la gestation = lieu de la nidation et du développement du fœtus. Il assure l’accouchement. Tous ces éléments sont des fonctions de l’utérus. La hauteur de l’utérus est de 7 cm chez la nullipare (une femme qui n’est jamais tombée enceinte). l’utérus augmente d’un cm de hauteur chez la femme multipare. Remarque : cette hauteur est importante dans la pose du stérilet. b. Configuration externe L’utérus a une forme triangulaire à base supérieure et à sommet inférieur. On divise l’utérus en quatre parties qui sont : le fond, le corps, l’isthme et le col. 1. Le fond : occupe la partie supérieure et se prolonge latéralement par deux angles qui se continuent avec les trompes. 2. Le corps : une région élargie de l’utérus, le siège fréquent de la nidation. 38 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 3. L’isthme : la zone intermédiaire entre corps et col de l’utérus. Remarque : l’isthme est le siège électif des césariennes. 4. Le col : présente deux parties : - Une partie sus-vaginale. - Une partie intra-vaginale. Près des angles supérieurs de l’utérus, se détachent de la face antérieure les deux ligaments ronds, ce sont des moyens de suspension et de fixation de l’utérus dans le périnée. L’utérus a la forme de poire présentant un axe du corps et un axe du col. Remarque : l’axe du corps fait avec celui du col un angle d’antéversion de 110°. Cet angle d’antéversion permet à l’utérus de reposer sur la face supérieure de la vessie assurant ainsi sa stabilité lors des poussées abdominales et évitant la chute de l’utérus. c. Configuration interne L’utérus est formé de trois tuniques : 1. Le péritoine : c’est le périmètre. 2. Le myomètre : c’est la couche musculaire. Il est formé de trois types de fibres : circulaire, longitudinale et plexiforme. Le myomètre intervient dans trois situations : (QCM) - Vers la fin du cycle menstruel. - Au cours de l’accouchement : sa contraction permet l’expulsion du nouveau-né. - Après l’accouchement et la délivrance (l’élimination du placenta) : sa contraction assure l’hémostase. Remarque : si le travail (la contraction du myomètre) dure longtemps, le muscle se fatigue et par conséquent, il se présente un grand risque d’hémorragie de délivrance. 3. L’endomètre : c’est une muqueuse sensible aux hormones œstrogènes et progestérones. L’épithélium de l’endomètre change d’épaisseur en fonction des étapes du cycle. En absence de la fécondation, une partie de cet épithélium qu’on nomme l’épithélium fonctionnel tombe sous forme de règles. Il ne reste que l’épithélium résiduel. d. La région cervico-vaginale Le col est une portion cylindrique divisée en deux parties : supra-vaginale et intra-vaginale. Il présente deux orifices : interne et externe. Le canal cervical ou la paroi du col présente un relief formé par un ensemble de stries palmées. Le col est tapissé de deux types d’épithéliums : - L’endocol : un épithélium pavimenteux cylindrique sensible aux hormones. C’est l’endomètre. - L’exocol : un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé. C’est un épithélium malpighien. 39 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Remarque : - Le cancer du col est très fréquent. C’est le 2ème cancer fréquent chez la femme après celui du sein. - Les cancers qui se développent au niveau de l’endocol sont différents de ceux de l’exocol. Le museau de tanche est entouré de quatre culs de sac : antérieur, postérieur, droit et gauche. Le cul de sac postérieur est le plus profond. Ces culs de sac servent de réservoirs de spermatozoïdes. e. Les moyens de fixité de l’utérus 1. Le ligament rond : s’accroche sur l’angle de l’utérus, va vers l’avant et sort de l’orifice inguinal pour se fixer sur la vulve près de la grande lèvre. 2. Le ligament utéro-sacré : va de la face postérieure du col jusqu’au sacrum. 3. Le ligament vésico-utérin. 4. Le ligament utéro-rectal. 