Exanthème et Erythrodermie (Item 114/164)
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Exanthème et Erythrodermie (Item 114/164)

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@BeneficialTan2398

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Questions and Answers

Quels examens sont recommandés chez un adulte en cas de suspicion de maladie infectieuse sans cause évidente?

  • Analyse d'urine
  • Tomodensitométrie abdominale
  • IRM cérébrale
  • NFS et bilan hépatique (correct)
  • Parmi les érythèmes mentionnés, lequel est caractérisé par des anomalies non spécifiques et ne contribue pas au diagnostic étiologique?

  • Érythème à étiologie virale
  • Biopsie cutanée (correct)
  • Érythème morbilliforme
  • Érythème roséoliforme
  • Quels sont les signes qui peuvent indiquer une cause médicamenteuse d'éruption cutanée?

  • Fièvre et éruption cutanée des lèvres
  • Prurit et introduction d'un médicament récent (correct)
  • Hyperéosinophilie et antécédents d'allergies
  • Énanthème et fatigue extrême
  • Quelle maladie infectieuse peut se manifester par un mégalérythème épidémique?

    <p>Primo-infection VIH</p> Signup and view all the answers

    Quel examen est effectué chez la femme enceinte en cas de symptômes évocateurs de maladie infectieuse?

    <p>Sérologie pour la rubéole et CMV</p> Signup and view all the answers

    Quel type d'exanthème se manifeste par des petites macules rosées, pâles, bien séparées ?

    <p>Exanthème rubéoliforme</p> Signup and view all the answers

    Parmi les étiologies suivantes, laquelle est une cause d'exanthème potentiellement grave chez l'adulte ?

    <p>Syphilis</p> Signup and view all the answers

    Quelle caractéristique distingue l'exanthème scarlatiniforme des autres exanthèmes ?

    <p>Plaques diffuses rouge vif, légèrement granités</p> Signup and view all the answers

    Quelle est une caractéristique du purpura dans le diagnostic d'exanthème ?

    <p>Il ne disparaît pas à la vitropression</p> Signup and view all the answers

    Quel érythème est causé par des facteurs environnementaux ou émotionnels ?

    <p>Erythème vasomoteur</p> Signup and view all the answers

    Quel est le principal signe associé à une infection au parvovirus B19 chez les adultes ?

    <p>Arthralgie avec éruption en « gants et chaussettes »</p> Signup and view all the answers

    Quel est le risque associé à l'infection par le virus d'Epstein-Barr (EBV) chez les adolescents ?

    <p>Contagiosité prolongée</p> Signup and view all the answers

    Quelle caractéristique fait du mégalérythème épidémique une infection particulièrement notable chez l'enfant ?

    <p>Anémie aiguë chez les enfants atteints d'anémie hémolytique chronique</p> Signup and view all the answers

    Quel type d'éruption cutanée est décrit comme étant en dentelle ou en carte de géographie dans le cas du parvovirus B19 ?

    <p>Exanthème en guirlande</p> Signup and view all the answers

    Quelle phase de l'infection par le parvovirus B19 est la plus contagieuse ?

    <p>Phase pré-éruptive</p> Signup and view all the answers

    Quelles sont les caractéristiques cliniques associées à une infection au Morbillivirus ?

    <p>Phase de catarrhe oculo-nasal et éruption derrière les oreilles</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication rare peut survenir à la suite d'une infection par le Morbillivirus ?

    <p>Rupture splénique</p> Signup and view all the answers

    Quel est le délai de contagiosité associé à la rougeole ?

    <p>3-5 jours avant et pendant 4 jours après l'éruption</p> Signup and view all the answers

    Quel signe clinique est associé à la phase pré-éruptive de la rougeole ?

    <p>Signe de Köplick</p> Signup and view all the answers

    Quelles sont les manifestations rares qui peuvent survenir suite à une infection par la rougeole ?

    <p>Kératite et cécité</p> Signup and view all the answers

    Quel est le principal terrain de la scarlatine ?

    <p>Enfants d'âge scolaire</p> Signup and view all the answers

    Quel est le traitement recommandé pour la scarlatine ?

    <p>Antibiothérapie par Amoxicilline</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication rare peut survenir à la suite d'une infection scarlatine ?

    <p>Glomérulonéphrite post-streptococcique</p> Signup and view all the answers

    Quel est le délai d'incubation typique pour l'érythème scarlatiniforme staphylococcique ?

