La Ve République : Événements Clés et Réformes

La France de De Gaulle à Pompidou (1962-1974)

• Cette période est marquée par la modernisation économique, la consolidation du régime, et une crise profonde de la société française.

Introduction

• Après la guerre d'Algérie, la France, sous de Gaulle et Pompidou, vise à affirmer son indépendance et son influence internationale.
• La France connaît une forte croissance pendant les Trente Glorieuses.
• La modernisation, l'urbanisation, et la consommation transforment les modes de vie.
• Des contestations croissantes remettent en cause le modèle gaullien, culminant avec mai 1968.
• 1974 marque la fin des Trente Glorieuses, avec le premier choc pétrolier et le décès de Pompidou, clôturant une époque de modernisation et stabilité avec des tensions sous-jacentes.

I. La République gaullienne (1962-1968)

A. La place de la France dans le monde : de Gaulle et l'ambition de la grandeur

• De Gaulle met en place un cabinet influent, avec Jacques Foccart au secrétariat général des Affaires africaines et malgaches.
• La politique étrangère et la défense sont prioritaires pour de Gaulle.
• De Gaulle s'efforce d'affirmer la grandeur et l'indépendance de la France, surmontant la perte de l'Algérie, imposant sa vision d'une Europe des États, et évitant la dépendance des États-Unis.
• En novembre 1959, de Gaulle annonce la politique africaine de la France, accordant l'indépendance avec une politique de coopération.
• De Gaulle s'oppose à la supranationalité européenne et privilégie une relation bilatérale avec l'Allemagne, signant le traité de l'Élysée avec Adenauer en 1963.
• Il exclut la Grande-Bretagne de la CEE, la considérant comme un cheval de Troie américain.
• Il cherche à faire de la France une grande puissance indépendante, avec la décolonisation et la dissuasion nucléaire.
• Les manifestations d'indépendance incluent des voyages de de Gaulle et sa critique de la politique américaine.
• De Gaulle souhaite rétablir une position privilégiée au Moyen-Orient, soutenant les pays arabes lors de la guerre des Six Jours en 1967 et imposant un embargo sur les armes à Israël.
• La France est l'un des premiers pays occidentaux à reconnaître la Chine de Mao Zedong en 1964.

B. Le renforcement de la République gaullienne

1. La crise institutionnelle et politique de 1962

• La guerre d'Algérie permet à de Gaulle de renforcer son image de garant de l'unité nationale et d'accentuer la dimension présidentialiste de la Constitution de 1958.
• De Gaulle laisse une marge d'action à son Premier ministre pour les affaires intérieures, mais change de Premier ministre en avril 1962, remplaçant Michel Debré par Georges Pompidou.
• De Gaulle refuse de dissoudre l'Assemblée pour constituer une majorité gaulliste, ce qui conduit à la démission de Debré.
• Le choix de Pompidou surprend car il n'a aucun mandat électif et vient du monde des affaires.
• La présidentialisation franchit une nouvelle étape, et de Gaulle radicalise sa politique européenne, affirmant que la seule Europe possible est celle des États.
• Le gouvernement Pompidou a une base politique rétrécie, composé de gaullistes et d'indépendants.
• À l'automne 1962, la crise est provoquée par de Gaulle pour clarifier la situation politique.
• Après un attentat manqué, de Gaulle annonce une réforme institutionnelle: l'élection du président de la République au suffrage universel.
• Il justifie cette entorse constitutionnelle par la nécessité d'assurer la légitimité de son successeur.
• De Gaulle utilise l'article 11 pour soumettre la réforme à référendum, suscitant l'hostilité des forces politiques et des critiques de « forfaiture ».
• Les parlementaires déposent une motion de censure, adoptée par 280 députés, mais de Gaulle dissout l'Assemblée nationale.
• Lors du référendum du 28 octobre 1962, le « oui » l'emporte avec 62% des suffrages exprimés, mais ce résultat déçoit de Gaulle.
• Les élections législatives confirment cette victoire: l'UNR obtient 32% des exprimés et dispose de 233 députés, formant une majorité solide avec les Républicains indépendants.
• En 1962, le président de la République est confirmé dans son rôle central, ce qui marque le début de la « République gaullienne ».

