La Mémoire - PDF
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Tabril Toufik
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Summary
Ce document présente une étude sur la mémoire, les bases neuroanatomiques et les différentes étapes de la mémorisation. Il est organisé en sections claires et concises, utilisant des illustrations et des explications claires. Le vocabulaire utilisé et l'approche scientifique suggèrent un support éducatif, et non des notes de cours d'examen.
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11/12/2024 La mémoire Tabril Toufik 1 Plan Introduction Bases neuroanatomiques de la mémoire Développement de la mémoire Les différents types de mémoire Processus de mémorisation Conclusion 2...
11/12/2024 La mémoire Tabril Toufik 1 Plan Introduction Bases neuroanatomiques de la mémoire Développement de la mémoire Les différents types de mémoire Processus de mémorisation Conclusion 2 1 11/12/2024 Introduction Définition : C’est la faculté de se souvenir d’événements tout en prenant conscience. Activité psychique de base = rôle vital dans le fonctionnement social, affectif et cognitif. La mémoire est la fonction cérébrale de capter, stocker et évoquer les informations La mémoire humaine est sélective : elle ne garde que les informations potentiellement utiles. On distingue trois grands types de mémoire, La mémoire sensorielle, La mémoire à court terme Et la mémoire à long terme, Elle-même subdivisée en une série de "registres". 3 Qu’est ce que la mémoire? "La mémoire " (1945) par rené magritte La mémoire: faculté d’enregistrer des informations, De les conserver et de les utiliser (rappeler) Concerne l’homme et l’animal Base de nos comportements/capacité d’adaptation Notre identité - une rencontre du passé, présent et futur « Un voyage mental dans le temps » 4 2 11/12/2024 Un seul cerveau … plusieurs mémoires….. 5 Bases neuroanatomiques de la mémoire La mémoire n'est pas une fonction répondant à un centre cérébral spécifique, Mais c’est une capacité de tout le cortex à retenir, pour une durée variable, les informations qu'il perçoit, puis les conserver. Donc plusieurs circuits, réseau de communication. Facteurs : Intensité de l'information (ex : qui se fait par la répétition), Et de la communication établie entre les circuits qui facilite la restitution. 6 3 11/12/2024 III- Les bases neuroanatomiques A-La mémoire immédiate La réticulé du tronc cérébral Le cortex préfrontal B- La mémoire récente Circuit de papez = hippocampo-mamillo-thalamo- cingulaire C-La mémoire à long terme Les aires associatives Le néocortex 7 IV- Les bases neurophysiologiques A- La mémoire à court terme: = mécanisme électrophysiologique = marquage neuronal par tracé électrique Fragile et peut être effacé par toute agression du cerveau 8 4 11/12/2024 La mémoire perceptive (moins de 1 seconde) Sensorielle (perceptions) visuelle auditive Pas besoin d’attention 9 La mémoire à court terme (qq dizaines sec, 1 min) Mémoire de travail "effaçable" oubli liste de chiffres 1, 9, 3, 5, 8, 2, 4… 10 5 11/12/2024 Les mémoires à long terme (heures, jours, mois, années….) La mémoire déclarative : ce que je peux dire mémoire explicite, consciente La mémoire des connaissances générales (sémantique) « je sais » 11 IV- Les bases neurophysiologiques B- La mémoire à long terme : c’est le codage( 2types) 1- codage bioélectrique Modification des neurones cibles aboutissant à une Codification structurelle : Nouvelles synapses Croissance neuronale 2-Codage neurochimique Message électrique modification de la structure de l’ARN synthèse de protéines codées stockage de souvenirs 12 6 11/12/2024 Les mémoires à long terme (heures, jours, mois, années) La mémoire déclarative : ce que je peux dire mémoire explicite, consciente La mémoire des souvenirs (épisodique, autobiographique) « Je me souviens » Été 2010: une ballade au jardin des deux rives… 13 Les mémoires à long terme (heures, jours, mois, années…) La mémoire non-déclarative mémoire implicite, inconsciente La mémoire des procédures, habitudes (habiletés motrices, routines cognitives) « Je sais faire » 14 7 11/12/2024 Le modèle de Tulving à 5 systèmes (1995), revisité par Eustache and Desgranges (2008) Francis Eustache Endel Tulving MNESIS ou Modèle NEoStructural InterSystémique 15 En résumé : La mémoire : pas une mais plusieurs mémoires Ensemble de processus dynamiques organisés en systèmes de mémoires Différents registres: Sensoriels (visuel, auditif…), Décours temporel variable (court-terme, long terme) Format des représentations (déclaratif, non déclaratif) Mode de récupération (explicite, implicite) 16 8 11/12/2024 Comment étudie-t-on la mémoire chez l’Homme? "Classique" La neuropsychologie "Moderne" Que ne peut-il plus faire ? Que se passe-t-il pendant qu'il effectue une opération ? 17 La mémoire en laboratoire…… Les tests chez l’Homme Tests neuropsychologiques Tour de Hanoi Mémoire spatiale Figure de Rey visuelle Mémoire épisodique verbale et non verbale Mémoire de travail Mémoire autobiographique Mémoire procédurale Test de Corsi Des outils normalisés (mémoire de travail) (tests, échelles, questionnaires) 18 9 11/12/2024 La mémoire en laboratoire…… Les espèces animales O’Keefe, Moser & Moser, Prix Nobel Médecine, 2014 Un GPS dans le cerveau! Souris Rat Drosophile Eric Kandel: Prix Nobel Médecine, 2000 Aplysie Efficacité synaptique Zebrafish 19 La mémoire en laboratoire…… Les tests chez l’animal La mémoire spatiale en labyrinthe ou piscine Imagerie cellulaire et fonctionnelle La reconnaissance d’objets Le conditionnement 20 10 11/12/2024 Plusieurs mémoires donc… … mais où dans le cerveau? 