Système digestif: Anatomie et Physiologie Humaines PDF

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OrderlyNovaculite811

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University of Ottawa

Elaine N. Marieb

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digestion système digestif pancréas anatomie

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Ce document est une présentation de cours sur le système digestif, axée sur l'anatomie et la physiologie humaines. Il aborde la composition et le rôle du suc pancréatique, la régulation des sécrétions, la digestion des différents aliments, et le rôle du pancréas et de l'intestin. Le document est une ressource précieuse pour comprendre les processus complexes de la digestion.

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Le système digestif Lecture 5 Anatomie et Physiologie Humaines Elaine N. Marieb 4ème Édition 1 Contenu le la 5ème lecture  Structures et fonctions du pancréas  Digestion et motilité de l’intest...

Le système digestif Lecture 5 Anatomie et Physiologie Humaines Elaine N. Marieb 4ème Édition 1 Contenu le la 5ème lecture  Structures et fonctions du pancréas  Digestion et motilité de l’intestin grêle  Structures et fonctions du gros intestin  Digestion des glucides, protéines, lipides Questions de révision: Quel est le premier évènement dans le duodénum qui déclanche la production et la sécrétion de la bile? Quelle hormone stimule la production de la bile? Quelle hormone stimule la contraction de la vésicule biliaire et la relaxation du sphincter hépatopancréatique? À quoi sert la bile? Qu’est-ce que le “cycle entérohépatique? Quel est le principal piment biliaire? Voir vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=aMKlLPyrZFY https://www.youtube.com/watch?v=TNqAsYuDJJc 2 Pancréas  Localisation  S’étend d’un coté à l’autre de l’abdomen, la queue appuyée sur la rate et la tête entouré par le duodénum  La plus grande partie est rétropéritonéale soit derrière le péritoine au niveau de la grande courbure de l’estomac  Fonction exocrine  Sécrète des enzymes (plus de 20) qui dégradent toutes les substances des aliments  Abrite des acinus, amas de cellules sécrétrices entourant les conduits pancréatiques qui contiennent des granules de zymogène dans lesquels sont les enzymes  Fonction endocrine  Le pancréas a aussi une fonction endocrine et contient des îlots de Langerhans qui libèrent des hormones telles l’insuline (endocrinocytes bêta basophiles) et le glucagon (endocrinocytes alpha acidophiles) Ligament falciforme Foie (lobes droit et gauche) Conduit hépatique commun Vésicule biliaire Conduit cholédoque De l’estomac Duodénum Pancréas (queue) Conduit pancréatique Ampoule hépato-pancréatique Pancréas (tête) Vers le Jéjunum & Iléum Anatomie et fonctions du pancréas Le pancréas est un organe à sécrétion endocrine et exocrine c'est à dire qu'il fabrique des hormones déversées dans le sang et des enzymes digestives déversées dans le duodénum. Les îlots de Langerhans, amas de cellules dispersés dans tout le pancréas, sécrètent des hormones: l’insuline surtout, qui est produite par les cellules bêta, mais aussi le glucagon, la somatostatine et d'autres hormones produites par les cellules dites non-bêta. Environ 80 % de la masse glandulaire du pancréas est responsable de la sécrétion exocrine c'est à dire des enzymes (20 environ) responsables de la digestion des protéines, des triglycérides et des glucides alimentaires. Les enzymes pancréatiques sont sécrétées en excès et la mal-digestion ne survient que si plus de 90 % de la glande a été détruite (alcoolisme par exemple). Situé dans la partie supérieure de l’abdomen, le pancréas est un organe profond expliquant les difficultés de diagnostic précoce en cas d'affection le concernant. Il comprend 4 parties: La tête et l’isthme qui s’insèrent dans le cadre