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Questions and Answers
Quel est le symptôme associé à la 'grosse jambe rouge aiguë' qui nécessite d'être identifié en cas de gravité?
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Quelle maladie est la cause la plus fréquente de la grosse jambe rouge aiguë?
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Quels symptômes peuvent être associés à une aggravation par la position déclive?
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Quel antécédent peut présager une maladie sous-jacente lors d'un épisode de grosse jambe rouge aiguë?
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Quel type de début d'une 'grosse jambe rouge aiguë' pourrait se manifester en cas de maladie aiguë?
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Quel signe clinique local est associé à une infection sévère des membres inférieurs ?
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Parmi les situations suivantes, laquelle n'est pas un facteur de gravité dans une infection des membres inférieurs ?
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Quelles sont les caractéristiques cliniques qui peuvent suggérer un sepsis ?
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Quelle démarche est généralement inutile pour établir un diagnostic clinique d'érysipèle typique ?
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Quel examen n'est généralement pas systématique en l'absence de signes de sepsis ?
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Quel germe est souvent associé aux patients immunodéprimés souffrant d'infections cutanées ?
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Quel est le principal défi clinique associé à la dermo-hypodermite ?
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Quel type de blessure est typiquement associé à l'érysipéloïde ?
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Dans le cadre d'une dermo-hypodermite, quelle condition est essentielle à rechercher en cas de diabète chez le patient ?
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Quel examen peut être utile pour diagnostiquer un eczéma de contact ?
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Quel est un facteur de risque majeur pour la récidive de l'érysipèle ?
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Quels signes cliniques peuvent indiquer une évolution défavorable de l'érysipèle ?
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Quel est le signe clinique typique de la fasciite nécrosante ?
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Quel type de douleur est généralement observé dans la dermo-hypodermite nécrosante ?
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Quel est le groupe bactérien le plus souvent identifié dans la fasciite nécrosante ?
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Quel traitement est recommandé en première intention pour un patient présentant un érysipèle ?
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Quels symptômes sont typiquement associés à une dermo-hypodermite inflammatoire ?
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Quelle est la durée totale recommandée pour un traitement antibiotique ambulatoire d'un érysipèle ?
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Quelle condition ne se manifeste généralement pas par un érythème et un œdème ?
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Lorsqu'un patient présente une intolérance à la pénicilline, quel médicament peut être administré comme alternative ?
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Quel type de prévention est recommandé pour un patient ayant plusieurs récidives d'érysipèle par an ?
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Dans quel cas une hospitalisation est-elle justifiée ?
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Quel est l'objectif principal du repos au lit et de la surélévation de la jambe dans le traitement de l'érysipèle ?
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Quelles caractéristiques cliniques sont typiquement observées dans le cas de la pyomyosite ?
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Quelle pathologie est souvent décrite par un trajet rouge inflammatoire avec adénopathie inguinale ?
Quelle pathologie est souvent décrite par un trajet rouge inflammatoire avec adénopathie inguinale ?
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Study Notes
Grosse Jambe Rouge Aiguë
- La "grosse jambe rouge aiguë" est caractérisée par un placard rouge bien défini, parfois étendu, accompagné d'un œdème, généralement unilatéral.
- La fièvre est supérieure à 38°C et des signes infectieux sont présents.
- L'installation est rapide, en quelques heures ou jours.
Érysipèle
- L'érysipèle est la cause la plus fréquente de la "grosse jambe rouge aiguë".
- Il s'agit d'une dermo-hypodermite infectieuse aiguë à streptocoque.
Symptômes et signes
- Le début peut être brutal ou insidieux.
- L'extension peut être rapide ou lente.
- Les signes associés incluent : frissons, fièvre, douleur locale, sensation de brûlure, tension douloureuse, démangeaisons.
- Les symptômes sont aggravés par la position basse ou la palpation.
