L'expérience esthétique et l'art

La faculté de juger est la capacité de distinguer et d'évaluer les œuvres d'art, en exprimant son appréciation ou son désapprobation.

L'agréable est une sensation subjective et individuelle qui procure du plaisir, sans réflexion ni concept.

Le bon est ce qui est conforme à une règle, un concept ou une valeur morale.

Le beau est une expérience esthétique qui procure une satisfaction désintéressée et libre, indépendante de l'utilité ou du concept.

L'art d'agrément vise à procurer du plaisir à travers des sensations immédiates.

Les beaux-arts visent à procurer du plaisir à travers la contemplation et la compréhension de l'œuvre d'art.

Le jugement de goût est subjectif mais prétend à l'universalité, en cherchant un accord commun sur la beauté.

Ensemble de sensations et de perceptions cohérent et unique qui se déroule dans le temps, avec un début, un développement et une fin, impliquant une interaction entre l'être vivant et son environnement.

Une absence de conscience et de réflexion. Décours d'événements sans liens logiques, actions mécaniques et absence de début, de fin ou de conclusion.

La capacité à réfléchir, à analyser et à juger une expérience. Elle implique une dimension esthétique, une dimension sensible et une dimension originale.

L'émotion qui s'inscrit dans une expérience globale et est liée à l'identité de la personne. Elle n'est pas une réaction isolée, mais fait partie d'un processus complexe.

L'intelligence utilisée dans le travail artistique ou de recherche. Elle implique la compréhension du lien entre l'action et l'émotion, ainsi que la capacité à saisir les liens entre le moment de l'action et le moment de la réception.

L'art, la science et toutes les activités intellectuelles partagent la même base : la pensée. C'est à travers la réflexion que nous pouvons comprendre et apprécier la création artistique.

Le jugement de goût est à la fois personnel, car il dépend de la sensibilité individuelle, et universel, car il aspire à une validité partagée par tous.

Le jugement esthétique est distinct du simple goût sensoriel. Il implique une réflexion et un jugement qui, bien que subjectifs, cherchent une valeur partagée.

L'absence de concept défini pour la beauté empêche toute démonstration rationnelle de ce qu'est le beau. Le jugement esthétique repose sur un sentiment, supposé universellement accessible, plutôt que sur des règles objectifs.

Le sentiment de beauté est supposé communicable grâce à un sens commun esthétique. En qualifiant une œuvre de belle, on fait appel à ce sens commun, supposant que l'autre est capable de partager l'expérience esthétique.

Le jugement esthétique est une faculté à priori de juger de la communicabilité des sentiments liés à une représentation donnée, sans médiation d'un concept.

L'appréciation de l'art dépend désormais du sujet et de sa réception, soulignant l'autonomie critique de l'individu. Le spectateur devient l'arbitre final de ce qui constitue l'art.

La beauté n'est plus une propriété intrinsèque de l'objet, mais une expérience subjective communicable.

L'esthétique kantienne marque un tournant subjectif en esthétique en mettant l'accent sur l'individu et son jugement de goût.

La création artistique implique une réflexion consciente sur le plaisir que l'œuvre procurera au spectateur. L'artiste utilise son jugement esthétique pour améliorer son travail.

L'artiste utilise sa sensibilité pour percevoir les aspects uniques des choses et les transformer en œuvre d'art.

L'esthétique combine la perception et l'évaluation du plaisir. Elle implique notre goût et notre jugement.

Le spectateur n'est pas passif face à l'œuvre d'art. Il interagit avec elle, ressentant des émotions et une énergie particulière.

Apprécier l'art est une compétence qui se développe avec la pratique. On s'entraîne à observer et à comprendre pour mieux apprécier.

Pour vraiment percevoir une œuvre, le spectateur doit utiliser son imagination et sa sensibilité pour participer activement à l'expérience.

L'artiste et le spectateur font tous les deux un travail d'abstraction pour comprendre le sens profond de l'œuvre.

L'appréciation artistique implique un dialogue entre l'intellect, les émotions et le corps du spectateur.

L'expérience intellectuelle est centrée sur la conclusion, qui peut être exprimée sous forme de formule ou de « vérité ».

L'expérience artistique est liée aux sensations et aux émotions, elle ne peut pas être réduite à une formule comme une expérience intellectuelle.

L'expérience artistique est un processus indivisible. La fin fait partie intégrante de l'expérience et ne peut être séparée.

L'art ne se définit pas par sa perfection technique, mais par sa perception unique et personnelle. L'artiste doit constamment évaluer son travail.

Au 18ème siècle, l'art se démocratise. Les sujets ordinaires deviennent dignes d'être représentés comme les sujets nobles.

Les gens ordinaires intègrent l'art, mettant fin à la notion d'exclusivité pour les sujets nobles.

L'importance accordée à la description et à la narration, indépendamment de leur importance narrative.

Le focus sur des détails spécifiques, privilégiant la réalité brute plutôt qu'une narration structurée.

Manet s'inspire de la composition de Goya, mais adopte une approche plus descriptive et moins narrative. Il simplifie les détails dramatiques et ajoute des spectateurs passifs, créant une distance émotionnelle par rapport à l'événement.

Rancière conteste l'idée selon laquelle la technique d'un art détermine ses qualités esthétiques et politiques. Il rejette l'idée que les arts mécaniques (comme la photographie et le cinéma) ont fondamentalement transformé l'art et sa relation avec les sujets.

La "révolution esthétique" est le moment où l'ordinaire et le quotidien deviennent sujets à la contemplation artistique, avant même l'arrivée de la photographie ou du cinéma.

Le régime esthétique moderne offre plus de liberté artistique, permettant des histoires non linéaires, des actions moins vraisemblables et une perception de l'œuvre comme un assemblage de signes.

La distinction platonicienne entre le sensible et l'intelligible a une influence négative sur la perception de l'art et de la science. L'éducation universelle a permis à l'élite de se distinguer en s'appropriant l'art, renforçant cette séparation.