du duodénum, le corps et la queue qui se prolongent jusqu’au bord de la rate. Les enzymes sont collectées dans le canal de Wirsung (canal pancréatique) qui se joint ensuite au cholédoque (venant du foie et de la vésicule biliaire) pour s'aboucher via l'ampoule de Vater (ampoule hépato-pancréatique) au niveau de la papille duodénale. On peut ainsi comprendre que toute pathologie de la tête du pancréas entrainera une obstruction du cholédoque d'où un ictère (jaunisse). Inversement, un calcul du cholédoque pourra provoquer une obstruction du canal de Wirsung d'où pancréatite (par autodigestion de la glande en quelque sorte). Grain de Zymogène: grain qui contient des enzymes non mature et donc inactive. L'enzyme peut rester sous cette forme pour migrer hors ou à l'intérieur de la cellule. Exemple : la chymotrypsine (enzyme active) passe d'abord par son état zymogène qui est la chymotrypsinogène; de même, la trypsine passe par son état zymogène , la trypsinogène. 3 Acinus et îlots de Langerhans du Pancréas http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Langerhanssche_Insel.jpg 2) Îlot de Langerhans contenant les endocrinocytes  (glucagon) et β (insuline) (sécrétions dans le sang) Petit conduits (vers le duodénum) Cellules acineuses Membrane basale Grains de zymogène Réticulum endoplasmique rugueux 1) Acinus pancréatique Fig. 23.26 Nommer 2 types de sécrétion du pancréas Figure 23.26 1. Les acinus et leurs sécrétions exocrines Le tissu exocrine occupe la plus grande masse glandulaire du pancréas: - les acinus pancréatiques ont une structure très comparable à celle des acinus séreux des glandes salivaires; les cellules acineuses sont pyramidales, triangulaires en coupe; leur noyau est arrondi en position sub-basale; leur pôle basal est basophile et leur pôle apical est rempli de grains de zymogène acidophiles - les canaux excrétosécréteurs intralobulaires sont des canaux intercalaires. Les canaux intercalaires se prolongent à l'intérieur des acinus: ce sont les cellules de leur paroi qui constituent les cellules centro-acineuses; ils ont une lumière étroite et une paroi formée d'un épithélium unistratifié pavimenteux puis cubique -les canaux excréteurs interlobulaires, plus volumineux, sont les confluents des canaux intercalaires; ils ont une lumière large et une paroi formée d'un épithélium prismatique simple avec, ça et là, quelques cellules caliciformes; ils se réunissent dans le canal collecteur de Wirsung (canal pancréatique) qui rejoint la partie distale du canal cholédoque dans l'ampoule de Vater (ampoule hépato-pancréatique). Dans 20% des cas, il existe un deuxième canal collecteur, le canal de Santorini (conduit pancréatique accessoire). 2. Les îlots de Langerhans et leur sécrétions endocrines Ce sont de petits amas endocrines plus ou moins arrondis; très nombreux (1 à 2 millions), ils représentent seulement 1/100 ème de la masse pancréatique; ils sont situés au sein du parenchyme exocrine, sans séparation nette avec ce dernier (non encapsulés); ils sont parcourus par de nombreux capillaires sanguins (réseau insulaire) et richement innervés. Les cellules alpha acidophiles (endocrinocytes α)contiennent le glucagon et les cellules bêta basophiles (endocrinocytes β) contiennent l’insuline. Les techniques d'immunocytochimie ont montré l'existence de trois types cellulaires principaux : - les cellules à insuline sont les plus nombreuses (70% environ des cellules endocrines); elles correspondent aux endocrinocytes bêta ou cellules B; l'insuline est une hormone hypoglycémiante; elle stimule la captation de glucose par les hépatocytes (qui le stockent sous forme de glycogène = glycogénogenèse) mais aussi par les cellules musculaires striées et par les adipocytes (cellules graisseuses). La régulation de la sécrétion des cellules à insuline est triple: métabolique (glycémie), nerveuse (fibres ortho et parasympathiques) et hormonale (gastrine, sécrétine, VIP, CCK, somatostatine, glucocorticoïdes etc...). - les cellules à glucagon (20% environ des cellules insulaires) sont les endocrinocytes alpha ou cellules A; plus volumineuses et souvent situées en périphérie des îlots, elles sécrètent le glucagon, hormone hyperglycémiante (augmentation du taux de glucose sanguin) en agissant essentiellement sur les hépatocytes (glycogénolyse); comme les cellules à insuline, elles sont sous un triple contrôle métabolique, nerveux et hormonal. - les cellules à somatostatine (5 à 10%) sont les endocrinocytes delta ou cellules D; ce sont des petites cellules très pâles voire incolores en technique courante; dispersées entre les cellules à glucagon, elles exercent sur ces dernières une action inhibitrice selon le mode paracrine*. 4 Composition et fonction du suc pancréatique  Eau  Électrolytes (surtout HCO3– qui neutralise le chyme acide et crée un environnement optimal pour les enzymes)  Enzymes (environ 20 types) relâchées sous forme inactive dans le duodénum (trypsinogène et trypsine) (procarboxypeptidase et carboxypeptidase)  Enzymes sécrétées sous forme active:  Amylase, lipases, nucléases  Ces enzymes requièrent des ions ou de la bile pour leur activité optimale Le suc pancréatique est un liquide alcalin riche en pro-enzymes et enzymes : -les pro-enzymes et enzymes pancréatiques sont sécrétées par les acinus; elles hydrolysent les trois types d'aliments dans la lumière du duodénum = processus de digestion intraluminale. Les lipases* et l'amylase sont libérées sous leur forme active; par contre, les enzymes protéolytiques sont sécrétées sous forme inactive (pour empêcher l'autodigestion des tissus). Le trypsinogène et le chymotrypsinogène; sous l'action de l'entérokinase, enzyme sécrétée par le "plateau strié" ou "bordure en brosse" des cellules absorbantes (entérocytes), sont respectivement transformés en trypsine et chymotrypsine actives. Il existe aussi des ribonucléases et désoxyribonucléases. *Finalement, seul le pancréas sécrète des lipases, enzymes indispensables à la digestion des graisses. -l'eau et les bicarbonates sont sécrétés par les canaux excrétosécréteurs (ou petits conduits, diapos précédente). Note: Au niveau du contenu intestinal: Le chyme acide venant de l’estomac et passant dans le duodénum est normalement neutralisé par la quantité de bicarbonate (HCO3-) sécrétée par le pancréas et les glandes sous-muqueuses (Brünner) du duodénum, favorisant ainsi la digestion enzymatique. Au niveau du sang: Au fur et à mesure que HCO3- s’ajoute au suc pancréatique, des ions H+ s’ajoutent au sang, neutralisant ainsi la marée alkaline provenant de l’estomac. 5 Activation des protéases pancréatiques dans la bordure en brosse des cellules absorbantes (entérocytes) du petit intestin Pancréas Cellules épithéliales (duodénum) Entéropeptidase liée à la membrane Lumière intestinale Trypsinogène Trypsine (inactif) Chymotrypsinogène Chymotrypsine Figure 23.27 (inactif) (active) Procarboxypeptidase Carboxy- (inactive) peptidase (active) Human Anatomy and Physiology, 7e Copyright © 2007 Pearson Education, Inc., by Elaine Marieb & Katja Hoehn publishing as Benjamin Cummings. La trypsinogène, une enzyme inactive sécrétée par le pancréas, est activée par une entérokinase liée à la membrane de la bordure en brosse des cellules absorbantes (entérocytes). Par la suite, la trypsine est capable d’activer d’autres proenzymes pancréatiques tel le chymotrypsinogène et la procarboxypeptidase. 6 Régulation des sécrétions pancréatiques 1 Dans duodénum, 4 Les sels biliaires Chyme acide augmente la et la sécrétine de la circulation sécrétion de sécrétine stimulent la Chyme gras et riche en production de bile protéines augmente la du foie sécrétion de CCK 5 La CCK sanguine contracte la 2 La CCK & vésicule biliaire & la sécrétine relaxe le sphincter hépatopancréatique. entrent dans la La bile entre dans circulation le duodénum. 