Facteurs prédisposants
- Maladies locorégionales récentes ou semi-récentes : intertrigo inter-orteils, traumatisme, thrombophlébite, grattage, pathologie articulaire, morsure animale, piqûre.
- Antécédents d'épisodes identiques.
- Maladies associées : diabète, artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), obésité.
- Troubles de l'écoulement lymphatique ou veineux : œdème chronique par stase veineuse (maladie post-phlébitique), ulcère de jambe.
- Traitements précédents : antibiothérapie, topiques, AINS, corticoïdes.
- Antécédents chirurgicaux sur le membre concerné.
Manifestations Cliniques
- Érythème rouge vif, associé à un œdème souvent tendu et douloureux à la palpation.
- Des vésicules ou un décollement bulleux superficiel peuvent être présents (en cas d'œdème rapide, surtout chez les sujets âgés).
Signes de gravité
- Évocateur de dermo-hypodermite nécrosante : nécrose cutanée (pâleur, plaques noirâtres, zones livédoïdes, atones), hypoesthésie, douleur spontanée intense, crépitation, extension sous antibiothérapie.
Diagnostic étiologique
- Recherche de la porte d'entrée : intertrigo inter-orteils, ulcère de jambe, plaie traumatique, excoriation, lésion de grattage.
- Palpation des pouls périphériques pédieux et tibiaux postérieurs.
- Recherche d'adénopathie inflammatoire inguinale homolatérale et de lymphangite.
- Évaluation des signes généraux : fièvre, état général, sepsis.
Signes de gravité
- Douleur spontanée intense.
- Œdème important.
- Bulles hémorragiques
- Nécrose.
- Hypoesthésie.
- Livedo.
- Crépitation.
- Fièvre élevée avec confusion.
- Désorientation.
- Tachypnée.
- Tachycardie.
- Oligurie.
- Hypotension.
- Pâleur.
Examens Paracliniques
- Aucun examen paraclinique n'est nécessaire en cas d'érysipèle typique, le diagnostic est clinique.
- NFS : hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, CRP élevée (souvent > 100).
- Hémocultures : peu rentables, non systématiques en l'absence de signes de sepsis.
- Prélèvement bactériologique de toute érosion ou ulcération cutanée : utile dans les formes graves pour adapter l'antibiothérapie, interprétation difficile (colonisation).
- Écho-Doppler pulsé des MI : si suspicion de thrombose veineuse.
- Si signes de gravité : CPK, ionogramme, créatininémie, GDS, bilan de coagulation.
- Imagerie : RX, échographie cutanée et des parties molles, IRM : intérêt en cas de suspicion de dermo-hypodermite nécrosante, à réaliser sans délai.
Dermo-hypodermite aiguë bactérienne
- Dermo-hypodermite aiguë bactérienne à streptocoque β-hémolytique A (plus rarement B, C ou G).
- Fréquente chez l'adulte de plus de 40 ans (moyenne 60 ans).
- Localisée à la jambe dans 80% des cas.
- Favorisé par l'insuffisance veineuse ou lymphatique, des facteurs locaux (lymphoedème, porte d'entrée : intertrigo inter-orteils, ulcère de jambe) et des facteurs généraux (diabète).
Tableau typique de l'érysipèle
- Début brutal avec fièvre élevée (39-40°C), frissons, précédant l'apparition du placard cutané inflammatoire de quelques heures.
- Plaque érythémateuse, œdémateuse, circonscrite et douloureuse à la palpation.
- Bourrelet périphérique marqué : observé uniquement au niveau du visage.
- Parfois des décollements bulleux superficiels ou un purpura (non grave).
- Adénopathie inflammatoire homolatérale souvent associée.
- Traînée de lymphangite homolatérale parfois présente.
- Porte d'entrée visible dans 2/3 des cas : intertrigo inter-orteil, piqûre, érosion traumatique, ulcère de jambe.
