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Hormonologie – Reproduction – Nutrition Chapitre 1 : Généralités du système endocrinien Modalités d’évaluation : - DS du 04 octobre → cours de septembre à octobre - Examen de décembre → cours d’octobre à décembre - 40 QCM + QROC - Si rat...

Hormonologie – Reproduction – Nutrition Chapitre 1 : Généralités du système endocrinien Modalités d’évaluation : - DS du 04 octobre → cours de septembre à octobre - Examen de décembre → cours d’octobre à décembre - 40 QCM + QROC - Si rattrapage : petites questions rédactionnelles. Le système endocrinien est formé de l’ensemble des tissus et organes qui produisent des hormones. Celles-ci sont des molécules déversées directement dans le sang et qui exercent à distance des effets spécifiques sur des cellules-cibles possédant des récepteurs appropriés. 1. Signification des messages hormonaux Les hormones assurent des liaisons entre différents groupes cellulaires de l’organisme. Dans les organismes pluricellulaires, les tissus se différencient et les organes se spécialisent : une coordination devient rapidement nécessaire. Elle s’effectue par deux systèmes de communication : Un système de télécommunication « par fils » : le système nerveux, ce qui concerne la neurologie. Dans ses deux composantes, le système nerveux végétatif et le système nerveux de la vie de relation. Il envoie des messages localisés, brefs et rapides. Un système de télécommunication « sans fil » : le système endocrinien, qui envoie des messages plus diffus, plus lents, mais plus durables. Les glandes endocrines interviennent ainsi : ▫ Dans la croissance et les différenciations de l’organisme, ▫ Dans de nombreuses régulations métaboliques, essentielles au bon fonctionnement cellulaire, ▫ Dans l’adaptation de l’organisme aux circonstances de la vie, ▫ Dans la fonction de reproduction. Les dysfonctionnements endocriniens peuvent entraîner de graves perturbations du fonctionnement de l’organisme susceptibles de compromettre sa survie. Les deux systèmes de communication, nerveux et hormonal, sont interconnectés tant au niveau central (hypothalamus et hypophyse) qu’au niveau périphérique (organes et tissus). ↪ Par exemple, au niveau central, de nombreux neurones hypothalamiques, notamment, sécrètent des peptides qui se comportent comme de véritables hormones (neurosécrétion). Au niveau périphérique, la noradrénaline est à la fois neurotransmetteur synaptique et hormone médullosurrénale. Il existe également des effets importants de nombreuses hormones sur le développement et le fonctionnement du système nerveux (les hormones thyroïdiennes, par exemple, sont importantes pour le développement psychomoteur chez l’enfant). Enfin, à un niveau d’intégration plus élevé, il est fréquent d’observer des circuits de régulation faisant intervenir successivement un chaînon nerveux et un chaînon hormonal : on parle de régulations neuro- hormonales. 2. Les hormones Elles agissent le plus souvent à distance (les plus importantes) sur des cellules-cibles possédant des récepteurs spécifiques. Certaines agissent toutefois très près de leur site de production, voire au niveau du site de production. 2.1. Les hormones stéroïdiennes Elles se divisent en 5 classes : ֎ Les glucocorticoïdes (origine : corticosurrénale → zone fasciculée → chef de fil : cortisol) ֎ Les minéralocorticoïdes (origine : corticosurrénale → zone glomérulée → chef de fil : aldostérone) ֎ Les androgènes (origine : corticosurrénale → zone réticulée, gonades et certains tissus périphériques comme la prostate → chef de file : testostérone) ֎ Les œstrogènes (origine : gonades et tissus périphériques → chef de file : œstradiol) ֎ La progestérone (origine : gonades). Les hormones stéroïdiennes sécrétées par les glandes endocrines classiques telles les surrénales, les testicules ou les ovaires sont synthétisées à partir du cholestérol. Notion « d'intracrinologie » : ce terme a été introduit en 1988 pour décrire la biosynthèse de stéroïdes qui exercent leurs actions dans les cellules mêmes où leur synthèse a lieu, en évitant ainsi leur sécrétion et leur dilution dans la circulation générale. Chez l'homme, ainsi que chez les autres primates supérieurs, les glandes surrénales sécrètent notamment de grandes quantités de précurseurs stéroïdiens inactifs tels le DHEA (Déhydroépiandrostérone) et son sulfate (DHEAS) qui peuvent être transformés en androgènes et estrogènes actifs dans les tissus périphériques possédant les systèmes enzymatiques appropriés. 