3 Dans le pancréas, la CCK libère les enzymes 6 Pendant les phases la sécrétine libère des céphalique et ions HCO3–(bicarbonate): gastrique, deux effets exocrines qui la stimulation aident la digestion du nerf vague cause des contractions faibles Figure 23.28 de la vésicule biliaire La sécrétion du suc pancréatique est sous contrôle nerveux (ortho et parasympathique) et hormonal. Les fibres cholinergiques du système parasympathique provoquent la sécrétion d'un suc riche en enzymes. Le rôle hormonal revient à des cellules endocrines situées dans les muqueuses pylorique et duodénale: l'arrivée du bol alimentaire dans l'estomac provoque la sécrétion de gastrine par les cellules endocrines de la muqueuse pylorique; puis le chyme gastrique libéré par le pylore déclenche la sécrétion de cholécystokinine (CCK) par les cellules endocrines du duodénum; la gastrine et la CCK provoquent l'extrusion des grains de zymogène par les acinus pancréatiques (proenzymes et enzymes). D'autre part, l'acidité du chyme gastrique induit la sécrétion de la sécrétine duodénale qui provoque la libération d'eau et de bicarbonates par les canaux excrétosécréteurs, ce qui a pour effet de neutraliser l'acidité du chyme et de permettre ainsi l'action des enzymes pancréatiques. 7 Digestion et mouvement dans l’intestin grêle  Lorsque le chyme entre dans le duodénum:  Les carbohydrates et les protéines ne sont que partiellement digérés  Aucune graisse n’est encore digérée  La digestion continue dans l’intestin grêle  Le chyme hypertonique et de bas pH entre lentement dans le duodénum  Il est mélangé par des mouvements de segmentation au suc pancréatique et à la bile fabriquée par le foie: digestion  L’absorption des nutriments se fait dans l’intestin grêle  Après que les nutriments ont été absorbés:  Le péristaltisme commence pour la vidange de l’intestin grêle  Des restes de repas, des bactéries, des cellules de la muqueuses et des débris sont poussés dans le gros intestin Après l’absorption des nutriments, la vidange de l’intestin grêle par péristaltisme dans le gros intestin est considérée comme un entretien essentiel pour empêcher la prolifération des bactéries qui ont tendance à passer du gros intestin vers l’intestin grêle. Lors du prochain repas, lorsque la nourriture arrive dans l’estomac, la segmentation dans l’intestin grêle remplace le péristaltisme et se poursuit jusqu’à la fin de la digestion des aliments (digestibles) en nutriments. 8 Contrôle de l’entrée dans le caecum  L’ouverture du sphincter iléo-caecal est contrôlée par un réflexe gastro-iléal qui accroît la force de la segmentation de l’iléum Bandelette  La gastrine libérée par l’estomac fait aussi Haustration augmenter la motilité de l’iléum et détend le Iléum sphincter Sphincter iléo-caecal  Lorsque le chyme est passé, il exerce une Caecum pression qui referme le sphincter et empêche le reflux vers l’iléum. Appendice vermiforme La plupart du temps, le sphincter iléo-caecal est fermé. Pendant les périodes de mobilité iléale accrue, son ouverture est contrôlée par un mécanisme nerveux (réflexe gastro-iléal) et un mécanisme hormonal (gastrine). 9 Le Gros Intestin: Divisions  Les segments du gros intestin sont le caecum, l’appendice vermiforme, le côlon, le rectum et le canal anal  Le caecum, situé en dessous de la valve iléo-caecale, se présente sous forme de poche à laquelle se rattache l’appendice.  L’appendice vermiforme est un prolongement en cul-de-sac dans lequel s’accumulent des amas de tissu lymphatiques (MALT: “mucosa-associated lymphoid tissue”).  