2. Les élections présidentielles de 1965

• Les élections présidentielles de 1965 clarifient le paysage politique français.
• La campagne électorale est particulièrement animée, avec des méthodes modernes de communication et une forte couverture médiatique.
• Les sondages d'opinion sont utilisés pour connaître l'opinion publique.
• La télévision devient un média de premier plan, et une commission est chargée de veiller à l'égalité de temps de parole entre les candidats.
• L'importance du taux de participation confirme l'attachement à l'élection du président au suffrage universel.
• Le gaullisme, la gauche et le centrisme d'opposition se révèlent et accélèrent la structuration de la vie politique par le vote.
• Mitterrand obtient 32 % des exprimés, ce qui l'érige en principal challenger de de Gaulle.
• Jean Lecanuet du MRP frappe l'opinion par une campagne dynamique et obtient un résultat supérieur à l'audience de son parti.
• Au second tour, de Gaulle obtient 54,5 % des voix, révélant la faiblesse de l'opposition.

3. Les élections législatives de 1967, un avertissement pour de Gaulle?

• Les législatives de 1967 apparaissent comme le troisième tour de l'élection présidentielle de 1965.
• Le Premier ministre Georges Pompidou remanie son gouvernement et y fait entrer des personnalités plus à gauche pour gérer des questions sociales délicates.
• Dans l'opposition, Jean Lecanuet regroupe MRP, libéraux et modérés dans le Centre démocratique.
• François Mitterrand rassemble la gauche non communiste dans la FDGS.
• Au deuxième tour, les alliances mettent en difficulté les gaullistes qui conservent la majorité d'extrême justesse, ce que De Gaulle ne prend pas en compte.

C. La modernisation de la France dans un contexte de croissance

1. Une « croissance soutenue »

• Les années 1960 sont marquées par une forte croissance, avec un taux annuel moyen de 5%.
• L'industrie est en tête de la croissance, et la France progresse en termes de produit national brut (PNB).
• La productivité industrielle augmente et le chômage est faible.
• Les transports et les services explosent, avec l'ère de l'automobile.
• Le commerce est essentiel à la croissance, et la réduction des droits de douane favorise les échanges européens.
• La France exporte de plus en plus de produits alimentaires, mais ses exportations de produits manufacturés sont stables.
• Les Trente Glorieuses sont la période de l'énergie à bon marché, avec une forte augmentation de la consommation énergétique.
• La France choisit une croissance fondée sur les hydrocarbures, devenant dépendante du reste du monde.
• Les années 1950 et 1960 sont la grande période de l'hydroélectricité, puis une stagnation au profit de l'électricité thermique puis nucléaire.
• La croissance oppose le dynamisme de l'automobile et les difficultés du textile.
• L'inflation se poursuit, et des résultats inquiétants comme le ralentissement de l'accroissement de la consommation et des investissements vers la fin des années 1960 s'annoncent.
• La politique économique officielle continue à être néo-keynésienne, alternant mesures de relance et politiques déflationnistes.

2. L'État modernisateur

• L'État est l'acteur décisif de la modernisation et continue de planifier l'économie à travers des plans incitatifs.
• La technocratie se développe: la haute fonction publique est élargie, et l'ENA fournit toujours des hauts-fonctionnaires.
• L'agriculture est un domaine où l'État intervient activement afin de moderniser le secteur.
• Les SAFER sont chargées d'acheter des terres pour les confier à des exploitants agricoles.
• La nomination d'Edgar Pisani au ministère de l'Agriculture calme le jeu.
• L'exode agricole est encouragé afin de favoriser des structures d'exploitation de type familial.
• La PAC relaie l'État et devient le cadre privilégié de défense des intérêts agricoles.

3. L'État entrepreneur

• L'État soutient financièrement des projets innovants dans l'industrie et les technologies de pointe, comme le Plan Calcul initié en 1966.
• Il vise à assurer l'autonomie française dans le domaine de l'informatique.

4. L'État aménageur : corriger les disparités du territoire

• Les déséquilibres entre les territoires français préoccupent l'État.
• Le livre de Jean-François Gravier, Paris et le désert français, influence de Gaulle.
• En 1963 est créée la DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale).
• La DATAR est investie d'une mission hors du commun: inventer le futur et en finir avec Paris et ce que l'on appelle le « désert français ».
• La DATAR essaie de contrôler la spéculation foncière, de créer des métropoles d'équilibre et neuf villes nouvelles.
• Les aménagements touristiques prennent également de l'ampleur.
• De Gaulle s'attaque aussi aux halles de Paris et installe en rase campagne, à Rungis, un gigantesque marché de gros.