2.2. Les hormones peptidiques La synthèse des hormones peptidiques et des neuropeptides empreinte un processus commun, partagé avec les autres protéines. Elles sont synthétisées au niveau du RER. Les étapes de ce processus comprennent : ❖ La transcription du gène en ARN pré messager et sa transformation en ARN messager mature (ARNm), ❖ La traduction de l’ARN messager en polypeptide, ❖ La maturation de ce polypeptide parallèlement à son cheminement dans les organites de la cellule endocrine, ❖ L’exocytose permettant la sécrétion de l’hormone. La synthèse protéique aboutit en général à des précurseurs, plus longs que les hormones. Ce précurseur est caractérisé par la présence d’un peptide signal de 19 à 29 acides aminés, en général hydrophobe, ce qui facilite son entrée dans la membrane phospholipidique du réticulum. Cette séquence signal est classiquement désignée par le préfixe pré. Trois types de précurseurs sont décrits : o Dans un premier groupe, la séparation enzymatique libère l’hormone immédiatement active (ex : prolactine, hormone somatotrope ou GH = Growth Hormone= hormone de croissance), (trope = central = hypothalamo-hypophysaire). o Dans un deuxième groupe, cette hydrolyse très rapide libère une pro-hormone. Celle-ci est acheminée vers les vésicules de l’appareil de Golgi où elle est stockée sous forme de granules. C’est là qu’un deuxième peptide est détaché par une peptidase spécifique pour libérer l’hormone active (insuline, parathormone ou PTH…). Des stimuli sécrétoires puissants et prolongés entraînent le passage dans la circulation de l’hormone et de son précurseur, la pro-hormone. Il arrive aussi que l’activation de l’hormone s’effectue dans la circulation ou dans des tissus autres que sa glande d’origine. o Un troisième groupe contient des hormones dérivant à plusieurs, du même précurseur et donc du même gène, chaque hormone étant séparée des autres par un dipeptide basique (pro-opio- mélano-cortine ou POMC, qui contient entre autres l’ACTH = Adreno-Corticotropic Hormone (qui stimule le cortisol) contenant elle-même la MSH ou Mélanocyte Stimulating Hormone (qui stimule les mélanocytes colorant la peau)). L’ACTH est une hormone qui vient de l’hypophyse et qui va stimuler le cortisol. On a alors un circuit : ACTH -> corticosurrénale -> cortisol. La maladie d’Addison entraîne un taux d’ACTH très élevé. Un des signes de cette maladie est la mélanodermie qui correspond à une coloration très foncée de la peau. Dans quelle circonstances avons-nous une mélanodermie ? Lorsque les glandes surrénales ne fonctionnent pas, l’ACTH est alors augmenté et le cortisol s’abaisse. Quelques autres exemples d’hormones peptidiques : somatostatine, glucagon, ainsi que TSH (Thyroid Stimulating Hormone), LH (Luteinizing Hormone) et FSH (Follicle Stimulating Hormone), ces trois dernières étant de nature glycoprotéique, formées de deux chaînes alpha identiques et de deux chaines bêta spécifiques. L’HCG (Hormone Gonado-Chorionique) fait également partie des hormones glycoprotéiques (dosage pour diagnostiquer une grossesse = bêta HCG). LH et FSH sont des hormones gonadotropes. 2.3. Les catécholamines Sous ce terme, on regroupe trois amines : - La noradrénaline, qui constitue le neuromédiateur du système nerveux sympathique. Au niveau de la médullo-surrénale. - L’adrénaline sécrétée par la médullo-surrénale dans la circulation. - La dopamine qui est un neurotransmetteur du système nerveux central et qui est également libérée en périphérie par des terminaisons nerveuses sympathiques. La L-tyrosine provenant de l’alimentation ou du métabolisme hépatique de la phénylalanine est à l’origine de la synthèse des catécholamines. Elle est transportée dans la terminaison sympathique par un transporteur sodium-dépendant. 