Impacts de l'innovation selon Schumpeter

Un système économique où le pouvoir des propriétaires terriens dépendait davantage de leur richesse que du nombre de leurs travailleurs.

La corruption dans un système politique se produit lorsque des groupes économiques restreints exercent une influence excessive sur l'État.

Un exemple de corruption politique où des élites latino-américaines ont échangé des protections économiques contre le maintien d'une agriculture extensive.

L'innovation technologique dans le domaine du coton a mené à une accélération de la production textile.

Le système cotonnier du XVIIIe siècle a été marqué par une production de masse, des techniques de production améliorées et une globalisation des produits.

Le terme « système technique » désigne l'état dominant des techniques industrielles et des méthodes d'organisation du travail.

Les marchés saturés et à faible croissance sont remplacés par des industries et des techniques modernes, en plein essor.

La navette volante de John Kay, le water-frame de Richard Arkwright et la mule-jenny de Samuel Crompton sont des exemples d'innovations clés dans le système cotonnier.

Le métier à tricoter, inventé par William Lee au XVIe siècle, a longtemps été refusé par les bonnetiers anglais, craignant qu'il ne menace leur emploi.

Malgré l'opposition des bonnetiers, le métier à tricoter s'est progressivement répandu, remplaçant peu à peu le tricotage manuel. Ce changement a eu lieu principalement en dehors des grandes villes françaises, où les corporations contrôlaient les teintures.

Richard Arkwright, un perruquier, s'est tourné vers l'invention de la machine à filer pour répondre à la demande croissante de textiles. Son invention, le « Water Frame », a révolutionné la production de fil, permettant de produire des fils de manière plus rapide et efficace.

Le « Water Frame » était une machine à filer mécanique entraînée par la force hydraulique, permettant de produire du fil à grande échelle. Cette innovation a eu un impact majeur sur l'industrie textile, mais a également provoqué des tensions sociales.

L'invention de Arkwright a entraîné des protestations de la part des travailleurs du textile, qui craignaient de perdre leur emploi. Ces protestations ont parfois donné lieu à des émeutes et à la destruction de machines.

La réussite d'Arkwright était due en partie à son habileté à obtenir des brevets protégeant ses inventions.

L'innovation est un processus qui crée à la fois de nouveaux secteurs et de nouvelles opportunités, mais aussi des pertes d'emploi dans les secteurs traditionnels.

L'innovation crée des tensions sociales, car certains groupes gagnent tandis que d'autres perdent. Les salariés des secteurs en voie de disparition sont moins bien payés que ceux des secteurs en plein essor.

L'innovation menace l'ordre établi en bouleversant les structures économiques et sociales.

Les États modernes encouragent l'innovation pour des raisons stratégiques, notamment pour maintenir leur puissance militaire et leur compétitivité.

Les élites foncières, qui tirent leur richesse de la terre, sont souvent hostiles à l'innovation car elle favorise la richesse industrielle et commerciale.

La révolution Meiji au Japon, un exemple d'acceptation de l'innovation pour renforcer la puissance militaire de l'État. Le slogan était « Enrichir le pays, renforcer l'armée ».

Les progrès de la productivité, y compris dans l'agriculture, réduisent le besoin de main-d'œuvre, ce qui peut affecter le contrôle social exercé par les élites foncières.

Joseph Schumpeter, un économiste autrichien, a proposé que la croissance économique se produit par des cycles d'innovation, qui perturbent les industries existantes et créent de nouvelles opportunités. Cette théorie est connue sous le nom de "destruction créatrice".

Schumpeter croyait que les cycles économiques n'étaient pas des processus équilibrés, comme beaucoup de modèles économiques le suggèrent. Au lieu de cela, il pensait que l'innovation et la croissance se produisaient par des sauts et des bonds, entraînant des fluctuations et des bouleversements économiques.

La théorie de Schumpeter met l'accent sur le rôle crucial de l'entrepreneur dans l'économie. L'entrepreneur est celui qui prend des risques et met en œuvre de nouvelles idées innovantes, ce qui conduit finalement à la croissance économique.

Dans le modèle de Schumpeter, l'innovation n'arrive pas toujours graduellement mais plutôt en grappes, ce qui signifie que plusieurs innovations se produisent souvent en même temps, conduisant à un changement économique rapide.

Schumpeter rejetait l'idée que l'économie tend vers un état d'équilibre où tous les agents sont satisfaits. Il soutenait que l'innovation perturbe constamment l'équilibre économique, créant de nouveaux gagnants et perdants.

La théorie de Schumpeter soulignait que l'innovation créait inévitablement des perdants ainsi que des gagnants. Les industries existantes et les travailleurs peuvent être déplacés ou même remplacés par de nouvelles technologies et de nouveaux modèles commerciaux.

L'invention du métier à tricoter par William Lee montre comment l'innovation peut être à la fois bénéfique et perturbatrice. Bien que cette invention ait accéléré la production, elle a également conduit au chômage parmi les tricoteuses manuelles, démontrant ainsi le côté sombre de l'innovation.

Schumpeter a affirmé que l'avenir économique est imprévisible en raison du caractère inattendu de l'innovation. Il a soutenu que les prévisions économiques conventionnelles étaient souvent erronées car elles ne tenaient pas compte de la capacité de l'entrepreneur à perturber les attentes.