21 L’histoire de H.M et de la trace mémoire……… “ H.M. “ ou Henry Gustav Molaison (26.2.1926 - 2.12.2008) Après une commotion cérébrale à l'âge de 9 ans, le patient H.M. souffre de crises d'épilepsie qui ne répondent pas à la médication de l'époque. QI 117 (malgré l’épilepsie, et plus tard la neurochirurgie) Foyer épileptogène dans la région temporale (baso-médiane) = région hippocampique Ablation bilatérale des lobes temporaux en 1953, alors que H.M. a 27 ans (neurochirurgie par Scoville, études neuropsychologiques par Brenda Milner) 22 11 11/12/2024 Henry M. en IRM (1997 = + 44 ans / chirurgie) Témoin : 66 ans C A B 23 H.M. Après l'opération : Ne présenta plus de crise épileptique. Pas d’altération de la personnalité. Son Q.I. resta supérieur à la moyenne (Q.I. = 117). Sa mémoire immédiate resta intacte (quelques secondes). De même, ses souvenirs très anciens demeuraient intacts. MAIS … 24 12 11/12/2024 H.M. – Après l'opération et pour toujours Tableau clinique post-chirurgical : Amnésie antérograde très sévère + amnésie rétrograde sur environ 10 ans (au réveil de l’OP; en 2008 = un " trou " temporel de 65 ans). Ne connaît pas son âge, la date du jour, le lieu où il se trouve, le décès de son père … Récite une liste de 7 items pendant quelques secondes. "Chaque jour est un jour singulier en soi, quelles que soient les joies ou les tristesses éprouvées… En ce moment, je me demande si j'ai pu dire quelque chose de travers. Voyez-vous, en ce moment tout me semble clair, mais que s'est-il passé il y a quelques instants? C'est ce qui me préoccupe. C'est comme si je me réveillais d'un rêve. Je suis incapable de me rappeler." (propos recueillis et rapportés par Brenda Milner, 1970) 25 Henry M. – Après l'opération et pour toujours ! Tableau clinique post-chirurgical : Toutes les mémoires ne sont pas atteintes. Mémoire à très court terme quasi normale Mémoire procédurale normale 35 JOUR 1 30 25 ERRORS 20 15 10 5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 TrDiAaYSls Miroir Geste 30 JOUR 2 25 20 ERRORS 15 10 5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 TrDAiYaSls 30 JOUR 3 25 Dessin au miroir 20 ERRORS 15 10 5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 D TAYrSials 26 13 11/12/2024 S'il n'existe pas un pôle cérébral unique de la mémoire, il est néanmoins possible d'identifier certaines zones d'activités : Les lobes temporaux, l'hippocampe de même que les structures qui y sont reliés, sont essentiels à la consolidation de l'information. Le circuit hippocampo-mamillo-thalamique ou de Papez est à la base de cette fonction, Le néocortex est impliqué dans l'emmagasinage à long terme de l'information. 27 Lobe préfrontal Le cortex frontal: réponse contextualisée et stratégique. Les informations que nous n'allons pas garder plus d'une minute se concentrent dans le lobe préfrontal et ne vont pas dépasser cette 1ère étape. Sans répétition, le circuit neuronal sera provisoire et non transmis au processus de mémoire à long terme. Le cortex frontal : responsable des fonctions exécutives. Il permet l’évaluation, la planification, la coordination des stratégies et la prise de décisions. 28 14 11/12/2024 Le système limbique Il est l'origine de nos émotions. La charge émotionnelle qui accompagne une information va permettre de la fixer plus facilement et pour plus longtemps. Cela se confirme dans la mémoire épisodique (la mort d'un proche, une naissance, etc.). Une lésion du système limbique peut empêcher de mémoriser tout fait nouveau sans pour autant perdre des souvenirs plus anciens (il s'agit de l'amnésie antérograde). Le processus de mémorisation est donc complexe et composé d'une multitude de sous-systèmes en interaction. L’Amygdale: responsable de l’attribution d’une signification émotionnelle aux stimuli, de l’acquisition de la mémoire émotionnelle (donc de l’apprentissage des réponses de peur), de la reconnaissance des émotions. Responsable des réponses émotionnelles innées et apprises. 29 L'hippocampe Rôle essentiel concernant la mémorisation à long terme. [filtre]. [pas l'unique responsable] Les faits d'abord retenus dans le lobe préfrontal vont ensuite passer par l'hippocampe qui va les redistribuer dans les territoires corticaux dépendants de la fonction perceptive. C'est ce circuit neuronal, répété de nombreuses fois, qui va permettre de retenir l'information pendant longtemps. La destruction des deux hippocampes (par un accident cérébro-vasculaire par exemple) empêche la personne d'apprendre quoi que ce soit de nouveau. L'hippocampe intervient à nouveau lorsqu'il s'agit de rassembler différents éléments ; c'est la mémoire "associative". C'est ce même mécanisme qui entrerait en jeu lors des rêves. A très long terme, la mémoire parvient pourtant à se passer de l'hippocampe : le circuit va devenir indépendant, et les connexions entre les cellules permanentes. 