Précautions en matière d'infections respiratoires

Précautions pour la contamination croisée

• La prise en charge des maladies contagieuses nécessite des mesures de prévention afin d'éviter la transmission aux soignants et aux autres patients.
• Les précautions standard doivent être appliquées à tous les patients, tandis que des précautions complémentaires doivent être mises en place en fonction du mode de transmission.
• Les précautions de type contact visent à empêcher la transmission par le manu portage.
• Les précautions de type gouttelettes protègent de la transmission par des gouttelettes lors de la parole, de la toux ou des éternuements.
• Les précautions de type air sont mises en place pour prévenir la transmission par inhalation de noyaux de gouttelettes, qui peuvent persister dans l'air et se propager sur plus d'un mètre.

Infections respiratoires

• Les infections respiratoires doivent être suspectées en cas de fièvre et de signes respiratoires.
• Des investigations doivent être réalisées pour identifier les signes de gravité tels que les signes de défaillance respiratoire ou de sepsis.
• Les principales étiologies microbiologiques comprennent les bactéries (ex: pneumocoques, Légionella, Mycoplasma, Haemophilus, Klebsiella, Staphylococcus) et les virus (ex: grippe, VRS, coronavirus).
• Les investigations aux urgences comprennent des examens biologiques standard, des hémocultures, des tests d'antigènes urinaires et des PCR multiplex.

Infections cérébro-méningées

• Les infections cérébro-méningées sont à évoquer en présence de fièvre et de signes neurologiques.
• Le syndrome méningé se caractérise par des céphalées, des vomissements, une photophobie et une raideur de la nuque.
• Le syndrome encéphalique se traduit par des troubles de la conscience, des troubles du comportement, une confusion et des convulsions.
• Les signes de gravité incluent un purpura fulminans, des signes de défaillance neurologique, des signes de sepsis et des signes de défaillance respiratoire.
• Les principales étiologies comprennent les méningites purulentes (ex: pneumocoque, méningocoque, Listeria) et les méningites à liquides clairs (ex: entérovirus, herpes, listeria).

Infections digestives

• Les infections digestives doivent être prises en compte en cas de diarrhée, de douleurs abdominales, de vomissements et parfois de fièvre.
• Les signes de gravité sont observés chez les personnes âgées, les immunodéprimés, les patients atteints de pathologies sous-jacentes, les patients présentant des signes de sepsis ou de choc.
• La diarrhée aigüe toxinogène ou toxinique se caractérise par des selles abondantes liquides, des douleurs abdominales et des vomissements.
• La diarrhée aigüe entéro-invasive se présente avec un syndrome dysentérique incluant des douleurs abdominales, des selles glairo-sanglantes et de la fièvre.
• Le traitement des infections digestives repose principalement sur la réhydratation et la prescription d'anti-infectieux en fonction du germe.

Infections cutanées

• L'érysipèle de jambe est une infection à streptocoque traitée par l'amoxicilline.
• L'impétigo, le furoncle et l'abcès sont traités par des antibiotiques (ex: amoxicilline + acide clavulanique, pénicilline M).
• La gale est due au Sarcopte scabiei et est traitée par des antiparasitaires (ex: ascabiol, spraygal, ivermectine).
• La rougeole est causée par un paramyxovirus et son traitement est symptomatique. La déclaration à l'ARS est obligatoire.

Infections urinaires

• La cystite se caractérise par des brûlures mictionnelles et une pollakiurie chez la femme.
• La pyélonéphrite se traduit par des brûlures mictionnelles, une pollakiurie, des douleurs pelviennes et de la fièvre chez la femme.
• La prostatite se manifeste par des brûlures mictionnelles, une pollakiurie, une douleur pelvienne, de la fièvre et un toucher rectal douloureux chez l'homme.
• Le traitement des infections urinaires repose sur la prescription d'antibiotiques en fonction de la cause.

