Esthétique et Cinéma selon W. Benjamin

La connaissance de la beauté transcendante l'expérience sensorielle, on peut donc atteindre la beauté pure sans matérialité.

Un monde idéal immuable, où l'instabilité du monde sensible n'existe pas.

L'instabilité du monde sensible rend impossible la connaissance certaine car tout change constamment.

La connaissance est subjective et dépend des perceptions individuelles.

Théorie visant à atteindre la vérité par une science purement intellectuelle, indépendante du monde sensible.

Une société idéale qui ne contient ni femmes ni artistes, pour éviter les conflits entre la raison et les émotions.

Un artiste qui trompe le public en lui faisant croire à des choses qui ne sont pas vraies, et qui n'imite que l'apparence des choses.

L'imitation de l'artiste n'est qu'une copie de copie, éloignée de la vérité.

Une expérience an-esthétique est dépourvue de lien logique, de réflexion et de forme. C'est une suite d'événements sans début, fin ou cohérence.

Une expérience esthétique possède un début, une fin et un développement logique. Elle implique des émotions, des sensations et une réflexion.

L'intelligence en art permet de comprendre le lien entre l'action et la perception, ainsi que le rapport entre la création artistique et la réflexion.

Une dimension esthétique dans le domaine de la pensée signifie que l'art influence la façon dont nous pensons et percevons le monde.

L'émotion en art n'est pas isolée, mais intégrée à une expérience complexe qui évolue dans le temps. Elle est liée à nous-mêmes et fait partie de notre histoire.

Une expérience esthétique possède une dimension originale, elle apporte quelque chose de nouveau ou d'unique.

Une expérience esthétique implique nos émotions et nos sensations, elle est sensible à notre perception.

La perfection technique n'est pas suffisante pour créer une œuvre d'art. Il faut un élément subjectif, une intelligence qui transcende le savoir-faire.

L'expérience urbaine intense est reproduite par le cinéma, ce qui révèle l'« inconscient visuel » urbain. Le film éveille les sens du spectateur et transforme l'expérience citadine de traumatisante à perçue, développant ses facultés perceptives.

L'expérience transmissible (culturelle) est supplantée par l'expérience vécue immédiate, capturée dans les médias urbains modernes. Se protéger des chocs urbains accélère la perte de l'expérience transmissible, car la conscience transforme ces chocs en expériences conscientes immédiates.

Le spectateur de cinéma est un critique avisé capable d'analyse politique. La distraction est une forme d'accomplissement et un savoir-faire à développer, plutôt qu'une inaptitude. Le cinéma reproduit, mémorise et maîtrise le choc de la vie urbaine, aidant ainsi à l'amortir.

L'impressionnisme et les films des Frères Lumière partagent des thèmes modernes : la capture de scènes urbaines et industrielles, ainsi que la présence du mouvement, comme la fumée d'usines et les déplacements.

Le cinéma transforme le quotidien en spectacle, où même le simple mouvement des feuilles devient fascinant. Le film « Le déjeuner de bébé » des Frères Lumière captivait le public par son animation vivante.

L'industrie culturelle englobe les entreprises qui produisent des biens à contenu symbolique, comme les livres, la musique, le cinéma et la télévision. Ce concept, provenant de la sociologie et des sciences de l'information, souligne la production industrielle de la culture.

L'industrie culturelle désigne l'ensemble des entreprises qui produisent des biens à contenu symbolique, comme les livres, la musique, le cinéma et la télévision.

Le concept d'industrie culturelle a été développé par Theodor W. Adorno et Max Horkheimer, soulignant la production industrielle et la standardisation dans des domaines tels que la musique, le cinéma, et la télévision.

L'idée que l'originalité et la copie n'ont plus de sens dans les médias comme la photographie ou le cinéma, car la reproduction est souvent indistinguable de l'original.

Les méthodes de reproduction mécanisée, comme l'imprimerie et la lithographie, ont permis la diffusion à grande échelle d'images avant l'arrivée de la photographie.

La photographie libère l'artiste du geste manuel et laisse la création à l'œil. C'est une rupture avec les techniques artistiques traditionnelles.

L'accès accru aux œuvres d'art grâce à la reproduction. Les œuvres d'art deviennent omniprésentes.

Le concept que l'aura d'une œuvre d'art, son charme mystérieux et sa présence unique, se perd avec la reproduction mécanisée.

Le caractère unique d'une œuvre d'art est lié à son emplacement physique. La reproduction supprime cette spécificité.

Le cinéma et la photographie ont révolutionné la façon dont nous consommons l'art, mais ils ont également déconstruit les valeurs traditionnelles de l'art.

La possibilité de voir une œuvre d'art à tout moment et en tout lieu. La reproduction rend l'œuvre accessible à un plus large public.

L'aura est un concept développé par Walter Benjamin pour décrire la singularité d'une œuvre d'art unique, liée à son emplacement et à sa présence physique.

La reproduction mécanisée, comme la photographie ou le cinéma, transforme notre relation à l'art. Elle rend l'art plus accessible, mais supprime également l'aura de l'œuvre originale.

Le concept d'authenticité devient moins pertinent dans la culture de la reproduction. L'art est désormais plus lié à sa fonction sociale et politique.

L'art est traditionnellement lié à des rituels et à des fonctions religieuses. La reproduction le libère de sa fonction rituelle pour le faire entrer dans une sphère d'exposition et de diffusion.

La photographie et le cinéma démocratisent l'accès à l'art. Le public peut maintenant s'approprier les œuvres et développer son propre regard critique.

La reproduction et la diffusion de l'art changent sa fonction sociale. L'art sert à unir les masses et à partager des émotions communes.

L'art a évolué depuis sa fonction rituelle, il est désormais conçu pour être exposé et contemplé par un large public.

La reproduction de l'art permet de multiplier les possibilités d'exposition, touchant un public plus large et transformant son impact social.

Le dadaïsme était un mouvement artistique qui cherchait à imiter l'impact du cinéma en utilisant la destruction intentionnelle de matériaux, des poèmes aléatoires et provocateurs, et des tableaux incorporant des objets du quotidien.

Le dadaïsme visait à déconstruire les conventions artistiques et à provoquer le public. Il rejetait la contemplation passive et encourageait la réflexion critique.

L'art moderne, influencé par le cinéma et la vie urbaine, est caractérisé par une esthétique du traumatisme, où les sens sont bombardés de stimuli constants.

Le cinéma, selon les dadaïstes, incarne les transformations profondes de notre mode de perception, notamment dans la vie urbaine moderne.

Le cinéma, avec ses outils techniques, permet une exploration du réel plus directe et incisive que la peinture.

L'art moderne, en réponse à l'esthétique du traumatisme, cherche à réveiller les consciences et à pousser à l'action politique.

Le cinéma, en tant que forme d'art, a une grande capacité à reproduire et à mémoriser le traumatisme de la vie urbaine moderne.

Le cinéma transforme le quotidien en spectacle, rendant fascinant même les détails les plus simples, comme le mouvement des feuilles.