5. La politique culturelle

• La culture représente également un domaine dont le chef de l'État affirme faire une priorité.
• En 1959 est créé un ministère des Affaires culturelles, confié à André Malraux.
• Son objectif est de favoriser l'accès direct des citoyens aux œuvres d'art.
• Ce projet de démocratisation est incarné les maisons de la culture.

II. Les « années 1968 »

• De mars 1968 à juin 1969, la vie politique française change de rythme.
• Six années de stabilisation sont suivies de secousses successives qui semblent fragiliser le régime.
• Elle émerge progressivement au milieu des années 1960 et se poursuit dans les années 1970 quand de nouveaux mouvements sociaux font évoluer en profondeur la société.
• << l'espace 68 » se déploie au niveau international : Berkeley, Tokyo, Amsterdam, Mexico, Rome, Madrid et Varsovie.
• La jeunesse fait son apparition comme nouvel acteur social.

A. Aux sources de la contestation étudiante : culture jeune et révolte mondiale

• Les jeunes, qui représentent un tiers des Français, jouent un rôle majeur dans l'évolution de la société française.
• Ces générations contribuent à la naissance d'une culture jeune mondialisée.

1. Une jeunesse nombreuse, de plus en plus éduquée

• Les << baby-boomers » correspondent aux enfants nés pendant la décennie 1945-1955.
• Quatre bonnes fées (la paix, la prospérité, le plein-emploi et progrès) se sont penchées sur leurs berceaux.
• Une culture juvénile émerge, qui possèdent ses références propres opposées aux adultes.
• Les jeunes filles portent des minijupes.
• Au début des années 1960, les médias montent en épingle des faits divers des << blousons noirs ».
• Si de plus en plus d'enfants vont au collège, les études supérieures ne sont accessibles qu'à un petit nombre.
• Dans l'essor de la jeunesse comme catégorie sociale, le rôle de l'éducation est majeur dans la mesure où s'ouvre une démocratisation de l'enseignement à tous les niveaux.

2. Une jeunesse politisée

• La contestation étudiante est inséparable du contexte international marqué par la guerre froide et la décolonisation.
• Dès 1960 a lieu une manifestation de milliers d'étudiants contre la guerre d'Algérie.
• En 1964, se forment des comités étudiants contre la guerre du Vietnam.
• Progressivement des groupes d'étudiants d'extrême-gauche, qui ne sentent plus représentés par le PCF, se réclament d'une ligne trotskiste autour d'Alain Krivine.
• Des modèles en provenance du tiers-monde sont adoptés, qu'il s'agisse Fidel Castro, Che Guevara ou Mao.
• Aux mobilisations anticolonialistes et anti-impérialistes se rajoute une critique de la société de consommation, apparue dès 1959 dans l'Internationale situationniste.
• Le journaliste Pierre Viansson-Ponté écrit « la France s'ennuie ».
• Le mouvement étudiant s'est radicalisé au cours de l'année scolaire 1967-1968 dans l'université de Nanterre.
• Le 22 mars des étudiants décident d'occuper la salle du conseil de faculté de Nanterre.
• La suspension des cours décidée force les étudiants nanterrois à se transporter à la Sorbonne pour y tenir un meeting, lançant ainsi mai 1968.

B. Les événements de mai-juin 1968

• Les « événements » français de 1968 sont très souvent appelés « Mai 1968 ».
• Du 3 mai au 13 mai, les manifestations parisiennes et leurs échos régionaux.
• Du 14 mai au 16 juin, intervient le temps des grèves et des occupations, avec l'intervention des forces de l'ordre pour évacuer les ouvriers.
• Enfin, du 17 juin au 24 juillet, la réouverture des universités, peu à peu investies par le pouvoir, les deux tours des élections législatives a partir.

1. La crise étudiante (à partir du 3 mai 1968)

• Le 2 mai 1968, le gouvernement décide de fermer la faculté de Nanterre suite à une « journée anti-impérialiste >>.
• Les étudiants dressent des barricades le 10 mai.
• La rhétorique révolutionnaire se double d'une pratique révolutionnaire.
• Des comités d'action s'organisent pour les jeunes qui ne se retrouvent pas dans les idéologies et les organisations existantes.
• Du 10 au 11 mai a lieu la « nuit des barricades »
• Le gouvernement décide la réouverture de la Sorbonne.

2. La crise sociale (13-30 mai)

• La grève générale du 13 mai permet la mobilisation d'une grande partie du monde ouvrier
• Les revendications sont multiples et ne rejoignent pas forcément celles des étudiants
• Mai 68 a aussi gagné le milieu de la culture, .
• Si l'extrême gauche occupe le vide politique créé par l'absence d'une gauche traditionnelle.

