Résister à l'Influence Sociale

Résistance à l'influence

• Les individus ont la capacité de résister à la pression des autres.

Indépendance et anticonformisme

• L'indépendance se définit comme maintenir son comportement ou ses croyances malgré les pressions d'autrui.
• L'indépendance peut mener à l'exclusion sociale ou favoriser l'innovation.
• L'anticonformisme est l'adoption délibérée d'un comportement ou d'une croyance qui va à l'encontre de la pression d'autrui.
• Un exemple d'anticonformisme serait d'être d'accord avec les idées politiques de son père tout en modifiant ses opinions pour s'y opposer.

Pourquoi résister à l'influence sociale ?

• Le besoin d'être unique est aussi fort que le besoin d'être intégré à un groupe.
• La réactance est une réaction au sentiment d'avoir perdu sa liberté.
• Une personne peut réagir à des instructions autoritaires ou dogmatiques en faisant exactement le contraire pour protéger sa liberté d'action.
• Si un groupe social est attaqué, ses membres sont plus susceptibles de dévier de la norme.

Faut-il résister à l'influence sociale ?

• L'influence sociale et le conformisme favorisent la cohésion sociale et orientent les comportements adaptés via des normes.
• La résistance à l'influence sociale peut empêcher de profiter des enseignements et de l'expérience des autres.
• Un exemple de résistance est de refuser de porter le masque pendant le COVID.

Comportements prosociaux ou altruistes

• Un comportement altruiste est un acte délibéré visant à aider autrui sans attendre de récompense.
• La notion de comportement prosocial est un acte délibéré visant à aider autrui, sans égard aux motivations ou aux récompenses attendues.
• Les psychologues sociaux préfèrent la notion de comportement prosocial car le comportement altruiste relève de la morale et est difficile à observer objectivement.

Les origines des comportements prosociaux

• L'acquisition des comportements prosociaux est attribuable au renforcement positif.
• Les parents récompensent les enfants pour leurs comportements prosociaux.
• Les enfants qui attribuent leur comportement prosocial à leur personnalité sont plus enclins à partager.
• Ces attributions dispositionnelles désignent les facteurs de personnalité.
• L'observation d'une personne aidant autrui favorise l'adoption de comportements prosociaux si le comportement du modèle est cohérent avec son discours.
• La famille, les professeurs et les médias influencent le comportement prosocial.

La perspective des normes sociales

• Trois normes sociales influencent le comportement prosocial : la responsabilité sociale, la réciprocité et l'équité.
• La norme de responsabilité sociale dicte d'aider ceux qui en ont besoin, surtout les personnes dépendantes.
• La norme de réciprocité stipule de rendre les faveurs reçues.
• La norme d'équité encourage à recevoir autant d'avantages de la société que les efforts investis.
• Les individus sont plus enclins à aider une personne avec un emploi qui a perdu son portefeuille, en raison des normes d'équité et de réciprocité.

L’inaction à cause de la deuxième étape du modèle de Darley et Latané : l`interprétation

• Dans une situation ambiguë, les individus ont tendance à adopter le comportement des autres.
• Cette tendance est démontrée dans l'expérience de Sherif.

L'inaction à cause de l'influence normative

• Les individus ont tendance à rester inactifs en raison de l'influence normative.
• Ce fait est illustré dans l'expérience de Asch.

La peur du ridicule

• La peur de se ridiculiser ou que l'aide soit refusée peut empêcher d'agir en situation ambiguë.
• Ce phénomène correspond à l'effet du spectateur.
• L'effet du spectateur se traduit par une diffusion de la responsabilité, où chacun pense qu'un autre agira.
• L'inaction des témoins peut aussi s'expliquer par la nécessité d'interpréter la situation comme nécessitant de l'aide et adopter le comportement des autres en situation ambiguë, menant à des interprétations erronées.

La décision d'aider en 5 étapes de Latané et Darley

• Pour aider, il faut d'abord percevoir la situation, ce qui peut être raté en cas de stress ou de distractions.
• Il faut ensuite interpréter la situation comme requérant de l'aide, sinon on n'intervient pas.
• Il est essentiel d'assumer la responsabilité d'aider.
• La décision d'aider est influencée par l'évaluation de sa propre compétence à intervenir.
• Les bénéfices et les risques d'une intervention sont évalués; l'aide est apportée si les bénéfices dépassent les risques.
• Adopter un comportement d'aide peut avoir différents coûts : argent, temps, sécurité, effort physique et gêne.
• Le comportement d'aide augmente l'estime de soi, évite la culpabilité, et permet d'obtenir de l'argent ou recevoir de la gratitude.

Analyse du modèle de la prise de décision de Darley et Latané

• Le modèle affirme que pour aider quelqu'un, il faut percevoir son besoin, l'interpréter correctement, se sentir responsable, trouver un moyen d'assistance et décider d'agir.
• Si l'une de ces étapes est manquée, l'aide ne sera pas apportée.

Que faire si nous avons besoin d'aide ?

• Il est important de se faire percevoir en criant, se faisant entendre et se faisant voir.
• Il faut rendre son besoin clair en indiquant qu'on a besoin d'aide et en précisant qu'on ne connaît pas son agresseur.
• Attribuer la responsabilité aux gens qui nous entourent en les regardant dans les yeux et en les interpellant directement.
• Suggérer une manière d'aider est aussi important.

Les facteurs situationnels : la présence des autres

• La présence des autres influence la décision d'intervenir ou non.
• Les participants à l'expérience de Darley et Latané (1968) étaient inquiets et angoissés, même s'ils ne sont pas intervenus.
• L'inaction des participants s'explique par la diffusion de la responsabilité : en situation d'urgence, chacun suppose qu'un autre interviendra.
• Plus le groupe est grand, moins les individus sont susceptibles d'intervenir.