Les Sources de la CE - BAC - Taki Academy PDF
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Ce document est un cours d'Economie pour le BAC. Il décrit les sources de la croissance économique, incluant la croissance extensive, intensive et discute des économies d’échelle et de la compétitivité. Des notions clés sont présentes pour aider les étudiants.
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Economie Classe : BAC Les sources de la CE 1 Notions clés Croissance extensive : Une croissance est qualifiée d’extensive lorsque l’augmentation des richesses provient d’un accroissement des quantités de facteurs...
Economie Classe : BAC Les sources de la CE 1 Notions clés Croissance extensive : Une croissance est qualifiée d’extensive lorsque l’augmentation des richesses provient d’un accroissement des quantités de facteurs de production (L, K). Nombre de travailleurs plus élevé, heures supplémentaires, nombre de machines plus important (I° de capacité). Croissance intensive : Une croissance est qualifiée d’intensive lorsque l’augmentation de la production résulte de l’amélioration de la productivité des facteurs de production. Valorisation du capital humain, l’investissement de productivité, une meilleure organisation du travail, des investissements en infrastructure…. Dans la réalité, la croissance est à la fois extensive et intensive. 2 Les économies d’échelle : Les économies d'échelle est la baisse du coût moyen de production suite à une hausse de l’échelle de la production. Elles s’expliquent par une meilleure répartition des coûts fixes. La compétitivité : C’est la capacité d’un pays ou d’une entreprise à maintenir ou augmenter ses parts de marché par rapport à ses concurrents. Elle peut prendre deux formes. La compétitivité-prix ou coût La compétitivité structurelle ou hors prix ou qualité C’est la capacité à conquérir C’est la capacité à conquérir des parts de marché des parts de marché en imposant en proposant des produits moins des produits qui apportent chers que ceux des concurrents un avantage concurrentiel pour une qualité équivalente. indépendamment du prix mais Elle peut résulter de : en raison: - baisse du coût - d’une meilleure qualité, d'approvisionnement, - d’une offre plus diversifiée et - baisse des coûts de la main différenciée, d'œuvre, - d’un SAV, - gains de productivité, - d’une image de marque, - économies d'échelle, délais de livraison courts, innovation, - avantages fiscaux et sociaux, - d’une souplesse de paiement, 3 A- L’augmentation de la quantité des facteurs Plus une économie accumule de facteurs de production, plus elle va être en mesure de produire des richesses. Cette croissance est qualifiée d’extensive. a- L’accroissement de la population active occupée, source de croissance économique (CE) : Au cours de la croissance, l’accélération du rythme de l’activité économique s’accompagne généralement d’une population active plus abondante. Une population active occupée plus nombreuses contribue à la croissance économique de plusieurs façons : - Par un effet sur l’offre : elle se traduit par un accroissement du potentiel du facteur travail rajeuni et force de travail additionnelle mobilisée pour la production ce qui accroit les capacités de production et par la suite l’offre et réalise une croissance économique. - Par un effet sur la demande globale : * Elle représente de nouveaux besoins à satisfaire : santé, alimentation, transport, habillement etc. Cette augmentation de la demande est stimulante pour les producteurs qui seront amenés à offrir plus de produits. D’où une croissance économique plus poussée. * Elle constitue une source d’augmentation de la masse salariale distribuée. Elle dynamise l’économie car elle relance les grandeurs économiques : - La consommation s’accroit suite à l’amélioration du pouvoir d’achat. - L’investissement privé est motivé suite à la hausse de l’épargne. - L’investissement public s’accroit grâce à la collecte de plus d’impôts et de taxes qui augmentent les recettes fiscales. 4 b- L’allongement de la durée de travail, source de croissance économique (CE) : Un plus grand nombre d’heures travaillées par tête stimule la croissance économique pour des raisons bien claires : - Par un effet sur l’offre : * Une durée de travail plus élevée se traduit par plus de temps consacré par les travailleurs à la création des richesses. Ainsi la production des entreprises s’accroit, leurs profits aussi et par suite leurs investissements. Ce qui stimule ainsi la CE. * Cela réduit le coût total de l’heure travaillée suite à la répartition des charges sociales sur un plus grand nombre d’heures travaillées. D’où la baisse du coût unitaire et l’amélioration de la compétitivité–prix des entreprises, accroit leurs parts de marché et stimule la production. - Par un effet sur la demande globale : Une hausse des heures supplémentaires entraîne une hausse des revenus de travail ce qui alimente la consommation, l’épargne et recettes publiques permettant d’accroître l’investissement privé et public et engendre une croissance économique. 