Sémiologie Endocrinienne - 2ème année médecine

L'endocrinologie étudie les déséquilibres hormonaux, notamment les excès et les déficits. Le système endocrinien comprend des glandes spécialisées comme l'hypophyse, la thyroïde, les surrénales, le pancréas endocrine et les gonades.

Une hormone est une substance produite par une glande spécifique qui se répand dans le sang pour activer des récepteurs spécifiques et réguler sa propre production.

Les hormones influencent le développement et le fonctionnement de différents tissus et organes, comme la peau, les os, les muscles, le cœur, l'appareil digestif et le système nerveux.

L'endocrinologie s'intéresse aux signes et symptômes spécifiques associés à des problèmes de production hormonale. Ces signes, souvent non spécifiques, peuvent révéler des anomalies hormonales lorsqu'ils se combinent.

L'asthénie est un symptôme commun à plusieurs pathologies endocriniennes. D'autres symptômes sont plus spécifiques, par exemple, la mélanodermie (teinte foncée de la peau) ou la tétanie (crampes musculaires).

Devant un trouble hormonal suspect, la confirmation se fait généralement par des analyses sanguines pour doser les hormones impliquées. Des tests diagnostics spécifiques peuvent être nécessaires pour affirmer l'hypersécrétion ou l'hyposécrétion hormonale.

Une fois une anomalie hormonale confirmée, il est important de déterminer sa cause. Cela implique un bilan étiologique qui peut inclure des tests hormonaux, des examens d'imagerie (IRM, TDM) et la recherche d'anticorps ou d'inflammation.

Après le diagnostic, l'étape suivante est d'évaluer la gravité de la maladie sur le patient. Cela implique d'analyser l'impact du désordre hormonal et de l'étiologie sur le corps, par exemple, l'impact d'un adénome (tumeur bénigne) sur des structures voisines.

Avant d'envisager un traitement, il est crucial de replacer la maladie endocrinienne dans un contexte plus large. Cela signifie chercher des syndromes associés qui pourraient nécessiter des interventions supplémentaires. Par exemple, un cancer médullaire de la thyroïde pourrait s'inscrire dans un syndrome plus vaste, nécessitant une prise en charge spécifique.

Le traitement vise à corriger le déséquilibre hormonal. En cas de déficit, une substitution hormonale est souvent privilégiée. En cas d'excès, des médicaments antihormonaux peuvent être prescrits.

Le suivi régulier est essentiel afin de surveiller l'efficacité et la tolérance du traitement, l'évolution de la maladie, la survenue de rechutes et de récidives. Un plan de suivi spécifique est généralement recommandé pour chaque maladie.

Le diabète sucré est une maladie caractérisée par une carence en insuline, entraînant une hyperglycémie chronique.

Le diabète de type 2 représente 90% des cas et est lié à une résistance à l'insuline et à un défaut de sécrétion d'insuline. Le diabète de type 1, moins fréquent, est une maladie auto-immune où le corps détruit les cellules productrices d'insuline.

Le diabète sucré est un problème de santé publique majeur. 10% de la population mondiale adulte est touchée, et la prévalence est en hausse. Il existe une forte proportion de diabétiques non diagnostiqués, soulignant l'importance du dépistage.

L'hyperglycémie modérée est souvent asymptomatique. Une hyperglycémie importante se traduit par une glycosurie (sucre dans les urines), une polyurie (excès d'urines) et une polydipsie (soif excessive), formant le syndrome polyuro-polydipsique (SPUPD).

En cas de carence en insuline, le corps utilise les réserves de graisse et de muscle, provoquant un amaigrissement et une polyphagie (appétit excessif). Le syndrome cardinal regroupe les signes d'hyperglycémie et de carence en insuline (SPUPD, amaigrissement, polyphagie).

Les complications du diabète peuvent révéler la maladie. Les complications aiguës comprennent la cétoacidose diabétique (excès de corps cétoniques dans le sang) et le syndrome d'hyperglycémie hyperosmolaire. Les complications chroniques touchent les vaisseaux sanguins, pouvant entraîner des problèmes cardiovasculaires, des lésions rénales et des troubles visuels.

Le diagnostic de diabète sucré repose sur des résultats biologiques anormaux : glycémie à jeun ≥1,26 g/L, glycémie à n'importe quel moment ≥2 g/L, ou HbA1c ≥6,5%. Le résultat doit être confirmé par un nouveau dosage.

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune où les cellules productrices d'insuline sont détruites par le système immunitaire. Le diabète de type 2 est caractérisé par une résistance à l'insuline et un défaut de production d'insuline.

L'âge, les antécédents familiaux, le surpoids, la sédentarité et un état de prédiabète sont des facteurs de risque du diabète de type 2. Le jeune âge, l'amaigrissement, l'absence d'antécédents familiaux et la présence de signes de maladies auto-immunes sont des éléments évocateurs du diabète de type 1.

La cétoacidose diabétique est une complication grave du diabète de type 1. Elle est caractérisée par un excès de corps cétoniques dans le sang, provoquant une acidose. Elle peut être mortelle.

Le syndrome d'hyperglycémie hyperosmolaire est une complication rare mais grave principalement associée au diabète de type 2. Il se caractérise par une déshydratation sévère et une élévation de la glycémie.

L'hypoglycémie est une complication fréquente du diabète de type 1 et 2. Elle survient lorsque le taux de glucose dans le sang est trop bas. Elle peut être induite par certains médicaments.

L'acidose lactique est une complication rare associée à la metformine. Elle est caractérisée par une accumulation d'acide lactique dans le sang, provoquant une acidose. Elle est généralement due à une insuffisance rénale.

La rétinopathie diabétique est l'atteinte de la rétine, une des parties du globe oculaire, due à l'hyperglycémie chronique. Elle est la deuxième cause de cécité dans le monde.

La maladie rénale diabétique se traduit par une destruction progressive des néphrons, les unités filtrantes du rein, due à l'hyperglycémie chronique. Elle est la première cause de mise en dialyse.

La neuropathie diabétique est une atteinte nerveuse due à l'hyperglycémie chronique. Elle peut toucher les nerfs sensitifs et provoquer des engourdissements, des fourmillements, des douleurs et des troubles de la sensibilité.

Le diabète sucré est une maladie chronique grave qui réduit l'espérance et la qualité de vie. Le dépistage précoce est crucial car la maladie est souvent asymptomatique.