Module M5: Qu'est-ce que l'éthique ?

Choose a study mode

Play Quiz
Study Flashcards
Spaced Repetition
Chat to Lesson

Podcast

Play an AI-generated podcast conversation about this lesson
Download our mobile app to listen on the go
Get App

Questions and Answers

Dans le contexte des expérimentations médicales passées, quelle est la principale préoccupation éthique soulevée par l'utilisation de populations vulnérables comme sujets ?

  • La protection insuffisante contre l'exploitation et le manque de consentement éclairé. (correct)
  • Le coût élevé de la recherche impliquant des populations vulnérables.
  • L'absence de protocoles scientifiques rigoureux.
  • Le manque de diversité dans les échantillons de recherche.

Comment l'évolution des interventions médicales influence-t-elle la perception et l'expérience de la mort dans la société contemporaine ?

  • En augmentant le contrôle médical sur le moment et les circonstances du décès. (correct)
  • En réduisant les dilemmes éthiques associés aux soins palliatifs.
  • En diminuant l'importance des décisions de fin de vie.
  • En restaurant une vision plus naturelle et moins médicalisée de la mort.

Dans quelle mesure la notion de "bien" en éthique est-elle considérée comme subjective et contextuelle, plutôt qu'universelle et objective ?

  • Le "bien" est universellement défini par la loi et la morale.
  • La détermination du "bien" nécessite une construction individuelle et collective basée sur le contexte. (correct)
  • Le "bien" est objectivement déterminé par les experts en éthique.
  • La subjectivité du "bien" rend impossible toute discussion éthique significative.

Quel est le rôle de la subjectivité individuelle dans l'application des normes éthiques universelles dans le domaine médical ?

<p>La subjectivité influence l'interprétation et l'application des normes éthiques, nécessitant une réflexion personnelle. (B)</p> Signup and view all the answers

Comment la tension entre la liberté individuelle et la responsabilité sociale se manifeste-t-elle dans les débats éthiques concernant la médecine ?

<p>L'équilibre entre liberté individuelle et responsabilité sociale nécessite une délibération éthique pour chaque situation. (D)</p> Signup and view all the answers

Selon Paul Ricoeur, comment l'éthique interroge-t-elle les fondements de la morale ?

<p>En analysant de manière critique les valeurs et les principes qui sous-tendent les actions morales. (A)</p> Signup and view all the answers

Comment la distinction entre le "légal" et l'"éthique" se manifeste-t-elle dans les décisions médicales complexes ?

<p>Une action peut être légale sans être éthique, nécessitant une évaluation supplémentaire. (B)</p> Signup and view all the answers

Quel rôle les émotions et l'intuition devraient-elles jouer dans une réflexion éthique rigoureuse ?

<p>Elles devraient être reconnues comme des composantes importantes, mais complétées par une analyse rationnelle. (D)</p> Signup and view all the answers

Dans quelle mesure l'ouverture aux savoirs biomédicaux, aux droits, aux sciences humaines et à la philosophie est-elle essentielle pour une éthique médicale éclairée ?

<p>Cette ouverture permet une compréhension globale des enjeux et favorise une prise de décision éclairée. (B)</p> Signup and view all the answers

Comment le principe de respect de l'autonomie du patient est-il mis en balance avec le devoir de bienfaisance du médecin dans la pratique médicale ?

<p>Il est nécessaire de trouver un équilibre délicat entre ces deux principes, en tenant compte des circonstances spécifiques. (A)</p> Signup and view all the answers

Comment l'évolution vers une société plus technologique influence-t-elle la définition et l'application des principes éthiques ?

<p>La technologie exige une redéfinition constante des principes éthiques pour s'adapter aux nouvelles réalités. (A)</p> Signup and view all the answers

Comment la notion d'« instrumentalisation des sujets » se manifeste-t-elle dans le contexte des expérimentations médicales historiques et contemporaines ?

<p>Elle se réfère à l'utilisation des individus comme de simples moyens pour atteindre des objectifs scientifiques ou économiques, sans considération de leur valeur intrinsèque. (D)</p> Signup and view all the answers

De quelle manière la recherche d'un consensus éthique influence-t-elle les débats sur les questions bioéthiques controversées, comme la fin de vie ou la gestation pour autrui ?

