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Introduction à la notion de genre

• La société à Madagascar a des attentes différentes envers les hommes et les femmes.
• Le genre renvoie à des théories et à la genèse d'un concept.
• Le genre est souvent confondu avec le sexe, mais il concerne les rapports sociaux entre individus, leurs fonctions, et leur statut.
• Le mariage illustre des attentes distinctes selon le sexe.
• Les perceptions et les valeurs associées au genre varient.
• Les constructions sociales, historiques, culturelles et symboliques influencent la manière d'être un homme ou une femme.
• La discrimination envers les femmes est présente dans toutes les sociétés.

Sexe biologique vs. Sexe social

• Les inégalités se basent sur l'origine ethnique, la classe sociale et la culture.
• Sexe: Inné, hérité (cheveux, organes génitaux, physique), Immuable, Biologique (organes génitaux, chromosomes, physique)
• Genre: Acquis et appris, Evolutif et modifiable, Construit par la société (culture, éducation, rôles assignés)

Idées reçues sur le genre

• Idées reçues : Genre = sexe, Genre = femmes, Genre = pays du Sud, Genre = affaires sociales
• Réalité : Construction sociale acquise d'identités sexuées, interactions sociales entre hommes et femmes, concerne aussi les pays du Nord, tous les secteurs

Définition longue du genre

• Le genre est l'identité construite par l'environnement social, englobant le masculin et le féminin, considéré comme le résultat de mécanismes de construction et de reproduction sociale via l'éducation.
• Le genre est un statut acquis.
• Simone de Beauvoir a dit : "On ne naît pas femme, on le devient".
• Bourdieu a dit : "On ne naît pas homme, on le devient".
• Goffman a dit : le genre est ce qu'une culture et une société font du sexe, transformant les individus en hommes et femmes dotés d'attributs et de rôles sociaux.
• Le genre implique un passage d'une grille de lecture biologique à une grille de lecture sociale et culturelle.

Principes de base du genre

• Rejeter le déterminisme biologique des inégalités.
• Les hommes et les femmes ne forment pas un groupe homogène.
• Constater une asymétrie de pouvoir et une hiérarchie où le masculin domine le féminin.
• Reconnaitre une supériorité du masculin.

Hiérarchie et hétérogénéité du genre

• Les rapports sociaux de sexe sont des rapports de pouvoir.
• Le statut varie selon l'âge, soulignant l'intersectionnalité.

Omniprésence et invisibilité du genre

• Les rôles sociaux et stéréotypes de genre sont institutionnalisés, ancrés dans les mentalités et cultures, et véhiculés par la famille et l'éducation.
• Les inégalités de genre ne se traduisent pas en égalités au détriment des femmes.

Penser le genre : Françoise Héritier

• Le genre est une inégalité, une différence entre les sexes.
• Examiner les éléments invariants qui conduisent à une inégalité considérée comme naturelle.
• L'étude des marges du mariage au Mcar, Togo et Burkina Faso révèle des formes d'isolement social.
• Il Faut explorer les racines des préjugés et étudier comment chaque société conçoit les différences.

Logique du biologique vs. Discriminations

• Les femmes sont considérées comme le sexe faible, légitimement reléguées à un statut inférieur.
• Les discriminations envers les femmes s'observent dans : les droits politiques, les droits légaux, l'accès à l'éducation et au travail, et l'accès aux services de santé.

Rolland Pfefferkorn (2013)

• La production sociale des sexes repose sur la division du travail dans la famille et le système productif, liée aux rapports de classe.
• Les rapports sociaux de sexe sont observables, révélateurs d'inégalités.

Vidéo TED : Catherine Vidal

• Différences entre cerveaux hommes/femmes, rôles innés
• Le cerveau n'a pas de sexe; la taille du cerveau n'est pas liée à l'intelligence; l'éducation et la culture jouent un rôle important.
• Le genre est influencé par l'estime de soi et les stéréotypes.
• Les cerveaux sont différents indépendamment du sexe.