30 15 11/12/2024 Développement de la mémoire Les nourrissons connaissent un développement rapide de leur cerveau. Le poids augmente Cependant, ce ne sont pas toutes les parties du cerveau qui se développent en même temps. Par ailleurs, la densité des synapses dans le cortex préfrontal augmente considérablement à 8 mois et atteint son maximum entre 15 et 24 mois. Des changements ont toujours lieu après cette période et ce, jusqu’à l’adolescence. Ainsi, les nourrissons de 6 mois se souviennent des actions pendant 24 heures, 9 mois s’en souviennent pendant un mois, 20 mois s’en souviennent pendant près d’un an. 31 En termes généraux, la chronologie des améliorations de la mémoire avec l’âge correspond à celle du développement du cerveau. Les enfants de moins 04 ans étaient incapables de former des représentations stables des événements (amnésie infantile). Vers 6-7 ans, un enfant va découvrir la stratégie de répétition pour conserver les informations dans sa mémoire de travail. A partir de la puberté, l’enfant va consciemment et délibérément mobiliser des stratégies plus complexes, de visualisation, et de regroupement sémantique. La mémoire de travail augmentera ainsi, de 7% par an dès 8 ans, pour atteindre son max à 25 ans. 32 16 11/12/2024 Neurochimie A savoir que le neurotransmetteur le plus impliqué dans les processus de mémorisation est l’acétylcholine (ex : déficit en ACh entraîne la diminution de la mémoire). 33 Étapes de la fonction mnésique Encodage ou codage, Consolidation, Récupération (remémoration). 34 17 11/12/2024 L'encodage est un processus de sélection et d'enregistrement de toute information captée par le cerveau ( visuelles, auditives, tactiles ;;;etc;) pour former une trace sous forme de représentations mentales. l'information pourra ou non être transférée ou "stockée" en mémoire à long terme. Un individu peut entreprendre spontanément diverses opérations cognitives afin d'optimiser sa performance mnésique. Ces opérations cognitives incluent: les stratégies d'organisation les stratégies de catégorisation du matériel à mémoriser, l'utilisation de l'imagerie mentale, le recours à des médiateurs verbaux ou encore les transformations portant sur la modalité de présentation de l'information encodée. Le contexte environnemental, cognitif et émotionnel. 35 La consolidation Processus dynamique et graduel qui permet la réorganisation et la stabilité de l'information retenue. Par ce processus, la mémoire devient plus résistante à la dislocation. Un déficit sur ce plan entraîne une amnésie globale. 36 18 11/12/2024 La récupération ou remémoration Constitue l'ensemble des processus qui permettent l'utilisation des traces mnésiques (informations mémorisées) librement, en reconnaissance ou avec indices. La reconnaissance permettra de nuancer entre une difficulté d'accès et la capacité d'emmagasiner en mémoire à long terme. 37 Les différents types de mémoire Selon la durée de rétention de l’information. Ainsi, on distingue : La mémoire sensorielle Mémoire à court terme Mémoire de travail Mémoire à long terme La mémoire épisodique La mémoire sémantique La mémoire procédurale Les dichotomies majeures mémoire déclarative vs mémoire non-déclarative mémoire prospective vs mémoire rétrospective 38 19 11/12/2024 39 40 20 11/12/2024 41 42 21 11/12/2024 LA mémoire à long terme Mémoire explicite Mémoire implicite = = Déclarative Procédurale = = directe Indirecte Mémoire sémantique Mémoire épisodique - Souvenirs du - souvenir Ce sont les souvenirs qui ne peuvent pas être évoqués de façon Savoir autobiographique directe - Apprentissage - événements - Culture passés - Indépendamment Du vécu du sujet 43 Mémoire sensorielle Mémoire flash de notre cerveau, temps de stockage très court, quelques millisecondes tout au plus. Sensorielle car elle retient principalement les stimuli reçus par notre corps. Nous ne prenons que rarement conscience de ces informations car elles appartiendraient dès lors à la mémoire à cout terme et non plus au registre sensoriel. En effet, toute information basée sur les sens passe par la mémoire sensorielle avant d’être prise en compte ou non par le processus de stockage de la mémoire à court terme. Dans le cas d’une information visuelle ou auditive, on parle alors de mémoire de représentation perceptive divisée elle-même entre la mémoire iconique (visuelle) et la mémoire échoïque (sonore). 44 22 11/12/2024 Mémoire à court terme Permet de stocker et d’utiliser une information pendant quelques secondes (< 1 minute). L’information traitée peut provenir soit de la mémoire sensorielle au moment où l’on prend conscience de cette information, soit provenir de la mémoire à long terme ou d’un traitement préalable de cette même mémoire à court terme. Cette mémoire permet de conserver pendant quelques secondes un numéro de téléphone ou le résultat d’un calcul. 45 Mémoire de travail (BADDELEY 1986) La mémoire de travail est le lieu où se déroule la pensée active. Il s’agit d’un système de stockage temporaire avec des capacités limitées. Elle permet d’effectuer des traitements cognitifs complexes sur les éléments stockés : suivre une conversation, calcul mental, traduction simultanée par un interprète… La mémoire de travail combine les informations en provenance de la mémoire sensorielle avec les informations stockées en mémoire à long terme et les transforment. Le fonctionnement de la mémoire de travail est limité. Elle est mesurée par l’Empan Mnésique qui est de 7 +/- 2 éléments. 