    <p>48 heures</p> Signup and view all the answers

    Comment se manifeste l'exanthème associé à l'épidermolyse staphylococcique ?

    <p>Début aux grands plis et décollement bulleux</p> Signup and view all the answers

    Quel est un signe majeur du syndrome du choc toxique?

    <p>Fièvre élevée et choc hypovolémique</p> Signup and view all the answers

    Quel critère est nécessaire pour établir le diagnostic du syndrome inflammatoire chez un enfant?

    <p>Fièvre élevée durant plus de 5 jours avec AEG</p> Signup and view all the answers

    Quel est un complication potentielle du syndrome du choc toxique?

    <p>CIVD</p> Signup and view all the answers

    Comment se manifeste l'éruption cutanée dans le syndrome de Kawasaki?

    <p>Éruption scarlatiniforme suivie d'une desquamation</p> Signup and view all the answers

    Quel changement oral est caractéristique dans le syndrome de Kawasaki?

    <p>Langue framboisée</p> Signup and view all the answers

    Quelle est une caractéristique principale de l'érythrodermie associée au syndrome de Sézary ?

    <p>Chronique, prurigineuse et infiltrée</p> Signup and view all the answers

    Parmi les origines infectieuses, laquelle est associée à une érythrodermie farineuse et croûteuse ?

    <p>Gale croûteuse</p> Signup and view all the answers

    Quel type de biopsie est recommandé en cas de forte suspicion de lymphome en présence d'une érythrodermie persistante ?

    <p>Biopsie ganglionnaire</p> Signup and view all the answers

    Quelle maladie est considérée comme une hémopathie pouvant causer une érythrodermie ?

    <p>Myélodysplasie</p> Signup and view all the answers

    Quel est un signe évocateur de lymphome T cutané épidermotrope ?

    <p>ADP de grandes tailles, fermes ou profondes</p> Signup and view all the answers

    Quel aspect caractérise une desquamation liée à l'érythrodermie ?

    <p>Aspect variable, fine ou en larges lambeaux</p> Signup and view all the answers

    Quelle condition peut être aggravée par la dysrégulation cutanée thermique associée à l'érythrodermie ?

    <p>Episodes de frissons et de fièvre</p> Signup and view all the answers

    Quel symptôme est associé à l'infiltration cellulaire spécifique observée dans l'érythrodermie ?

    <p>Pachydermie au niveau des plis</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la durée minimale nécessaire pour qualifier l'évolution d'une érythrodermie ?

    <p>6 semaines</p> Signup and view all the answers

    Quelle manifestation peut se produire sur les phanères après quelques semaines d'évolution de l'érythrodermie ?

    <p>Ongles dystrophiques et croissance ralentie</p> Signup and view all the answers

    Quel type de complication infectieuse est la cause majeure de mortalité en cas d'érythrodermie?

    <p>Infection bactérienne par staphylocoque</p> Signup and view all the answers

    Parmi les complications mentionnées, laquelle est spécifiquement liée aux problèmes d'hydratation et de nutrition?

    <p>Dénutrition</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la principale approche thérapeutique indiquée dans les formes graves d'érythrodermie?

    <p>Corticothérapie locale de niveau 1</p> Signup and view all the answers

    Quel prélèvement est souvent nécessaire pour établir le diagnostic en cas de suspicion de lymphome cutané?

    <p>Biopsie cutanée</p> Signup and view all the answers

    Quel processus peut décompenser une défaillance cardiaque chez un patient ayant une érythrodermie?

    <p>Troubles hydroélectrolytiques</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication est spécifique au décubitus prolongé chez un patient atteint d'érythrodermie?

    <p>Escarre</p> Signup and view all the answers

    Quel traitement peut être utilisé pour limiter l'hypercatabolisme chez un patient en érythrodermie?

    <p>Réchauffement du malade</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la principale difficulté diagnostique lors d'une infection cutanée dans le cadre d'une érythrodermie?

    <p>Apparition des signes généraux</p> Signup and view all the answers

    Quelle condition peut aggraver une érythrodermie en raison d'une défaillance thermique?

    <p>Hypothermie</p> Signup and view all the answers

    Quel type de prise médicamenteuse doit être stoppée en cas de suspicion d'érythrodermie?