3. Modalité de sécrétion des hormones Le taux plasmatique des hormones n’est pas fixe. En dehors des variations liées à des phénomènes de régulation propres à chaque hormone, il existe une sécrétion basale, elle-même soumise à des variations périodiques. Beaucoup d’hormones sont sécrétées sur un mode pulsatile, la période de ces décharges variant de 5 à 10 minutes à plusieurs heures. Cette pulsatilité est indispensable à leur efficacité. Lorsque la sécrétion est stimulée ou inhibée, il se produit des variations dans la fréquence et l’amplitude des décharges (« pulses »). Les exemples les plus démonstratifs concernent la GnRH (Gonadotropic Releasing Hormone), dont le pic est à 90 minutes et l’insuline avec un pic à 13 minutes, lors d’un diabète de type 2 on retrouve l’insuline avec un pic à 20 minutes. (Hormone qui finit par RH → vient de l’hypothalamus / hypophyse). Rq : GnRH active LH et FSH Lors d’une anorexie, il peut y avoir une perte de règles, cela est dû au poids car c’est un poids « normal » qui permet d’avoir des pulses. Pour rétablir les cycles, on peut mettre des pompes à GnRH qui vont agir comme les pulses naturels. Nombre d’hormones présentent un cycle nycthéméral (= 24h) de sécrétion avec un maximum en pic ou en plateau à un moment donné du nycthémère (par exemple ACTH et cortisol dont le rythme circadien est spécifique avec un maximum de sécrétion à 8h00 et un minimum à minuit, ou la GH qui augmente pendant le sommeil). Pour doser le cortisol il est alors préférable de faire à 8h00. (Nycthéméral = circadien). Enfin, diverses hormones sexuelles notamment présentent des rythmes de sécrétion beaucoup plus amples : circamensuel (menstruel ⇨ 28 jours), saisonnier voire circannuel. 4. Transport et métabolisme des hormones Certaines hormones circulent dans le plasma à l’état libre mais la plupart, et en particulier les hormones stéroïdes et les hormones thyroïdiennes, sont liées à des protéines. L’albumine et la pré- albumine peuvent transporter ces hormones de manière non sélective mais il existe des protéines de transport spécifiques de concentration beaucoup plus faible mais d’affinité beaucoup plus élevée : TBG (Thyroxin Binding Globulin) pour les hormones thyroïdiennes, SBP (Sex Binding Protein) pour les stéroïdes sexuels ou la transcortine pour le cortisol. Une faible fraction (-1%) de ces hormones demeure libre dans le plasma ; il s’agit de la seule forme active de l’hormone. (Hormone qui finit par BG → protéines porteuses). La liaison aux protéines ralentit de façon considérable la vitesse de renouvellement ou turn over des hormones. La plupart des hormones peptidiques et protéiques, non liées aux protéines, ont une demi- vie qui s’exprime en minutes alors que celle des stéroïdes s’exprime en heure et celle des hormones thyroïdiennes en jours (36h pour la T3 et 6 jours pour la T4). Le fait qu’une hormone soit liée ne rend donc pas l’hormone active mais la protège de la destruction. Cette vitesse de renouvellement est une fonction directe de la clairance métabolique de l’hormone. Cette disparition régulière des hormones circulantes réalise un effacement permanent des messages, indispensable à un ajustement correct de leur sécrétion aux besoins du moment. Elles résultent pour une très faible part de leur inactivation dans les organes cibles, et pour l’essentiel des actions du foie et du rein (hydrolyse, oxydation, hydroxylation, méthylation, décarboxylation, sulfatation…). En général, on ne retrouve au niveau urinaire qu’une très faible fraction d’hormones actives. Une hormone libre a une demi-vie généralement plus courte qu’une hormone liée à une protéine. 5. Mode d’action des hormones Les hormones agissent sur des cellules cibles caractérisées par la possession de récepteurs spécifiques. L’absence ou le dysfonctionnement de ces récepteurs aura les mêmes conséquences qu’une insuffisance hormonale. Il y aura une forte concentration en hormones mais un problème d’action. 