46 23 11/12/2024 Mémoire de travail Selon le modèle théorique de Baddeley et Hitch (1974), la mémoire de travail est divisée en trois parties : Boucle phonologique (c’est le sous-système qui maintient en mémoire les informations verbales entendues ou lues). Calepin visuo-spatial (sous-système qui maintient en mémoire les informations visuo-spatiales et les images mentales). L'administrateur central (gère les deux modules simultanément: la boucle phonologique et le calepin visuo-spatial). L'information disparaît habituellement au bout de 15 à 30 secondes. Mais l'autorépétition (commandée par l’administrateur central) permet de la maintenir en mémoire de travail un peu plus longtemps. 47 Administrateur central : région préfrontale Entrée verbale : Entrée visuo-spatiale : Boucle phonologique : Maintien de la forme : gyrus supramarginal gauche réseau occipito-temporal Boucle articulatoire : aire de Localisation spatiale réseau parieto- Broca temporo frontal EVALUATION DE LA MEMOIRE DE TRAVAIL Activités de double tâches 48 24 11/12/2024 Mémoire à long terme Permet le stockage d’une information à long terme pour une réutilisation ultérieure. En effet, le cerveau a tendance à considérer que la répétition d’une information est un bon indice pour évaluer son utilité. La mémoire à long terme peut être également divisée en trois types de mémoires distinctes : La mémoire épisodique La mémoire sémantique La mémoire procédurale 49 Mémoire sémantique (TULVING 1983) Système à capacité illimitée destiné au stockage des informations sémantiques (langage, connaissances, faits culturels…) Basé sur des relations conceptuelles Connaissances factuelles indépendantes de l ’expérience vécue Accès automatique Il s'agit d'un répertoire structuré des connaissances qu'un individu possède, notamment sur les mots et la signification des symboles verbaux. Elle permet de stocker le savoir sous forme hiérarchisée comme une encyclopédie. Elle repose sur la mémorisation de concepts objectifs. Lors de la restitution, ces concepts sont retranscrits en langage verbal ou écrit. Support neuro-anatomique Stockage des connaissances : cortex temporale inféro-latéral Manipulation sur le stock : cortex préfrontal Encodage des infos : cortex périrhinal et entorhinal (cortex parahippocampique) Evaluation : Epreuves de fluence verbale (Cardebat) Catégorielle Epreuves de dénomination (Boston naming test, Deno 80…) 50 25 11/12/2024 Mémoire épisodique (TULVING 1983) Système à capacité illimité destiné au stockage des informations vécues, autobiographiques Basé sur des relations temporelles et spatiales Accès délibéré et volontaire Les souvenirs sont organisés en fonction de leurs relations temporelles et contextuelles avec d'autres événements. La mémoire épisodique est autobiographique, en ce sens, elle fait référence à l'individu soit en tant qu'acteur, soit en tant qu'observateur des événements mémorisés. Toutefois, par l’affect qu’on apporte à notre passé et aux sentiments que l’on ressent, il n’est pas rare que cette mémoire soit affectée et modifiée. Support neuro-anatomique de la mémoire épisodique : Préfrontal gauche : responsable des stratégies d’encodage Préfrontal droit : responsable des stratégies de récupération Hippocampe : responsable des apprentissages nouveaux EVALUATION : GROGER et BUSCHKE / épreuve mettant en scène un indiçage sémantique sur une liste de 16 mots 51 Mémoire procédurale La mémoire procédurale est inconsciente, constituée d'habitudes sensorimotrices aussi bien que d'automatismes. Elle ne peut être évoquée consciemment, réfère à des habiletés motrices, perceptives ou cognitives, difficilement verbalisable. Cette mémoire permet de restituer des processus moteurs comme tenir un stylo ou conduire. Grâce à elle, il est possible de refaire du vélo même après plusieurs années. Elle suppose l'acquisition graduelle et le maintien d'aptitudes à agir suivant des programmes et des procédures. Cela implique l'apprentissage de connexions stimulus-réponse et ne réfère pas toujours au même contexte. Le système corticostrié, qui comprend le striatum et ses projections au néocortex, les structures sous-corticales et même les lobes frontaux sont plus particulièrement impliqués dans la mémoire procédurale. Apprentissage non associatif Apprentissage associatif : par conditionnement 52 26 11/12/2024 Mémoire déclarative vs mémoire non- déclarative Ce classement de la mémoire se base habituellement sur les mécanismes cognitifs. En effet, la distinction entre ces 2 mémoires se fait à un niveau fonctionnel : cette distinction est liée à une utilisation différente de la mémoire et non à 2 systèmes structuraux différents (comme pour la mémoire sémantique et épisodique). La mémoire non déclarative est aussi souvent appelée mémoire implicite, parce qu'elle résulte d'une expérience directe, et la mémoire déclarative est souvent appelée mémoire explicite, parce qu'elle résulte d'un effort plus conscient. 