Le côlon se divise en 4 parties: ascendant, transverse, descendant et sigmoïde  2 angles ou courbures  organe rétropéritonéal excepté le côlon transverse et le côlon sigmoïde qui sont fixés à l’abdomen par des mésocôlon  Le rectum est dirigé vers l’arrière et le bas devant le sacrum et rejoint le canal anal qui s’ouvre à l’anus. 10 Le gros intestin Courbure Courbure Colique gauche colique Mésocolon gauche Courbure colique droite transverse Mésocôlon transverse Colon transverse Appendices Appendice épiploïques épiploïde Côlon descendant Côlon descendant Côlon ascendant Bord sectionné Du mésentère Valve iléo-caecale Bandelette Bandelette du côlonDu côlon Caecum Côlon sigmoïde Côlon sigmoïde Appendice vermiforme Iléum Rectum Rectum Canal Muscle sphincter externe de l’anus Canal anal anal Muscle sphincter externe de l’anus Le côlon comprend 4 segments le côlon ascendant droit, le côlon transverse, le côlon descendant gauche et le côlon sigmoïde. Il débouche dans le rectum par le côlon sigmoïde. 11 Anatomie du gros intestin  Trois caractéristiques uniques: Appendice  Les bandelettes du côlon – trois bandes épiploïde longitudinales de muscle lisse dans la Bandelette musculeuse Haustration  Les haustration du côlon – poches formées dans la paroi du gros intestin par le tonus des Iléum bandelettes du côlon Sphincter  Les appendices épiploïdes – petits sacs dans de iléo-caecal péritoine viscéral remplis de graisse et accrochés à la surface 12 Microscopie anatomique du gros intestin  Muqueuse: épithélium simple prismatique sauf dans le canal anal  Muqueuse munie de nombreuses glandes profondes et multitude de cellules caliciformes (mucus)  Muqueuse du canal anal: épithélium stratifié squameux  Les sinus anaux exudent du mucus lorsqu’ils sont compressés  Des plexus veineux superficiels sont associés au canal anal1  L’inflammation de ces veines cause des varices et démangeaisons (hémorrhoïdes)2 La muqueuse du côlon est lisse; sa surface est creusée de cryptes; il y a peu de villosités, mais de nombreuses cellules à mucus ; sécrétion aqueuse peu abondante, alcaline car riche en bicarbonates ; absence d’enzymes digestifs. Du mucus et les bicarbonates enrobent les selles, dont le pH de surface est neutralisé; les selles liquides ou molles sont mal neutralisées et irritantes pour les muqueuses. Le système cholinergique renforce la sécrétion colique et le système adrénergique la réduit. 1Deux plexus veineux superficiels sont associés au canal anal: l’un avec les colonnes anales et l’autre avec l’anus. L’inflammation de ces veines cause des varices accompagnées de démangeaisons qui sont appelées hémorroïdes. 2Le rectum et le canal anal ne comportent ni bandelettes, ni haustrations. Le rectum doit pouvoir se contracter fortement pour jouer un rôle dans la défécation. Sa musculeuse est donc dotée de couches de muscles complètes et bien développées. 13 Flore bactérienne  Les flore bactérienne du gros intestin provient de:  Bactéries ayant survécu au passage dans l’estomac et l’intestin grêle et qui entrent dans la caecum  Les bactéries entrant par l’anus  Ces bactéries (b. anaérobies; ex. E. coli):  Colonisent le colon  Assurent la fermentation de divers glucides indigestibles  Relâchent des acides irritants et des gaz (sulfure de diméthyle, H2, N2, CH4, CO2)  Synthétisent les vitamines B (dont B12: essentielle à la formation des globules rouges) et K (essentielle à la synthèse de facteurs de coagulation par le foie) La plupart des bactéries qui pénètrent dans le caecum sont mortes (tuées par les lysozymes, les défensines, l’acide chloridrique, les anticorps, les cytokines et les enzymes protéolytiques). Les bactéries encore vivantes constituent la flore bactérienne essentielle à la bonne digestion (d’où les aliments probiotiques). Parmi les vitamines fabriquées par les bactéries du gros intestin, on se rappelle que le facteur intrinsèque sécrété par les cellules pariétales de l’estomac est aussi essentiel pour l’absorption de la vitamine B12 par la muqueuse du gros intestin. 