Formation de l'école nationale française

L’école est reconnue comme l’institution responsable de la transmission des connaissances, elle est considérée comme le pont entre la famille et la société, elle assure un passage de l’apprentissage informel à l’éducation formelle.

L’école a été au cœur des préoccupations politiques et sociales en France, en particulier entre 1802 et 1984. Cette période témoigne de l’importance accordée à l’éducation et à la scolarisation.

La Révolution Française a fait de l’éducation un enjeu crucial, ce qui a conduit à une augmentation du nombre d’élections des maires.

La loi du 1er mai 1802 a instauré les distinctions entre les établissements scolaires en France, créant les écoles primaires, secondaires, les lycées et les écoles spéciales.

La séparation des filles et des garçons dans l’éducation, imposée en 1794, a eu un impact négatif sur la scolarisation des filles, car cela augmentait les coûts de l’éducation.

Le XIXe siècle a été marqué par une forte intervention de l’État en matière d’éducation. Cette intervention était motivée par la séparation de l’Église et de l’État, la formation des citoyens et des soldats, le besoin de qualifications pour une économie en mutation et l’unification nationale.

La médiocrité de l’éducation en France au début du XIXe siècle, malgré les progrès du XVIIIe siècle.

L’enquête de Chaptal en 1801 met en lumière la nécessité de réformer et d'améliorer l'éducation en France. Cette analyse révèle les lacunes du système éducatif en termes d’alphabétisation et de scolarisation.

Après le Concordat de 1802, l'influence de l'Église sur l'éducation se renforce progressivement, puis s'accélère avec la Restauration. Les frères des Écoles chrétiennes rouvrent les écoles fermées par la Révolution, les écoles religieuses sont reconnues, et l'Église retrouve son poids dans l'Université.

L'ordonnance royale de 1816 marque un renforcement de l'influence de l'Église dans l'éducation. Elle reconnaît son rôle fondamental et ne distingue pas l'éducation de l'éducation religieuse.

Les libéraux, qui prennent le pouvoir en 1830, s'opposent fortement à l'influence de l'Église sur l'éducation, la considérant comme une atteinte à l'autorité de l'État.

Les libéraux ne cherchent pas à créer une école sans religion, mais plutôt à séparer la religion du reste de l'éducation à l'intérieur de l'école.

Les questions budgétaires, au niveau local et central, constituent un obstacle majeur à la mise en place d'un système éducatif efficace.

La pression des parents, des employeurs et des philanthropes contribue à la progression de la scolarisation, malgré les obstacles financiers et législatifs.

Le ministre Victor Duruy, de 1863 à 1869, marque un tournant dans l'éducation. Il limite l'influence des congrégations dans les écoles publiques, favorise la gratuité de l'instruction et renforce le contrôle de l'État.

Le conit moderne entre école laïque et école religieuse prend forme avec les réformes de Victor Duruy, qui écarte les congrégations des écoles publiques.