La Deuxième République (1848-1852)

Le 24 février 1848, un gouvernement provisoire est mis en place et proclame la République. Alphonse de Lamartine et Ledru-Rollin dirigent respectivement les Affaires étrangères et l'Intérieur.

Le 25 février 1848, le gouvernement provisoire proclame le droit au travail, limite la durée du travail et crée les ateliers nationaux pour employer les chômeurs.

Le 2 mars 1848, un décret instauré le suffrage universel masculin pour les hommes de plus de 21 ans.

Le 23 avril 1848, des élections législatives ont lieu pour élire une Assemblée constituante chargée d'écrire une nouvelle constitution. La majorité des élus sont des républicains « modérés ».

Le 21 juin 1848, l'Assemblée constituante vote la suppression des ateliers nationaux. Cela déclenche des insurrections ouvrières à Paris et dans les provinces.

Le 4 novembre 1848, l'Assemblée constituante adopte une constitution inspirée de la constitution américaine. Elle prévoit l'élection d'un président de la République au suffrage universel pour un mandat de quatre ans non renouvelable.

Le 10 décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est élu président de la République. Il est considéré comme le candidat des conservateurs qui rétablira l'ordre.

Le 13 mai 1849, une nouvelle Assemblée législative est élue, dominée par les républicains conservateurs.

Le 15 mars 1850, l'Assemblée adopte la loi Falloux qui confie la surveillance des établissements scolaires au clergé catholique. Cette loi est considérée comme conservatrice.

Le 31 mai 1850, la loi des trois ans est votée. Elle retire le droit de vote aux personnes ne pouvant pas prouver une résidence fixe depuis trois ans, privant ainsi trois millions de pauvres du suffrage.

Face au refus de l'Assemblée législative de modifier la constitution pour lui permettre de rester au pouvoir, Louis-Napoléon Bonaparte réalise un coup d'État le 2 décembre 1851.

Pour justifier son coup d'État, Louis-Napoléon Bonaparte organise un référendum le 21 décembre 1851 pour demander l'approbation du peuple. Il obtient une majorité de votes en sa faveur.

Après le coup d'État, des répressions ont lieu face aux résistances, qui sont peu nombreuses.

Le 2 décembre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte se proclame Empereur des Français, instituant le Second Empire.

Pendant le Second Empire, Louis-Napoléon Bonaparte s'efforce de bâtir une dynastie en épousant la princesse d'Espagne Eugénie Montijo en 1853. Leur fils, Eugène, est nommé prince impérial en 1856.

La loi sur la presse de 1852 marque le début d'une période autoritaire. Les libertés fondamentales sont restreintes.

Le suffrage universel masculin est maintenu et des élections législatives ont lieu tous les six ans. Cependant, les élections sont contrôlées par l'empereur, qui désigne le candidat officiel.

L'empereur s'appuie sur le prestige militaire et l'intervention de l'armée française en Italie en 1859. Les victoires à Magenta et Solférino renforcent son image.

À partir des années 1860, Napoléon III adopte une politique plus libérale. La loi d'amnistie de 1859 libère les opposants emprisonnés en 1852. Le corps législatif obtient plus de pouvoir et la loi sur la presse est révisée en 1868.

En mai 1870, un plébiscite approuve à 80% la libéralisation du régime. Cela témoigne de la popularité du régime.

La défaite de Sedan au début de la guerre franco-prussienne en 1870 et l'arrestation de Napoléon III par l'armée prussienne ébranlent le pays et provoquent l'effondrement du Second Empire.

Le 4 septembre 1870, des révolutionnaires parisiens proclament la Troisième République à l'Hôtel de Ville.

La période de 1848 à 1870 est marquée par l'essor du suffrage universel masculin et l'émergence du nationalisme en Europe.

Le gouvernement provisoire de la Deuxième République s'engage à répondre aux demandes sociales et politiques du peuple.

La création des ateliers nationaux vise à lutter contre le chômage, mais les besoins sociaux dépassent rapidement les capacités de ce système d'aide.

La suppression des ateliers nationaux entraîne des troubles sociaux importants car les ouvriers se sentent abandonnés par le gouvernement.

La constitution de la Deuxième République s'inspire du modèle américain et instaure un régime présidentiel.

Louis-Napoléon Bonaparte est soutenu par les conservateurs qui souhaitent un retour à l'ordre social et un gouvernement fort.

La loi Falloux marque une volonté de renforcer l'influence de l'Église catholique dans le système éducatif.

La loi des trois ans vise à restreindre le droit de vote et à exclure les plus pauvres de la vie politique.

Le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte marque la fin de la Deuxième République et l'instauration d'un régime autoritaire.

Louis-Napoléon Bonaparte cherche à légitimer son pouvoir en obtenant l'approbation du peuple par un référendum.

Le Second Empire est marqué par une alternance entre des périodes autoritaires et des périodes plus libérales reflétant les stratégies politiques de Napoléon III.