14 Fonctions du gros intestin  La seule digestion est celle de la flore bactérienne  Les seules absorptions: vitamines, eau et électrolytes  Fonction majeure: la propulsion des matières fécales vers l’anus  Quoiqu’utile pour le bien-être, le côlon n’est pas essentiel à la vie Les deux principales fonctions du gros intestin sont l’absorption de l’eau provenant de la présence de substances indigestibles et les mouvements de masse pour l’évacuation des matières fécales de l’organisme. 15 Motilité du gros intestin  Contractions haustrales  Mouvements de segmentation lents qui mélangent les résidus et favorisent l’absorption de l’eau  Contractions rythmiques suscitées par l’étirement de la paroi des haustrations  Mouvement de masse (réflexe gastro-colique)  Suscité par la présence de nourriture dans l’estomac  Assure le déplacement du contenu du côlon  La présence de fibres amolit les selles et augmente la force de contraction Motricité colique L’innervation du côlon droit et des 2/3 du côlon transverse est parasympathique par le nerf vague ; elle est orthosympathique par le nerf splanchnique ; le reste est innervé par les nerfs pelviens (ou érecteurs) cholinergiques et par des nerfs hypogastriques adrénergiques. Les mouvements de segmentation sont très lents et non propulsifs ; ils permettent au bol de séjourner dans le côlon, de 18 à 24 h, pour que les bactéries se multiplient. Deux à trois fois par jour, la motricité s’accroît pour donner des contractions en masse (mouvement de masse), dans le côlon ascendant et dans le côlon transverse, poussant ainsi le bol vers le côlon descendant, dont les mouvements péristaltiques amènent les fèces au rectum. La distension du rectum sous l’effet des fèces déclenche le réflexe de défécation. 16 Défécation Influx du cortex 1 L’étirement des parois du cérébral rectum stimule les mécano- récepteurs qui envoient un (commande stimulus afférent aux consciente) neurones de la moelle épinière. Neurofibres sensitives Nerf moteur 2 Un réflexe spinal parasympathique efférent cause la Colon contraction des parois rectales et le relâchement sigmoïde du sphincter interne de l’anus Mécanorécepteurs de la paroi Rectum Nerf moteur involontaire du SNP Muscle sphincter (parasympathique) externe Muscle sphincter interne de l’anus (muscle squelettique) (muscle lisse) 3 Si les neurones moteurs sont volontairement inhibés, le relâchement du muscle sphincter externe permettra la défécation Figure 23.31 Réflexe de la défécation. Ce réflexe est surtout le fait des plexus locaux. La réponse est une contraction de la musculature rectale avec relâchement du sphincter anal et accélération du péristaltisme du côlon pelvien. La défécation est momentanément aidée par une augmentation de la pression abdominale, obtenue par la contraction des muscles du thorax et de l’abdomen, après une profonde inspiration et fermeture de la glotte. La défécation est un réflexe conditionnable (le journal) et sujet à des croyances (si on ne va pas à la selle une fois par jour, on s’intoxique par les bactéries qui prolifèrent). Remarque: on a relaté le cas d’un sujet qui a passé un an sans aller à la selle, sans pathologie, sauf un inconfort évident (environ 25 à 30 kg de selles, au lieu des 150 g/j habituels). 17 Digestion chimique des glucides  Le glucose, fructose et galactose: sont directement Amidon et disaccharides absorbés (transport activé par le Na+) et dirigés vers Amylase salivaire le foie par la veine porte hépathique Digestion des glucides Amylase pancréatique  Les glucides plus complexes (disaccharides, sucrose, Oligosaccharides et disaccharides lactose, maltose, glycogène, amidon) doivent être transformés en monosaccharides pour être Lactose Maltose Sucrose absorbés Enzymes  La cellulose n’est pas digérée mais facilite le transit bordure en brosse Galactose Glucose Fructose dans le tube digestif  