Troubles du sommeil: Infirmiers en pratique avancée

• Cette présentation traite des troubles du sommeil, spécifiquement pour les infirmiers en pratiques avancées de deuxième année, avec un focus sur la santé mentale et la psychiatrie.
• La présentation a été donnée par le Dr. Isabelle Poirot de Lille.
• Il est déclaré qu'il n'y a aucun lien d'intérêt pour cette présentation, couvrant la période 2017-2022.

Types de plaintes liées au sommeil

• Les plaintes de sommeil : incluant l'insomnie aiguë ou chronique, et un sommeil non réparateur.
• Les plaintes de vigilance : comprenant l'hypersomnolence, les hypersomnies et la somnolence diurne excessive.
• Les anomalies du rythme veille-sommeil.

Insomnie chez l'adulte

• L'insomnie est une plainte subjective.
• Environ 10% de la population des sociétés occidentales souffre d'insomnies complètes et sévères.
• Environ 35% souffre d'insomnies transitoires selon l'ICSD-3.
• Les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes, avec un sex-ratio estimé à 1,7.
• L'insomnie tend à augmenter avec l'âge.
• Le diagnostic de l'insomnie est principalement clinique.
• L'insomnie est reconnue comme une maladie dans la Classification Internationale des Pathologies du Sommeil (2014) et le DSM-5 (2013).
• Une nouvelle définition de l'insomnie est énoncée dans ICSD-3 et DSM-5, distinguant deux types : l'insomnie de court terme (moins de 3 mois) et l'insomnie chronique (plus de 3 mois).
• L'application de la CIM-11 (ICD-11) a débuté en janvier 2022.
• Le cadre nosologique comprend les troubles respiratoires du sommeil, les troubles moteurs du sommeil, l'insomnie, les troubles du rythme circadien et l'hypersomnolence.
• L'insomnie chronique se caractérise par des symptômes nocturnes se manifestant plus de 3 nuits par semaine, incluant des troubles de l'endormissement, des troubles du maintien du sommeil, des éveils précoces, un refus d'aller se coucher et des difficultés à s'endormir sans intervention parentale.
• L'insomnie chronique se manifeste par les symptômes diurnes : fatigue, troubles de concentration et de la mémoire, irritabilité, hyperactivité, impulsivité, manque de motivation et perte d'énergie.
• Elle persiste malgré des conditions de sommeil adéquates.
• L'insomnie peut être associée ou non à d'autres comorbidités.
• L'évaluation implique généralement une approche clinique, un agenda du sommeil et parfois une actimétrie, avec possibilité d'inclure une polysomnographie.

Hypersomnolence

• L'hypersomnolence se manifeste par une somnolence dans des circonstances ou moments inappropriés, ce qui est considéré comme pathologique.
• L'hypersomnolence se subdivise en deux catégories.
• L'hypersomnie se caractérise par une durée excessive de sommeil, dépassant 660 minutes (plus de 11 heures).
• La somnolence diurne excessive comprend la somnolence avant le coucher, après les repas.
• L'hypersomnolence peut résulter d'une quantité insuffisante de sommeil, d'un retard de phase, d'une fragmentation du sommeil due à des apnées ou à des mouvements périodiques des jambes, ou être d'origine centrale, comme dans les cas de narcolepsie, d'hypersomnie idiopathique ou de troubles psychiatriques.
• L'évaluation de l'hypersomnolence s'effectue par un examen clinique complété par actimétrie.
• Un PSG (Polysomnographie) peut être nécessaire.
• Les traitements comprennent des agents éveillants prescrits pour traiter les hypersomnolences centrales comme la narcolepsie et l'hypersomnie idiopathique.
• Des études cliniques complémentaires peuvent être nécessaires.

Outils d'évaluation et d'intervention

• Plusieurs outils sont utilisés pour évaluer les troubles du sommeil, notamment des questionnaires.
• Un exemple comprend le questionnaire d'évaluation de la somnolence (questionnaire d'Epworth).
• Un autre exemple comprend l'index de sévérité de l'insomnie (ISI) qui est un autoquestionnaire avec une échelle de Lickert de 5 niveaux, score total de 0 à 28 et un seuil de 14.
• L'exploration du sommeil est facilitée par un agenda de sommeil, qui suit des consignes précises pour la collecte d'informations utiles.
• L'exploration du sommeil est également facilité par l'échelle de somnolence diurne d'Epworth (Johns, 1991).
• L'hygiène veille-sommeil, vise à éduquer les patients sur les comportements qui favorisent un bon sommeil.
• Le sommeil est régulé par deux systèmes principaux : un système homéostasique et un système circadien.
• La régulation homéostasique du sommeil est individuelle.
• La régulation circadienne du sommeil dépend du respect du rythme propre à chacun.
• Il est important de renforcer les synchroniseurs extérieurs, notamment en se levant tous les jours à la même heure.
• Il est conseillé d'éviter les bains chauds et le sport le soir, et de s'exposer à la lumière et à l'activité sportive plutôt le matin.
• Il est recommandé de faire des siestes courtes si nécessaire, mais de les éviter en cas d'insomnie.
• Afin d'améliorer le sommeil, il est conseillé de supprimer les mauvaises habitudes telles que la consommation de thé, café, chocolat, boissons énergisantes, alcool, tabac et autres toxiques, ainsi que l'utilisation d'écrans dans la chambre et le regard porté sur le réveil pendant la nuit.
• L'ordonnance comportementale, qui inclut l'établissement d'horaires de lever et de coucher réguliers, éviter de rester au lit plus de 20 minutes en cas de réveil nocturne et de ne pas faire de sieste en journée.
• Cette ordonnance doit être appliquée tous les jours, y compris les week-ends et les jours fériés.
• Elle est corrigée avec un graphique.

Ressources

• L'unité de sommeil de psychiatrie du CHRU de Lille, située à Fontan 1.
• Leur courriel est [email protected].
• Deux lits d'enregistrement sont disponibles à l'Hôpital Fontan 1.
• Plusieurs ressources sont disponibles.
• Des livres et des guides sur le sommeil.
• La Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil (SFRMS).
• Le réseau Morphée.
• Un DIU (Diplôme Inter-Universitaire) en sommeil et sa pathologie.
• Un DU (Diplôme d'Université) insomnie et troubles du sommeil.