5.1. Propriété des récepteurs hormonaux Les récepteurs reconnaissent et captent de manière spécifique les molécules circulantes dans le milieu qui les entoure. Cette spécificité est en général très étroite, ce qui signifie qu’une seule hormone pourra se lier avidement au récepteur et provoquera ses effets caractéristiques. On connaît toutefois des récepteurs sensibles à plusieurs hormones, mais souvent leur affinité sera beaucoup plus grande pour une structure hormonale que pour les autres. Les récepteurs reconnaissent leur hormone à très faible concentration (hautes spécificité et sensibilité). La captation engendrera un signal qui déclenchera la réponse biologique. FSH et LH ont le même récepteur. La liaison hormone – récepteur est saturable puisque le nombre de récepteurs par cellule est limité. Dans les conditions physiologiques, les concentrations hormonales sont très loin de la saturation. Il en résulte donc que les variations de ces concentrations pourront entraîner des variations parallèles de l’activité biologique. Parfois cette variation s’étend jusqu’à saturation des récepteurs (à noter que FSH et LH ont le même récepteur). Dans d’autres cas, l’activité maximale est atteinte pour un taux beaucoup plus faible d’occupation des récepteurs (2 à 3 % par exemple pour les récepteurs de l’insuline au niveau des adipocytes, donc si on a trop d’insuline on prend du poids). 5.2. Agonistes – antagonistes Des laboratoires pharmaceutiques ont découvert des substances qui vont jouer sur les récepteurs pour mimer l’action de l'hormone : les agonistes et antagonistes. On appelle agonistes les molécules susceptibles de se lier à un récepteur hormonal donné en engendrant la même réponse que l’hormone. Quand on donne des agonistes on est beaucoup plus élevé dans la concentration que l’hormone elle- même, on est supra-physiologique. On appelle antagonistes compétitifs les substances se liant à un récepteur mais sans produire la réponse biologique caractéristique de l’hormone ou en n’en déclenchant qu’une partie (antagoniste partiel). Ces antagonistes compétitifs empêchent par ailleurs l’hormone naturelle d’exercer ses effets. 5.3. Spécificité des récepteurs 5.3.1. Hormones peptidiques et catécholamines Ces récepteurs, comme ceux des neurotransmetteurs, sont membranaires et situés dans l’épaisseur de la membrane plasmique des cellules. On connaît la structure physico-chimique de la plupart d’entre eux (récepteurs bêta-adrénergiques, récepteurs de l’insuline…). Ces récepteurs constituent un système intermédiaire indispensable pour transmettre l’information dans le cytoplasme, les hormones (peptidiques en particulier) ne pénétrant pas directement à travers la membrane plasmique. Les récepteurs membranaires sont caractérisés par la présence de trois domaines fonctionnels : un domaine extracellulaire, un domaine transmembranaire et un domaine intracytoplasmique. Les plus simples ne présentent qu’un seul domaine transmembranaire, les plus complexes présentant en plus des domaines extracellulaire et intracytoplasmique, plusieurs domaines transmembranaires… Lorsque ces récepteurs sont activés, ils provoquent la formation dans la cellule d’un « second messager » (AMP cyclique, calcium, protéine kinase C…) responsable de l’activité biologique. 5.3.2. Hormones stéroïdes Les hormones stéroïdes sont liposolubles et pénètrent donc facilement dans le cytoplasme où elles se fixent directement sur les récepteurs nucléaires. Cette liaison entraîne des réactions en chaîne, en cascade et la production ou la mise en place du signal attendu. Cette superfamille de protéines compte au moins 50 membres chez l’homme. La liaison de l’hormone entraîne un changement de conformation, une libération de protéine associée et un transfert vers le compartiment nucléaire. La néosynthèse de protéine spécifique est responsable des effets physiologiques. Comme pour les hormones stéroïdes, les hormones thyroïdiennes exercent leurs effets biologiques essentiellement par l’intermédiaire de récepteurs nucléaires. 