Développement du Langage et Intelligence (Chapitre 3)

Le langage est une fonction d’expression de la pensée et de la communication linguistique entre les humains.

La phonation et l’écriture sont les deux modes de communication du langage.

Le langage articulé est propre à l’espèce humaine.

Les primates non-humains n'ont pas de langage articulé.

Le langage permet aux humains de communiquer des concepts abstraits et symboliques.

Méthode utilisée pour étudier le raisonnement des enfants, en particulier centrée sur les travaux de Jean Piaget, qui utilise des tâches et des situations expérimentales pour observer et analyser le développement cognitif.

Ensemble de tâches et d'expériences conçues pour évaluer la compréhension des états mentaux d'autrui, mettant l'accent sur la capacité à percevoir les pensées, les intentions et les émotions des autres.

Méthodes employées pour étudier les connaissances acquises très tôt dans la vie, en s'appuyant souvent sur des observations, des interactions et des tâches adaptées aux bébés et aux jeunes enfants.

Ensemble de tests et de questionnaires utilisés pour évaluer les capacités intellectuelles, la mémoire, le raisonnement, le langage et d'autres aspects cognitifs.

Jeux de tests et de questionnaires utilisés pour évaluer le développement cognitif dans différents domaines, souvent regroupés en batteries d'évaluation pour fournir un portrait complet des capacités cognitives

Théorie de Piaget qui décrit l'intelligence du nourrisson comme une intelligence basée sur l'action et l'interaction avec le monde physique, mettant l'accent sur les sens et la motricité.

Ensemble des changements et du développement des capacités sensorielles, comme la vue, l'ouïe, le toucher, ainsi que le développement de la motricité, des mouvements et des gestes.

La capacité d'un individu à comprendre que les autres personnes peuvent avoir des pensées, des croyances et des perspectives différentes des siennes.

Un test psychologique utilisé pour déterminer si un enfant a développé la théorie de l'esprit. Il consiste à demander à un enfant de prédire l'action d'un personnage fictif qui n'a pas accès à la même information que lui.

Un type de méthode de recherche qui implique la manipulation d'une ou de plusieurs variables indépendantes et l'observation de leurs effets sur une variable dépendante.

Une variable qui est manipulée ou modifiée par le chercheur dans une expérience.

Une variable qui est mesurée dans une expérience pour déterminer l'effet de la variable indépendante.

Une technique utilisée pour étudier le comportement des bébés en analysant leurs réponses motrices à des stimuli spécifiques.

Un processus cognitif qui implique la capacité à inhiber les réponses automatiques et à contrôler les impulsions.

Une technique impliquant la réduction de la réponse d'un sujet à un stimulus répétitif.

Une technique qui implique l'observation de la façon dont un sujet réagit à un stimulus nouveau après avoir été habitué à un stimulus précédent.

L'activité motrice est essentielle pour le développement cognitif car elle permet d'interagir avec l'environnement, de communiquer et d'exprimer les émotions. La motricité est à la fois un produit et une source du développement.

Avant les années 1980, les experts pensaient que le nouveau-né était limité à des mouvements réflexes et des décharges motrices inorganisées. On pensait que leur développement moteur était uniquement sous contrôle sous-cortical.

Des études ont démontré que les nouveau-nés sont capables de mouvements coordonnés et intentionnels, dépassant les capacités attribuées aux seuls réflexes. Cette découverte a mis l'accent sur l'importance de la perception et de l'action comme étant interconnectées.

La motricité peut être classée en deux catégories : spontanée (motilité) et provoquée par un stimulus (réflexe ou geste intentionnel). De nombreux descriptions existent, comme celles de Darwin et Gesell, qui détaillent le développement de la motricité entre 0 et 2 ans.

Entre 0 et 2 ans, les bébés progressent dans leur développement psychomoteur à travers des étapes importantes. Apprendre à tenir sa tête, saisir des objets, s'asseoir, ramper, marcher à quatre pattes et se tenir debout sont des exemples de ces étapes.

L'échelle de Vaivre-Douret identifie les normes d'âge statistique pour l'acquisition de compétences motrices spécifiques, telles que la préhension et la coordination œil-main.

Le tonus musculaire est un état de tension constante des muscles qui permet de maintenir une posture. La posture, quant à elle, est la position du corps ou d'une de ses parties dans l'espace. Ces deux concepts sont liés et contribuent à la motricité.