<p>Il vise à trouver des compromis acceptables par le plus grand nombre, tout en respectant la diversité des opinions et des valeurs. (B)</p> Signup and view all the answers

En quoi la reconnaissance de la souffrance et du malaise des soignants face à des situations éthiquement complexes est-elle essentielle pour une prise en charge de qualité ?

<p>Elle permet de mieux comprendre les enjeux éthiques en jeu et de favoriser une approche plus humaine et empathique. (C)</p> Signup and view all the answers

Comment la tension entre l'impératif de "ne pas mentir" et la nécessité de "protéger le patient" se manifeste-t-elle dans la pratique médicale quotidienne ?

<p>Il est nécessaire de trouver un équilibre délicat entre ces deux impératifs, en tenant compte des circonstances spécifiques et des valeurs du patient. (D)</p> Signup and view all the answers

En quoi la distinction entre "morale" et "éthique" peut-elle éclairer la prise de décision dans des situations cliniques complexes ?

<p>La morale fournit des règles fixes à appliquer, tandis que l'éthique encourage une réflexion critique. (C)</p> Signup and view all the answers

Quelle est la portée du concept de «trahison» dans le contexte des obligations légales et des impératifs moraux ?

<p>La trahison peut être moralement justifiable dans certaines situations extrêmes, même si elle est illégale. (B)</p> Signup and view all the answers

Dans quelle mesure le droit à l'autodétermination du patient influence-t-il les décisions médicales concernant les traitements et les soins ?

<p>Le droit à l'autodétermination doit être mis en balance avec d'autres considérations éthiques, telles que la justice et l'équité. (A)</p> Signup and view all the answers

Quelle est l'influence des convictions personnelles du médecin sur sa pratique professionnelle et comment gérer les conflits de valeurs qui peuvent en résulter ?

<p>Le médecin doit être conscient de ses convictions personnelles et les gérer de manière à ne pas compromettre la qualité des soins et le respect de l'autonomie du patient. (C)</p> Signup and view all the answers

Quel rôle le principe de fraternité joue-t-il dans la convergence entre le droit et l'éthique, notamment en ce qui concerne l'aide aux personnes en situation de vulnérabilité ?

<p>Le principe de fraternité inspire des mesures juridiques visant à protéger les personnes en situation de vulnérabilité et à promouvoir l'entraide. (B)</p> Signup and view all the answers

Flashcards

Définition de l'éthique

Construire une action face à l'incertitude pour faire ce qui semble juste ou bon.

Asymétrie médecin-patient

Une asymétrie de pouvoir où le médecin a une position de puissance, tandis que le patient est vulnérable.

Cobayes fragiles

Les sujets les plus fragiles sont souvent utilisés comme sujets de test.

Dérives post-Nuremberg

Dépassement des limites éthiques dans la recherche médicale.

Signup and view all the flashcards

Questionnement éthique bio-médicale

Comment construire un rapport équilibré avec la technologie pour prolonger la vie?

Signup and view all the flashcards

Représentations et soins

Concerne le respect des représentations personnelles dans l'orientation des traitements.

Signup and view all the flashcards

Aliénation sociale

La morale est l'instinct de groupe intériorisé, limitant la liberté individuelle.

Signup and view all the flashcards

Éthique interrogative

Un processus critique remettant en question les valeurs et les principes moraux.

Signup and view all the flashcards

Reconnaître le malaise

Capacité à reconnaître et accepter l'inconfort initial pour initier une réflexion éthique.

Signup and view all the flashcards

Limites de la morale

Une situation où les règles morales ne suffisent pas.

Signup and view all the flashcards

Droit objectif

Ensemble des règles juridiques qui régissent les interactions humaines.

Signup and view all the flashcards

Droit vs. Raison d'état

Supériorité des droits humains sur les intérêts de l'état.

Signup and view all the flashcards

Consentement présumé

Toute personne est donneur potentiel d'organes, sauf indication contraire de son vivant.

Signup and view all the flashcards

Droit (méthode)

L'évaluation d'un comportement par son observance extérieure et le respect des procédures.

Signup and view all the flashcards

Visée éthique

Dimension du bonheur à travers la justice et les bonnes institutions.