Forme atypique
- Forme subaiguë, avec fièvre et hyperleucocytose modérées, voire absentes : diagnostic plus difficile.
Erysipèle
- Évolution favorable sous antibiothérapie en 8 à 10 jours, apyrexie en 48 à 72h.
- Les signes locaux s’améliorent plus lentement, en une semaine.
- L’érythème peut s’étendre sous traitement dans les premières 24h.
- Desquamation superficielle secondaire peut être observée.
- Récidive fréquente (20 à 30%) due à la persistance des facteurs de risque.
- Complications locales (5-10%) : abcès localisé superficiel, rarement profond.
- Complications systémiques (< 5%) : septicémie à streptocoque, glomérulonéphrite post-infectieuse.
Dermo-hypodermite nécrosante
- Prolifération bactérienne intense, généralement à streptocoque A associée à d’autres bactéries.
- Nécrose évoluant de la profondeur vers la superficie.
- Urgence vitale (30% de mortalité).
- Terrain favorisant : diabète, artériopathie, mauvais état général, prise d’AINS.
- Localisation : membre inférieur (le plus souvent), cervico-faciale, thoraco-abdominale, périnéale (gangrène de Fournier).
Diagnostic différentiel de la dermo-hypodermite nécrosante
- Présentation clinique similaire à l'érysipèle avec des signes de gravité : sepsis, choc septique, douleur intense non calmée par les antalgiques, induration des tissus dépassant les lésions visibles.
- Évolution défavorable malgré l’antibiothérapie adaptée à l'érysipèle.
- Extension rapide des lésions.
- Signes locaux tardifs : placards grisâtres, hypoesthésie, nécrose.
- Crépitation neigeuse en cas d’association à des bactéries anaérobies.
Pied diabétique
- Dermo-hypodermite d’évolution subaiguë, torpide du pied et du 1/3 inférieur du membre.
- Inflammation cutanée plus profonde, moins bien limitée.
- Douleur modérée, fièvre parfois absente.
- Porte d’entrée : mal perforant plantaire le plus souvent.
- Germes : S.aureus, Pseudomonas aeruginosa, anaérobies.
- Évolution moins favorable, mauvaise réponse au traitement anti-infectieux.
- Geste chirurgical souvent nécessaire.
- Rechercher systématiquement une ostéite sous-jacente et une décompensation du diabète.
- Présentation clinique trompeuse, peu de signes inflammatoires.
Dermo-hypodermite de l’immunodéprimé
- Sous-estimation de la gravité potentielle de nécrose profonde.
- Germes inhabituels : Pseudomonas aeruginosa, E.coli, Vibrio vulnificus, Aeromonas hydrophila.
- Pasteurellose d'inoculation à Pasteurella multocida après morsure de chat ou de chien.
Autre dermo-hypodermite bactérienne aiguë
- Rouget du porc : érysipéloïde dû à Erysipelothrix rhusiopathiae.
- Plaie érythémateuse au pourtour oedématié, extrêmement douloureuse après blessure par un os de porc, de mouton, d’arêtes de poisson ou de crustacé.
- Fréquent chez les bouchers.
Dermohypodermite sur insuffisance veineuse
- Poussées inflammatoires sur une insuffisance chronique avec lipodermatosclérose.
- Simule un érysipèle si unilatéral, mais le plus souvent bilatéral, poussées douloureuses, peu ou non fébrile
- Facteur de risque pour dermo-hypodermite bactérienne.
Eczéma
- Prurit, microvésicules sur un placard érythémateux à bordures émiettées.
- Localisé à la zone de contact avec l’allergène, souvent associé à un oedème local.
- Eczéma de jambe : surtout sur ulcère de jambe, prédominant en péri-ulcéreuse, pouvant s’étendre.
- Allergenes : lanoline, antibiotique local, conservateur, émulsifiant, dérivé de colophane.
- Photosensibilisation possible par AINS topiques (kétoprofène).