3. La crise politique (13-30 mai)

• Le gouvernement ne perçoit pas immédiatement la gravité des événements.
• Lorsque commence la dernière semaine de mai, l'extension et la durée du mouvement social imposent une réponse politique.
• Le 25 mai, Georges Pompidou réunit au ministère du Travail, rue de Grenelle, les représentants du patronat et les différents syndicats pour tenter de parvenir à un accord.
• Le 27 mai au matin, Georges Pompidou établit un protocole d'accord (qu'on désignera abusivement comme les « accords de Grenelle »
• Le 24 mai, de Gaulle prononce une allocution dans laquelle il affirme comprendre certaines attentes de l'opinion.
• Le 29 mai, de Gaulle disparaît puis retourne. On apprend finalement qu'il s'est rendu à Baden-Baden auprès du général Massu.

4. Une République gaullienne qui se maintient malgré les difficultés (juin 1968-avril 1969)

• Le pouvoir semble donc avoir été consolidé par Mai 68.
• Les élections sont marquées par la peur des Français face aux revendications révolutionnaires des manifestants des gaullistes sont élus.
• De Gaulle décide de nommer Maurice Couve de Murville premier ministre à la place de Georges Pompidou,.
• Pour répondre au malaise étudiant, le ministre de l'Éducation nationale Edgar Faure fait voter en octobre 1968 une loi d'orientation de l'enseignement supérieur. De Gaulle règle ainsi ses comptes contre l'Assemblée.
• Les difficultés économiques et monétaires se traduisent par un fléchissement de la cote du Président.
• Dès l'été 1968, de Gaulle annonce l'organisation d'un référendum sur la régionalisation et le Sénat.
• Le référendum d'avril 1969 donne l'occasion à tous les mécontents de se coaliser contre de Gaulle.
• Le << non >> l'emporte avec 52,4% des suffragesLe résultat des votes poussent De Gaulle à la démission, il se retire dans sa propriété et meurt 18 mois plus tard.

C. Le quinquennat de Georges Pompidou : un néo-gaullisme ?

• Les années Pompidou débutent avec une situation incertaine que règlent les élections présidentieles de 1969

1. Les élections présidentielles de 1969

• Après la démission de de Gaulle, c'est le président du Sénat Alain Pohe qui assure l'intérim de la présidence de la République.
• Pompidou incarne une certaine évolution tout en s'inscrivant dans la continuité gaulliste.
• Les résultats du premier tour montrent notamment l'effondrement de la gauche non communiste.
• Au second tour, contre Alain Poher, Pompidou l'emporte largement.

2. Le projet de « nouvelle société » du premier ministre Chaban-Delmas : une phase réformatrice (1969-1972)

• Le nouveau Premier ministre nommé par Pompidou, Jacques Chaban-Delmas, incarne le gaullisme résistant.
• Lors du discours qu'il prononce à l'Assemblée nationale le 16 septembre 1969, le Premier ministre précise l'originalité de sa position.
• Sur le plan économique, le Président entend bien poursuivre la politique modernisatrice de son prédécesseur. Pompidou apaise également les relations avec les États-Unis..
• Pompidou et initie la pratique d'intervention des présidents de la République dans le domaine culturel.

3. Une phase conservatrice : le gouvernement de Pierre Messmer (1972-1974)

• Pour succéder à Jacques Chaban-Delmas, Georges Pompidou nomme Pierre Messmer.
• Le gouvernement de Pierre Messmer doit faire face à une situation sociale qui reste tendue.
• Les lycéens se mobilisent contre la suppression des sursis militaires décidée par la loi Debré.

4. La réorganisation de la gauche : le congrès d’Epinay (1971) et le programme commun

• A la fin des années 1960: la gauche française est en recomposition.
• Lors du congrès d'Issy-les-Moulineaux en juillet 1969, la SFIO cède la place à un nouveau Parti socialiste (PS. C'est pourtant avec ce projet que François Mitterrand conquiert le PS, lors du congrès d'Épinay-sur-Seine,
• Le congrès d'Issy-les-Moulineaux la SFIO cède la place à un Parti Socialiste.
• Lors du congrès d'Epinay en 1971 François Miterrand devient le premier secrétaire du Parti Socialiste.

III. LES MUTATIONS SOCIALES ET CULTURELLES DANS LA FRANCE DES « TRENTE GLORIEUSES »

• La France de de Gaulle et Pompidou est marquée par plusieurs phénomènes déjà amorcés dans l'après-guerre: exode rural et urbanisation, immigration etc...