Signup and view all the flashcards

L’estime de soi

Reconnaitre que l'autre est porteur d'une estime de soi à soutenir car la relation de soin est asymétrique

Signup and view all the flashcards

Activité pratique dans l'éthique

Car elle est concrète, elle concerne des individus singuliers qui sont des êtres de désirs engager dans des relations et des situations singulières, par le biais d'actions particulières

Signup and view all the flashcards

Activité reflexive

Car elle une double capacité, elle s'interroge sur la finalité et le sens de ce qui se manifeste au coeur de l'existence humaine

Signup and view all the flashcards

Study Notes

  • Module M5 : Psychologie Médicale et Éthique, Fiche de cours n°3.
  • Sujet: Qu'est-ce que l'éthique.

Introduction : Pourquoi parler d'éthique ?

  • La relation de soins intensifie un questionnement inéluctable.
  • Les questionnements éthiques sont présents dans toute l'histoire humaine.
  • Il s'agit de construire, dans une situation d'incertitude, une action vers ce qui semblerait bien ou juste de faire.
  • Question à se poser: qu'est-ce que le « bien » ?
  • Question à se poser: quelles sont les mœurs collectives pour « vivre ensemble » ?
  • Questionner le rapport individuel aux mœurs collectives.
  • Exemple: Avoir des symptômes de la COVID-19 et le dilemme du réveillon de la Saint-Sylvestre, entre amis, d'autant plus si on visite les grands-parents le lendemain.
  • Le noyau éthique de la médecine tourne autour d'une asymétrie.
  • Le médecin est en position de puissance, de pouvoir sur le patient.
  • Le patient est en position vulnérable.
  • La médecine a une place privilégiée dans la construction des représentations, comportements et normes sociales.
  • La relation médecin-malade est une position d'influence sociétale.
  • Exemple: La construction d'un discours autour de la chloroquine par le Pr. Didier Raoult.
  • Situations de fin de vie impliquent une tension entre soulager les souffrances et prolonger la vie.
  • Exemple: Prolongation de la vie pour permettre au fils du patient de venir lui dire au revoir, au risque de ne plus pouvoir injecter de morphine car dégradation veineuse trop importante.
  • Un diagnostic prénatal, à évolution incertaine, pose la question de l'accompagnement difficile par le soignant.
  • Questionnement face à une femme enceinte concernant une potentielle interruption médicale de grossesse.
  • Une échographie peut dépister une anomalie congénitale pouvant engendrer des troubles neurologiques mineurs à majeurs dans 2/3 des cas.

Constat de dérives récurrentes dans l'histoire

  • L'essor de la médecine scientifique au XIXe siècle a mené à des expérimentations sans encadrement.
  • Les études scientifiques étaient menées sans attention aux sujets de la recherche.
  • Les populations les plus fragiles étaient utilisées comme cobayes, dans un souci de bien commun et collectif.
  • Exemples de populations étudiées: vieux, enfants, femmes, « fous », prisonniers, condamnés à mort (Pasteur), soldats, noirs.
  • Premières législations en Allemagne au début du XXe siècle.
  • Encadrement pour lutter contre le pouvoir des médecins et scientifiques.
  • Information préalable et consentement explicite (1900).
  • Possibilité d'interrompre l'expérimentation.
  • Interdiction de l'expérimentation chez les personnes qui ne sont pas en mesure de délivrer leur consentement (nouveau-nés, « mourants »).
  • Echec des premières législations.
  • Processus caché mais connu de l'Université, des facultés de médecine et de l'industrie pharmaceutique.
  • Avant et pendant la seconde guerre mondiale, des expérimentations nazies ont lieu sur des êtres humains considérés comme du matériel biologique dénué de droits.
  • Expérimentations sur des "sous-catégories" d'humains.
  • But médical: paludisme, typhus.
  • But militaire: hypothermie, hautes altitudes.
  • But idéologique: stérilisation, caractère racial du sang.
  • Le Code de Nuremberg (1947) est une réaction internationale face aux dérives nazies.
  • Critères pour développer une recherche: recherche pertinente, ne pouvant être faite autrement; initiée auparavant chez les animaux; faite par des équipes compétentes.
  • Information complète et nécessité d'un consentement du sujet.
  • Possibilité de rétractation à tout moment.
  • Eviter toute souffrance ou risque disproportionné.
  • Publications en 1966 par H. Beecher.
  • 22 expérimentations contestables sur des humains.
  • Exemples: injection de cellules cancéreuses à des personnes âgées séniles; injection du virus de l'hépatite B à des enfants avec retards mentaux; injections de plutonium à des sujets non consentants, etc.
  • Des dérives post-Nuremberg existent encore.
  • Instrumentalisation des sujets pour servir le bien commun.
  • Tension entre accroissement des connaissances et respect des personnes.
  • Dilemme éthique: situations difficiles à encadrer par la loi.
  • Exemple: scandale d'un essai de transplantation, sans consentement, d'une personne dans un état végétatif chronique, en France.