    <p>Médicaments suspectés</p> Signup and view all the answers

    Study Notes

    Exanthème et Erythrodermie

    • L'exanthème est un érythème d'apparition soudaine, transitoire, intense ou non, diffus ou de topographie plus spécifique. Il peut être isolé ou accompagné de symptômes variés, allant du bénin au potentiellement grave.

    • Les causes principales d'exanthème sont infectieuses (++ virales chez l'enfant, évoquer les IST chez l'adulte comme la syphilis ou le VIH) et médicamenteuses.

    • L'exanthème peut s'accompagner d'une atteinte muqueuse, appelée énanthème.

    Types d'exanthèmes

    • Exanthème rubéoliforme: petites macules rosées, pâles, bien séparées les unes des autres.
    • Exanthème roséoliforme: de couleur plus pâle, à la limite de la visibilité, par rapport à l'exanthème morbilliforme.
    • Exanthème morbilliforme: maculo-papules rouges, pouvant confluer en plaques séparées par des espaces de peau saine, avec une surface douce et veloutée à la palpation.
    • Exanthème scarlatiniforme: plaques diffuses rouge vif, légèrement granitées à la palpation, sans intervalle de peau saine, chaudes ou cuisantes, s'intensifiant dans les plis. Possible évolution vers une desquamation secondaire en larges lambeaux.

    Diagnostic différentiel de l'exanthème

    • Erythème vasomoteur:

      • Bouffée vasomotrice de la rosacée: érythème congestif du visage (joues, nez, menton), favorisé par des facteurs émotionnels, alimentaires et thermiques.
      • Erythème pudique du décolleté: localisé au cou ou au visage, ne durant que quelques minutes, chez des patients facilement émotifs.
    • Erythème de cause exogène: piqûre d'insecte, brûlure thermique ou caustique, érythème phototoxique.

    • Erythrodermie: atteinte universelle des téguments (> 90%), caractère squameux, signes généraux associés.

    Conduite à tenir face à un exanthème

    • Chez l'enfant: aucun examen indispensable, sauf si suspicion de scarlatine (NFS, prélèvement de gorge) ou de syndrome de Kawasaki (NFS, plaquettes, échographie cardiaque).

    • Chez l'adulte (en dehors des causes évidentes): NFS, bilan hépatique, sérodiagnostic MNI, THPA/VDRL, charge virale VIH, antigénémie p24.

    • Chez la femme enceinte: sérologie toxoplasmose, rubéole, CMV, parvovirus B19, syphilis.

    • En cas d'altération franche de l'état général ou de signe d'appel (syndrome méningé, syndrome dysentérique...): recherche de septicémie par hémoculture.

    • Biopsie cutanée non justifiée: anomalies discrètes, non spécifiques, ne contribue pas au diagnostic étiologique.

    Elements en faveur de l'atteinte virale

    • Contexte épidémique, notion de contage, fièvre, syndrome grippal, énanthème, ADP.

    Elements en faveur d'une cause médicamenteuse

    • Prurit, polymorphisme de l'éruption, hyperéosinophilie, introduction d'un médicament 5 à 14 jours avant l'éruption.

    Etiologie de l'exanthème morbilliforme

    • Maladie infectieuse essentiellement: mégalérythème épidémique (parvovirus B19), entérovirus (échovirus dont 9 et 16), adénovirus, arbovirus (dengue), coxsackie, rougeole, EBV, CMV, hépatite virale (B+++), primo-infection VIH.

    • Parfois bactérienne ou parasitaire: rickettsiose, mycoplasme, leptospirose, méningocoque, toxoplasmose...

    Etiologie de l'exanthème roséoliforme

    • Syndrome de Kawasaki (à la phase de début).

    • Toxidermie (β-lactamines, sulfamides, anticomitiaux...).

    • Maladie infectieuse essentiellement: exanthème subit, rubéole, fièvre typhoïde, syphilis secondaire (1ère floraison), primo-infection VIH, virus West-Nile, maladie de Still.

    Etiologie de l'exanthème scarlatiniforme

    • Maladie infectieuse: scarlatine et scarlatine staphylococcique/syndrome du choc toxique.

    A retenir

    • Il n'existe aucune correspondance stricte entre l'aspect de l'érythème et la cause.

