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1. La conception du soi Le soi Pensées au sujet de Pensées et attitudes à Nos caractéristiques son bien-être physique propos de soi-même sociales et internes et matériel Le développement de soi Le sentiment de soi - Émerge dès les premières années de la vie. - Continue à se développer à l’âge adulte. - Se complexifie avec le développement émotionnel et cognitif. - Est renforcé par les adultes qui donnent des informations descriptives et évaluatives à l’enfant. Le développement du soi dans l’enfance De 0 à 12 mois Ø Les nourrissons ont un sens rudimentaire du soi dès les premiers mois de la vie. Ø Leur sens s’affirme à partir de 8 mois environ, lié à l’attachement, quand ils ressentent un sentiment de détresse face à la séparation avec leur première personne d’attachement. De 18 à 20 mois Ø Beaucoup d’enfants peuvent regarder dans un miroir et se rendre compte que l’image qu’ils voient, c’est eux-mêmes. o Expérience miroir tâche sur la joue. (Brooks-Gunn, 1979). Vers 2 – 3 ans Ø Presque tous les enfants reconnaissent leur propre photographie. Ø Ressentent de l’embarras et de la honte. Ø Comportements pleins d’assurance. Ø Développement du langage. o Mots comme ”moi”, “mon“ De 3 à 4 ans Ø Les enfants se décrivent sur la base d’éléments concrets, de caractéristiques observables : attributs physiques, activités et capacités physiques, relations sociales et traits psychologiques. Ø Avant 4 ans, les enfants s’auto-évaluent de façon exagérément positive. À 5 – 6 ans environ Ø Le soi s’affine grâce à la comparaison sociale. Ø Il va dépendre des relations avec les pairs et des évaluations des pairs. Ø Davantage de vulnérabilité au niveau l’estime de soi. De 6 à 11 ans environ Ø La description de soi commence à devenir plus large, comprend plusieurs aspects, ce qui reflète des progrès cognitifs dans la capacité à utiliser des concepts plus abstraits. Ø Les enfants plus âgés peuvent coordonner des représentations de soi opposées et sont enclins à se comparer aux autres sur la base de performances objectives. Le développement du soi à l’adolescence Les connaissances descriptives de soi son plus abstraites et englobent une variété de caractéristiques psychologiques et de comportements concrets. Les adolescents peuvent également se concevoir comme disposant de multiples “soi“ qui peuvent varier en fonction du contexte. Début de l’adolescence (12 – 13 ans) Ø Les pensées sur soi sont caractérisées par plusieurs formes d’égocentrismes (Elkind, 1967) : o Fable personnelle § Les adolescent différencient trop leurs sentiments de ceux des autres et finissent par se considérer, eux-mêmes et surtout leurs sentiments et pensées comme uniques et spéciaux. o Public imaginaire § Les adolescent sont tellement préoccupés par leur propre apparence et leur comportement, qu’ils supposent que tout le monde l’est aussi. § Ils pensent que tous les yeux sont sur eux, scrutant chaque imperfection ou faux pas social. Milieu de l’adolescence (~15 ans) Ø L’adolescent peut ressentir un malaise face aux contradiction entre certains de ses comportements et ses attitudes qui varient en fonction des contextes. Ø Tous les adolescent ne disposent pas encore des capacités cognitives nécessaires pour intégrer la reconnaissance de ces contradictions dans une conception cohérente de soi. Fin de l’adolescence et début de l’âge adulte Ø La connaissance descriptive de soi devient plus intégrée et moins déterminée par ce que les autres pensent. Ø La conception de soi des adolescents plus âgés reflète souvent leurs valeurs personnelles, croyances et normes intériorisées. Conclusion Le soi évolue avec l’âge, les individus passent d’une conception concrète à une conception plus abstraite du soi. Les différentes formes d’égocentrismes à l’adolescence : public imaginaire et fable personnelle. L’estime de soi Qu’est-ce que l’estime de soi ? Un jugement fait par Elle commence à se l'individu par rapport à sa L'estime de soi est liée à la développer tôt et est propre valeur et les satisfaction que les aDectée par un grand individus éprouvent à l'égard sentiments que ce jugement nombre de facteurs tout au engendre. de leur propre vie. long de la vie. Échelle estime de soi pour enfant Les origines de l’estime de soi D’où vient l’estime de soi ? - Une interaction complexe entre des caractéristiques innées et acquises. o Hérédité o Contribution génétique plus forte chez les garçons que chez les filles. o Variabilité interindividuelle. Différence en fonction du genre - Les filles rapportent des préoccupations au sujet de leur apparence et de leur comportement social. - Les garçons ont des préoccupations au sujet de leurs compétences sportives et/ou scolaires et de leur conduite (Harter, 1999). Sources de l’estime de soi Ø Age : l’estime de soi est élevée dans l’enfance, diminue à l’adolescence, puis se renforce à l’âge adulte. Ø Attributs physiques. Ø Genre : les garçons ont une estime de soi plus élevée. Ø Style/discipline de l’éducation parentale, approbation et soutien. Ø Approbation et soutien social des pairs.  