5 c- L’augmentation de la quantité de capital, source de croissance économique (CE) : L’investissement est l’opération par laquelle les agents économiques acquièrent des biens de production destinés à être utilisés dans plusieurs cycles de production. Sur le plan national, on parle de la formation brute de capital fixe (FBCF) qui regroupe aussi bien les investissements privés que publics. L’investissement est un flux qui permet de renouveler, d’augmenter ou d’améliorer le stock de capital fixe existant dans une économie. L’effort d’investissement dans un pays est mesuré par le taux d’investissement : 𝐈𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐭𝐧 Taux d’investissement de l’année tn en % : × 100 𝐏𝐈𝐁 𝐭𝐧 Il représente part de l’investissement dans le PIB. L’investissement contribue à la CE extensive par son action sur l’offre : - L’investissement de capacité permet à l'entreprise de disposer de plus de facteur capital fixe (par exemple l’ouverture d’une nouvelle usine, la construction d’un atelier supplémentaire, l’extension des installations techniques) ce qui permet d’accroître les capacités productives donc de produire plus : Effet direct sur l’offre. - L’investissement constitue une source de croissance économique par les externalités positives qu’il génère. En effet, un investissement privé ou public génère des effets externes positifs lorsqu'il peut profiter à d’autres agents économiques sans qu’ils supportent les coûts (gratuitement). Ainsi, l’investissement n’améliore pas seulement la capacité productive de l’entreprise qui l’a réalisé, mais aussi à d’autres agents économiques en leur permettant d’accroître et/ou d’améliorer leur production. 6 Il s’agit essentiellement des investissements dans des activités de recherche et développement, dans le capital humain (formation de la population, l’éducation et la santé) et dans l’infrastructure (les réseaux de transport, de télécommunication, de sécurité sociale...) Effet indirect sur l’offre - L’IDE (investissement direct étranger) génère aussi des externalités positives sur l’économie du pays d’accueil : il permet un transfert de connaissances et de technologie vecteur de progrès technique et par suite un rattrapage du retard technologique sans contrepartie monétaire : il enrichit les connaissances et compétences des travailleurs et modernise l’appareil productif ce qui améliore les capacités productives des entreprises nationales. - Un investissement génère des effets d’entrainement lorsqu’il il suscite d’autres investissements dans des activités ayant des liens de complémentarité (en amont ou en aval) avec l’activité de l’agent qui investit, ils peuvent en conséquence accroitre et/ou améliorer leur production. Effet indirect sur l’offre L’investissement contribue à la CE extensive par son action sur la demande : - L’investissement correspond à une demande supplémentaire de biens de production durables (d’équipement) adressée aux producteurs ce qui entraîne une hausse de la demande globale qui encourage à produire davantage. - L’investissement (privé ou public) se traduit par de nouvelles activités donc de nouveaux emplois créés permettant la distribution de revenus supplémentaires ce qui conduit à une augmentation de la demande de biens de consommation et dynamise par conséquent la production. 7 - L’investissement est source de croissance économique par son effet multiplicateur sur les revenus : Un investissement additionnel (∆I) entraîne une augmentation plus que proportionnelle des revenus (∆R). Le mécanisme du multiplicateur de l’investissement : Une hausse de l’investissement provoque une augmentation plus forte (amplifiée de k fois) du revenu national. En effet, l’investissement consiste à acheter des biens de production qui rapportent des revenus aux propriétaires et aux salariés ; ces revenus sont en partie consommés et cette consommation crée de nouveaux revenus qui seront à leur tour dépensés et le processus continue. La force de l’effet multiplicateur dépend la propension (attitude) des ménages à consommer leur revenu. Toute variation d’investissement entraine une variation plus que proportionnelle de revenus. - L’accumulation du capital disponible est source d’économies d’échelle. En effet un investissement de capacité permet une production de masse ce qui favorise une répartition des coûts fixes sur un volume de production plus important. Par conséquent, le coût moyen de production diminue ce qui consolide la compétitivité-prix des entreprises localement et aussi à l’étranger. La hausse des exportations incite les entreprises à investir et produire plus ce qui dynamise l’activité économique. 