5. Le ligament large : présente deux faces et quatre bords. - Le bord supérieur du ligament large passe sur la trompe utérine. - Le bord inférieur est ouvert, il correspond au paramètre : un tissu cellulo-graisseux qui comprend les vaisseaux, les nerfs, les lymphatiques et l’uretère. Le paramètre se trouve en profondeur près du col. Para-mètre > Para-colpos > Para-vagin. - Le bord médial du ligament large correspond à l’utérus. - Le bord latéral correspond à la paroi pelvienne. f. Vascularisation de l’utérus, de la trompe et de l’ovaire Artérielle La vascularisation artérielle de l’appareil génital de la femme est assurée par l’artère utérine qui est une branche de l’artère iliaque interne. Elle présente trois segments : - Un segment rétro-ligamentaire. - Un segment sous-ligamentaire. - Un segment intra-ligamentaire. L’artère utérine donne plusieurs branches destinées à l’uretère pelvien, le col et l’utérus : - L’artère urétérique inférieure. - L’artère vaginale. - Les artères du col. - L’artère de l’isthme. - L’artère du corps. - L’artère du fond. L’artère utérine se termine par trois branches terminales : - L’artère rétrograde du fond. - L’artère tubaire médiale ou interne. - L’artère ovarienne médiale ou interne. 40 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 L’artère gonadique, qui se détache de L2, arrive au niveau du pelvis féminin et se divise en deux branches : - L’artère tubaire latérale. - L’artère ovarienne latérale. Ces deux artères vont s’anastomoser avec leurs homologues (l’artère tubaire et l’artère ovarienne médiales). L’arcade vasculaire sous la trompe forme le méso-salpinx. Veineuse Le retour veineux est assuré par une cartographie veineuse calquée sur l’artérielle. g. Innervation de l’utérus, la trompe et l’ovaire L’innervation de l’appareil génital de la femme se fait par le plexus hypogastrique. B. La cavité vaginale a. Définition La cavité vaginale est un conduit musculo-membraneux responsable de la copulation. b. Situation La cavité vaginale se situe dans le pelvis. Elle est limitée par : En haut : le col. En bas : l’orifice vulvaire ou la vulve. En avant : la vessie et l’urètre. En arrière : le rectum. Latéralement : le muscle releveur de l’anus. c. Configuration externe La cavité vaginale est un tube cylindrique aplatie. Elle présente deux faces, deux bords et deux pôles. Le pôle supérieur est en rapport avec le museau de tanche avec lequel il forme quatre culs de sac. Le pôle inférieur est l’orifice vulvaire. Remarque : le museau de tanche est palpable par le toucher vaginal et également visible à l’examen au spéculum. On peut pratiquer des prélèvements ou des frottis cervico-vaginaux. d. Configuration interne La paroi vaginale est une paroi musculaire d’une longueur égale à 8 cm. Le vagin est très souple et contractile. Son diamètre peut atteindre les 10 cm. La muqueuse vaginale interne est très plissée. Les plis s’appellent des rides vaginales. Ils sont plus saillants chez la femme nullipare et effacés chez la multipare. 41 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 À la partie inférieure de la cavité vaginale, il y a un repli fin qu’on nomme l’hymen. L’hymen peut avoir des formes variées : annulaire, cloisonné, cribriforme ou semi lunaire. Parfois l’hymen est imperforé, dans ce cas, il s’agit d’une malformation. e. Vascularisation de la cavité vaginale Artérielle Trois artères vascularisent la cavité vaginale : - L’artère vaginale longue : qui est une branche de l’artère hypogastrique ou iliaque interne. - L’artère vésico-vaginale. - L’artère cervico-vaginale. Veineuse Le retour veineux est calqué sur les artères. f. Innervation de la cavité vaginale La cavité vaginale est innervée par le plexus hypogastrique. C. La trompe a. Définition La trompe est un conduit musculo-membraneux qui relie l’angle de l’utérus à l’ovaire. b. Configuration externe La trompe se divise en quatre portions : 1. La portion interstitielle : se trouve dans la corne utérine. Elle mesure 1 cm de longueur et son diamètre fait 1 à 1,5 mm. Elle s’ouvre sur la cavité utérine par l’orifice utérin. 2. La portion isthmique : mesure 3 à 5 cm de longueur et son diamètre 3 à 5 mm. 3. La portion ampullaire : mesure 7 à 8 cm et son diamètre 7 mm. 4. La portion pavillonnaire ou le pavillon : a la forme d’une trompette avec, à son extrémité, plusieurs franges (10 à 15 franges) qui flottent à la surface de l’ovaire. Le pavillon de la trompe est un tube creux ouvert par l’orifice péritonéal. Remarque : la trompe est ouverte au niveau de ses deux pôles : utérin et péritonéal. c. Configuration interne La paroi de la trompe est formée de quatre tuniques : 1. Le péritoine. 2. La musculeuse. 3. La sous-muqueuse. 4. La muqueuse. L’épithélium de la trompe est formé par des cellules pavimenteuses ciliées. Remarque : en cas d’antécédent de salpingite, la muqueuse de la trompe est lésée avec cicatrisation qui risque de réduire le diamètre de la trompe, ce qui expose à la GEU = grossesse extra-utérine. 