Apparition de nouveaux défis avec l'apparition continue de nouvelles techniques biomédicales

  • Naître, vivre et mourir en compagnie de la technique.
  • Avant, morts principalement naturelles.
  • Aujourd'hui, 48% des décès sont précédés d'une décision qui peut influer sur la durée de vie.
  • Question de savoir comment construire un « juste » rapport à la technique.
  • Question de savoir jusqu'où il est juste de prolonger artificiellement la vie.
  • Se questionner sur l'acharnement thérapeutique: soigner, mais jusqu'où est-ce trop soigner ?

Exemple de la maladie de Charcot

  • Introduction aux questions éthiques face à de nouveaux défis.
  • La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est une maladie assez fréquente, touchant des malades assez jeunes (55-60 ans).
  • Elle entraîne des paralysies ascendantes: jambes, puis bras, puis muscles de la déglutition, puis muscles de la respiration, jusqu'aux fonctions neurologiques.
  • Il n'y a pas de traitement pour cette maladie.
  • On ne peut que compenser les fonctions vitales par la technique (plusieurs mois voire années).
  • Exemples: nutrition artificielle via une sonde dans l'estomac, ventilation artificielle via un masque de ventilation.
  • Questionnement autour de cette situation, de l'information du patient concernant un potentiel recours à ces méthodes artificielles.
  • Considérer le changement d'avis du patient : d'abord d'accord puis arrêt ensuite.
  • Questionner une sédation pour éviter toute souffrance à l'arrêt de la respiration artificielle.
  • Question du consentement face à l'évolution de la maladie empêchant la personne d'exprimer sa volonté.
  • Exemple de situation éthique: femme quadriplégique faisant régulièrement des fausses routes, nécessitant une nutrition artificielle par sonde gastrique, mais refusant toute forme de nutrition artificielle.

Exemple d'une rare maladie hématologique

  • Il est nécessaire de prendre une décision face à une sorte de leucémie.
  • Une transfusion est nécessaire plusieurs jours par semaine, avec des antibiotiques.
  • Il est important de savoir s’il est juste de transfuser le patient tous les 3 jours et de savoir à qui administrer un antibiotique puissant et onéreux.
  • Considérer la question du coût à supporter pour la collectivité.
  • Se poser la question de la résistance des microbes aux antibiotiques, ce qui a une conséquence pour toute la population.

Demande sociale croissante adressée à la médecine

  • Il y a une contestation d'une bienfaisance paternaliste ou d'une autorité magistrale.
  • Crainte d'une instrumentalisation par la médecine.
  • Souhait de disposer des techniques biomédicales selon sa volonté.
  • Droits des patients à l'information.
  • Droit au refus des traitements et la rédaction de directives anticipées.
  • Société plutôt contre l'acharnement thérapeutique.
  • Revendication de nouveaux droits = « aide à mourir » : droit, dans des circonstances très précises, au suicide assisté, voire injection par le médecin si le patient est dans l'incapacité de le faire lui-même.
  • Sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès dans le cas d'une maladie incurable, en phase terminale, engendrant des souffrances réfractaires aux traitements.
  • Chirurgie esthétique, congélation d'ovocytes à la demande.
  • Euthanasie : injection par un médecin d'un produit létal, provoquant la mort.
  • Interdite en France, autorisée en Belgique depuis 2002.
  • Suicide assisté : administration par le patient lui-même d'un produit létal prescrit par un médecin.
  • Fonctions de la médecine face à la demande des citoyens:
  • Question de la place des croyances et repères éthiques différents entre soignant et patient.
  • Question de savoir s'il est juste que le travail de la médecine soit de répondre à la demande sociale
  • Question d'un cadre légal associé.
  • Exemple : refus du médecin de pratiquer un acte au nom de la clause de conscience.