A. Mutations du monde du travail et classes sociales en recomposition

1. Une France sans paysans

• En 1968, l'agriculture occupe trois millions d'actifs, ils étaient six millions en 1946.
• Une mutation, doublement encouragée par les jeunes agriculteurs et par l'État donne à l'agriculture un nouveau visage qui rompt avec les pratiques anciennes.
• Dans les années 1950, la France paysanne, produit peu et travaille beaucoup.
• L'instrument principal de la mutation du monde rural est la Jeunesse Agricole Catholique (JAC).
• Le remembrement rural (afin de constituer de plus grandes parcelles) est une caractéristique majeure de cette modernisation.
• Autre grand bouleversement consiste dans motorisation de l'agriculture et de la production

2. Un monde ouvrier fragmenté

• Après-guerre, les 6 millions d'ouvriers constituent une classe consciente de son identité,.
• Le nombre d'ouvriers culmine au début des années 1970, dépassant les 8 millions et ils composent 37% de la population active.
• Le monde ouvrier est également plus en plus fragmenté.
• Les femmes son presentes et travaillent également l'industrie

3. De plus en plus de travailleurs immigrés

• Un tiers de l'augmentation de la population française entre 1946 et le début des années 1970 est dû à l'immigration.

4. Généralisation du salariat et tertiarisation de la population active

• robert castel met en evidence la disparition de la classe ouvrière, il evoque la «prolifération d'un salariat non ouvrier »
• Femmes de plus en plus presentes sur le marché du travail La tertiarisation du travail etc..

B. Une France urbaine

• Dans les années d'après-guerre s'ouvre une longue période de croissance urbaine
• la France accuse déjà un important retard . en matière de logements disponibles
• à la Libération, sont lancés de grands programmes de logement
• 1953. date cle. sigant le lancement par l'État du plan qui prévoit la construction de 240 000 en 1945. les HML et HLM se font très important et cela vient réguler . les maisons sont équipé de facon rudimentaire dans ces cité et ce plan

C. L'évolution de la condition féminine

1. Une prise de conscience de la condition féminine, et sa traduction médiatique et politique

• Dans la deuxième partie des années soixante, la génération du baby boom forme 12 % de la population.
• Elles militent pour l'accès libre à la contraception, comme le Planning familial.
• Les partis politiques commencent à s'intéresser à la question des femmes notamment à l'approche des élections présidentielles de décembre 1965.
• L'Église elle-même adopte une position plus souple. Le Concile de Vatican II condamne « toute forme de discrimination [...] fondée sur le sexe ».

2. La légalisation de la contraception : une mesure très attendue mais inachevée

• De Gaulle est pressé par l'opposition,
• des français sont favorables à la contraception
• Les députés mettent en doute la moralité et la féminité des femmes qui auraient recours à la pilule
• Elle ne comporte aucune référence à l'éducation sexuelle ou au recours à l'avortement

3. Mai 1968 nourrit des grands espoirs d'émancipation féminine mais les « filles de mai » restent au second plan de la contestation

• Mai 1968 met ainsi en exergue l'antiféminisme diffus

4. La deuxième vague féministe : le droit des femmes à disposer de leur corps (années 1970- début des années 1990)

• Dans le sillage de mai 1968, les militantes féministes s'organisent
• Le mouvement féministe français s'inspire du Women's lib américain.
• Les militantes du MLF dénoncent l'assignation obligatoire à la maternité .

D. Une critique environnementale des Trente glorieuses

• .La critique environnementale des Trente glorieuses en France prend sa source dans les contestations des années 1960
• Le mot « environnement » lui-même voit son utilisation devenir courante à partir des années 1960.
• La décennie 1970 est aussi marquée par la question de la production d'énergie « nucléaire »
• Pompidou crée un ministère chargé de la protection de la nature et de l'environnement : il est confié à Robert Poujade

Conclusion

• Les années 1960 et le début des années 1970 correspondent à un moment de forte hausse de la croissance économique,
• Les événements de mai et juin 1968 apparaissent alors comme un crisis politique,

Ce texte explore les enjeux cruciaux de 1962, incluant le référendum et les élections législatives. Il analyse l'influence de la guerre d'Algérie sur l'établissement de la Ve République et le rôle de figures clés comme de Gaulle et Giscard d'Estaing. Le texte aborde également les controverses autour des réformes constitutionnelles.