Figures de la masculinité et de la féminité

• La féminité inclut : un rôle secondaire derrière les hommes, association à la maternité, un mariage obligatoire et la maternité comme aboutissement.
• La féminité inclut le besoin de protection masculine, méfiance du célibat, et l'impossibilité d'épanouissement hors mariage et maternité sauf pour les religieuses.

Injonctions sociales actuelles visent

• une bonne mère-gestionnaire qui gagne de l'argent avec modestie.
• Cette femme dois également être belle pour séduire.

Concernant le genre chez les hommes

• Après les gender studies, il y'a les men studies
• l'essentialisation de leur rôle est aussi présente.
• La virilité est le prisme par lequel on étudie le genre masculin, traversant le masculin.
• L'apprentissage de la masculinité se fait au sein de groupe de pairs et parfois brutalement.

Construction sociale du masculin

• La construction sociale du masculin repose sur un double paradigme naturaliste basé sur la force physique et le droit exclusif au pouvoir.
• Maintenir la domination implique de conserver les privilèges (salaires, postes, liberté sexuelle, prise en charge domestique).
• La société tolère plus facilement la sexualité masculine et on observe une violence apprise par les garçons.

Sens social de la virilité

• La virilité est l'expression collective et individualisée de la domination masculine.
• la socialisation à la virilité repose sur l'idée de force, de courage, de capacité à se battre, de droit à la violence, et de privilèges associés à la domination.
• Cette idée est un consensus social.
• La virilité s'acquiert et doit être prouvée constamment.
• Le refus de concurrence virile = risque de déclassement et d'exclusion.

Stéréotypes et l'enfance

• Filles : chanel, hôtesse, pub voiture
• Garçons : culture de la lutte, foot, arts martiaux
• L'environnement sexué est présent dès l'enfance, avec des jouets genrés et des pratiques.
• Il existe une transmission sexuée des catégories, avec des activités et des lectures distinctes pour chaque sexe.
• Pour que les filles soient reconnues, elles doivent faire plus d'efforts.

Egalité

• Il faut casser les préjugés.
• Suéde/Danemark : essaient de casser les préjugés et de montrer aux filles qu'elles sont fortes.
• Les hommes dans cette question de virilité, se privent d'exprimer les ressentis
• Hommes peuvent se débrouiller seuls (les filles ne doivent pas se priver de faire des choses)
• Les hommes peuvent se priver d'exprimer leurs sentiments.
• Les société matriarcales donnent d'avantage de privileges aux femmes.

Projet MARGES (2020-2024)

• S'intéresse aux transformations des liens familiaux en Afrique, impactées par la mondialisation et les crises socio-économiques.
• La perspective est celle des pratiques dominantes (mariage, fécondité).
• Objectif : comprendre l'influence des pratiques marginales sur les normes et le changement social.
• 5% des hommes de plus de 80ans vivent dans des ménages collectifs, 20% des femmes sont dans des ménages monoparentaux.

Thèmatiques abordées par le projet MARGES

• Statuts matrimoniaux (célibat actif)
• Fécondité (configurations résidentielles)
• Configurations résidentielles (monoparentalité)
• Age à la première union (25-49ans).
• On se marie plus tard en milieu urbain.
• Le mariage est plus tardif chez les femmes éduquées et les ménages riches.
• La proportion de femmes sans enfant est plus faible à Tana pour les générations 1920-1940, peut-être grâce à un meilleur accès aux soins.
• Les déterminants du célibat tardif varient selon le sexe.

Homme : célibat tardif motivé par

• le manque de stabilité, les ambitions professionnelles, la difficulté à trouver une épouse convenable, la peur de l'engagement, ou le besoin de liberté.

Femme :célibat tardif motivé par

• des expériences familiales douloureuses ou des histoires amoureuses sans suite.
• Causes : l'engagement dans le soutien familial ou la carrière.
• L'absence d'enfant est due aux causes médicales ou choix, et à la difficulté de trouver le bon conjoint.
• Elles subissent le peur du désengagement du père et le coût de la maternité.
• le célibat et absence d'enfant suscitent des paroles blessantes et un vécu de gêne et de honte.

