Philosophie de la beauté et modernité urbaine

L'art s'exprime sans imiter la réalité, créant des émotions pures à travers les couleurs et les formes.

L'art dépasse la simple imitation de la nature en intégrant l'intention de l'artiste, lui conférant une signification unique.

L'art révèle des idées et des concepts profonds à travers des formes sensibles, permettant une compréhension intuitive.

La vérité se manifeste à travers des formes tangibles, permettant une compréhension à la fois mentale et sensorielle.

L'art ne se contente pas de copier la nature, mais la transcende en lui donnant une nouvelle signification.

L'art révèle un message caché, un contenu intérieur qui se révèle à travers ses formes.

L'art se détache de la religion et de la philosophie pour devenir une expression indépendante de l'esprit humain.

L'art incarne l'esprit et ses idées dans la matière, rendant tangible l'intangible.

Manet s'inspire de Goya pour son tableau de l'exécution de Maximilien, mais utilise une approche plus distanciée.

Rancière conteste l'idée que la technique d'un art détermine ses qualités esthétiques et politiques.

Selon Rancière, les arts mécaniques doivent être perçus comme des arts avant d'être considérés comme des techniques de reproduction.

Rancière affirme que la révolution esthétique consiste à donner de la valeur au quelconque, que ce soit en peinture, en littérature ou même en photographie.

Aristote définissait la poésie comme une suite ordonnée d'événements, avec une histoire résolue et des personnages en conflit. Le régime esthétique moderne offre plus de liberté.

Les artistes modernes peuvent créer des œuvres non linéaires, avec des actions moins vraisemblables, et les œuvres sont perçues comme des assemblages de signes.

L'art et la science sont perçus différemment car la séparation entre le sensible et l'intelligible persiste.

La séparation entre l'art et la science est due à la persistance d'une distinction entre le sensible et l'intelligible.

L'idée selon laquelle la beauté est une qualité intrinsèque et objective qui existe indépendamment de l'opinion individuelle. Pour Platon, cette beauté est un concept abstrait, un idéal parfait, que l'on ne peut atteindre que par la pensée.

La théorie de Platon qui affirme qu'il existe un monde des Idées, indépendant du monde physique, où résident les formes parfaites de tout ce qui existe. L'univers physique est une simple copie imparfaite de ce monde parfait.

L'art est perçu par Platon comme une simple imitation de la réalité physique, une copie de copie de l'idée parfaite, donc loin de la vérité et de la connaissance véritable.

Pour Platon, l'art est une source de distraction et d'illusion qui nous éloigne de la vérité. Il reproche aux artistes de nous faire croire à des apparences trompeuses et de nous empêcher d'accéder à la connaissance réelle.

Platon met en avant la dualité entre le monde sensible et le monde intelligible. Le monde sensible est le monde des perceptions et de l'expérience, tandis que le monde intelligible est le monde des idées, accessible par la raison. Pour Platon, le monde sensible est une ombre, une copie imparfaite du monde intelligible.

Platon propose une société idéale fondée sur la raison et la sagesse, où l'art et les artistes n'ont pas de place. Il considère l'art comme un obstacle à la recherche du savoir véritable.

Platon ne croit pas à une connaissance objective de la beauté. Il considère que la beauté est subjective, dépendante de la perception individuelle et des opinions.

Platon défend l'idée d'une connaissance objective de la vérité, accessible par la raison pure, qui est indépendante des perceptions et des opinions individuelles.

Benjamin remarque que la mécanisation, de l’usine à la ville, a transformé l'homme en un être réactif, plutôt qu'actif, réduisant ses actions à des reflexes simples.

La théorie sensitive de la modernité se focalise sur la façon dont l'environnement urbain transforme notre expérience du monde, notamment nos sensations, nos perceptions et notre conscience.

Selon Simmel, Kracauer et Benjamin, la grande ville est une image fragmentée et générique de la modernité, impactant nos expériences sensibles.

L'état de choc est un élément récurrent du traumatisme urbain dans la théorie sensitive de la modernité, reflétant la stimulation constante et l'excitation de la vie urbaine.

L'urbanisation rapide en Allemagne à la fin du XIXe siècle a provoqué des débats sur l'impact de la modernité métropolitaine, divisant les intellectuels en progressistes et conservateurs.

Les progressistes étaient favorables au développement urbain et aux avantages de la modernité, tandis que les conservateurs étaient critiques de l’aliénation et des conséquences de la modernité.

Le Dadaïsme cherchait à provoquer et à déconstruire les normes artistiques traditionnelles, en utilisant des techniques similaires à celles du cinéma pour créer des effets de choc et de rupture.

Le mouvement Dada visait à remettre en question les notions de beauté, de langage et de sens dans l'art, en utilisant des méthodes provocatrices et des techniques de subversion.

Le cinéma est considéré comme l'art qui reflète le plus fidèlement la réalité moderne, caractérisée par une saturation de stimulations sensorielles et un rythme de vie accéléré.

L'esthétique du choc caractérise l'art moderne, qui vise à provoquer et à réveiller les consciences par une rupture avec la contemplation passive, en utilisant des images fortes et des techniques nouvelles.

Le traumatisme est au cœur de l'art moderne, car la contemplation paisible est impossible dans un monde saturé d'images et de stimulations.

Le cinéma permet une exploration approfondie de la réalité, grâce à ses outils techniques et à sa capacité à pénétrer les couches profondes de la réalité.

La reproduction mécanisée, à l'instar de la photographie et du disque, a dévalorisé l'authenticité de l'œuvre d'art, en permettant une reproduction indépendante et une diffusion large de l'œuvre.

La réception de l'art moderne se caractérise par une distraction permanente, due à la saturation d'images et d'informations, empêchant une contemplation profonde.

L'aura est une expérience unique créée par la présence physique d'une œuvre d'art, qui est détruite par la reproduction mécanisée, rendant l'œuvre accessible à tous et effaçant son caractère original.

Le progrès scientifique est un processus ambivalent, créant à la fois des avancées positives et des dangers, comme l'a démontré la Première Guerre mondiale.

La reproduction mécanisée transforme la perception artistique, permettant à un public plus large d'accéder et d'apprécier l'art, comme on le voit avec l'essor du cinéma.

Le cinéma, grâce à sa nature mécanisée, offre une nouvelle expérience de perception du monde, s'apparentant à un "inconscient optique", comparable à l'inconscient psychanalytique.

Le mouvement Dada s'inspire du cinéma, utilisant la provocation et le choc pour créer un "traumatisme moral", semblable au choc physique induit par les images en mouvement.

La contemplation traditionnelle de l'art est remplacée par une réception plus distraite, comme on le voit avec le cinéma.

L'accès à la création artistique s'est démocratisé grâce à la reproduction, permettant à un plus large public de profiter de l'art, comme on le voit avec l'essor du cinéma.

Le progrès scientifique, bien qu'il apporte des avancées, comporte aussi des dangers, comme le montrent les armes de destruction de masse.