    Parvovirus B19

    • Survient entre 5 et 10 ans, rare chez l'adulte
    • Incubation de 14 jours
    • Contagiosité limitée à la phase pré-éruptive
    • Exanthème en dentelle ou en carte de géographie, pouvant toucher les convexités du visage avec œdème des joues, puis érythème du tronc à bords émiettés en guirlande
    • Parfois très discrète, révélé par une exposition solaire. Dure quelques heures/jours
    • Signes associés : arthralgie, surtout chez l'adulte, avec éruption en « gants et chaussettes », fièvre modérée
    • Complications : surtout chez l'immunodéprimé, anémie aiguë chez l'enfant atteint d'anémie hémolytique chronique, femme enceinte : pas de risque tératogène, infection surtout au 2ème trimestre avec risque d'anasarque fœtal, myocardite, anémie fœtale

    Virus d'Epstein-Barr (EBV)

    • Terrain : adolescents
    • Incubation : 4 à 6 semaines
    • Contagiosité : maximale à la phase aiguë (peut aller jusqu'à 6 mois)
    • Eruption très inconstante (5 à 10%), survenant après 1 semaine d'un tableau général avec fièvre, angine, asthénie importante, ADP, splénomégalie
    • Eruption maculopapuleuse confluente quasi-constante après la prise d'aminopénicilline (d'origine non allergique)
    • Lymphocytose élevée, hyperbasophile
    • Complication viscérale (rare) : hépatite, méningo-encéphalite, rupture splénique, agranulocytose

    Morbillivirus (Paramyxovirus)

    • Rare depuis la généralisation du vaccin ROR
    • Plutôt chez l'enfant de 3 à 7 ans, avec notion de contage 10 à 12 jours avant
    • Contagiosité : 3-5 jours avant et 4 jours après l'éruption
    • Phase de catarrhe oculo-nasal pré-éruptive : fièvre à 39-40°, toux, signe de Köplick (semis de papules face interne des joues), conjonctivite
    • Phase éruptive en quelques jours, avec une seule poussée d'évolution descendante, débutant derrière les oreilles puis s'étendant à l'ensemble du corps
    • Guérison spontanée en quelques jours
    • Complication viscérale (rare) : encéphalite (grave), pneumopathie, kératite et cécité, hépatite, pancréatite
    • MDO, éviction de la collectivité jusqu'à 5 jours après le début de l'éruption, informer le personnel et les parents

    Autres pathologies infectieuses

    • Fièvre jaune, dengue
    • Mycoplasma pneumoniae
    • Méningococcie
    • Toxoplasmose
    • Fièvre boutonneuse méditerranéenne
    • Entérovirus (coxsackie, échovirus 9)
    • Adénovirus
    • Hépatite B

    Exanthème subit (roséole infantile)

    • Dû à HHV6 : chez le nourrisson de 6 à 18 mois
    • Souvent asymptomatique
    • Après 10 jours d'incubation puis fièvre (39-40°C) isolée pendant 48-72h, parfois associé à une blépharite
    • Eruption discrète, transitoire, touchant principalement le tronc, 3 jours après la fièvre, évoluant en une seule poussée
    • Complications (rares) : méningite virale, syndrome mononucléosique, hépatite aiguë, pneumopathie, convulsions fébriles

    Rubéole

    • Dû à un togavirus : rare depuis la vaccination, inaperçue dans 50% des cas
    • Terrain : 15 à 25 ans
    • Incubation de 3 semaines
    • Contagiosité : 7 jours avant et 14 jours après le début de l'éruption
    • Exanthème fruste, pâle, fugace (2-4 jours), avec peu de signes généraux (ADP cervicales postérieures, arthralgies, arthrite, conjonctivite)
    • Risque de rubéole congénitale chez la femme enceinte non immunisée : MFIU, malformations neurologiques sensorielles
    • Pas d'éviction de la scolarité