FS AES et principes d’accueil des maladies contagieuses

• Les accidents d'exposition au sang ou sexuels (AES) sont des contacts exposant à un risque de transmission du VIH, du VHC ou du VHB.
• Les agents pathogènes les plus fréquents sont le VIH, le VHB et le VHC.
• En cas d'AES au cours d'un soin, le risque de transmission est augmenté par la profondeur de la blessure, l'utilisation d'une aiguille creuse à gros calibre et le sang frais.
• La prévention des AES repose sur le respect des précautions standard, la formation du personnel, l'utilisation de dispositifs de sécurité, la vaccination et la mise en place de procédures de prise en charge des AES.
• La prise en charge des AES chez les soignants doit suivre une procédure écrite disponible dans tous les services hospitaliers. Elle comprend des premiers soins immédiats, un avis médical rapide pour évaluer le risque infectieux et la mise en place d'un traitement post-exposition si nécessaire.
• Les traitements post-exposition sont recommandés pour le VIH et le VHB.
• Les maladies contagieuses sont transmissibles de personne à personne, soit directement par contact ou par voie respiratoire, soit indirectement par contact avec l'environnement contaminé.

Accidents d'Exposition au Sang (AES)

• Un AES est un contact qui expose à un risque de transmission du VIH, du VHC et du VHB.
• Les agents pathogènes les plus fréquents sont les virus HIV, HVB, HVC.
• Le risque de transmission est augmenté par :
  • Profondeur de la blessure
  • Utilisation d'une aiguille creuse à gros calibre
  • Sang frais
• Le port de gants et une charge virale indétectable chez la source diminuent ou annulent le risque.
• La prévention des AES comprend :
  • Respect des précautions standard
  • Information et formation du personnel
  • Acceptabilité des dispositifs de sécurité
  • Vaccination du personnel soignant
  • Procédures de prise en charge des AES
  • Utilisation de dispositifs de sécurité
• La prise en charge des AES doit reposer sur une procédure écrite.
• Un avis médical rapide est nécessaire pour évaluer :
  • Le risque infectieux
  • Le risque et la nature de l'exposition
• Les traitements post exposition (TPE) sont recommandés pour le VIH et le VHB.

### Principes d'accueil des maladies contagieuses

• Les maladies contagieuses sont des maladies infectieuses transmissibles de personne à personne.
• La prévention de la contamination croisée est essentielle.
• Des précautions complémentaires sont nécessaires en fonction du mode de transmission.
  • Type contact : pour éviter la transmission par manu portage
  • Type gouttelette : pour éviter la transmission par gouttelettes
  • Type air : pour empêcher la contamination par des noyaux de gouttelettes en suspension dans l'air

### Infections respiratoires

• Signes cliniques : fièvre et signes respiratoires.
• Rechercher les signes de gravité (défaillance respiratoire, sepsis).
• Etiologies principales :
  • Bactéries : pneumocoques, légionella, mycoplasme, chlamydiae, fièvre Q, haemophilus, klebsiella, staphylocoques, anaérobies
  • Virus : grippe, VRS, coronavirus
• Dépistage aux urgences :
  • Biologie standard
  • Hémocultures
  • Antigènes urinaires
  • PCR multiplex sur les prélèvements respiratoires

Infections cérébro-méningées

• Signes cliniques : fièvre et signes neurologiques (céphalées, vomissements, photophobie, raideur de la nuque, troubles de la conscience, convulsions).
• Syndrome méningé : céphalées, vomissements, photophobie, raideur de la nuque.
• Syndrome encéphalique : troubles de la conscience, troubles du comportement, confusion, convulsions.
• Signes de gravité : purpura fulminans, défaillance neurologique, sepsis, défaillance respiratoire.
• Etiologies principales :
  • Méningites purulentes : pneumocoque, méningocoque, listeria, haemophilus, streptocoque B
  • Méningites à liquides clairs : entérovirus, herpes, listeria, tuberculose
• Méningo-encéphalites : traitement par C3G, amox, acyclovir.

### Infections digestives

• Signes cliniques : diarrhées, douleurs abdominales, vomissements, fièvre.
• Signes de gravité : âges extrêmes, immunodépression, pathologies sous-jacentes, sepsis, choc.
• Diarrhée aigüe toxinogène ou toxinique : bactéries V.cholerae, E.Coli ECET, S.aureus
• Diarrhée aigüe entéro-invasive : bactéries E Coli O157, shigella, salmonella, clostridium difficile.
• Gastro-entérite : toutes les bactéries citées mais aussi norovirus, rotavirus, parasites.
• Traitement : réhydratation, traitement anti-infectieux.