42 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 III. Les glandes A. L’ovaire a. Définition L’ovaire est une glande endocrine (sécrétion des hormones) et exocrine (sécrétion des ovocytes). b. Description Chez la fillette, avant la puberté, elle est lisse de couleur blanc nacré. Chez l’adolescente ou la femme, elle est mamelonnée et présente plusieurs saillies. Longueur : 4 cm. Largeur : 2 cm. Épaisseur : 1 cm. Poids : 8 g. L’ovaire n’est pas totalement péritonisé. Seul le hile ovarien, par lequel rentre les vaisseaux, est recouvert de péritoine. c. Vascularisation de l’ovaire L’ovaire est vascularisé par deux artères homologues : - L’artère ovarienne latérale : qui provient de l’artère gonadique. - L’artère ovarienne médiale : qui provient de l’artère utérine. Ces deux dernières s’anastomosent à l’intérieur de l’ovaire. B. La glande de Bartholin ou la glande périnéale R.A.S 43 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 ANATOMIE II – Pr. El kassimi Chap 1 : ORGANISATION DE LA CAVITÉ PÉRITONÉALE …………………………………………………………….……………….... (Page 45) L’APPAREIL DIGESTIF ……………….……………..……….… (Page 48) Chap 2 : L’ŒSOPHAGE ABDOMINAL ………….……….. (Page 49) Chap 3 : L’ESTOMAC ……………………..……………..……… (Page 50) Chap 4 : LE DUODÉNUM ET LE PANCRÉAS …….….. (Page 53) Chap 5 : LE FOIE …………………………………..…………..……. (Page 56) 44 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 Chap 1 : ORGANISATION DE LA CAVITÉ PÉRITONÉALE Toutes les parties de ce chapitre sont à retenir I. Introduction La cavité abdominale s’organise en trois espaces : - L’espace intra-péritonéal. - L’espace rétro-péritonéal. - L’espace sous-péritonéal. Cette subdivision est liée à la présence d’une membrane séreuse issue du mésenchyme. II. Le péritoine a. Définition Le péritoine est une membrane séreuse d’origine mésenchymateuse qui entoure la cavité abdominale et les viscères qu’elle contient. b. Rôles - La sécrétion du liquide péritonéal ascite (20 à 50 ml) qui facilite le glissement des organes. - La résorption : échange des liquides entre le milieu interne et externe. - La fixation des organes. - La défense immunitaire. c. Les replis péritonéaux 1. Méso : un dédoublement péritonéal reliant un organe à la paroi et qui contient un pédicule vasculaire important à cet organe (ex : mésogastre, mésoduodénum…). 2. Ligament : un dédoublement péritonéal dense reliant un organe ou deux à la paroi qui n’est pas vascularisé. 3. Épiploon ou Omentum : un dédoublement péritonéal reliant deux organes entre eux, il contient un pédicule vasculaire important. 4. Fascia d’accolement : une lame fibreuse d’origine conjonctive avasculaire qui permet d’adhérer un feuillet de méso à la paroi. On classe le fascia d’accolement en deux types : - Fascia d’accolement primaire : qui exclue l’organe de la cavité péritonéale. - Fascia d’accolement secondaire : qui n’exclue pas l’organe de la cavité péritonéale. III. Le développement embryonnaire du tube digestif La naissance de l’ébauche hépatique au niveau de mésogastre antérieur. Le cœur se forme à partir de la 3ème semaine, il a besoin du sang que la veine ombilicale lui apporte donc il se développe rapidement. 45 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 1. Développement de l’étage gastrique Le bord antérieur de l’estomac fait face au foie. Le postérieur fait face à la rate. Le bord postérieur de l’estomac se développe d’une manière beaucoup plus importante que l’antérieur car l’antérieur est bloqué par le foie. L’estomac effectue une double rotation : - La 1ère rotation : Rotation de 90° autour de l’axe longitudinal dans le sens des aiguilles d’une montre. Ramène le bord postérieur vers la gauche et le bord antérieur vers la droite. - La 2ème rotation : Rotation antéro-supérieure (suivant l’axe antéro-postérieur) Ramène la région pylorique en haut et à droite et la région cardiale en bas et à gauche Le bord gauche, provenant du bord postérieur après la 1ère rotation, va se dilater et former par la suite la grande courbure. Le bord droit, provenant du bord antérieur, va former la petite courbure. L’estomac est relié à la rate par l’épiploon gastro-splénique. L’arrière cavité des épiploons : repère chirurgical, espace de dilatation. Les limites viscérales de l’arrière cavité des épiploons : En avant : l’estomac. À droite : le foie. À gauche : la rate. En arrière : le pancréas. Les repères pariétaux de l’arrière cavité des épiploons : En avant à droite : l’épiploon gastro-hépatique. En avant à gauche : l’épiploon gastro-splénique. En avant : le péritoine viscéral postérieur de l’estomac. En arrière : le péritoine pariétal postérieur. 