Introduction à l'esthétique des Arts

La faculté de juger permet d'apprécier une œuvre d'art en exprimant son plaisir ou déplaisir.

Le plaisir subjectif et immédiat lié aux sensations, indépendant de la réflexion.

Ce qui est estimé, approuvé à partir d'un concept, implique un jugement rationnel et réfléchi.

Le plaisir désintéressé et libre lié à la contemplation d'un objet beau, sans utilité ni but précis.

Ensemble des activités dont la finalité est de procurer du plaisir par la satisfaction des sens.

Ensemble des arts qui visent à procurer du plaisir par la connaissance, la réflexion et la contemplation.

Le jugement esthétique, bien que personnel, aspire à une validité universelle, à être partagé par tous.

La contemplation désintéressée et libre qui est au cœur du jugement de goût, sans influence de l'intérêt ou de la raison.

L'interaction entre un être vivant et son environnement, mais ce n'est qu'un aspect d'une compréhension complète.

Une série d'événements qui se déroulent logiquement et cohérentement, comme une histoire.

Les expériences uniques et distinctives ajoutent de la saveur à la vie.

La capacité d'une expérience à exister indépendamment de notre perception.

Absence de conscience, une suite d'événements sans liens logiques ni sens.

Pour qu'une émotion devienne significative, elle doit être ancrée dans une expérience qui évolue dans le temps.

L'intelligence implique de comprendre le lien entre ce qu'on fait et ce qu'on ressent, c'est le cœur de l'expression artistique.

La pensée joue un rôle majeur dans la création artistique, permettant d'apprécier les connexions entre l'action et la perception.

Manet utilise une composition similaire à celle de Goya, mais se concentre sur la description plutôt que sur la narration. Il réduit les détails dramatiques présents dans l'œuvre de Goya.

Manet s'inspire de Goya, mais avec des modifications. Les gestes sont moins expressifs, il y a une absence d'éléments frappants (comme une chemise blanche), et il ajoute des spectateurs passifs.

Manet adopte une approche descriptive, alors que Goya avait une approche narrative. Cela se traduit par un traitement plus objectif et moins émotionnel de l'événement.

Rancière conteste l'idée que la technique d'un art détermine ses qualités esthétiques et politiques.

Selon Rancière, les arts mécaniques (photographie, cinéma) ne transforment pas intrinsèquement l'art et son rapport aux sujets.

Rancière souligne que « la révolution esthétique, c'est d'abord la gloire du quelconque, qui est picturale et littéraire avant d'être photographique ou cinématographique ».

Aristote considérait la poésie comme un arrangement ordonné d'actions avec une histoire résolue et des personnages en conflit. La modernité offre plus de liberté : l'histoire peut être non linéaire, les actions moins vraisemblables, l'œuvre perçue comme un assemblage de signes.

La séparation entre le sensible et l'intelligible persiste, influencée par la pensée platonicienne.

L'idée que la satisfaction désintéressée, ressentie face à la beauté, implique un principe universel, transcendant les préférences individuelles.

Le sentiment de beauté, bien que personnel, est considéré comme communicable, permettant à d'autres de partager la même expérience.

Le jugement esthétique est à la fois personnel et universel. Il repose sur une expérience subjective, mais prétend à une validité pour tous.

Le goût esthétique implique une réflexion et un jugement qui, bien que subjectifs, aspirent à l'universalité.

L'absence d'un concept précis de beauté empêche toute démonstration rationnelle de ce qui est beau.

Le jugement esthétique se fonde sur un sentiment, supposé partageable, plutôt que sur des règles objectives.

Kant montre que l'appréciation de l'art dépend désormais du sujet et de sa réception, soulignant l'autonomie critique de l'individu.

La beauté n'est plus une propriété intrinsèque de l'objet, mais une expérience subjective communicable.

Une nouvelle approche artistique qui se concentre sur l'expérience du spectateur plutôt que sur des règles préétablies.

L'art se définit par l'expérience qu'il suscite, pas par des règles préétablies. L'art devient un objet de réflexion sur les sens et l'expérience du monde.

L'art est libéré des conventions, les frontières entre disciplines sont floues et l'imitation est redéfinie.

Le public devient un élément central de l'art. La réception de l'œuvre par le spectateur est essentielle.

L'art a une unicité qui le distingue des autres disciplines. Il n'est plus seulement un moyen de représenter le monde, mais aussi un sujet de réflexion en soi.

Les critères traditionnels d'évaluation artistique sont abolis. L'accent est mis sur l'expérience du spectateur et son interprétation.

L'art est étudié pour comprendre comment il nous fait penser, comment il agit sur nos sens et notre sensibilité.

Nos expériences sensorielles (ce que nous voyons, entendons, etc.) influencent notre façon de penser l'art. L'art nous fait penser dans un état 'esthétique' où la forme est examinée pour elle-même.

Dans une expérience intellectuelle, la conclusion est importante en elle-même et peut être exprimée sous forme de formule ou de vérité. L'expérience artistique, en revanche, n'a pas de conclusion séparable de l'expérience elle-même.

Selon Dewey, l'esthétique est essentielle à toute expérience, et un chef-d'œuvre ne se définit pas par sa perfection technique, mais par sa perception unique. L'artiste doit constamment évaluer son travail, combinant création et réception.

L'expérience artistique, individuelle et semblable à celle du créateur, aboutit à une conclusion valable mais indissociable de sa dimension sensible, défiant ainsi toute verbalisation simple.

Au 18ème siècle, un changement de paradigme artistique a vu l'émergence de sujets ordinaires dans la littérature et les arts.

Des scandales littéraires tels que Madame Bovary et Les Fleurs du mal ont illustré ce changement en utilisant des sujets ordinaires pour la poésie et les romans.

Gustave Courbet, avec son tableau Un enterrement à Ornans, a peint une scène banale dans un format monumental, soulignant l'importance des sujets du quotidien.

Selon Rancière, tous les sujets, importants ou ordinaires, sont traités à égalité en art. La description et la narration ont le même poids, et les récits comme Madame Bovary présentent les faits sans jugement moral.

La démocratisation de l'art a remis en question ce qui peut être représenté et qui peut juger les œuvres.