Diagnostic de la Catatonie

Syndrome Catatonique : Diagnostic et Prise en Charge

• Le syndrome catatonique est caractérisé par des symptômes moteurs.
• Le diagnostic est clinique, et il est difficile à poser.
• L'urgence diagnostique et thérapeutique est primordiale.

Signes du Syndrome Catatonique (DSM-5)

• Stupeur: Absence d'interaction avec l'environnement. Exemple : le patient ne cligne pas des yeux, ne bouge pas, ne réagit pas aux stimuli environnants.
• Catalepsie: Maintien contre la gravité d'une posture imposée par l'examinateur. Exemple : le patient maintient le bras dans une position donnée par l'examinateur.
• Flexibilité cireuse: Résistance légère ou nette lors du positionnement induit par l'examinateur. Exemple : résister légèrement au repositionnement.
• Mutisme: Absence ou quasi-absence de réponse verbale (exclure si secondaire à une aphasie connue). Exemple : le patient ne répond pas verbalement aux questions.
• Négativisme: Opposition ou absence de réponse à des instructions ou à des stimuli externes. Exemple : le patient refuse ou ne répond pas aux demandes.
• Prise de posture: Maintien actif contre la gravité d'une posture prise spontanément. Exemple : maintien de la jambe levée.
• Maniérismes: Caricatures, ou expressions bizarres et solennelles d'actions ordinaires. Exemple: expressions faciales exagérées.
• Stéréotypies: Mouvements non dirigés, répétitifs et anormalement fréquents.
• Agitation: Sans but, non médiée par des stimuli externes.
• Expressions faciales grimaçantes: Visage non détendu avec expressions grimaçantes.
• Écholalie: Répétition des paroles de l'examinateur.
• Échopraxie: Répétition des gestes de l'examinateur.

Critères de Malignité

• Le suivi des constantes (pression artérielle, fréquence cardiaque...) est crucial pour détecter d'éventuels signes d'aggravation. Il peut y avoir d'importantes variations.

Cotation de l'Intensité de la Catatonie

• La cotation de l'intensité de la catatonie est réalisée à l'aide de la BFCRS.
• Elle prend en compte différents aspects (agitation, flexibilité cireuse, attitude de retrait...).

Réponse aux Benzodiazépines

• L'efficacité du Lorazepam est de 70 à 80%.
• Un test au Lorazepam (administration intraveineuse et évaluation des symptômes 5 min après) peut être répété une fois.

Recherche Étiologique

• Inclut l'interrogatoire, l'examen clinique complet, et des bilans complémentaires. (bilan sanguin, imagerie cérébrale...).

La Règle « Des 3 D »

• Prévenir les complications de décubitus : dénutrition, déshydratation, et décubitus.

Stratégies Thérapeutiques en Cas d’Échec des BZD

• Plusieurs étapes sont envisagées en cas d'inefficacité des benzodiazépines. Elles incluent : l'ECT, les antagonistes du glutamate, les antiépileptiques, et les antipsychotiques atypiques.

Electroconvulsivothérapie (ECT)

• L'ECT est une option en cas d'absence de réponse aux benzodiazépines après 3 jours ou si il y a des critères de malignité.
• Son efficacité est de 42 à 100%.
• Les effets secondaires incluent des céphalées, nausées, vomissements et troubles mnésiques.

Protocole ECT (description de la procédure)

• Le protocole ECT détaille l'ensemble des étapes nécessaires pour effectuer une séance d'ECT.

Rôle des Soignants

• Les soignants jouent un rôle clé dans la surveillance et la prise en charge des patients atteints d'un syndrome catatonique.
• Il faut survellier les signes de la catatonie maligne, et prévenir les complications de décubitus.

Impact de la Catatonie sur la Relation Soignant-Soigné

• La relation peut être difficile en raison des symptômes fluctants, des expressions faciales, et une absence totale d'interaction.
• Il est important de percevoir et surveiller les symptômes de la catatonie maligne.
• Une approche empathique et une communication claire avec le patient peuvent améliorer la situation.

Conclusion

• La catatonie est un syndrome complexe, traité par une approche clinique.
• La surveillance constante et le traitement symptomatique sont essentiels.
• La prise en charge nécessite une intervention multidisciplinaire.