Histoire de la monnaie et des banques en France

Papier-monnaie émis par la Révolution française, garantis par les biens nationaux.

Chute rapide de la valeur des assignats, atteignant près de 99% en 1796.

Plusieurs facteurs se combinent : écarts entre l'offre et la demande, tolérance du système monétaire métallique, méfiance envers la monnaie et la Révolution.

Système caractérisé par l'émission massive d'assignats et la coexistence avec le système monétaire précédent basé sur les métaux.

Système bimétalliste (or et argent) et papier, prenant les éléments positifs des deux époques précédentes, avec des mesures pour éviter les erreurs passées.

Calendrier utilisé pendant la Révolution française, remplacé par le calendrier grégorien en 1806.

Nouvelle monnaie mise en place par Napoléon entre 1800 et 1808, caractérisée par la stabilité.

Système monétaire utilisant deux métaux précieux (or et argent) comme monnaie courante.

Conflit armé survenu au début du XVIIIe siècle, marquant la fin du règne de Louis XIV.

Important conflit armé européen durant le XVIIe siècle.

Période de conflits religieux en France au XVIe siècle.

Long conflit militaire entre la France et l'Angleterre du milieu du XIVe au milieu du XVe siècle.

Manque régulier de métaux précieux, limitant la masse monétaire avant le XVIe siècle.

Importation soudaine d'or et d'argent d'Amérique centrale vers l'Espagne au XVIe siècle.

Augmentation significative des prix en Europe entre 1500 et 1620, due à l'afflux de métaux précieux.

Difficultés liées au manque de banques et de taille de celles existantes en France avant 1700.

Expérience de John Law visant à créer de la monnaie papier et à orienter les capitaux vers les secteurs productifs en France.

Monnaie papier utilisée pendant la Révolution française, menant à une forte inflation.

Biens du clergé et des émigrés nationalisés pour résoudre la crise financière de l'État pendant la Révolution.

Manque de pièces de monnaie, limitant les échanges et investissements.

Monnaie papier plus flexible que les pièces, facilitant les échanges.

Établissement chargé d'accorder des crédits sous forme de pièces et billets, solution au manque de capitaux.

Augmentation significative de billets, dévalorisant la monnaie et créant l'inflation.

La Banque de France est une entité indépendante des politiques gouvernementales afin de prévenir une émission inflationniste, liée au financement d'un déficit public.

L'État contrôle le gouverneur de la Banque de France pour assurer la bonne marche financière et empêcher les abus.

Conditions strictes pour les prêts, incluant remboursements rapides et cautions, limitant les prêts à taux excessifs.

Le volume d'émission des billets est contrôlé et proportionnel aux besoins économiques du pays.

Possibilité d'échanger les billets contre de la monnaie métallique (or, argent) auprès de la Banque de France.

Situation où les billets de banque ne peuvent plus être échangés contre des métaux précieux (or ou argent).

Impôt direct sur la fortune immobilière (terres et bâtiments).

Impôt direct sur les biens mobiliers.

Impôt direct sur les revenus du commerce, de l'industrie et des professions libérales.

Système fiscal peu productif, inégalitaire et caractérisé par une collecte brutale des impôts.

Système fiscal qui cherchait à rompre avec l'Ancien Régime et à être plus efficace, avec des impôts directs et indirects.

Taxes prélevées sur des biens ou des services, plutôt que sur la fortune elle-même.

Enregistrement des propriétés foncières pour faciliter la perception de l'impôt foncier.

Les dépenses publiques en France ont été multipliées par 10 en un siècle (1789-1913), avec une croissance accélérée après 1830 et 1890.

Les demandes à l'État sont plus fortes en France qu'en Angleterre ou aux Etats-Unis, et s'accentuent avec la prospérité et la hausse du niveau de vie.

Liées à l'émergence de la démocratie, du suffrage universel et aux idées socialistes, accentuant les pressions pour plus de dépenses.

L'État aide l'initiative privée en cas de crise, pour soutenir des secteurs naissants comme l'industrie textile.

L'intervention de l'État tend à remplacer l'initiative privée, avec l'apparition du "socialisme municipal" (magasins, entreprises communaux).

L'État s'implique plus dans l'enseignement, la santé, l'assistance sociale et le logement, comme avec la création des offices de logement en 1912.

En 1847, le développement du chemin de fer en France était freiné par des problèmes financiers, écologiques et politiques. Les difficultés financières étaient dues à un réseau bancaire insuffisant pour gérer les investissements. Des problèmes écologiques consistaient en la cherté des produits sidérurgiques français, et d'un protectionnisme douanier, donc des rails et du matériel ferroviaire d'origine anglaise. De plus , des opinions diverses sur le financement et la nationalisation étaient opposées.

La loi de 1842 a défini les lignes ferroviaires prioritaires (Paris-frontières) et établi un système de financement par une association des capitaux privés et publics. L'État assurait les infrastructures, qui devaient être remboursées par les compagnies et rachetées par l'État après un certain temps

L'État a financé et construit les infrastructures ferroviaires, comme l'achat des terrains, la construction des ponts et viaducs et les dépenses de ballast, notamment sur la ligne Paris-Lille. Ces dépenses devaient être remboursées par les compagnies.

L'État devait racheter les installations des compagnies ferroviaires après un délai de 15 à 35 ans (modifié à 99 ans en 1851)

Bien que la loi de 1842 ait permis le véritable décollage, le développement ferroviaire a prospéré sous le Second Empire, même si les compagnies privées ont généralement pris en charge les investissements d'infrastructure.