6. Glandes et organes endocrines Certaines hormones sont sécrétées par des glandes ou des tissus dont c’est la seule fonction : glandes endocrines classiques. Bon nombre de ces glandes constituent un ensemble à commande hypothalamo-hypophysaire : ► Antéhypophyse = partie antérieure de l’hypophyse (la posthypophyse n’étant qu’un lieu de stockage d’hormones hypothalamiques). ► Thyroïde (périphérique) ► Corticosurrénale (à l’exception de la zone glomérulée → pas sous l’influence de l’hypothalamus et l’hypophyse) (périphérique) ► Gonades. D’autres sont indépendantes de cette commande hypothalamo-hypophysaire comme les parathyroïdes (au nombre de 4), la médullosurrénale ou le pancréas endocrine. D’autres hormones sont, par contre, produites dans des tissus ou organes dont la fonction première n’est pas endocrine comme le cerveau et particulièrement l’hypothalamus (ex : ADH ou hormone anti diurétique), le foie (ex : somatomédine C ou IGF1 = Insulin like Growth Factor 1), le tractus gastro-intestinal (ex : les incrétines), mais aussi le rein, le cœur, … 7. Régulation des sécrétions hormonales Pour que les taux plasmatiques des hormones demeurent adaptés aux besoins de l’organisme, une régulation hormonale est nécessaire. Deux types de régulation existent : Directe : la sécrétion hormonale est commandée directement par le taux des métabolites sur lesquelles elles agissent (insuline et glycémie, parathormone et calcémie par exemple : la PTH augmente le taux de calcium). Exemple de la glycémie et de l’insuline : Le rôle de l’insuline est de baisser le sucre, c’est la seule hormone hypoglycémiante. La norme de l’insuline est entre 5 et 20 mU/ L et la norme de la glycémie est de 1g/L. o Si un patient a une glycémie de 0,2 g/L et que son insuline à 2, l’insulinosécrétion est basse ainsi que la glycémie. Le problème est l’hypoglycémie mais ceci n’est pas dû à une sécrétion trop importante d’insuline alors le pancréas va faire baisser la glycémie en ne sécrétant pas d’insuline. o Si un autre patient a une glycémie à 4g/L et que l’insuline est à 2, il y a une carence de sécrétion d’insuline, le pancréas n’effectué plus son travail. La glycémie est à 4 car l’insulinémie est basse, alors il va falloir lui en mettre pour que sa glycémie puisse baisser. On a donc deux patients avec des glycémie identiques mais des pathologies différentes. On ne peut pas interpréter un dosage de glycémie sans avoir le dosage d’insuline et inversement. Indirecte : o Par le système nerveux seul : médullosurrénale, o Par le relais hypothalamo-hypophysaire grâce à des boucles de rétroaction ou feed-back, mettant en jeu les hormones elles-mêmes (hormones thyroïdiennes et TSH ou cortisol et ACTH par exemple…), ou les paramètres régulés (vasopressine et pression osmotique par exemple). Le feed-back dans le cas des hormones thyroïdiennes et de la TSH (problématique thyroïdienne) La TSH est secrétée au niveau de l'antéhypophyse et a pour rôle de stimuler la production d’hormone thyroïdienne par la thyroïde FT3 et FT4. Il existe une autorégulation entre la TSH et les hormones thyroïdienne. Physiologiquement, on a des niveaux de TRH, de TSH et de T3/T4 normaux. La norme de T4 : 8 - 17 ng/L La norme de TSH : 0,4 – 4 mU/L Cas d’une insuffisance thyroïdienne d’origine thyroïdienne. La thyroïde ne fonctionne plus. - Les taux de T3 et T4 sont diminués par rapport à la normale (car insuffisance) - Taux de TSH : très élevée. Avant que les hormones ne soient basses, l’hypophyse a senti que la thyroïde s’essoufflait. L’hypophyse a une sensibilité très importante. On dépiste très vite hypothyroïdie congénitale/néonatale : on dose la TSH pour savoir si sa TSH est élevée. Si c’est le cas c’est qu’il a des problèmes de thyroïde dans ce cas-là on lui donne des hormones thyroïdiennes. Remarque : dans la partie I, le test évoqué (=test de Guthrie) vérifiant entre autres si la glande thyroïde est fonctionnelle est en fait basé sur un dosage de la TSH pour savoir si, après quelques heures de vie, sa TSH est élevée (= et donc que sa glande thyroïdienne ne fonctionne pas, il faudra alors lui apporter des hormones thyroïdiennes pour qu’il soit normothyroïdien et qu’il n’a pas les conséquences d’une insuffisance thyroïdienne). Exemple : Un patient est opéré de la glande thyroïde, l’ablation d’un goitre volumineux. Si le patient n’a