Langage et Lecture: Processus et Effets

La capacité de lire à haute voix n'importe quelle séquence de lettres, associant les lettres aux sons (graphème-phonème), et d'écrire la forme écrite de toutes les séquences de sons (phonème-graphème).

L'apprentissage de l'orthographe est plus difficile que l'apprentissage de la lecture. Les lecteurs experts peuvent lire plus de mots qu'ils ne peuvent en écrire.

Pour orthographier un mot correctement, il faut accéder à une représentation complète des lettres qui le composent. Cela demande plus d'informations en mémoire que la lecture.

La relation entre les lettres (graphèmes) et les sons (phonèmes) n'est pas toujours directe. Il existe des niveaux de consistance dans cette relation.

Un niveau de consistance dans la relation graphème-phonème où la prononciation du son est prévisible à partir de l'orthographe du mot.

Un niveau de consistance dans la relation graphème-phonème où la prononciation du son est moins prévisible à partir de l'orthographe du mot.

Les trois premiers niveaux de consistance sont réguliers, le niveau 4 est incohérent et le niveau 5 représente les mots irréguliers.

En écriture, les mots avec un niveau de consistance 4 sont fréquents.

L'apprentissage de la lecture se fait par étapes successives, dans un ordre fixe et identique pour tous les enfants.

Passer à une nouvelle étape de l'apprentissage de la lecture nécessite une maîtrise complète des compétences du stade précédent.

Les modèles en stades expliquent comment la lecture évolue en fonction de l'âge et de l'expérience.

La procédure logographique utilise des indices visuels pour reconnaître les mots.

La procédure alphabétique utilise le son des lettres pour reconnaître les mots.

La procédure orthographique utilise les structures orthographiques des mots pour reconnaître les mots.

La procédure logographique, la procédure alphabétique et la procédure orthographique sont les trois stades de développement de la lecture.

Les stades de développement de la lecture expliquent comment les enfants progressent dans l'apprentissage de la lecture. Ils permettent aux enseignants d'adapter leurs méthodes d'enseignement.

L'identification directe d'un mot écrit sans analyse phonétique, comme reconnaître un visage connu.

Une stratégie basée sur le décodage phonétique lettre par lettre, permettant de lire des mots nouveaux.

Le développement de la capacité à lire les mots directement, sans décodage phonétique, comme lire "ballon" sans dire "b-a-l-l-o-n".

La capacité à identifier les mots irréguliers, comme "tabouret", sans se fier à la correspondance phonétique traditionnelle.

Le processus de transformation d'un mot écrit en son correspondant sonore.

La capacité à distinguer et manipuler les sons dans la parole, essentielle pour apprendre à décoder les mots.

Un ensemble de règles et de représentations mentales qui permettent de lire directement les mots écrits.

Une stratégie qui permet d'activer les représentations phonologiques pour des parties de mots, même si le mot entier n'est pas encore connu.

La consistance phonologique d'un mot se réfère à sa facilité de prononciation, sa fluidité et son absence de lettres muettes.

La consistance graphophonique d'un mot fait référence à la correspondance entre les lettres et les sons. Une forte consistance signifie que les lettres sont prononcées comme elles sont écrites.

Lorsqu'un lecteur identifie un mot rapidement et sans effort, c'est un signe de lecture automatique. L'attention n'est pas utilisée pour déchiffrer le mot.

La capacité de comprendre le langage oral joue un rôle crucial dans l'apprentissage de la lecture. La compréhension de la langue permet d'interpréter le sens des mots.

Le traitement visuel correspond à la première étape de la lecture, où le mot est capté par les yeux et traité par les aires occipitales du cerveau.

Le traitement orthographique implique l'identification de la forme visuelle du mot dans le cerveau. Cette étape se déroule dans l'aire occipito-temporale ventrale de l'hémisphère gauche.

Le traitement phonologique se focalise sur les sons du mot. Après la reconnaissance orthographique, le cerveau active les réseaux phonologiques du langage oral.

Le traitement syntaxico-sémantique permet de comprendre le sens du mot dans le contexte de la phrase. Il implique l'activation des réseaux sémantiques du langage oral.

Compétences qui permettent de manipuler les sons du langage, comme la segmentation en phonèmes et l'identification des rimes.

Connaissance des lettres de l'alphabet, incluant leur forme, leur nom et leur son.

Capacité à nommer rapidement et précisément une série de lettres présentées une à une.

La capacité à segmenter un mot en phonèmes et à identifier les sons qui composent un mot.

La capacité à retenir et à manipuler des informations auditives pendant une courte période de temps.

La capacité à nommer rapidement et correctement des images ou des objets, mesurée par le temps de réaction.

Apprendre les règles qui gouvernent l'orthographe des mots.

La capacité à reconnaitre les mots, à déchiffrer et à comprendre le texte.

La capacité à déchiffrer les mots écrits en reliant graphiquement les lettres aux sons (graphème-phonème). Les mauvais lecteurs sont caractérisés par des difficultés en décodage, ce qui les empêche d'apprendre de nouveaux mots irréguliers.

Les lecteurs experts lisent environ 200 mots par minute avec précision, vitesse et prosodie adaptées, sans effort. La fluence est essentielle pour une bonne compréhension en lecture et s'appuie sur la reconnaissance orthographique des mots.

L'enfant apprend à reconnaître les mots écrits en les rencontrant souvent et en les décodant. La répétition permet de créer des associations orthographiques et de décoder les mots directement.

Les problèmes de fluence en lecture sont fréquents chez les dyslexiques et les faibles lecteurs. La fluence est un élément clé pour la compréhension de la lecture, car elle favorise la fluidité du traitement des mots et la compréhension orale.

La compréhension de la lecture repose à la fois sur la reconnaissance des mots écrits et la compréhension orale. Une fois que l'enfant maîtrise l'identification des mots, comprendre la langue écrite revient à comprendre la langue orale.

La qualité de la compréhension en lecture dépend du décodage, de la vitesse de lecture et de la fluidité. La fluence est importante pour la compréhension, car elle permet de traiter les mots rapidement et de suivre le fil de l'histoire.

L'entraînement de la conscience phonologique et du décodage n'est pas très efficace pour améliorer la fluence. La répétition de lecture est une technique plus efficace pour augmenter la fluidité et la vitesse de lecture.

La capacité à convertir les lettres en sons, appelée principe alphabétique, est la base de la reconnaissance des mots écrits. La répétition de la lecture joue un rôle crucial en renforçant cette capacité et en améliorant la fluence en lecture.