53 Mémoire prospective vs mémoire rétrospective La mémoire prospective, par opposition à rétrospective, est celle des actions futures qui doivent être portées. Elle implique donc le souvenir de l'action à faire, celui du moment où l'action doit être exécutée ainsi que son actualisation au moment approprié dans le temps. 54 27 11/12/2024 Traitement de l’information L’encodage On distingue : Codage électrique Codage neurochimique Le stockage : Il dépend de plusieurs facteurs : charge affective : souvenirs chargés affectivement sont durablement stockés qualité de l’encodage qualité du sommeil (paradoxal) traitements médicamenteux (qui peuvent atteindre la mémoire)… La restitution 55 Conseils pratiques pour une bonne fonction mnésique : Vigilance+++ Attention+++ Bon sommeil stimule la mémoire de 20%, Coloration affective de l’information La combinaison de modes de représentation multiples (visuel, verbal, tactile et olfactif), Avec le temps, la trace mnésique se dégrade et se fragmente consolidation réorganisation et stabilité de l'information retenue (répéter pour mieux mémoriser), la stratégie qui consiste à comprendre le sens et à le relier à ce qui est déjà connu est beaucoup plus efficace que le simple rabâchage. La quantité de choses apprises est proportionnelle au temps qui y est consacré. Plus il y a d'associations reliant les éléments nouveaux à ce qui est déjà connu, meilleur est l'apprentissage. 56 28 11/12/2024 Les troubles de mémoire: Oubli, amnésie antérograde et rétrograde L'oubli est de nature épisodique davantage que sémantique. L'oubli ne signifie pas la disparition de l'information, mais son inaccessibilité momentanée en raison: d'un encodage insuffisant, d'un manque de relation avec les acquis sémantiques, d'une réorganisation du matériel appris, d'interférences ou d'indices de récupération inappropriés. Un autre aspect important dans les phénomènes de mémorisation est l'oubli. L'oubli permet de nous débarrasser de l'énorme quantité d'informations que nous traitons tous les jours et qui est sans utilité dans l'avenir. Les amnésies antérogrades et les amnésies rétrogrades: L'amnésie antérograde, ou de fixation, et rétrograde, ou d'évocation, réfèrent à l'incapacité de se souvenir ou de reconnaître de nouvelles informations ou de nouveaux événements survenus respectivement après et avant le début de l'amnésie 57 V- les facteurs de la mémoire A)L’AGE * sujet âgés ont des capacités mnésique limités du fait du vieillissement du cerveau. * enfants jeunes ont des capacités mnésiques inférieurs à l’adulte par manque de maturation cérébral. B) L’intégrité neuroanatomique et neurophysiologique * lésions cérébrales traumatiques ou vasculaires. * troubles métaboliques. * troubles infectieuses. 58 29 11/12/2024 C) La motivation D) La coloration affective E) Le niveau de vigilance et d’attention F) L’apprentissage- répétition de l’information G) La participation active ( acteur> spectateur) 59 VI- Exploration de la mémoire A) Exploration clinique Entretiens: faire ressortir les événements récents et anciens, et les connaissances. B) Exploration psychométrique * objectifs: quantifier les performances mnésiques. * Tests standardisés: selon l’age et le milieu culturel. 60 30 11/12/2024 VII-Troubles de la mémoire A) Amnésie = Déficit de la mémoire A-1) Amnésie de fixation pour les événements récents A-1) Amnésie de fixation pour les événements anciens A-3) Amnésie mixte ou globale B) Hypermnésies * Etats maniaques * prises de toxiques B) Dysmnésies = Distorsion de la mémoire 61 Conclusion La mémoire est appelée à intervenir dans la plupart des activités quotidiennes. De plus, c’est sur la mémoire que se fondent les bases de la personnalité qui se construit, entre autres, au fil des expériences personnelles. Par ailleurs, les différents types de mémoires sont catégorisés en fonction de leur durée et du type d’information mémorisée. Ceci suggère que la mémoire ne peut être identifiée comme dépendant d’une partie spécifique du cerveau, mais fait intervenir plusieurs régions et mécanismes neurophysiologiques. 62 31 11/12/2024 Sémiologie deS troubleS de la mémoire 63 Introduction La mémoire permet l’ordonnancement du comportement intellectuel d’un individu en fonction d’une expérience antérieurement vécue. Elle est le fait de mémorer, de conserver et de remémorer des informations. 64 32 11/12/2024 Introduction De nombreux processus cognitifs permettent ces différentes étapes : processus d’intégration, d’engrammation (mémoriser), processus de stockage (conserver), processus de remémoration (restituer). 65 Introduction La pathologie de la mémoire comprend : les amnésies, les libérations mnésiques les paramnésies. 66 33 11/12/2024 Amnésies L’amnésie est une difficulté, voire une impossibilité pour un sujet d’acquérir (mémorisation), de conserver (stockage), et ou d’utiliser (rappel) des expériences ou des événements constituant des informations. 67 Amnésies L’amnésie est dite : d’évocation quand le rappel des souvenirs antérieurement fixés est impossible ; systématique lorsqu’elle concerne un groupe d’idées ; localisée ou lacunaire lorsqu’elle se rapporte à une période de temps donnée ; parcellaire quand elle apporte sur des faits fragmentaires très localisés. 