### Infections cutanées

• Erésypèle de jambe : streptocoque (traitement par amoxicilline).
• Impetigo, furoncle, abcès : streptocoque, staphylocoque (traitement par amox + acide clavulanique, péni M, pristinamycine).
• Gale : sarcopte scabiei (traitement par antiparasitaire : ascabiol, spraygal ou ivermectine).
• Rougeole : paramixovirus (traitement symptomatique).

### Infections urinaires

• Cystite : brulures mictionnelles, pollakiurie chez la femme.
• Pyélonéphrite : brulures mictionnelles, pollakiurie, douleurs pelviennes, fièvre chez la femme.
• Prostatite : brulures mictionnelles, pollakiurie, douleur pelvienne, fièvre, TR douloureux chez l'homme.
• Traitement : antibiotiques selon la cause.

Accidents d’exposition au sang (AES)

• Défini comme tout contact exposant à un risque de transmission du VIH, VHC et VHB.
• Risque accru par la profondeur de la blessure, l'utilisation d'aiguilles creuses à gros calibre et du sang frais.
• Le port de gants et une charge virale indétectable chez la source diminuent ou annulent le risque.
• La prévention comprend les précautions standard, l'information et la formation du personnel, l'acceptabilité des dispositifs de sécurité, la vaccination du personnel soignant et la mise en place de procédures de prise en charge des AES.
• La prise en charge des AES chez les soignants repose sur une procédure écrite, comprenant les premiers soins, un avis médical rapide et la possibilité de traitement post-exposition (TPE).
• Le TPE pour le VIH est plus efficace si initié rapidement (dans les 4 premières heures et jusqu'à 48h après l'exposition).
• Le TPE pour le VHB est rarement nécessaire car les soignants sont généralement vaccinés et répondeurs.

Principes d’accueil des maladies contagieuses

• Maladies infectieuses transmissibles de personne à personne, soit par contact direct ou voie respiratoire, soit indirectement par contact des mains avec l'environnement contaminé.
• La prise en charge nécessite des stratégies de prévention dès l'admission aux urgences pour éviter la transmission aux soignants et aux autres malades.
• Les précautions complémentaires peuvent être de type contact, gouttelette ou air selon le mode de transmission de la maladie.

Infections respiratoires

• A évoquer devant fièvre et signes respiratoires.
• Etiologies principales : bactéries (pneumocoques, Légionella, mycoplasme, chlamydiae, fièvre Q, Haemophilus, Klebsiella, staphylocoques, anaérobies) et virus (grippe, VRS, Coronavirus).
• Dépistage aux urgences : biologie standard, hémocultures, antigènes urinaires, PCR multiplex sur les prélèvements respiratoires.

Infections cérébro-méningées

• A évoquer devant fièvre et signes neurologiques (céphalées, vomissements, photophobie, raideur de la nuque, troubles de la conscience, troubles du comportement, confusion, convulsions).
• Signes de gravité : purpura fulminans, signes de défaillance neurologique, signes de sepsis, signes de défaillance respiratoire.
• Etiologies principales : méningites purulentes (pneumocoque, méningocoque, listeria, haemophilus, streptocoque B) et méningites à liquides clairs (entérovirus, herpes, listeria, tuberculose).

Infections digestives

• A évoquer devant la présence de diarrhées, douleurs abdominales, vomissements et parfois de fièvre.
• Signes de gravité : âges extrêmes, immunodépression, pathologies sous-jacentes, signes de sepsis, de choc.
• Diarrhée aigüe toxinogène ou toxinique : bactéries V. cholerae, E. Coli ECET, S. aureus.
• Diarrhée aigüe entéro-invasive : bactéries E Coli O157, shigella, salmonella, clostridium difficile, amibes.
• Gastro-entérite : toutes les bactéries citées mais aussi norovirus, rotavirus, parasites.

Infections cutanées

• Érysipèle de jambe : infection à streptocoque.
• Impetigo, furoncle, abcès : streptocoque (impétigo), staphylocoque (tous).
• Gale : causée par sarcopte scabiei.
• Rougeole : causée par paramixovirus.

Infections urinaires

• Cystite : brulures mictionnelles, pollakiurie chez la femme.
• Pyélonéphrite : brulures mictionnelles, pollakiurie, douleurs pelviennes, fièvre chez la femme.
• Prostatite : brulures mictionnelles, pollakiurie, douleur pelvienne, fièvre, TR douloureux chez l'homme.