Physiologie gastrique: Anatomie et fonctions

• La présentation traite de la physiologie du système digestif, en particulier la physiologie gastrique.
• Le cours est donné au semestre S2, dans le cadre du module de Physiologie 1, pour l'année scolaire 2024-2025, par le professeur Sana Sabry.

Physiologie de l'estomac

• L'estomac est une dilatation en forme de J du tube digestif.
• Il est situé directement sous le diaphragme, dans les régions épigastrique et ombilicale, ainsi que dans la partie gauche de l'abdomen.
• La partie supérieure de l'estomac est un prolongement de l'œsophage.
• La partie inférieure s'ouvre sur le duodénum, qui est la partie initiale de l'intestin grêle.
• La position et la taille de l'estomac varient continuellement, le diaphragme poussant l'estomac vers le bas durant l'inspiration et le remontant durant l'expiration.
• Un estomac vide a la forme d'une grosse saucisse, mais il peut recevoir une grande quantité de nourriture.

Anatomie de l'estomac

• L'estomac se divise en quatre régions:
  • Le cardia
  • Le fundus
  • Le corps
  • Le pylore
• Le cardia entoure l'orifice supérieur de l'estomac.
• Le fundus est la partie arrondie au-dessus et à gauche du cardia.
• La grande partie centrale sous le fundus constitue le corps.
• Le pylore est la partie inférieure de l'estomac qui se rattache au duodénum.
• Le pylore comporte deux parties : l'antre pylorique, relié au corps de l'estomac, et le canal pylorique, qui mène au duodénum.
• Lorsque l'estomac est vide, la muqueuse présente de larges plis (plis gastriques).
• Le pylore communique avec le duodénum de l'intestin grêle par le sphincter pylorique.

Histologie de l'estomac

• La paroi de l'estomac est formée des mêmes tuniques de base que le reste du tube digestif, mais avec quelques différences.
• L'examen microscopique de la muqueuse révèle un épithélium cylindrique simple (cellules à mucus superficielles) contenant un grand nombre de canaux étroits = fosses gastriques qui se prolongent jusqu'au chorion.
• À la base de ces canaux se trouvent les orifices des glandes gastriques.
• Les glandes gastriques contiennent 4 types de cellules sécrétrices:
  • Les cellules principales
  • Les cellules pariétales (bordantes)
  • Les cellules à mucus
  • Les cellules G.
• Les trois premiers types de cellules déversent leurs sécrétions dans la lumière de l'estomac, tandis que les cellules G sécrètent l'hormone gastrine dans le sang.
• Les cellules principales (zymogéniques) sécrètent le précurseur de la principale enzyme gastrique, le pepsinogène, et une enzyme de moindre importance appelée lipase gastrique.
• L'acide chlorhydrique qui intervient dans la conversion du pepsinogène en pepsine et le facteur intrinsèque qui joue un rôle dans l'absorption de la vitamine B12 (important dans l'érythropoïèse) sont élaborés par les cellules pariétales.
• L'incapacité des cellules pariétales à élaborer ce facteur peut entraîner l'anémie.
• Les cellules à mucus sécrètent du mucus.
• L'ensemble des sécrétions des cellules principales, pariétales et à mucus est appelé suc gastrique, dont la quantité est d'environ 2 000 à 3 000 ml par jour.
• Les cellules G, principalement situées dans l'antre pylorique, sécrètent la gastrine, hormone à l'origine de plusieurs aspects de l'activité gastrique.
• La sous-muqueuse de l'estomac est formée de tissu conjonctif aréolaire, qui relie la muqueuse à la musculeuse.
• La musculeuse possède trois couches de fibres musculaires lisses:
  • Une couche externe longitudinale.
  • Une couche moyenne circulaire.
  • Une couche interne oblique.
• Cette disposition des fibres permet à l'estomac de se contracter de diverses façons afin de brasser les aliments, de les transformer en petites particules, de les mélanger au suc gastrique et de les pousser vers le duodénum.
• La séreuse enveloppe l'estomac et fait partie du péritoine viscéral.
• Au niveau de la petite courbure, le péritoine viscéral se prolonge vers le haut jusqu'au foie pour former le petit épiploon.
• Au niveau de la grande courbure, le péritoine viscéral se prolonge vers le bas pour former le grand épiploon, qui recouvre les intestins.

Innervation de la paroi gastrique

• Activité électrique de base du système digestif: Le potentiel de membrane du système digestif présente des variations spontanées (PM varie de -65mV à -45mV).
• Ces variations, appelées ondes lentes, sont déclenchées par des pacemakers.
• La fréquence à laquelle ces cycles surviennent change selon la partie du tube digestif:
  • Ils sont absents dans l'œsophage et dans la partie proximale de l'estomac.
  • Fundus gastrique: 3 cycles/min.
  • Duodénum: 12 cycles/min.
  • Iléon: 8 cycles/min.
  • Côlon: la fréquence varie de 9 cycles/min au niveau du caecum à 16 cycles/min.

Système nerveux

• Intrinsèque: le système digestif possède un système nerveux intrinsèque appelé système nerveux entérique, divisé en deux plexus:
  • Le plexus myentérique, situé entre les couches musculaires longitudinale et circulaire, est responsable du contrôle moteur.
  • Le plexus sous-muqueux, situé entre la couche musculaire circulaire et la muqueuse, s'occupe des sécrétions gastro-intestinales et du débit sanguin local.
• Extrinsèque: bien que le système nerveux entérique puisse assurer la motilité du tube digestif à lui seul, le système digestif est également sous l'influence des systèmes nerveux sympathique et parasympathique:
  • Le système sympathique inhibe le système nerveux entérique et assure l'innervation sensitive du système digestif.
  • Le système parasympathique est assuré par le nerf vague; lorsqu'il est stimulé, cela entraîne une augmentation de l'activité motrice et sécrétoire.
• Ondes non propagées: la segmentation.
• Ondes propagées: le péristaltisme.