Conclusion projet MARGES

• Le mariage et la procréation sont très importants à Tana.
• Le célibat tardif et l'absence d'enfant sont sont mal perçus pas la société.
• Ces mode de vie subissent des pressions d'ordre économique, soutien familiale et sociale.
• L'autonomie est aussi un facteur important.
• Le regard social sur le célibat et l'absence d'enfant est jugé sévère.

Mardi 11 Février 2025

• 4 Catégories de rôles sociaux:reproductives, productives, communautaires et politiques ou décisionnelles.
• Relation de pouvoir : étudiant/professeur
• Relations de genre sont des relations sociales (Rolland Pfefferkorn).
• Classe défavorisée dans les métiers subalternes.
• Activités reproductives : Base du développement économique et productif des sociétés, soins aux enfants, tâches domestiques, alimentation, santé, notion de Care (activités non rémunérées).
• Activités productives : Source de revenus (pas forcément un salaire), salariée ou indépendante, aide familiale, secteur formel ou informel (féminin, faiblement rémunéré).
• Activités communautaires : Bénévolat (très féminin), soins aux âgées, entretien de l'environnement.
• Activités politiques ou décisionnelles : pouvoir à tous les niveaux, associatif, niveau interne à la communauté, à la famille.

Contextes influents des relations de genre :

• Politiques éducatives, dispositifs juridiques, avancées technologiques, contextes économiques, marché de travail, crises alimentaires, guerres.

Inégalités en chiffres

• Chaque année 100 millions de bébés et fœtus filles sont supprimés.
• 130 millions de filles sont victimes de mutilations sexuelles dans 40 pays.
• Les femmes produisent la moitié des aliments, ne gagnent que 10% du revenu total, possèdent moins de 2% des terres, reçoivent moins de 5% des prêts bancaires.
• Elles forment 70% des 1,2milliard de personnes vivant avec moins de 1 et sont moins présentes aux postes de directions.

Constats chiffrés :

• 37% des pays du monde ont réalisé la parité entre les sexes dans l'enseignement secondaire en 2006.
• 75% des 15-14ans séropositif-ves sont des femmes en Afrique.
• 15 femmes sur 192 chefs d'Etat et 18,4% de femmes dans les Parlements (2008).
• Une femme sur trois a été violée, battue ou victime de mauvais traitements.
• La violence domestique est une cause principale de décès chez les 16-44ans.

Enjeux liés à l'usage du genre incluent:

• des idéologies et politiques (remise en question du modèle patriarcal).
• des aspects sociaux, culturels et identitaires (déconstruction des inégalités comme des faits naturels).

Justice sociale

• Examiner les rapports de pouvoirs à travers les classes sociales.
• Pour les chercheurs, le genre est un outil d'analyse des sociétés.
• Pour les décideurs, c'est un outil pour agir et ils peuvent repérer les actions
• Pour les féministes, c'est outil de dénonciation et de revendication.
• Analyser genre contribue à comprendre l'impact de la définition idéologique des sexes sur la société.

Film Bénin Agnès Adjamagbo

• Une bonne épouse au Bénin respecte son mari.
• Rester célibataire est une malédiction.
• Le mariage ne doit pas être de l'esclavagisme.
• La polygamie au Bénin est interdite mais toujours pratiquée, touche encore beaucoup de femmes.
• La polygamie sert à couvrir infidélité des hommes.

Genre et développement

• Le développement est le passage d'un état à un autre avec un changement et une transformation volontaire, via des Institutions, etat, acteurs exterieurs et de la Science.
• Organismes internationaux vont s'adresser aux Etats et les politiques sont mis en place via organismes privés et ONG.

Fondements du concept :

• Contextes des relations géopolitiques, mouvements d'interdépendance, consensus mondialisation néo-libérale, création de l'ONU
• L'aide aux developpement (70-80) sont les investissement productifs et les grands travaux d'infrastructures.
• Durant cette periode les populations féminines fut passives et non bénificiaires.
• Les crises des années 1980 mène à un vacillement généralisé, FMI impose les PAS, depenses publiques diminuent ,forte baisse et le salariat urbain.