Une mutation collective et symbolique face à la souffrance et au sens

  • Société française non uniforme.
  • Pas UNE morale qui maintient l'ensemble de la société.
  • Représentations sociales différentes selon les individus.
  • Selon P. Boitte, la sécularisation est le passage d’une société symbolique à une société technologique visant à maîtriser de manière rationnelle le tout de la vie.
  • Moindre prégnance des systèmes religieux et philosophiques.
  • Question de la façon d'orienter des traitements qui respectent les représentations des uns et des autres.
  • Question à se poser : jusqu’où peut-on aller dans le respect de la liberté qu'a l'autre de conduire sa propre existence ?
  • Question de savoir si le malade est prêt à accepter qu'un professionnel de santé a aussi sa propre liberté dans sa façon de soigner ?
  • La responsabilité médicale face à la demande sociale implique un rapport au naître, croître, vivre, souffrir, mourir.
  • L'instance médicale en première ligne évolue dans la pluralité des repères contemporains.
  • Les repères incluent le sain et pathologique, normal et anormal, limite et illimité, bien et mal, juste et injuste.

Qu'est-ce que l'éthique ?

  • L'éthique est un questionnement sur le bien.
  • Il s'agit d'un questionnement sur le bien-fondé de l'action.
  • Il ne s'agit pas d'un questionnement désincarné ni théorique.
  • Exemple de questionnement: Est-il juste de transfuser une personne ? ; Est-il juste de faire une interruption médicale de grossesse chez une femme pour soigner par chimiothérapie le cancer tout juste découvert ?
  • Nul ne sait ce qu'est le « bien ».
  • Le bien peut être bon, juste, devoir, souhaitable, moins pire.
  • Nécessité de construire, individuellement et collectivement, une détermination de ce qui semble le « bien ».
  • L'éthique est un travail par le langage, la discussion sur ce qui serait le plus juste de faire dans une situation concrète et précise.
  • Au sein même de l'étymologie du mot, deux dimensions existent.
  • Ethos: habitude, usage, coutume de la Cité = Ce qui est conforme aux pratiques codifiées (lois, codes, droit, normes).
  • Êthos : séjour, lieu habituel = Ce qui concerne notre manière d'être, notre comportement.
  • Dimension individuelle: concerne notre vertu personnelle.
  • J.-Ph. Pierron dit que l'éthos est « cette façon dont l'homme habite le monde, cherche à s'y tenir et à s'y maintenir ».
  • Exemple d'une dimension collective : habitude de l'hôpital de continuer de transfuser les patients.
  • Exemple de dimension individuelle: situation d'un manque de poches de sang et question de savoir s'il est juste de transfuser un patient ne faisant pas d'effort pour aller mieux.
  • Déterminer ce qui est bien ou juste de faire par un travail argumentatif.
  • Selon C. Lefève, l'éthique est « une réflexion rationnelle sur les principes, les valeurs, les règles de l'action humain ».
  • Question de savoir si la raison est première ou seconde dans une réflexion.
  • La raison peut venir justifier ou argumenter ce qu'une émotion ou une inclination aurait pensé.
  • Mais il existe une part de l'imagination pour anticiper le futur.
  • Une part d'émotion, d’intuition, de pulsion se conjugue à la rationalité
  • Ruwen Ogien dans « l'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine » rapporte qu'un comportement plus empathique est observé chez des personnes sentant l'odeur des croissants.
  • La réflexion éthique ainsi composée d'une dimension rationnelle, réflexive et d'une dimension subjective (émotions).
  • Distinction entre « intuitions morales », « valeurs théoriques » et « valeurs incarnées » (M. Spranzi).
  • Exemple: être dans l'incapacité (êthos) de participer à un suicide assisté ou une euthanasie sans pouvoir l'expliquer de façon rationnelle.
  • Que faire pour bien faire ?
  • Appel à la subjectivité de chacun : intuition, émotion, vécu.
  • Appel à la délibération, individuelle et collective, en interdisciplinarité.
  • Argumentation par la raison.
  • Ouverture aux savoirs biomédicaux, aux droits, aux sciences humaines, à la philosophie, aux traditions religieuses et spirituelles.
  • En pratique, l'éthique est un cheminement.
  • Reconnaître et accepter le malaise, la déstabilisation.
  • Sans déstabilisation initiale, pas de questionnement donc pas de réflexion éthique.
  • Parfois discret ou envahissant.
  • Exemple: l'infirmière qui entre dans la chambre du patient sans frapper à la porte; chirurgien demandant une pratique illégale à des élèves de 2eme années qui peut être un viol.
  • Certains étudiants n'ont pas ressenti de malaise.
  • Certains étudiants ont ressenti un malaise et ont préféré s'abstenir.
  • Apprendre à se questionner et à formuler son vécu et sa propre pensée.
  • S'ouvrir et apprendre à discuter.
  • Tenir sa position, comprendre et respecter celle de l'autre.
  • Décider.
  • Mettre en œuvre.
  • Relire les conséquences de l'action, la forme du processus décisionnel, les arguments énoncés et retenus.
  • Et ainsi développer une sagesse pratique.
  • L'éthique est différente de la visée de la connaissance.
  • L'éthique n'est pas l'obéissance systématique aux protocoles.
  • L'éthique n'est pas réduite à l'application de la loi.
  • L'éthique ne se limite pas aux règles de conduites professionnelles.
  • L'éthique n'est pas faire ce que je veux.