2. Développement de l’étage duodéno-pancréatique Les deux bourgeons pancréatiques se développent de part et d’autre du cadre duodénal en forme de U. Les deux segments pancréatiques fusionnent ensuite pour la formation d’un seul pancréas. Après la formation du fascia, ils deviennent des organes extra-péritonéaux. 46 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 3. Développement de l’étage intestinal L’embryon à la 4ème semaine est un cylindre formé de trois segments : L’intestin antérieur : donne naissance à l’œsophage abdominal, l’estomac et au duodénum. L’intestin moyen : - Le segment crânial : donne naissance à la partie terminale du duodénum et à l’intestin grêle (iléon + jéjunum). - Le segment caudal : donne naissance au côlon droit, au côlon ascendant et aux 2/3 proximaux du côlon transverse. L’intestin postérieur : donne naissance au 1/3 distal du côlon transverse et au côlon sigmoïde. En regard de l’intestin antérieur : naissance du tronc cœliaque. En regard de l’intestin moyen : naissance de l’artère mésentérique supérieure. En regard de l’intestin postérieur : naissance de l’artère mésentérique inférieure. Remarque : absence de feuillet méso dans la partie antérieure de l’intestin moyen et l’intestin postérieur afin de permettre les rotations de l’intestin. L’intestin moyen présente deux segments : un crânial et un caudal. Le développement embryonnaire de l’intestin moyen est marqué par trois paramètres : 1er paramètre : allongement très important aboutissant à la formation de l’intestin moyen. 2ème paramètre : hernie physiologique : à partie de la 6ème semaine. Se manifeste par le développement d’une partie de l’intestin moyen en dehors de la cavité abdominale. L’intestin est expulsé en dehors de l’abdomen pour avoir de l’espace. 3ème paramètre : double rotation de l’intestin moyen : - La 1ère rotation : s’effectue avec la hernie physiologique en dehors de la cavité abdominale. À la 8ème semaine de la vie embryonnaire. Rotation de 90° dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. - La 2ème rotation : s’effectue avec la réintégration de l’intestin moyen dans la cavité abdominale. Rotation de 180° dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Remarque : au total, l’intestin moyen effectue une rotation de 270°. La partie antérieure de l’intestin moyen ne contient pas de méso. Les deux segments crânial et caudal initiaux subissent des changements : - Le segment crânial : Dévie vers la droite. Donne naissance à la partie terminale du duodénum et à l’intestin grêle. - Le segment caudal : Dévie vers la gauche. Donne naissance au côlon droit, au côlon ascendant et aux 2/3 proximaux du côlon transverse. 4. Développement du l’étage hépatique Vers la 10ème semaine : ralentissement du développement hépatique. 47 ANATOMIE 2 1ère année médecine générale Meskini FatimaEzzahra Semestre 2 L’APPAREIL DIGESTIF Introduction a. Définition L’appareil digestif est l’ensemble des organes et des glandes qui assurent la digestion. Il est formé de deux parties : - 1ère partie : le tube digestif : formé de plusieurs segments en commençant par la bouche, le pharynx, l’œsophage, l’estomac, le duodénum, l’intestin grêle, le colon et finalement le rectum. La bouche > la mastication et l’aval des aliments. L’œsophage > la conduction des aliments du pharynx vers l’estomac. L’estomac > la double digestion mécanique (broyage) et chimique (intervention des enzymes) des aliments. L’intestin grêle > l’absorption des nutriments. - 2ème partie : les glandes annexes : ex : les glandes salivaires, le foie, le pancréas (sécrétion de l’insuline) et la rate. Remarque : le foie ne fait pas partie du tube digestif. Il compte parmi les glandes annexes de l’appareil digestif. b. Intérêt > Physiologique - L’appareil digestif est vital. - L’absorption des aliments. - La digestion et stockage. - L’élimination des déchets. > Pathologique Les maladies qui touchent l’appareil digestif sont nombreuses ainsi que fréquentes. 48 ANATOMIE 2