Il est important de comprendre qu'un tonus musculaire et une posture adaptés sont nécessaires pour effectuer tout mouvement.

Le développement de la motricité est donc complexe et implique un processus constant d'apprentissage et d'adaptation.

La vision joue un rôle central dans le développement de la préhension chez les bébés. Elle intervient en deux étapes : la vision de la cible déclenche le geste d'atteinte et ensuite, le geste de préhension est guidé par la vision, l'enfant ajustant sa main à l'objet grâce à des informations visuelles.

Avec l'expérience et la répétition, les mouvements de préhension deviennent automatiques, ce qui réduit le besoin de rétroactions visuelles.

La coordination visuo-manuelle est la capacité de combiner les informations visuelles et les mouvements de la main. Elle se développe au cours des premiers mois de vie et permet aux bébés de prendre des objets.

Des études ont montré que les bébés de 5 à 25 semaines et de 5 à 7 mois peuvent saisir des objets dans le noir, suggérant que la vision n'est pas toujours nécessaire pour la préhension à cet âge.

La préhension dans le noir remet en question la théorie du rôle primordial de la vision dans le développement de la préhension chez les bébés, suggérant d'autres mécanismes comme la proprioception.

La proprioception est la capacité du corps à sentir sa propre position et mouvements. Elle pourrait jouer un rôle important dans la préhension des bébés, complétant ou surpassant la vision.

L'apprentissage du mouvement implique d'intégrer des informations visuelles provenant de la cible et des informations proprioceptives provenant des mouvements du bras, créant un lien entre ces deux types d'informations.

Des études récentes montrent que même à 6 mois, les bébés utilisent des informations visuelles lorsqu'elles sont disponibles, démontrant qu'ils peuvent combiner des informations visuelles et manuelles dans un même espace-temps.

La manipulation commence vers 6 mois, lorsque les bébés développent la capacité de saisir, d'orienter et d'ajuster leur main en fonction d'informations visuelles et tactiles.

Les bébés de 6 mois peuvent associer les propriétés tactiles des objets à ce qu'ils voient, démontrant une integration sensorielle plus avancée.

L'observation d'un comportement par une personne qui est en lien quotidien avec le sujet.

Observer et enregistrer son propre comportement.

L'observation peut elle-même modifier le comportement.

Piaget a conçu des expériences pour étudier le développement du raisonnement chez l'enfant.

Piaget a étudié la capacité des enfants à comprendre que la quantité reste la même même si l'apparence change.

L'expérimentateur transforme la boulette de pâte à modeler en saucisse ou galette.

L'enfant doit comprendre que la quantité de pâte reste la même, même si elle a été transformée en saucisse ou galette.

L'enfant compare la boulette originale (A) avec la boulette transformée (B).

L'enfant est capable de juger que la quantité de pâte reste la même malgré la transformation.

L'observation contrôlée est une méthode qui implique la création de situations spécifiques pour observer le comportement des sujets. Ces situations peuvent être planifiées et standardisées afin de garantir que le comportement d'intérêt se produit. Cela permet de surmonter les limites de l'observation naturaliste, où l'apparition du comportement peut être incertaine.

L'observation expérimentale est une méthode d'observation où les chercheurs créent une situation spécifique pour observer le comportement. Cette situation est conçue pour manipuler certaines variables afin d'étudier leurs effets sur le comportement.

L'observation clinique est une méthode d'observation utilisée pour étudier le comportement d'individus dans leur environnement naturel. Elle est souvent utilisée pour comprendre le développement psychologique, en observant les interactions et les comportements dans des situations quotidiennes.

La validité écologique est un concept essentiel pour évaluer la pertinence des résultats d'une étude observationnelle. Elle mesure la capacité des résultats obtenus dans un environnement contrôlé à refléter le comportement réel dans un contexte naturel.

La situation étrange est une procédure utilisée en psychologie pour observer le comportement des enfants dans une situation nouvelle et stressante. Elle permet d'évaluer la qualité de leur attachement et leur capacité à explorer un environnement inconnu.

L’apprentissage par imitation est un processus d'apprentissage qui implique l'observation et la reproduction des actions d'autrui. Il joue un rôle crucial dans le développement des compétences et des connaissances.