68 34 11/12/2024 De nombreuses formes cliniques d’amnésie peuvent être distinguées : 69 Amnésie antérograde (de fixation) Elle est appelée aussi amnésie de mémoration ou d’intégration. C’est une incapacité à fixer de nouveaux souvenirs avec conservation des informations anciennes. 70 35 11/12/2024 Amnésie antérograde (de fixation) A partir d’une certaine date (la survenue des troubles mnésiques), aucun souvenir ou aucune information ne peut plus se fixer. Cette amnésie contraste avec la conservation du capital mnésique ancien. 71 Amnésie antérograde (de fixation) L’exemple clinique le plus caractéristique de cette amnésie antérograde est représenté par le syndrome de Korsakoff. Dans ce cas sont associés à l’amnésie de fixation : des fabulations, des fausses reconnaissances, une anosognosie (méconnaissance de ses propres troubles), une désorientation temporo-spatiale, parfois des symptômes de confusion mentale et des signes neurologiques polynévritiques, en particulier au niveau des membres inférieurs. 72 36 11/12/2024 Amnésie antérograde (de fixation) Un autre type d’amnésie antérograde est constitué par l’ictus amnésique : c’est une installation brutale des troubles mnésiques pour une durée de quelques minutes à quelques heures, chez des sujets âgés de plus de 50 ans. 73 Amnésie antérograde (de fixation) Elle est caractérisée par une amnésie antérograde, une mémoire immédiate conservée, ne s’accompagnant pas d’autres atteintes neurologiques et disparaissant sans laisser aucun déficit. L’accès est souvent unique. 74 37 11/12/2024 Amnésie antérograde (de fixation) L’amnésie de fixation peut s’observer aussi dans le syndrome démentiel, en particulier la forme appelée presbyophrénie qui associe : une détérioration intellectuelle, une fabulation et une désorientation temporospatiale. 75 Amnésie rétrograde (d’évocation) C’est une impossibilité de restituer un souvenir qui a été normalement fixé. Elle est rarement isolée, souvent associer à une amnésie antérograde. Le malade ne peut plus faire un récit de son passé. Le passé lointain est mieux conservé (loi de Ribot : les faits les plus anciens sont les plus longtemps conservés). 76 38 11/12/2024 Amnésie antérorétrograde C’est la plus fréquente, porte à la fois sur les souvenirs nouveaux et les souvenirs anciens. Elle se traduit par : une désorientation de plus en plus intense, de fausses reconnaissances, des erreurs de dates, le rabâchage du passé, des réminiscences, parfois des souvenirs exacts mais non situés à leur date dans le passé, les fabulations sont rares, la sémiologie est surtout déficitaire. 77 Amnésie élective Elle porte sur un secteur particulier des souvenirs : Elle peut être simple : oubli d’un nom, de titres de romans ou de films, d’un numéro de téléphone, etc. Elle peut être complexe : concernant les souvenirs liés à une période déterminée, caractérisée par un trou dans le récit du passé. 78 39 11/12/2024 Amnésie élective Il existe des formes particulières : amnésie de l’enfance, amnésie lacunaire du syndrome de conversion. Ces amnésies électives en raison d’un oubli sous- tendu par un mécanisme dynamique psychopathologique sont classées dans une catégorie dite d’amnésie psychogène. 79 Amnésie élective Proximité sémiologique avec l’amnésie périodique qui se manifeste sous forme : d’états seconds (troubles de la vigilance caractérisés par une réduction du champ de conscience avec obnubilation légère et comportements inhabituels), 80 40 11/12/2024 Amnésie élective Proximité sémiologique avec l’amnésie périodique qui se manifeste sous forme : d’états crépusculaires (obnubilation générale plus ou moins accentuée, avec désorientation et défaut de suite dans les idées, entrecoupée par de courtes phases de lucidité relative), 81 Amnésie élective Proximité sémiologique avec l’amnésie périodique qui se manifeste sous forme : de transes (états modifiés de conscience, se traduisant par une baisse de la sensibilité aux stimuli et une perte de contact transitoire et plus ou moins totale avec le monde extérieur, accompagnées de comportements automatiques, d’exaltation ou d’euphorie), 82 41 11/12/2024 Amnésie élective Proximité sémiologique avec l’amnésie périodique qui se manifeste sous forme : d’accès somnambuliques (activités physiques plus ou moins coordonnées pendant le sommeil) alternant avec la personnalité vigile du sujet. Le patient ne garde aucun souvenir de l’état second. 83 Amnésie élective Une autre amnésie, dite psychogène, est l’amnésie post-traumatique. Elle se rencontre chez les sujets victimes d’un choc émotionnel violent d’ordre : physique (une maladie grave, catastrophe naturelle, agression sexuelle) ou psychique (guerre : névrose de guerre, deuil, séparation). L’amnésie porte sur l’événement traumatisant. 84 42 11/12/2024 Amnésie lacunaire C’est un oubli portant sur une portion limitée du passé. Les souvenirs anciens et récents sont normaux. La lacune mnésique se présente comme si une époque déterminée n’avait pas été vécue par le patient. 85 Amnésie lacunaire On distingue deux types d’amnésies lacunaires : dans le premier type, le malade définit parfaitement le commencement et la fin de la période lacunaire, les bords en sont nets ; dans le deuxième, les bords sont flous en raison d’un état d’obnubilation à l’origine d’un souvenir vague. 