pas de traitement, il va se retrouver en hypothyroïdie car il n’aura plus d’hormone thyroïdienne donc une baisse de FT3 et FT4. En revanche, la TSH sera très élevée. Sur certaines pathologies thyroïdiennes, cette insuffisance va se faire progressivement, sur quelques semaines, quelques mois ou quelques années. Ceci va progressivement entrainer une augmentation de la TSH. Le feed back dans le cas du cortisol et de l’ACTH (problématique surrénalienne) Cas d’un hypercortisolisme d’origine surrénalienne : De cortisol : haut par rapport à la normale D’ACTH : basse par rapport à la normale La maladie d’Addison est au contraire une insuffisance surrénalienne. Les deux surrénales ne fonctionnent plus du tout, il n’y a plus de cortisol, par le rétrocontrôle négatif il va y avoir une augmentation de l’ACTH et la MSH et le patient devient bronzé. Cortisol : bas ACTH : haute (donc alpha-MSH haute donc mélanodermie) La TSH est le premier élément qui bouge à la hausse dans une hypothyroïdie. Quand la thyroïde fonctionne trop, la TSH baisse c’est donc le feed-back. Une femme de 55 ans qui a subi une hystérectomie à 35 ans (elle n’est donc plus réglée depuis) demande si elle est ménopausée (arrêt des règles via une insuffisance ovarienne donc périphérique). S’il n’y a plus d’œstradiol car il n’y a plus d’ovaire, la FSH et la LH vont augmenter. Si quelqu’un à FT3 et FT4 diminué et TSH diminué, il faut faire en première intention une IRM de l'hypophyse pour savoir s’il ne s’agit pas d’une tumeur qui mange l'hypophyse. 8. Exploration des fonctions endocriniennes Le concept de dosage hormonal est né dès la caractérisation des hormones stéroïdes et hypophysaires dans les années 1920 – 1930. La démonstration de l’action biologique d’extraits glandulaires injectés à des animaux d’expérience a ainsi permis l’identification des hormones puis leur dosage quantitatif. Le mot hormone a été proposé par Starling dès 1905 après avoir démontré qu’à l’arrivée du bol alimentaire acide le duodénum sécrétait dans le sang une substance stimulant la sécrétion du suc pancréatique qu’ils nommèrent à l’époque « sécrétine ». Bien qu’elle n’ait été réellement caractérisée qu’en 1970, c’est bien la sécrétine qui a permis à Starling d’élaborer le concept d’hormone pour définir des substances qui, produites par un organe, sont transportées par voie sanguine pour aller exercer leurs actions sur un autre organe. Strarling emprunta le mot ou verbe grecque « hormao » qui signifie selon Aristote « sécréter ». (PAS DE QUESTIONS SUR LES DÉCOUVERTES) La découverte de méthodes directes assez simples et sures de dosages d’hormones a permis en particulier à partir des années 1950 des progrès considérables dans l’exploration des fonctions endocriniennes. Les bio-essais ont eu historiquement la priorité mais ne sont guère plus d’actualité. Ils gardent toutefois une grande importance, non pas tant pour l’investigation hormonale car ils restent relativement laborieux mais surtout pour le calibrage des préparations médicamenteuses et pour le calibrage des étalons internationaux qui serviront de référence en analyse hormonale. Les immuno- essais reposent sur la reconnaissance par un anticorps d’un épitope donné d’une chaîne peptidique. C’est Berson et Yalow en 1957 qui mettent au point les premiers cette technique. Ils ont obtenu le prix Nobel en 1977. Il existe actuellement trois formats différents : ▪ L’immuno- compétition qui est un système de dosage dans lequel l’hormone à mesurer est mise en présence d’un anticorps ou d’un antisérum en quantité limitée. L’hormone entre en compétition avec un traceur marqué, soit par un composé radioactif luminescent ou fluorescent, soit par une enzyme pour se fixer sur l’un des sites disponibles de l’anticorps. ▪ L’immunométrie à deux sites ou système sandwich ; c’est un dosage dans lequel l’hormone à mesurer est mise en présence d’un excès d’un anticorps capteur et d’un anticorps détecteur marqué : ▫ Soit par un radio-isotope (immuno-radiométric-assay ou IRMA) ▫ Soit par un composé luminescent (immuno-lumino-metric-assay ou ILMA) ▫ Soit par un composé fluorescent (immuno-fluorometric-assay ou IFMA) ▫ Soit par une enzyme (immuno-enzymometric-assay ou IEMA). ▪ Le dosage immuno- fonctionnel ; c’est un dosage dans lequel seules sont mesurées les molécules de l’hormone capable de se lier à la protéine de liaison spécifique. Il s’agit d’une méthode sandwich non pas entre deux anticorps mais entre un anticorps et la protéine de liaison spécifique. Actuellement, la très grande majorité des hormones (hormis certaines hormones hypothalamiques) sont dosables de façon courante. L’interprétation de ces dosages n’est pas toujours simple → les concentrations plasmatiques oscillent en effet entre des limites assez larges chez les sujets normaux. Elles peuvent par ailleurs présenter des variations nycthémérales voire pulsatiles. Elles sont, pour certaines, très influencées par des facteurs extérieurs comme le stress (prolactine, cortisol), ou certains médicaments (hormones gonadotropes, prolactine, cortisol…). Rq : Un dosage biologique en dehors des normes peut être normal si nous nous attendons à un dérèglement dû à la situation du patient (ex : patiente sous pilule, patient prenant des corticoïdes…). Pour les hormones liées en grande partie aux protéines (hormones stéroïdes et thyroïdiennes), le dosage dépendra fortement du dosage des protéines de transport. Concernant les hormones thyroïdiennes, il faut impérativement doser les fractions libres, seules véritables fractions actives de l’hormone. L’interprétation des dosages de l’hormone doit toujours être effectuée en fonction du métabolite sur lequel elles agissent (PTH et calcémie, par exemple) ou en fonction des hormones de régulation (hormones thyroïdiennes et TSH, par exemple). Les dosages urinaires hormonaux sont également possibles et sont particulièrement indiqués lorsque les concentrations plasmatiques hormonales sont très variables au cours du nycthémère. L’élimination urinaire des 24 heures fournit une bonne estimation de la sécrétion journalière d’hormones et demeure particulièrement indiquée lorsque l’on cherche à confirmer une hypersécrétion hormonale. En endocrinologie, des tests dynamiques sont souvent réalisés, basés soit sur la stimulation soit sur la freination des sécrétions hormonales en réponse à des stimuli physiologiques ou pharmacologiques. Les tests de stimulation : Seront surtout utilisés lorsque l’on suspecte une insuffisance hormonale (stimulation du cortisol par l’ACTH sous forme de SYNACTHENE, par exemple), même si, dans certains cas d’hypersécrétion hormonale, ces tests de stimulation peuvent être précieux (caractérisation du type d’hyperprolactinémie par un test de stimulation en utilisant les antidopaminergiques ou stimulation de l’ACTH par la CRH dans le cadre d’un hypercortisolisme ACTH dépendant…). Les tests de freination : Sont utilisés afin de préciser si une hypersécrétion demeure soumise aux régulations physiologiques ou si elle y échappe (tentative de freination de l’hormone de croissance lors de la réalisation d’une épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale ou de freination de la sécrétion de cortisol par un corticoïde de synthèse…). Certaines hormones (ex : hormones de croissance) peuvent nécessiter une stimulation : par exemple, une hormone devant être à 4 U et qui est à 0,2 U, on va la stimuler. Si même après stimulation le taux reste à 0,2 : il y a un problème. En revanche, si le taux remonte, c’est que le patient nécessite simplement une stimulation afin de combler le retard de croissance. Dans certains désordres endocriniens, il peut être utile de doser les récepteurs hormonaux, notamment lorsque l’on suspecte une anomalie à leur niveau. Ces dosages, effectués in vitro, nécessitent un prélèvement biopsique au niveau des organes cibles. Leur intérêt est plus net encore en cancérologie dans le cas de tumeurs hormonosensibles afin de cibler au mieux la prise en charge thérapeutique. Exemple : un cancer du sein peut être hormono-dépendant. La biopsie du nodule malin nous indiquera des récepteurs positifs ou négatifs qui entraîneront alors une thérapeutique différente.

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