La Rage Humaine - Document PDF
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Ce document détaille la rage humaine, une zoonose transmise par la salive d'animaux infectés. Il aborde des sujets comme la transmission, les causes, les symptômes et les traitements symptomatiques, précisant qu'il n'existe pas de traitement radical ou étiologique.
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LA RAGE HUMAINE Introduction La rage est une zoonose transmise accidentellement à l’homme par la salive d’un animal enragé à l’occasion d’une morsure,d’une griffure ou d’ un léchage d’une plaie par un animal infecté. C’est une encéphalite virale due à l’envahissement du...
LA RAGE HUMAINE Introduction La rage est une zoonose transmise accidentellement à l’homme par la salive d’un animal enragé à l’occasion d’une morsure,d’une griffure ou d’ un léchage d’une plaie par un animal infecté. C’est une encéphalite virale due à l’envahissement du système nerveux par le virus rabique. La rage est endémique dans les pays économiquement défavorisés. C’est une maladie transmissible constamment mortelle et à déclaration obligatoire immédiate. La rage est une zoonose cosmopolite affectant les mammifères vertébrés à sang chaud Agent causal Le germe responsable de la rage est un virus de la famille des rhabdovirus appelé le virus rabique C’est un germe fragile, ne résiste pas en milieu extérieur, détruit par la lumière et les solvants organiques. C’est un virus qui une fois dans l’organisme va se fixer au niveau du système nerveux. Causes favorisantes Il existe deux formes de rage : – La rage sauvage des animaux sauvages vivant au niveau des forets. – La rage urbaine ou domestique qui est propagée par les chiens, chats errants et les chiens non vaccinés qui sont responsable de plus de 99 % des cas de rage humaine. La rage est favorisée par : – L’existence d’une population importante des chiens errants et les chiens à propriétaire non vaccinés. – L’existence des dépôts d’ordures et le manque d’hygiène au niveaux des abattoirs des souks qui constituent des lieux d’attractions des chiens errants. – Certaines professions qui sont à risque : vétérinaires, agriculteurs, chasseurs. Mode de transmission La transmission est toujours directe – soit par morsure par un animal enragé, – soit par griffure par un animal contaminée (les griffes souillées par de la bave contaminée) – soit par léchage d’une plaie par un animal contaminé. La porte d’entrée du germe est cutanée à travers la plaie de la morsure, l’écorchure de la griffure. La transmission interhumaine est possible mais exceptionnelle à l’occasion de souillure d’une plaie par la salive d’un sujet enragé. Apres morsure, griffure ou léchage, le virus va se multiplier au niveau du point d’entrée et va envahir le cerveau en empruntant les terminaisons nerveuses , une fois au niveau du cerveau le virus sera diffuser vers d’autres organes en particulier les glandes salivaires, l’œil (cornée). Le réservoir de germe Il existe un triple réservoir : – La rage sauvage le réservoir est constitué par : le renard, le loup, le chacal. – La rage urbaine ou des rues ou domestique ou canine le réservoir est constitué par :le chien ,le chat.Le chien errant constitue le relais entre la rage sauvage et la rage urbaine ou domestique, celui-ci sera contaminé par un animal sauvage est va jouer un rôle de vecteur et va transmettre la maladie à d’autres animaux et à l’homme. – La rage chioptéres : rage transmise par les chauves souris. La source d’infection est la salive des animaux infectés. Les signes cliniques La maladie évolue 2 phases : phase prodromique et phase de l’encéphalite La période d’incubation Elle est longue de 10 jours à 1 an, en moyenne elle dure 2 à 3 mois. La durée de la période d’incubation dépend de la gravité et la profondeur de la morsure et de sa proximité par rapport au cerveau : plus que la morsure et profonde, et proche du cerveau plus l’incubation est courte. La phase d’invasion ou phase prodromique Correspond à l’invasion du cerveau par les virus à partir de la porte d’entrée et à travers les terminaisons nerveuses, cette phase se traduit par des signes généraux non spécifiques : Fièvre avec des céphalées et une fatigue, Nausées avec des douleurs pharyngées, Prurit avec fourmillement et une douleur au niveau de la morsure. Les signes cliniques La période d’état ou la phase de l’encéphalite: rapide 3 à 6 j. 2 tableaux cliniques : a- La rage furieuse spastique ou l’encéphalite fébrile représente 90 % des cas de rage humaine, le malade va présenter des signes cliniques qui sont de type nerveux et neurovégétatifs. Excitation psychomotrice qui va se traduire par : – Des hallucinations, des convulsions, des agitations agressives, – Hyper sialorrhée, hyper esthésie cutanée et sensorielle, – Dysphagie, – Fièvre élevée, sueurs, soif qui peuvent entraîner une déshydratation aigue. – Hydrophobie : le malade a peur de l’eau, il devient agité à la vue de l’eau et même le son de l’écoulement de l’eau provoque des agitations chez le malade. Cette hydrophobie est due au spasme et à l’hyperesthésie pharyngo- laryngé provoqués par le passage de l’eau au niveau du pharynx. Le malade a soif et ne veut pas boire pour ne pas déclencher le spasme pharyngé. Aérophobie : le