L'apprentissage par essais-erreurs est une méthode d'apprentissage dans laquelle un individu tente plusieurs fois de réaliser une tâche jusqu'à ce qu'il trouve la solution correcte ou optimale. Il implique des expérimentations et des ajustements successifs.

Les mouvements de préhension sont plus efficaces et rapides en position assise qu'en position allongée.

Le développement du contrôle postural est lié au développement de la préhension ; les bébés acquièrent le maintien de la tête en position médiane et la stabilité du tronc avant de pouvoir saisir des objets.

Les premiers mouvements de préhension chez les bébés sont dits "balistiques": la main est projetée vers l'objet sans possibilité de correctif en cours de trajectoire.

La préhension se perfectionne avec l'âge. Vers 5 mois, la prise est palmaire, puissante et rigide. Entre 5 et 7 mois, les mouvements deviennent plus rapides, précis et moins saccadés.

À partir de 8 mois, la prise devient fine, utilisant le pouce et l'index. Le bébé adapte ensuite la position de ses doigts en fonction de la forme des objets.

La perception permet de distinguer l'espace interne du corps (sensations somesthésiques, proprioceptives ou vestibulaires) de l'espace extérieur (stimulations visuelles, sonores, tactiles, olfactives) et d'intégrer les sensations pour identifier des sons, des objets visuels ou tactiles.

Le modèle d'Atkinson et Schiffrin (1968) décrit la perception comme un processus qui nécessite une attention pour transformer une sensation en signal identifiable, localisé et porteur de sens.

Les sensations tactiles sont gérées par le système somesthésique, qui est également responsable des sensations thermiques et douloureuses.

Les bébés possèdent des capacités multidimensionnelles perceptives dès la vie fœtale, leur permettant d'interagir avec le monde extérieur.

L'immaturité des systèmes sensoriels n'est pas un obstacle à leur fonctionnalité, et le bébé est capable d'intégrations sensori-motrices dès la naissance.

Les méthodes d'exploration du bébé, comme la technique d'habituation, permettent de comprendre les capacités perceptives du nouveau-né, en particulier en créant des situations qui provoquent des réactions prévisibles.

La préhension est un geste complexe qui nécessite une interaction étroite entre la vision et la motricité. Le bébé apprend à saisir, orienter et ajuster sa main en fonction des informations visuelles et tactiles.

La capacité de saisir des objets dans le noir suggère que la vision n'est pas toujours nécessaire pour la préhension, et que la proprioception (capacité à sentir la position du corps) pourrait jouer un rôle crucial.

La manipulation, qui commence vers 6 mois, consiste à saisir, orienter et ajuster la main en fonction des informations sensorielles, ce qui démontre une intégration sensorielle plus avancée.

Les bébés de 6 mois peuvent associer la texture d'un objet à son aspect visuel, démontrant une intégration sensorielle plus avancée qui réunit vue et toucher.

Le système neuronal miroir se compose de neurones qui s'activent de la même manière lorsqu'un individu observe une action et lorsqu'il l'exécute lui-même. Il joue un rôle crucial dans l'imitation.

L'imitation est un outil fondamental d'apprentissage et de communication. Elle permet aux enfants d'apprendre de nouvelles compétences en observant et en reproduisant les actions des autres et de créer des liens sociaux.

La préhension est une compétence complexe qui implique la coordination de plusieurs systèmes sensoriels et moteurs. Elle se développe progressivement au cours des premiers mois de la vie.

La posture est essentielle pour la motricité. Lorsque le bébé a une bonne posture, il est plus facile pour lui d'utiliser ses mouvements pour atteindre des objets.

Le Reflexe asymétrique du cou (ATNR) est un réflexe qui contribue au développement de la coordination sensori-motrice, notamment pour les mouvements visuo-manuels.

Hofsten a démontré que les bébés peuvent faire des mouvements dirigés vers un objet lorsqu'ils sont en position verticale et que leur tête est maintenue stable.

Ennouri et Bloch ont montré que les bébés fixant un objet font plus de mouvements dirigés vers celui-ci.

La maîtrise de la station assise est corrélée à l'amélioration des mouvements d'atteinte vers 4 mois.

La vision joue un rôle fondamental dans le développement de la préhension. Elle permet de déclencher le geste d'atteinte et de guider la main vers l'objet.

Avec la pratique, les mouvements de préhension deviennent automatiques, réduisant le besoin de rétroactions visuelles.