Ø Compétences dans des domaines importants. Ø Écoles et quartiers. Approbation et soutient des autres L’enfant commence à se préoccuper de l’amour et de l’approbation des autres à partir de 2 ans. Les parents qui ont des pratiques éducatives soutenantes mais fermes, ont tendance à avoir des enfants avec une estime de soi positive. Les parents qui rejettent leur enfant pour ses attitudes et ses comportements inacceptables sont susceptibles d'amener l'enfant à avoir une estime de soi négative. Lors de l'enfance, l'estime de soi est a9ectée par l'approbation des pairs. Elle est a9ectée par le respect des normes intériorisées à l'approche de l'adolescence. Une baisse de l'estime de soi survient lors du passage de l'école primaire à l'école secondaire. La vie dans un quartier pauvre est associée à une plus faible estime de soi chez les adolescents. Conséquence de l’estime de soi Les individus Se sentent bien dans leur peau. ayant une haute estime d'eux- mêmes Sont généralement optimistes. Peuvent faire face aux di9icultés si elles ne sont pas basées sur des attributs positifs du soi. Les individus Se sentent sans valeur. ayant une faible estime d'eux- mêmes éprouvent du désespoir et peuvent se tourner vers l'agression, la dépression, la consommation de substances, le retrait social. Culture et estime de soi Cultures asiatiques et occidentales Ø Il semble y avoir des différences fondamentales entre les cultures asiatiques et occidentales qui affectent le sens même de l’estime de soi. Ø Les scores d’estime de soi ont tendance à être plus faibles en Chine, au Japon et en Corée que dans des nombreux pays occidentaux. Les cultures diffèrent dans les compétences qu’elles valorisent. Conclusion Le développement de l’estime de soi influencé par les prédispositions génétiques, l’approbations et le soutien des parents et des pairs, l’apparence physique, les compétences académiques et les facteurs sociaux comme l’école et le voisinage. La conception de l’estime de soi varie en fonction de la culture. Identité Description de soi, Souvent imposée par des composé de multiples facteurs externes, tel que le éléments. fait d'appartenir à un groupe. L’identité à l’adolescence Ø L’identité commence à se développer à l’adolescence. Ø Elle comprend les valeurs et les objectifs pour l’avenir, les convictions politiques et religieuses, et parfois l’identité sexuelle. La théorie d’Erikson Ø La question de l’identité est centrale à l’adolescence : crise identitaire. Ø La non-résolution de cette crise conduit à une confusion d’identité. Ø La résolution de cette cris conduit à la pleine réalisation de l’identité. Modèle de l’identité de Marcia  Exploration Pas d’exploration Engagement Accompli Forclos La personne a exploré des identités L’individus n’a pas exploré les identités potentielles et s’est engagée dans l’une potentielles et a choisi une identité en se d’entre elles. basant sur les choix ou les valeurs des autres. Pas Moratoire Diffuse d’engagement L’individu explore différentes L’individu ne progresse pas dans identités et n’a pas encore pris un l’exploration ou la recherche d’une engagement clair envers une d’entre identité et ne fait aucun engagement elles. clair envers une identité. Les adolescents et les jeunes adultes qui ont atteint le statut d'identité accomplie sont socialement plus matures et plus dans la réalisation de leur motivation que leurs pairs. Les adolescents et les jeunes adultes dans le stade de l'identité di?use et celui du moratoire ont tendance à aller vers l'accomplissement identitaire, tandis que ceux dans l'état d'identité forclose n'évoluent pas. Les adolescents sont plus susceptibles d'avoir un statur d'identité forclose si leurs parents sont trop protecteurs ou adoptent un style parental froid et contrôlant (p.ex. autoritaire) Identité sexuelle L’orientation sexuelle décrit un mode d’attirance durable pour le sexe opposé, le même sexe ou les deux. Composantes centrale de l’identité à l’adolescence. Les sentiments nouveaux en rapport à la sexualité sont parfois difficiles à gérer pour l’adolescent. L’identité sexuelle chez les jeunes de minorités sexuelles Ø La question de l’identité sexuelle est instable à l’adolescence. Ø Elle est souvent confuse et peut être douloureuse pour les jeunes qui éprouvent une attirance pour le même sexe. o Familles non-acceptantes. o Intimidation à l’école. o Peur de révéler leur identité sexuelle. o Autres conséquences du coming out. Culture et identité L’identité ethnique inclut les croyances et les attitudes qu’une personne a envers les groupes ethniques ou raciaux auxquels elle appartient. Compréhension du développement de l’identité ethnique et raciale § Premières années scolaires : connaissance des caractéristiques communes de son propre groupe ; sentiments d’appartenance à un groupe ; les préférences liées au groupe se développent dans de nombreux contextes. § Adolescences : l’identité ethnique ou raciale devient plus centrale. Des niveaux élevés d’identité ethniques et raciale sont généralement associés à : - Une haute estime de soi. - Un bien-être élevé. - Des niveaux faibles de problèmes émotionnels et comportementaux.