malade a peur de vent et de l’air car ils provoquent un spasme facio- cervical. L’atteinte neurovégétative (atteinte du bulbe rachidien) va se traduire par : un arrêt cardiorespiratoire inéluctablequi survient 4 à 20 jours après le début des signes cliniques. Les signes cliniques B_ La rage paralytique Elle représente 10 % des formes cliniques de la rage et elle est caractérisée par : Des rachialgies qui sont des douleurs de la colonne vertébrale, L’installation d’une paralysie de type ascendante : qui débute par l’atteinte des extrémités des membres inférieurs et va remonter pour gagner d’autres muscles de l’organisme. Absence de spasme et des excitations psycho motrices. L’évolution se fait vers la mort par arrêt cardiorespiratoire suite à l’atteinte bulbaire ou neurovégétative dans les 10 jours qui suivent le début de la maladie. Evolution Dés que la rage est déclaré chez un malade l’évolution de la maladie se fait vers une mort est inévitable, le taux de létalité est de 100 %. les signes biologiques Présence des virus et leurs antigènes au niveau de la salive et le liquide céphalorachidien (LCR) Présence des anticorps spécifiques dans le sang et le LCR Recherche en post mortem des éléments spécifiques de la rage au niveau des corps de Negri Traitement Il n’existe pas de traitement radicale ou étiologique , le traitement est symptomatique. Hospitalisation et isolement dans un milieu calme Sédatifs et calmants pour lutter contre la douleur et l’anxiété Respiration assistée Hydratation par voie parentérale Prophylaxie La prophylaxie reste le seul moyen de lutte contre la rage. Mesures préventive devant un sujet mordu par un animal suspect : sujet exposé à la rage Soins locaux de la morsure : – Lavage de la plaie à grande eau avec du savon et rinçage abondant. – Désinfection de la plaie par l’alcool à70°, betadine ou l’eau de javel diluée. – Eviter de suturer la plaie – Administration en sous cutané du sérum antitétanique – Antibiothérapie pour prévenir une surinfection de la morsure – Vaccination antirabique et sérothérapie : démarrage de la vaccination pour les sujets non vaccinés ou un rappel de la vaccination pour les sujets déjà vaccinés Aviser les services vétérinaires pour la prise en charge de l’animal mordeur : – Si l’animal est connu, il sera mis en observation pendant 15 jours au Niveau des services vétérinaires qui doivent adresser au centre antirabique des certificats sur l’état de l’animal à J0 - J7 et J14. Si l’animal reste vivant après 15 jours d’observation le sujet mordu ne court pas le risque de la rage, si l’animal meurt pendant la période de l’observation, le diagnostic de la rage chez l’animal doit être confirmé par l’examen de son cerveau et une vaccinothérapie correcte et sous contrôle sera imposé au sujet mordu. Si l’animal est inconnu ou perdu de vu, le risque de la rage existe et le sujet mordue est mis sous sérothérapie et vaccinothérapie. Si l’animal est reconnu enragé il faut abattre tous les animaux non vaccinés qui étaient en contact avec la bête enragée et faire un rappel de vaccination pour les animaux vaccinés dans un délai maximal de 10 jours. Prophylaxie Mesures préventives devant un cas de rage humaine déclarée a- Le malade – Déclaration obligatoire et immédiate – Hospitalisation et isolement du malade – Enquête autour du cas : Statut vaccinal et notion de sérothérapie et consultation au centre antirabique – Date et lieu de la morsure, Siège de la morsure, Genre de l’animal mordeur : chien, chat, équidé, ovin, bovin… – Animal connu ou inconnu, circonstances de la mort de la bête et le devenir du cadavre. b- Entourage et sujets contact – Recherche d’autres personnes mordues par le même animal, et les sujets contact du malade et les adresser au centre antirabique pour prise en charge prophylactique. – Désinfection du foyer et des affaires personnelles du malade. – Aviser les services vétérinaires Action sur le réservoir Abattage des chiens errants par appâts empoisonnés ou par arme à feu. Vaccination des chiens à propriétaire. Limitation des chiens de garde en milieu rural Lutte contre les dépôts des ordures et amélioration des conditions d’hygiène des abattoirs et des souks. Prophylaxie IEC Information de la population sur la gravité de la rage et l’intérêt capital de la prophylaxie (consultation du centre antirabique en cas de morsure par un animal) Vaccination des chiens domestiques. Bannir le traitement traditionnel. Vaccination et séroprévention Vaccination thérapeutique en cas d’exposition : sujet mordu Quatre injections par voie intramusculaire par la méthode 2- 1- 1 : J0 : 2 injections en deux points différents J7 : 1 injection J21 : 1 injection La Séroprevention en cas d’exposition : Elle est indiquée en supplément en cas d’exposition grave C'est-à-dire animal très suspect, morsures multiples profondes et proches du cerveau administré localement par infiltration au niveau du pourtour de la morsure et par voie générale à la dose de 20 UI/ Kg.La durée de protection est de 10 à 15 jours. Vaccination préventive ou primaire Indiquée pour les gens exposé et à risque : vétérinaires, forestiers, gardes chasse, les techniciens et ouvriers des fourrières et abattoirs. Administration d’une dose à J0, J7et J21 avec un rappel à 1an puis Tous les 3 ans.