Impacts de l'innovation: Schumpeter et la destruction créatrice

Le pouvoir des propriétaires terriens repose davantage sur leur richesse que sur le nombre de personnes qu'ils emploient. Cela est dû à la réduction de la population.

Une situation où des groupes économiques réduits contrôlent et influencent fortement l'État, en tirant souvent parti de la corruption.

Un système politique où des propriétaires terriens riches et influents (notamment les créoles) dominent, établissant des politiques qui favorisent leurs intérêts, comme la protection du marché.

Un système de production qui implique une production importante, régulière et croissante de matières premières, des techniques de production de masse et la diffusion mondiale des produits et des normes.

Un état dominant, moteur de l'évolution des techniques industrielles et de l'organisation du travail, caractérisé par l'innovation et la transformation des marchés.

L'invention de la navette volante, du water-frame, de la mule-jenny et du métier à tisser mécanique, marquant une révolution dans le domaine du textile.

La transformation de la mule-jenny en machine automatique, symbolisant l'automatisation croissante de la production.

Le perfectionnement du métier à tisser mécanique, permettant une production plus efficace et plus rapide.

L'idée que l'innovation est un moteur de croissance économique, mais aussi de disruption. Les innovations créent de nouveaux secteurs et de nouvelles industries, mais elles détruisent également les anciennes, entraînant des pertes d'emplois et des changements importants dans l'économie.

Au cœur de la théorie de Schumpeter, l'entrepreneur est celui qui prend des risques pour mettre en place une innovation. Il est le moteur de la croissance, car il introduit de nouveaux produits, de nouvelles méthodes de production ou de nouveaux marchés.

Schumpeter soutient que la croissance n'est pas un processus linéaire et continu. Elle se produit par des cycles d'innovation, des périodes de croissance rapide suivies de crises et de ralentissements. Ces cycles sont liés à l'introduction de nouvelles innovations.

L'un des arguments centraux de Schumpeter est que le progrès économique n'est pas toujours bénéfique à tous. Les innovations, bien qu'elles créent de nouvelles richesses, peuvent entraîner des pertes d'emplois dans les secteurs qui disparaissent. Il y a donc des gagnants et des perdants.

Schumpeter rejette l'idée d'un

Schumpeter est un défenseur de la complexité et de l'incertitude dans le processus de croissance économique. Il souligne que l'innovation est souvent inattendue et que son impact est difficile à prévoir.

L'innovation est un processus qui ne se produit pas de manière isolée. Elle tend à émerger en

Schumpeter s'est distingué par ses études sur l'histoire de la pensée économique. Il a écrit un ouvrage important intitulé « Histoire de l'analyse économique » (1954).

William Lee, un inventeur anglais, a créé le métier à tricoter au XVIe siècle, mais il a rencontré des difficultés à le diffuser en raison de l'opposition des bonnetiers anglais, qui craignaient la perte de leurs emplois. La résistance des artisans et la complexité du tissu économique de l'époque ont entravé l'adoption généralisée de sa technologie.

La résistance du métier à tricoter était due à la protection des intérêts des bonnetiers français. Les corporations des bonnetiers de Rouen, en France, ont opposé une résistance farouche à l'invention de Lee, arguant de ses origines anglaises dans un contexte de tensions religieuses et de suspicion envers les étrangers.

La modernisation du métier à tricoter, qui permettait une production plus rapide de vêtements, a progressivement remplacé le tricotage manuel dans la production commerciale. Le progrès technologique s'est imposé malgré les obstacles initiaux et a contribué à l'essor de l'industrie textile.

Le développement de la bonneterie au métier, malgré son potentiel économique, a été entravé par la concentration des ateliers dans des zones spécifiques. Les limitations imposées par les monopoles sur les produits de coloration et les privilèges des ateliers religieux et princiers ont limité l'expansion géographique et l'accès universel à cette nouvelle technologie.

Richard Arkwright, un perruquier, a reconnu une opportunité d'innovation lorsqu'il a observé le déclin de la mode des perruques et a cherché à améliorer les techniques de filature. Sa quête d'améliorer la production de laine a conduit à l'invention d'un rouet mécanique plus efficace.

Avant l'invention d'Arkwright, la filature, la transformation de la laine brute en fil, était réalisée à l'aide de fuseaux et de rouets manuels. Cette technique manuelle était trop lente pour suivre l'augmentation de la demande de tissu, ce qui a créé un goulet d'étranglement dans la production textile.

Arkwright a développé un rouet mécanique à quatre fuseaux, capable de produire du fil plus rapidement et plus efficacement. Cette invention a marqué une rupture avec les méthodes traditionnelles de filature et a contribué à la mécanisation de l'industrie textile.

En 1769, Arkwright a obtenu un brevet pour son rouet mécanique, appelé Water frame, qui pouvait être alimenté par la force hydraulique. Il a pu financer la construction d'une usine, la première du genre, avec un grand nombre de travailleurs, et a ainsi contribué à la naissance de l'industrie textile moderne.

L'innovation d'Arkwright a eu un impact profond sur le monde du travail, en particulier sur les travailleurs de la filature, qui ont vu leurs emplois menacés par la mécanisation. La résistance des travailleurs à l'introduction du rouet mécanique a conduit à des émeutes et à la destruction de certaines usines.

Contrairement à William Lee, qui a échoué à protéger ses inventions, Arkwright a bénéficié de la protection des brevets et de l'appui des élites de son époque. La reconnaissance de son innovation a contribué à sa réussite financière et à l'ascension sociale.

Joseph Schumpeter a théorisé que l'innovation est un processus de « destruction créatrice » qui implique la disparition des secteurs économiques anciens et l'émergence de nouveaux secteurs plus dynamiques. Cette transformation économique est accompagnée de gains et de pertes pour les différents acteurs.

Le progrès technique entraîne une redistribution des revenus entre les secteurs économiques. Les salaires dans les secteurs innovants augmentent, tandis que la rentabilité des secteurs traditionnels diminue, ce qui crée des tensions et des inégalités sociales.

La transformation de l'économie par l'innovation peut créer des tensions sociales et politiques. Les intérêts des groupes économiques et sociaux qui sont affectés par l'innovation peuvent s'opposer à la nouvelle technologie, créant des conflits et des obstacles au progrès.

Les États modernes, malgré les risques et les résistances que l'innovation implique, encouragent généralement l'innovation, car elle sert des intérêts militaires et économiques essentiels. La puissance militaire, le progrès économique et la stabilité sociale sont des facteurs clés pour promouvoir l'innovation.

Les élites politiques peuvent s'opposer à l'innovation si elles tirent leur influence du contrôle des terres et des ressources naturelles. L'essor de l'industrie et du commerce menace leur domination, ce qui crée des résistances à la transformation économique.