    Scarlatine

    • Pathologie infectieuse due à la sécrétion d'une exotoxine érythrogène par un streptocoque β-hémolytique (groupe A)
    • On la retrouve surtout chez les enfants d'âge scolaire (5-10 ans)
    • L'incubation dure de 2 à 4 jours
    • La maladie est contagieuse pendant 2 à 3 semaines (elle persiste 48 heures après le début du traitement) et se transmet par voie aérienne
    • La phase pré-éruptive se caractérise par un début brutal, une fièvre élevée, des douleurs pharyngées, des céphalées, une angine rouge et une adénopathie sous maxillaires
    • L'exanthème apparaît 24 heures après les symptômes généraux, débutant sur le tronc et la racine des membres, légèrement granité, se généralisant avec un aspect souffleté du visage et une atteinte plus importante des grands plis
    • L'enanthème se traduit par une gorge rouge et une langue blanche, desquamante (de la pointe et des bords vers la base en "V"), prenant un aspect framboisé en 4 à 6 jours
    • Une desquamation secondaire fine ou en larges lambeaux se produit entre le 10ème et le 20ème jour, avec un aspect "en doigts de gant" sur les mains et les pieds
    • Des complications peuvent survenir (rares) : RAA, glomérulonéphrite post-streptococcique
    • Le diagnostic repose sur un prélèvement pharyngé, une leucocytose à PNN, une augmentation des antistreptolysine (retardée)
    • Le traitement consiste en une antibiothérapie par amoxicilline pendant 10 jours
    • L'enfant doit rester à l'école pendant 48 heures après le début du traitement

    Erythème scarlatiniforme

    • Il peut être lié à une épidermolyse staphylococcique, une forme bénigne de choc toxique staphylococcique secondaire à la sécrétion d'entérotoxines ou TSST1 sécrétée à partir d'un foyer bactérien
    • On le retrouve chez les nouveaux-nés, les nourrissons, les jeunes enfants ou les adultes immunodéprimés
    • L'incubation dure 48 heures
    • L'exanthème débute aux grands plis, aux régions péri-orificielles et se traduit par un décollement bulleux
    • L'angine est absente
    • Des formes sévères peuvent correspondre à un choc toxique staphylococcique
    • Des prélèvements bactériologiques sont effectués
    • Le traitement est basé sur la prescription d'antibiotiques (oxacilline) et l'enfant doit rester isolé pendant les 48 premières heures du traitement

    Syndrome du choc toxique

    • Il est lié à la libération d'une toxine staphylococcique TSST1 secrétée par S. aureus, surtout chez l'adolescent et l'adulte
    • Les symptômes généraux sont importants : fièvre élevée, choc hypovolémique, éruption scarlatiniforme du visage et du tronc, avec parfois énanthème, chéilite, conjonctivite, vulvite
    • Des complications peuvent survenir : CIVD, atteinte cardiaque, pulmonaire, hépatique, musculaire, rénale ou du SNC

    Syndrome adéno-cutanéo-muqueux de Kawasaki

    • Il s'agit d'un syndrome inflammatoire, probablement en réaction à un agent infectieux ou toxique (superantigène) avec vasculite des artères de moyen calibre
    • On le retrouve presque exclusivement chez l'enfant de moins de 5 ans, surtout le nourrisson
    • Le diagnostic est évoqué en présence d'au moins 5 des 6 critères suivants : Fièvre élevée > 38,5°C durant > 5 jours, ne répondant pas aux antipyrétiques, avec AEG, Conjonctivite congestive bilatérale avec œdème des paupières, Enanthème des lèvres et de la muqueuse buccale avec langue framboisée, chéilite, Erythème palmoplantaire avec œdème induré des mains et des pieds, surtout chez le petit nourrisson, évoluant ultérieurement vers une desquamation scarlatiniforme "en doigt de gant" à la 3e semaine, Exanthème polymorphe : touchant principalement le tronc, survenant vers la fin de la 1ère semaine, variable, morbilliforme puis scarlatiniforme avec quelques poussées évolutives (parfois atteinte prédominante du siège).

    Erythrodermie

    • Erythrodermie = érythème confluant avec desquamation affectant l'ensemble du tégument (> 90% de la surface corporelle) pendant plus de 6 semaines.
    • C'est une situation rare, nécessitant une hospitalisation et une prise en charge spécialisée en dermatologie.
    • Évolution prolongée sur plusieurs semaines/mois avec des symptômes variables :
      • Érythème: généralisé, inflammatoire, pouvant devenir violacé aux points déclives, d'intensité fluctuante.
      • Desquamation: constante, de type variable, fine ou en larges lambeaux.
      • Prurit: constant.
      • Dysrégulation thermique: épisodes de fièvre et d'hypothermie.