- Diagnostic : tests épicutanés.
- Dermatite de stase : possible sur terrain d’insuffisance veineuse chronique, en l’absence de toute allergie de contact vraie.
Syndrome des loges
- Œdème musculaire mis en tension dans le fascia, notamment par un exercice physique violent.
- Aspect inflammatoire simulant un érysipèle : exceptionnel, patient apyrétique.
- Compression des fascias habituelle au cours des fasciites nécrosantes.
Erysipèle
- Définition : infection cutanée aiguë, superficielle, due au streptocoque A béta-hémolytique.
- Symptômes : lésion cutanée rouge inflammatoire, chaude, douloureuse, souvent avec des limites nettes et un œdème sous-jacent.
-
Diagnostic différentiel :
- Panniculite
- Thrombose veineuse profonde
- Nécrose cutanée d'une ischémie artérielle aiguë
- Pyomyosite
- Lymphangite
- Borréliose
- Lymphoedème chronique
- Zona
Prise en charge
-
Hospitalisation :
- Doute diagnostique
- Signes locaux ou généraux marqués
- Risque de complication locale
- Nécessité de traitement IV
- Comorbidité significative (diabète, insuffisance cardiaque…)
- Contexte social rendant le suivi ou le repos au lit difficile
- Échec à 72h d’un traitement ambulatoire adapté ou extension
-
Traitement :
- Repos au lit avec surélévation de la jambe : jusqu’à régression des signes inflammatoires locaux
- Antalgie
- Anticoagulation préventive en cas de FdR thrombo-embolique
- VAT si non à jour
-
Antibiothérapie antistreptococcique :
- Amoxicilline en 1ère intention
- Intolérance/allergie à la pénicilline : pristinamycine (3 g/jours, 3 prises), clindamycine, macrolide
-
Durée du traitement : 7 jours
-
Patient hospitalisé :
- Traitement d’attaque : amoxicilline IV à 50 mg/kg
- Relai oral après apyrexie : amoxicilline à 3-4,5 g/j en 3 prises
- Patient ambulatoire : amoxicilline à 3-4,5 g/j en 3 prises
- Si allergie ou intolérance à la pénicilline : Pristinamycine ou Clindamycine
-
Patient hospitalisé :
- Traitement des portes d’entrée
- Amélioration des troubles circulatoires : bandes de contention, drainage lymphatique manuel
Prévention
-
Prévention primaire :
- Hygiène cutanée correcte
-
Prévention secondaire :
-
Si plusieurs récidives/an et facteurs favorisant difficilement contrôlables :
- Antibiothérapie préventive toutes les 2 à 3 semaines : amoxicilline 0,5-1 g, Pénicilline V, pristinamycine 0,5-1 g, benzathine-pénicilline (Extencilline®) 2,4.106 IM toutes les deux à trois semaines
-
Si plusieurs récidives/an et facteurs favorisant difficilement contrôlables :
Autres dermatoses
-
Dermo-hypodermite bactérienne :
- En cas de diabète : équilibre glycémique, immobilisation du pied
- En cas de morsure animale : amoxicilline ± acide clavulanique (3 g/j, po ou IV), macrolide ou pristinamycine en cas d’allergie
-
Dermo-hypodermite nécrosante:
- Antibiothérapie IV : clindamycine + pénicilline à spectre élargie (tazocilline) ou céphalosporine ± aminoside ± métronidazole si suspicion de germe anaérobie
- TTT chirurgical en urgence : excision de toutes les zones nécrosées
- Mesures de réanimation, correction des troubles hydro-électrolytiques
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Description
Ce quiz examine les caractéristiques de l'érysipèle et de la grosse jambe rouge aiguë, qui se manifeste par un placard rouge et des signes infectieux. Les symptômes, comme la fièvre et l'œdème, ainsi que les facteurs prédisposants sont également abordés. Testez vos connaissances sur cette condition médicale fréquente.