86 43 11/12/2024 Amnésie retardée postconfusionnelle Elle es appelée aussi « amnésie de Maxwell » C’est un tableau clinique d’accroissement d’une amnésie contrastant avec l’amélioration psychique d’un patient ayant présenté un syndrome confusionnel. 87 Amnésie retardée postconfusionnelle Il s’agit de patients qui conservent, dans la suite immédiate de leur période confusionnelle, la mémoire des faits et de leur état mais qui perdent dans les jours qui suivent ces souvenirs. Il ne reste que la lacune amnésique banale postconfusionnelle. 88 44 11/12/2024 Libérations mnésiques Libérations mnésiques Ecmnésie ou hallucination du passé Hypermnésie Vision panoramique de l’existence Dreamy state Capacités mnésiques prodigieuses 89 Ecmnésie ou hallucination du passé C’est une réminiscence intense d’une situation passée avec les propos et les gestes correspondants. Les souvenirs anciens sont convertis en expérience vécue. Le passé est vécu comme présent. 90 45 11/12/2024 Ecmnésie ou hallucination du passé Cette reviviscence des souvenirs anciens est souvent mal critiquée par le patient qui admet la transposition et adapte son activité à la situation de ce passé qu’il éprouve. Parfois le patient se croit redevenu enfant, adopte le langage et les attitudes de cet âge. 91 Ecmnésie ou hallucination du passé Il ne s’agit pas d’un «simple délire de la mémoire» mais d’une véritable ecbiose, c’est-à-dire la reviviscence d’un état vital global du passé. Pris en eux-mêmes, ces souvenirs sont exacts mais ils sont mal localisés dans le temps ou dans l’espace. 92 46 11/12/2024 Hypermnésie C’est l’exaltation incoercible des souvenirs avec réactualisation d’évènements passés. 93 Vision panoramique de l’existence C’est une réminiscence rapide d’évènements importants de la vie, comme un scénario défilant à grande vitesse. 94 47 11/12/2024 Dreamy state Le dreamy state est un état proche de la vision panoramique de l’existence, décrit chez des sujets épileptiques. Il se traduit par un état oniroïde paroxystique comportant une certaine obnubilation avec impression d’étrangeté, de bizarre, de déjà vu, de non réel. 95 Dreamy state Sont associés aussi une désorientation temporo- spatiale, des phénomènes hallucinatoires visuels plutôt fragmentaires et panoramiques. Apparaissent des afflux brusques de souvenirs anciens allant jusqu'à l’ecmnésie paroxystique. 96 48 11/12/2024 Capacités mnésiques prodigieuses Elles sont décrites dans certaines formes d’autisme. Il s’agit d’une hypertrophie sélective de la mémoire des chiffres, des dates, des noms propres, etc. 97 Paramnésies Les paramnésies sont des productions imaginaires plus ou moins riches, prises pour des souvenirs. Ce sont des falsifications de la mémoire où le présent est pris pour le passé (contrairement à l’ecmnésie). Fausses reconnaissances Fabulation Illusions des sosies ou syndrome de Capgras Illusion de Fregoli Négation des souvenirs et illusion du jamais vu 98 49 11/12/2024 Fausses reconnaissances C’est une identification erronée de personnes ou de lieux : Le patient croit avoir été déjà en présence de telle situation, de telle personne (déjà vu, déjà vécu) ou n’avoir jamais été en présence d’eux (jamais vu). 99 Fausses reconnaissances Le patient identifie la personne qu’il voit avec des êtres déjà connus familiers ou non, chers ou détestés. Les faux reconnus sont souvent identifiés à des personnages fréquentés dans la jeunesse et incorporés comme des acteurs supposés du délire. 100 50 11/12/2024 Fabulation C’est la création de récits imaginaires et fantaisistes riches avec des détails très circonstanciés, mobiles et changeants d’un jour à l’autre et compensateurs du déficit mnésique. Cette fabulation est souvent provoquée et dirigée par l’interrogatoire (suggestibilité). Elle est parfois appelée délire d’imagination ou délire de mémoire. 101 Fabulation Cette production imaginaire est racontée par son auteur comme s’il s’agissait de faits exacts qu’il aurait vécus. Cette tendance à réinventer est souvent peu convaincante car le patient ne cherche pas à persuader ses interlocuteurs mais tente de pallier sa perte de mémoire par des souvenirs fictifs. 102 51 11/12/2024 Illusions des sosies ou syndrome de Capgras C’est un trouble l’identification des personnes familières se manifestant par une négation de leur identité et la croyance délirante qu’elles ont été remplacées par un double. 103 Illusion de Fregoli Dans l’illusion de Fregoli, le patient croit voir la même personne sous divers déguisements. 104 52 11/12/2024 Négation des souvenirs et illusion du jamais vu C’est la négation des souvenirs est le négativisme mnésique. Le sujet nie l’existence d’un souvenir. L’illusion du jamais vu s’oppose à la fausse réminiscence ou illusion du déjà vu. Elle consiste en une conviction d’un état nouveau qui a en réalité été antérieurement qu’une « répétition ». Il existe une proximité sémiologique entre l’illusion du jamais vu et le négativisme mnésique, car dans les deux cas le malade nie l’existence du souvenir. 