    Diagnostic

    • Pachydermie (plus marquée au niveau des plis): infiltration cellulaire spécifique.
    • Kératodermie palmoplantaire.
    • Œdème, souvent important au visage (possible ectropion).
    • Atteinte possible des muqueuses (énanthème): chéilite, conjonctivite, stomatite.
    • Atteinte des phanères après quelques semaines d'évolution: chute des cheveux, sourcils et cils, ongles dystrophiques, croissance ralentie avec apparition d'une ligne de Beau, voire perte de l'ongle.
    • Altération de l'état général, avec fièvre, frissons.
    • Polyadénopathie généralisée non spécifique d'une étiologie : ADP de plusieurs cm, souples, mobiles.
    • Troubles hémodynamiques possibles par déperdition hydroélectrolytique et/ou protéique.
    • Éruption érythémato-squameuse avec des éléments multiples et diffus séparés avec intervalles de peau saine.

    Diagnostic Différentiel (DD)

    • Exanthème ou nécrolyse épidermique avec décollement, dont l'évolution est aiguë.

    Orientation Etiologique

    • Prise en compte: ancienneté de l'éruption, antécédents dermatologiques et généraux, prise médicamenteuse, traitements topiques utilisés, contexte infectieux.
    • Diagnostic étiologique souvent difficile.
    • Biopsie cutanée nécessaire, pouvant être répétée en cas de suspicion de lymphome.
    • Prélèvements bactériologiques ou parasitologiques parfois demandés.

    Causes Fréquentes d'Erythrodermie

    • Généralement, l'érythrodermie survient sur une dermatose préexistante, exceptionnellement elle correspond au mode d'entrée dans la maladie.
    • Dermatoses inflammatoires:
      • Psoriasis +++
      • Eczéma/dermatite atopique +++
      • Lichen plan
      • Toxidermies (DRESS +++)
    • Lymphome T cutané épidermotrope (LCTE), en particulier syndrome de Sézary:
      • Erythrodermie chronique, prurigineuse et infiltrée.
      • ADP de grandes tailles, fermes ou profondes: évocatrices.
      • Souvent associé: ectropion, pachydermie, pigmentation, kératodermie palmoplantaire.
      • Diagnostic: histologie cutanée, recherche de cellules de Sézary clonales dans le sang.

    Etiologies

    • Hémopathie:
      • Maladie de Hodgkin
      • Lymphome malin non hodgkinien
      • Leucémie
      • Myélodysplasie
    • Origine infectieuse:
      • Bactérienne ou virale (particulièrement dans le contexte d'une infection VIH).
      • Parasitaire = Gale croûteuse: érythrodermie farineuse, croûteuse et hyperkératosique, très contagieuse, surtout chez les personnes âgées vivant en collectivité ou les immunodéprimés.
    • Idiopathique: 10 à 15% des cas: surveillance régulière pour rechercher une étiologie.

    Érythrodermie

    • Mortalité élevée (20%): liées aux différentes complications
    • Complications fréquentes:
      • Troubles hydroélectrolytiques: dues à la vasodilatation cutanée, la desquamation, le suintement, l'œdème et la fièvre. Ces troubles peuvent décompenser une défaillance cardiaque, respiratoire ou rénale.
      • Complications du décubitus: dénutrition, escarres, cachexie.
      • Complications infectieuses: cause majeure de mortalité. Elles peuvent être bactériennes (staphylocoque ++) ou virales (HSV, VZV++). Les infections générales (pneumopathie, septicémie) sont difficiles à diagnostiquer en raison des signes généraux de l’érythrodermie et de la contamination des hémocultures par des germes de lésion cutanée.
    • Hospitalisation en urgence: en service de dermatologie ou de réanimation médicale selon l’état du patient.
      • Il faut tenir compte des antécédents, de la prise médicamenteuse et du contexte infectieux.
      • Arrêt de tout médicament suspect.
    • Bilan étiologique:
      • Biopsie cutanée (quasi-systématique): généralement non spécifique, mais peut mettre en évidence des signes étiologiques, notamment dans les lymphomes.
      • Prélèvements bactériologiques ou parasitologiques multiples parfois nécessaires.
    • Traitement:
      • Réchauffement du malade: limite les pertes caloriques, l’hypercatabolisme et la dénutrition.
      • Traitement symptomatique: rééquilibrage hydro-électrolytique, traitement des défaillances viscérales.
      • Dans les formes graves: corticothérapie locale de niveau 1 (très forte).
      • Traitement adapté à la cause retrouvée.
      • Répétée en cas de suspicion de lymphome cutané.

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