Une vision mondiale limitée :

• Les développements implique qualité sociale et la prise en compte des indicateurs mondiaux.
• La prise en compte des indicateurs mondiaux augmente à chaque décénie:
• Développement humain, développement durable

La dimension humaine du développement :

• Développement durable/soutenable: Les générations présentes doivent pouvoir répondre à leurs besoins, sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs.
• Volonté de placer l'humain au centre du développement toutefois dans un contexte néo-libéral mondialisé.

Genre et développement

• Croisement de 2 grands paradigmes : croissance économique et égalité homme femme.
• 3 principes de l'approche IFD :
• Quête d'égalité: impliquer les femmes dans développement.
• Anti pauvreté: augmenter la productivité des femmes.
• Efficacité: soutenir les activités productives des femmes = instrument du processus global de développement.

Dates marquantes de plan international :

• 1946: création de commission de la condition des femmes.
• 1973 : obligation faite à AID d'inclure les femmes dans tous les projets de dvp.
• 1975: année internationale de la femme.
• 1979: convention sur l'élimination de toutes les discriminations à l'égard des femmes.
• Critiques féministes à l'égard de WID:
• Dénonciation des structures oppressives (ONG Alternatives for women in a new era DAWN)
• Accroissement de l'exploitation traditionnelle dont les femmes sont l'objet
• Néglige la question des rapports de force entre les hommes et les femmes Ignorance des contraintes liées aux rôles sexués et au statut des femmes =Passage de WID à GAG genre et développement Principes de base de l'approche GAD :
• Problème : L'autonomie économique des femmes, n'empêche pas qu'elles subissent des discriminations.
• Diagnose: Il existe un déséquilibre des rapports de pouvoir tel que leur travail demeure dépendant des hommes Solution: Egalité entre les sexes (enjeux de droits de la personne et de justice sociale) = préalable au développement

Evolution

• Emergence du concept : empowerment Officialisé lors de la conférence de Beijing.

Les principes de l'empowerment :

• Notion centrale de droit des femmes et de justice sociale : Il s'agit de transformer les rapports de pouvoir entre les hommes et les femmes.
• Dans son entendement initial, le concept de genre est : Politisé, Implique une mobilisation collective et populaire
• Cependant, au fil du temps : Dénaturation du concept par le discours néo libéral du développement qui domine le monde

Le Genre à l'international

• Mainstreaming = spécialistes du genre insérés dans toutes les structures gouvernementales Institutionnalisation du concept empowerment Nouveaux cadres de référence pour les politiques et programmes de « genre & développement »

ONU,

• Formulation des Objectifs du Développement pour le Millénaire - OMD 8 objectifs conformes au plan d'action de Beijing (Horizon 2015), dont 3 concernent les femmes :
• Objectif 2. Éducation pour tous.
• Objectif 3. Égalité & autonomisation des femmes.
• Objectif 5. Amélioration de la santé maternelle et infantile: Réd.

OMD(Bilan)

• Parité des sexes dans l'enseignement primaire est désormais réalisées dans la majorité. Les chiffres absolus dévoilent une réalité différente : le nombre de pauvres.
• Le genre dans les OMD était absent dans la prise en compte des violences faites aux femmes, manque de notion de travail décent et ils ciblent surtout symptômes, pas causes...

Le DVPA l'heure des ODD 2015-2030

• Rupture de paradigme: partage ambitions - échelle planétaire: objectifs pays N/S notion de durabilité: satisfaire besoins génération actuelles, sans nuire ceux futurs 17 obj 5e "égalité hommes/femmes Les ODD s'interrogent fort quant pertinence, offrent vision simpliste changement, exigent des indicateurs simples , ne tiennent pas compte complexité réalités locales, et sont incapables conciliers égalité justice sociale et système capitaliste libéral.