Qu'est-ce que la morale ?

  • Introduction: Distinction existante entre ces termes pour certains, ou simple problème de traduction pour d'autres.
  • Morale d’un mot venant du latin morales ce qui est comme elle touche aux moeurs.
  • Aliénation sociale selon Nietzsche « la moralité est l’instinct du troupeau dans l’individu ».
  • La morale est une entrave à la liberté et à la créativité.
  • La morale est un système collectif transmis de génération à génération.
  • La morale implique l'intériorisation de normes impératives, sans interrogation sur sa pertinence.
  • Les 3 grands interdits retrouvés la plupart des cultures: Homicide, l'inceste et le mensonge.
  • Transmission d'une forme de valeurs, de nécessité d'argumentation par l'éducation et la culture.

Question de la limite à la morale et droit

  • Qu'est-ce que la morale?: les limites à la morale et aux interdits.
  • La position morale dit la vérité car il est interdit de mentir.
  • Position éthique mentir au nom d'un bien jugé supérieur, la lutte des Français contre les Allemands, et la défense de résistants.
  • Transparence dans la transparence, donc donner toute l'information à l'autre ou pas juste de donner toute l'information vue l'anxiété du patient, car cela majorera son malheur.
  • Les interdits peuvent induire une déresponsabilisation et brider la réflexion personnelle et de conformer de confortant le pouvoir d'une partie de la société sur une autre comme l'excision.
  • Femme refuse le traitement car peur d'aggraver le cancer, mais l'infirmier ne peut plus supporter voir la patiente souffrir et lui injecte un traitement.
  • Mais il a la possibilité de respecter les valeurs de la patiente sans lui mentir ouvertement car si elle demande il dira la vérité.

Généralités sur le droit

  • Qu'est-ce que le droit?: le droit des personnes est supérieur à celui de l'état et pas imposer un traitement à un patient.
  • Qu'est-ce que le droit: il impose tout de même le pas qu'il se produise des tortures.
  • Le droit ne dit pas que un soignant peut faire ce qu'il souhaite si il ne connaît pas son cancer.
  • Interdiction du voile dans les lieux publics, pour la sécurité l'instrumentation du corps.
  • le droit est en harmonie ou sans harmonie entre les hommes ou loi.
  • Le droit est à l'écoute, à l'écoute du bien des personnes.

Prélevement des organes

  • Question du prélèvement des organes et opposition de la famille du défunt.
  • Toute personne est donneur d'organes.
  • Respect par les équipes de prélèvement du choix de la famille.
  • en tant pratique: divergence entre éthique et droit.

L'ETHIQUE, DROIT ET MORALE (J PH COBBAULT)

  • En éthique le plus important est de déterminer le bien, en droit l’important est de déterminer le bien et le mal.
  • La morale est de savoir les problèmes de société et comment protéger les faibles du pouvoir, La morale à la sanction à la protection.

Studying That Suits You

Use AI to generate personalized quizzes and flashcards to suit your learning preferences.

Quiz Team

Related Documents

More Like This

Use Quizgecko on...
Browser
Browser