Évolution du secteur bancaire algérien

L'Algérie a adopté une monnaie nationale, le Dinar Algérien, et a créé une Banque Centrale pour contrôler la monnaie, le crédit et les changes, le tout pour favoriser le développement économique.

La Caisse Algérienne de Développement (CAD) a été créée en 1963 pour financer les projets de développement. Elle a ensuite été utilisée pour exécuter le budget de l'État, notamment pour les projets d'investissement.

La Caisse Nationale de l'Epargne et de Prévoyance (CNEP) a été créée en 1964 pour gérer l'épargne populaire. Elle a été utilisée pour financer les logements.

La nationalisation des banques a eu lieu entre 1966 et 1968. Elle a permis à l'État de contrôler les structures de financement de l'économie après le refus des banques étrangères de financer l'Algérie post-indépendance.

Trois banques publiques commerciales ont été créées à partir de la nationalisation des banques étrangères: la Banque Nationale d'Algérie (BNA), le Crédit Populaire Algérien (CPA) et la Banque Extérieur d'Algérie (BEA).

L'objectif était de créer un système bancaire national pour financer le développement du pays.

En 1970, l'Algérie a mis en place la planification centralisée comme système d'organisation économique. La distribution du crédit a été utilisée comme un instrument pour financer les investissements productifs du secteur public.

Les sociétés nationales étaient obligées de centraliser leurs opérations bancaires auprès d'une seule banque, ce qui a limité la concurrence et l'innovation.

La loi de 1988 a permis la restructuration des entreprises publiques économiques (EPE), y compris les banques, en sociétés par actions avec plus d'autonomie de gestion.

La loi de 1990 autorise le capital privé national et étranger à investir dans le secteur bancaire algérien. Elle permet également la libre détermination des taux d'intérêt par les banques, sans l'intervention de l'État.

La loi de 1990 permet l'autonomisation de la Banque d'Algérie et sa séparation de la gestion administrative de l'État.

Le conseil de la monnaie et du crédit (CMC) a été créé par la loi de 1990 pour réguler le système bancaire algérien et pour conseiller la Banque d'Algérie.

La loi de 2001 modifie le conseil de la monnaie et du crédit et le divise en deux organes: conseil d'administration et conseil de la monnaie et du crédit.

La loi de 2003 vise à permettre à la Banque d'Algérie de mieux exercer ses missions, à renforcer la collaboration entre la Banque d'Algérie et le gouvernement, et à mieux protéger les acteurs financiers et l'épargne publique.

La loi de 2010 élargit les missions de la Banque d'Algérie et du conseil de la monnaie et du crédit, et inclut de nouvelles opérations connexes pour les banques et les établissements financiers.

La loi de 2009 exige que les investisseurs étrangers dans le secteur bancaire doivent détenir un minimum de 51% du capital pour l'actionnaire national résident.

Les banques sont soumises à un dispositif de contrôle interne et de conformité, qui prend en compte les risques afférents à l'activité bancaire.

La Banque d'Algérie peut obliger une banque à ouvrir un compte à une personne qui a été refusée par d'autres banques.

Les banques doivent être transparentes dans leurs opérations de crédit et informer leur clientèle sur leur situation bancaire et les conditions bancaires.

Avant les réformes, le secteur bancaire algérien était constitué de la Banque Centrale, de cinq banques publiques, d'une banque d'investissement et d'une caisse d'épargne.

Le financement de l'économie était basé sur l'épargne budgétaire, et l'épargne domestique n'était pas priorisée.

La crise financière des années 1980 a obligé l'État à se désengager du financement de l'économie et à privilégier le rétablissement des équilibres macro-économiques.

Les banques publiques ont été transformées en sociétés par actions soumises aux règles du code du commerce.

Les banques ont engagé des projets de modernisation de leurs systèmes informatiques pour s'adapter aux nouvelles exigences du marché.

La libéralisation du commerce extérieur en 1991 et la convertibilité commerciale du dinar en 1994 ont contribué à la modernisation du secteur bancaire.

La Bourse des valeurs a été mise en place en 1999 pour compléter le processus de modernisation du système bancaire et financier.

Le secteur bancaire algérien est composé de la Banque d'Algérie, de 20 banques commerciales, de 9 établissements financiers, de 5 bureaux de représentation de banques internationales, d'une bourse des valeurs, d'une société de clearing, d'une société de monétique et d'une association bancaire.

La Banque d'Algérie, créée en 1962, a été rendue indépendante de toute tutelle par la loi de 1990. Elle est dirigée par un Gouverneur et un conseil d'administration.

La Banque d'Algérie veille à la stabilité des prix, contrôle la distribution du crédit, réglemente le marché des changes et s'assure de la sécurité du système bancaire.

La Banque d'Algérie gère une centrale des risques des entreprises, une centrale des risques des ménages et une centrale des impayés pour surveiller les risques du système bancaire.

Le conseil de la monnaie et du crédit (CMC) est l'autorité monétaire en Algérie. Il fixe les normes, supervise les banques et les établissements financiers.

Les banques sont autorisées à recevoir des fonds du public, accorder des crédits, gérer les moyens de paiement.

Les établissements financiers ne peuvent pas recevoir des fonds du public, gérer les moyens de paiement, mais peuvent effectuer des opérations connexes comme le crédit-bail.

Six banques publiques sont présentes en Algérie, chacune spécialisée dans un secteur d'activité particulier.

Quatorze banques privées sont présentes en Algérie, offrant une variété de services bancaires et de financements.

Neuf établissements financiers sont présents en Algérie, principalement focalisés sur le crédit-bail et le financement de logements.