Les enzymes de digestion des glucides sont Fig. 23.33 l’amylase salivaire, l’amylase pancréatique, et des enzymes intestinales de la bordure en brosse 18 Digestion chimique des protéines  Absorption des acides aminés: similaire à celle des Protéines Pepsine, HCl glucides (les acides aminés sont absorbés, les Digestion des protéines Gros polypeptides dipeptides ne le sont pas) Enzymes  Enzyme de digestion des protéines de l’estomac: pancréatiques Petits polypeptides pepsine peptides Enzymes  Enzymes de digestion des protéines de l’intestin bordure en brosse grêle: Acides aminés (quelques dipeptides et tripeptides)  Enzymes du pancréas – trypsine, chymotrypsine, et carboxypeptidase  Enzymes de la bordure en brosse – Fig. 23.33 aminopeptidases, carboxypeptidases, et dipeptidases (la bordure en brosse est l’endroit où les protéines subissent leur dernière transformation avant d’être absorbées) 19 Digestion chimique des graisses  L’émulsion des graisses dans l’intestin grêle se fait Graisses par l’action détersive des sels biliaires provenant du Digestion des lipides Sels biliaires du foie foie Micelles de graisse  Les micelles de graisse ainsi obtenues sont digérées Lipases par les lipases pancréatiques pancréatiques  Les monoglycérides et acides gras sont absorbés, transformés en triglycérides dans les cellules Monoglycérides Glycérol et absorbantes et combinés à des protéines pour et acides gras Acides gras à former les chylomicrons Dans les Chaînes courtes Entérocytes  Les chylomicrons entrent dans les vaisseaux Triglycérides chylifères et sont transportés avec la lymphe par le En présence de Protéines Vaisseaux sanguins conduit thoracique jusqu’à la circulation Chylomicrons (veine porte hépatique)  Le glycérol et les acides gras à courtes chaînes sont absorbés dans le sang Vaisseaux chylifères (lymphe) Fig. 23.33 20 Émulsification, digestion et absorption des graisses Agrégat de graisse 1 De gros agrégats de graisse sont émulsifiés par les sels biliaires Sels biliaires dans le duodénum 2 La digestion des graisses par la lipase pancréatique produit des acides gras libres et des monoglycérides. Ces substances s’associent aux sels biliaires pour former des Gouttelettes micelles qui les transportent vers la muqueuse intestinale. de graisse Micelles faites d’acides gras, enrobées de de monoglycérides et de sels biliaires sels biliaires 3 Les acides gras et les monoglycérides quittent les micelles et pénètrent dans les cellules épithéliales par diffusion. Dans ces cellules ils se recombinent et s’associent à d’autres lipides et protéines pour former des chylomicrons. 4 Les chylomicrons sont expulsés des cellules épithéliales Cellules par exocytose et entrent dans le vaisseau chylifère d’où ils se épithéliales Vaisseau dispersent dans la lymphe. de l’intestin chylifère grêle Figure 23.34 Les chylomicrons sont des lipoprotéines qui se forment en période de digestion. Elles sont responsables du transport des lipides de l‘intestin grêle vers le foie ou ils sont traités. Lors de l‘absorption, les divers lipides provenant de l'alimentation, et transportés par les micelles, pénètrent à l'intérieur des cellules par la bordure en brosse après avoir été transformés en acides gras et monoglycérides, par les lipases pancréatiques (les lipides de la nourritures ne sont pas accessibles aux lipases pancréatiques avant d’avoir été transformés en micelles en présence des sels biliaires). L’entrée des acides gras et des monoglycérides dans les cellules absorbantes se fait par par diffusion simple. Une fois à l'intérieur, les acides gras et les monoglycérides sont transformés en triglycérides qui se retrouvent enveloppés par des protéines de la membrane du réticulum endoplasmique. Cet ensemble lipides-protéines forme les chylomicrons, lesquels sont captés par le vaisseau chylifère à l’intérieur de la lamina