105 EVALUATION DE LA MEMOIRE 106 53 11/12/2024 Rappels théoriques sur la mémoire Fonction cognitive qui permet d’encoder, de stocker et de restituer une information 107 Généralités Lien étroit entre mémoire, attention et fonctions exécutives Rôle majeur dans les apprentissages Développement parallèle à la maturation cérébrale (de la naissance à l’adolescence) Le bon fonctionnement des processus attentionnels et mnésiques dépend de l’intégrité des structures cérébrales sous-jacentes et de leur interaction 108 54 11/12/2024 La mémoire de travail (cf Baddeley, 1986, 2000) et la mémoire à court terme « Ensemble de processus permettant de maintenir active l’information nécessaire à l’exécution d’activités cognitives courantes » (Lussier et Flessas, 2001) telles que raisonner, comprendre, apprendre. Capacité limitée à la taille de l'empan mnésique Taille de l'empan en lien avec la capacité de compréhension et de mémorisation = directement liée aux apprentissages et donc à leurs troubles 109 La mémoire de travail (cf Baddeley, 1986, 2000) et la mémoire à court terme (2) 3 sous-systèmes : Boucle phonologique (aire de Broca, cortex préfrontal de l’HG): stockage temporaire et manipulation (autorépétition) de sons ou de mots. Interviendrait dans l'apprentissage du vocabulaire et la compréhension des phrases Calepin visuo-spatial (aires pariétales et frontales de l’HD): stockage temporaire et manipulation d’images, d’information spatiale Administrateur central (cortex préfrontal): superviserait les autres systèmes : interviendrait précocément dans la sélection attentionnelle des informations perceptives et dans leur orientation vers les systèmes périphériques. 110 55 11/12/2024 La mémoire à long terme (cf Tulving 1985, 2001) La mémoire épisodique : rétention des évènements récents ou anciens en les reliant à des évènements passés ou à des expériences personnelles Subjectif : autobiographique Contextuel : indexés dans le temps et l'espace La mémoire sémantique : connaissances langagières acquises (niveau phonologique, lexical ou conceptuel) partagées par un ensemble d'individus et qui concernent les objets, les mots et le monde qui nous entoure Rationnel Abstrait La mémoire procédurale : permet l’acquisition d’habiletés, s’exprime dans l’action (faire du vélo par exemple) Inaccessible à la conscience 111 Autres notions importantes concernant la mémoire Mémoire explicite (stratégie volontaire de recherche pour récupérer les souvenirs) ; mémoire implicite (pas besoin de stratégies de rappel) encodage, consolidation et récupération rappel libre, indicé, reconnaissance effet de récence et effet de primauté 112 56 11/12/2024 Mémoire et apprentissage La qualité de la mémorisation dépend de nombreux facteurs: La qualité de la rétention est proportionnelle à la pertinence la profondeur du traitement La stratégie de codage (phonologique ou sémantique) L'effort cognitif Répétitions nécessaires Le caractère nouveau, inattendu, original ou anecdotique facilite la mémorisation Importance du contexte spatio-temporel et affectif 113 OUTILS D’EVALUATION DE LA MEMOIRE 114 57 11/12/2024 Evaluation de la mémoire de travail Répétition de phrases (NEPSY) Mémoire des chiffres (k-ABC, WISC-IV, BEM) Suite de mots (k-ABC) Séquence lettres-chiffres (WISC-IV) Mouvements de mains (k-ABC) Mémoire spatiale (k-ABC 1) Blocs de Corsi (BEM) …. 115 Evaluation de la mémoire épisodique Mémoire des visages (NEPSY) Mémoire des prénoms (NEPSY) Mémoire narrative (NEPSY) Liste de mots (NEPSY) Mémoire associative (k-ABC 2) Apprentissage de codes (k-ABC 2) La BEM : Batterie d’évaluation mnésique de Signoret (normée chez l’enfant de 6ans ½ à 14ans ½) (tout sauf les blocs de Corsi et la mémoire des chiffres) …. 116 58 11/12/2024 NEPSY : Mémoire et apprentissage Mémoire des visages (immédiat – différé) Mémoire des prénoms (immédiat – différé) 117 NEPSY : Mémoire et apprentissage Mémoire narrative (rappel libre et indicé) 118 59 11/12/2024 Evaluation de la mémoire sémantique Vocabulaire (WISC-IV) Information (WISC-IV) Compréhension (WISC-IV) Fluences verbales sémantiques Connaissances culturelles (k-ABC II) Devinettes (k-ABC II) …. 119 CMS M. J. Cohen (2001) 120 60 11/12/2024 Age : de 5 ans à 16 ans Etalonnage : 534 enfants Passation en 40-60 min Indices: Moyenne = 100 Ecart-type = 15 Subtests : Moyenne = 10 Ecart-type = 3 121 Localisation de points Apprentissage : 3 essais Consolidation : grille interférente Rappel immédiat Rappel différé (25-35 min après) 122 61 11/12/2024 Histoires Rappel immédiat Rappel différé Reconnaissance différée 123 Reconnaissance de visages Reconnaissance immédiate Reconnaissance différée 124 62 11/12/2024 Mots couplés Apprentissage (3essais) Rappel immédiat Rappel différé Reconnaissance différée 125 Mémoire des chiffres - Séquences 126 63 11/12/2024 Indications d’une évaluation spécifique et « exhaustive » de la mémoire chez l’enfant Jamais d’évaluation unique de la mémoire Pas d’évaluation systématique dans les pathologies développementales hormis en ce qui concerne la mémoire de travail Peut néanmoins être intéressante notamment en cas de troubles complexes pour affiner les pistes pédagogiques Importante (voir nécessaire) dans le cas de troubles symptomatiques puisqu’on peut alors avoir des atteintes très spécifiques comme chez l’adulte 127 64