8 - Le rôle de l’investissement direct à l’étranger dans la CE : Les investissements directs étrangers (IDE) sont des flux internationaux de capitaux réalisés sur le territoire du pays d’accueil par différentes modalités : ils constituent une entrée de capitaux pour les pays hôtes et une sortie de capitaux pour les pays d’origine. Les IDE peuvent stimuler la croissance économique des pays d’accueil. En effet : * Les IDE augmentent le stock de capital technique dans le pays d’accueil, ce qui accroit la production intérieure et donc la croissance. * Les IDE constituent une source de financement pour faire face à l’insuffisance de l’épargne nationale et libérer les ressources intérieures rares qui deviennent disponibles pour d’autres projets d’investissement. * Les IDE accroissent la productivité des facteurs dans le pays d’accueil à travers les transferts de technologie, l’assistance technique et la formation des travailleurs, des fournisseurs et des clients des entreprises implantées. En plus, le transfert de technologie se substitue ou complète l’effort de recherche et développement dans le pays hôte. * Les IDE influencent les investissements domestiques à travers l’accroissement de la concurrence, la transmission des techniques et l’introduction d’un nouveau savoir-faire. * Les IDE contribuent à l’accroissement des revenus par la création d’emplois soit directement à travers les activités nouvellement créées par les entreprises implantées, soit indirectement par les effets d’entrainement de leurs investissements. * Les IDE contribuent à l’intégration de l’économie d’accueil dans l’économie mondiale en réduisant les importations qui sont remplacées par la production réalisée par la filiale implantée sur place et en développant les exportations, d’où l’amélioration du solde commercial du pays d’accueil. Les IDE stimulent les exportations nationales. 9 B- L’amélioration de l’efficacité des facteurs de production La productivité mesure l’efficacité du facteur de production à un moment donné alors que les gains de productivité mesurent l’accroissement du niveau de productivité sur une période. La productivité globale des facteurs (PGF) est la productivité de l’ensemble des facteurs de production qui traduit les gains de productivité. Elle correspond à la part de la croissance inexpliquée par l’accumulation des facteurs mais provenant de l’amélioration de l’efficacité du travail et du capital et de leur combinaison. Elle est imputable au progrès technique. Ainsi, une meilleure utilisation des facteurs de production implique des gains de productivité, c’est-à-dire une augmentation de la productivité globale des facteurs. Cela permet une augmentation de la production sans accroitre la quantité de facteurs de production et donc une croissance économique. 10 PGF Part de la PGF dans la croissance économique en % = × 100 TC du PIB TC du PIB en % = Contribution du travail en points de % + Contribution du volume de capital en points de % + Contribution de PGF en points de % Contribution quantité de L et K > contribution PGF Croissance plutôt Part PGF dans la croissance extensive économique< 50% Contribution quantité de L et K < contribution PGF Croissance plutôt Part PGF dans la croissance intensive économique > 50% Contribution quantité de L et K = contribution PGF Croissance autant Part PGF dans la croissance extensive économique = 50% qu’intensive Contribution PGF = 0 Part PGF dans la croissance Croissance purement économique = 0% extensive Contribution quantité L + K = 0 Part PGF dans la croissance Croissance purement économique = 100% intensive 11 Les déterminants de la productivité : L’amélioration de l’efficacité productive des facteurs peut s’expliquer par plusieurs facteurs : * L’intégration du progrès technique dans le processus de production à travers les investissements de modernisation (dépenses de recherche et développement). * L’investissement dans le capital humain par le biais des dépenses en éducation, en formation, dans la santé, et la motivation de la main d’œuvre. Les travailleurs sont plus qualifiés capables de maîtriser les nouvelles techniques de production, donc plus productifs. * La mise en place de meilleures organisations et conditions de travail par les entreprises. * La mise en place d’une infrastructure de base et la présence d’un environnement favorable à la production et à la croissance. a- L’innovation, source de CE : * L’innovation : c’est la mise en œuvre dans le processus de production d’idées et de technologies qui améliorent les biens et les services ou qui rendent la production plus efficace. On distingue des innovations de produits et des innovations de procédés. * L’innovation entraîne une hausse de la productivité, donc une augmentation de la production avec la même quantité de facteurs, d’où la croissance économique. * Les innovations stimulent la croissance en améliorant la compétitivité des économies. En effet, les innovations (de procédés ou de produits) visent à améliorer la qualité des produits, et à différencier et diversifier l’offre (amélioration de la compétitivité hors-prix). De plus, elles permettent la baisse des coûts de production ce qui favorise la compétitivité-prix, relance l’exportation et contribue à l’augmentation des richesses créées. L’innovation est un moteur essentiel du progrès économique, en bénéficiant aux consommateurs, aux entreprises et à l’économie dans son ensemble. 