propria. Les chylomicrons sont transportés par la lymphe dans les vaisseaux lymphatiques, et rejoignent la circulation par la veine sous clavière gauche via le canal thoracique, et sont maturés par un échange d'apoprotéines avec les HDL (‘high density cholesterol’). Leur dégradation dans le tissu adipeux par la LPL (‘lipoprotein lipase’) les transforme en remnants de chylomicrons par déplétion du volume central qui seront ensuite captés par le foie, puis dégradés. Les chylomicrons peuvent alors quitter les cellules de la paroi intestinale, mais de part leur taille, ils ne peuvent pas être captés par les capillaires sanguins de la lamina propria, et ne rejoignent la circulation sanguine qu’en passant par la voie lymphatique. Densité (par rapport à l'eau) : inférieure à 0,94. Diamètre : entre 20 et 1000 nm. Composition : 98 % de lipides(88% Triglycerides/8% de Phospholipides/1% de cholestérol estérifié), 2 % de protéines. 21 Résumé  Composition et fonction du suc pancréatique  Régulation des sécrétions pancréatiques  Digestion et mouvements dans l’intestin grêle  Entrée de la chyme dans le colon  Anatomie et fonctions du colon  La digestion des glucides, protéines et lipides 22 Définir:  Suc pancréatique  Flore bactérienne du gros intestin  Conduit pancréatique  Contractions haustrales  Grain de zymogène  Îlots de Langerhans  Mouvement de masse  Trypsine  Diverticulose  Carboxypeptidase  Réflexe d’évacuation  Amylase pancréatique  Grand omentum  Lipase  Petit omentum  Nucléase  CCK  Mésentère  Bicarbonate  Mésocôlon sigmoïde  Bandelettes du côlon  Mésocôlon transverse  Haustrations du côlon  Péritoine viscéral  Appendices épiploïdes  Péritoine pariétal  Appendice vermiforme  Appendicite  Émulsification des graisses  Colon sigmoïde  Lécithine  Canal anal  Chylomicrons  Sinus anaux  Vaisseaux chylifères  Hémorroïdes Pancréas: (anatomie) glande digestive située derrière l'estomac, qui secrète le suc pancréatique, l'insuline et le glucagon Suc pancréatique: eau, électrolytes (surtout les ions bicarbonates), 20 types d’enzymes relachés sous forme inactive, amylase, lipases et nucléases actives Grain de zymogène: partie des cellules acineuses qui contiennent les proenzymes Îlots de Langerhans: îlots dans le parenchyme du pancréas qui contiennent des endocrinocytes  (glucagon) et  (insuline) Trypsine et chymotrypsine: enzymes qui transforment les protéines en peptides Carboxypeptidase: enzyme qui coupe le lien de l’acide aminé en C-terminal d’un peptide ou d’une protéine Amylase pancréatique: enzyme pancréatique catalysant l'hydrolyse de l'amidon Lipase: enzyme des sucs digestifs qui hydrolyse les lipides Nucléase: enzyme qui catalyse l'hydrolyse des acides nucléiques CDéfinition du mot : Cholécystokinine (CCK): hormone générée par la muqueuse de l'intestin provoquant une contraction de la vésicule biliaire Bicarbonate: carbonate hydrogéné de métal alcalin Appendicite: inflammation de l'appendice vermiforme (iléo-caecal) Hémorroïdes: varice des veines de l'anus (sinus anaux) Flore bactérienne: population de micro-organismes dans les organes ou les tissus (dans le gros intestin) Contractions haustrales: mouvements de segmentation lents qui mélangent les résidus et favorisent l’absorption de l’eau 23 Nommer les structures représentées ci-dessous: Fig. 23.29 24 Épithélium glandulaire de l’intestin grêle Bordure en → Lymphocyte brosse Cellule caliciforme (sécrétion de mucus dans la lumière intestinale) Révision Entérocyte Lumière de la (cellule absorbante avec bordure en brosse) glande de Lieberkhün Endocrinocyte (sécrétions de CCK, sécrétine, GIP… dans le Grains de sang) zymogène Cellule souche (renouvellement des cellules épithéliales) Lame basale Cellules de paneth – Sécrétions de lysozymes, défensines et enzymes dans la lumière intestinale) 25

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