12 b- Le rôle de l’investissement public dans l’infrastructure dans la croissance économique : Le développement des infrastructures sociales et des infrastructures économiques par les dépenses publiques, peut stimuler la croissance économique. En effet les dépenses publiques : - Contribuent à améliorer la santé et l’éducation nécessaires à l’amélioration de l’efficacité du travail. - Contribuent à l’amélioration de la productivité du secteur privé. - Génèrent des externalités positives et des effets d’entrainement et accroissent l’investissement du secteur privé. - Réduisent les coûts de production des entreprises privées (coûts de transport par exemple). - Entrainent la création de nouveaux emplois et la distribution de revenus supplémentaires qui augmentent la consommation et stimulent la production ainsi que la croissance. Ainsi le stock de capital public accroît la productivité globale des facteurs de production, stimule l’activité économique et contribue par conséquent à la croissance économique. c- La contribution d’un environnement propice à la croissance : Pour s’auto-entretenir, la croissance économique nécessite un environnement propice : un ensemble de facteurs pouvant influencer la création et le rendement des entreprises : facteurs sociaux, politiques, économiques et technologiques. Un environnement économique sain pour les entreprises encourage l’investissement privé, ce qui est un facteur essentiel de la croissance et de la création des emplois. Un environnement social développé se traduit par une population active en bonne santé, mieux éduquée et bien formée donc plus productive, capable de contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’économie d’où croissance économique. 13 L’ensemble de ces investissements contribuent à améliorer l’efficacité productive des facteurs de production, travail et capital. Les entreprises sont capables de produire plus et mieux, la productivité des combinaisons productives s’améliore d’où des gains de productivité qui favorisent la croissance économique à travers : Un effet direct sur l’offre : la PGF signifie un accroissement de la production avec la même quantité de facteurs. Ainsi, l’offre de biens et services augmente d’où la croissance économique intensive. Un effet indirect sur l’offre à travers l’action sur les revenus : des revenus supplémentaires sont issus des gains de productivité, dont la répartition peut profiter à plusieurs bénéficiaires, stimulant ainsi les composantes de la demande globale et par la suite la production. d- Répartition des gains de productivité et croissance économique : La répartition des gains de productivité peut bénéficier à différents agents économiques et stimuler la croissance économique. En effet : - Une partie des gains de productivité est conservée par les entreprises sous forme de profits pour financer ses investissements (autofinancement) qui vont, à leur tour, accroitre la production, l’emploi, les salaires … et favorisent par conséquent la CE. - Une partie des gains est versée aux travailleurs sous forme d’augmentation de salaires ce qui se traduit par une amélioration du pouvoir d’achat et une augmentation de la demande. Ceci favorise l’accroissement de la production et stimule la CE. - Les gains de productivité permettent une réduction des coûts de production et par conséquent une baisse des prix qui signifie une amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs, une augmentation de la demande intérieure (C, G, I) et extérieure (X : exportation), ce qui stimule l’accroissement de la production et donc la CE. 14 - Une partie des gains de productivité est versée à l’Etat sous forme de recettes fiscales et de contribution sociales, ce qui lui permet de financer les services non marchands, les investissements publics et les prestations sociales entrainant d’une part, l’augmentation de la production de biens et services publics et de l’emploi, et d’autre part, la distribution de revenus et la hausse de la demande qui va à son tour, stimuler la production et la croissance. - La baisse des prix engendrée par les gains de productivité se traduit par une amélioration de la compétitivité-prix des produits nationaux, ce qui favorise les exportations, accroît la demande globale (car X est un élément de la DG) et encourage par conséquent la CE. Les gains de productivité dynamisent toutes les composantes de la demande globale, ce qui accroît l’offre globale et stimule en conséquence la CE. 15 16