Décolonisation de l'Afrique coloniale française

Un territoire conquis et exploité, sous le contrôle d'une puissance étrangère, appelée métropole.

L'ensemble des colonies contrôlées par une puissance, comme la France, qui possède des territoires différents et des relations variables avec eux.

Le processus de libération des colonies, aboutissant à l'indépendance. Ce processus a débuté en Amérique du Nord et en Amérique latine au XIXe siècle, s'est intensifié dans les années 1950 et 1960, et continue de façonner des pays aujourd'hui.

Résister aux conquêtes, défendre les territoires traditionnels, refuser la domination coloniale. Exemples: Abdelkader en Algérie, Lat Dior au Sénégal, Samory Touré en Afrique de l'ouest.

Des actions visant à contrer l'ordre colonial, soit en métropole par des débats politiques, soit dans les colonies par des résistances locales.

Des débats parlementaires en France sur la colonisation, avec des arguments en faveur et contre. Par exemple, Jules Ferry justifie la colonisation, tandis que Georges Clemenceau la critique.

Rainilaiarivony, un ministre malgache, a résisté à l'influence française dans les années 1860 et 1890. Sa résistance a conduit la France à déclarer la guerre à Madagascar en 1894, menant à l'annexion de l'île.

Le roi Behanzin du Dahomey (aujourd'hui le Bénin) s'est opposé à la colonisation française dans les années 1890. Sa résistance a finalement été réprimée par la France.

Ces pays servaient de modèles pour l'émancipation des colonies, soit par des moyens pacifiques, soit par des moyens violents.

Ces pays offraient un refuge aux leaders indépendantistes, comme Bourguiba en Égypte, pour organiser la lutte contre le colonialisme.

Ces pays ont créé des structures de solidarité, comme la Ligue arabe ou le mouvement des non-alignés, pour soutenir les mouvements d'indépendance.

Les syndicats ont permis de structurer une contestation sociale et politique en Afrique, en s'inspirant des modèles européens.

Les syndicats africains, initialement liés aux confédérations métropolitaines, ont progressivement acquis leur indépendance, comme l'UGTT en Tunisie et l'UGTAN en AOF.

L'Église catholique, après 1945, s'est distancée du colonialisme et a soutenu l'autonomie des peuples colonisés.

Des initiatives locales, comme celles des évêques de Madagascar et d'Afrique de l'Ouest, ont contribué au mouvement croissant en faveur de l'indépendance.

Des sociétés africaines, comme les syndicats et les intellectuels chrétiens, ont rejeté l'ordre colonial français et ont contribué à la décolonisation.

Le panafricanisme syndical, promu par Sékou Touré, cherchait à créer un mouvement syndical indépendant et non aligné, inspiré par la conférence de Bandung (1955).

Les associations religieuses, sportives, économiques et politiques ont joué un rôle important dans la société coloniale africaine.

Les associations d'anciens combattants, malgré leur statut social, réclamaient des compensations pour leurs sacrifices, comme la fusillade de Thiaroye en 1944.

Le mouvement coopératif visait à améliorer les regroupements économiques locaux, favorisant l'autonomie des Africains, avec des initiatives comme l'ENCOOP en 1952.

Les associations sportives servaient de lieux de sociabilité et d'affirmation, défiant les inégalités et démontrant l'égalité des capacités physiques entre Européens et Africains.

Les associations de jeunesse, comme la FEANF (étudiants africains en France) et les scouts, jouaient un rôle clé dans la politisation des jeunes et l'affirmation de leur identité.

Les partis politiques africains ont émergé après 1945, soutenus par les réformes institutionnelles et les enjeux électoraux.

Les partis politiques au Maghreb étaient anciens et hétérogènes, avec des mouvements comme l'Istiqlal (Maroc), le Néo-Destour (Tunisie) et différents partis en Algérie ayant des positions parfois divergentes.

Un mouvement visant à obtenir l'indépendance d'un pays, souvent basé sur l'identité culturelle et l'autodétermination.

Le sentiment d'appartenance à une nation particulière, la fierté de son histoire et de sa culture.

La discrimination ou l'hostilité envers les étrangers ou les membres d'autres groupes.

Un mouvement visant à obtenir l'indépendance du Maroc de la France.

Un parti politique marocain fondé en 1943 qui a joué un rôle clé dans l'indépendance du Maroc.

Le dernier sultan du Maroc avant l'indépendance, qui a été exilé par la France en 1953.

Un parti politique tunisien fondé en 1934 qui a joué un rôle clé dans l'indépendance de la Tunisie.

Un leader nationaliste tunisien qui a joué un rôle clé dans l'indépendance de la Tunisie.

La revendication de l'indépendance du Maroc et de la Tunisie après la Seconde Guerre mondiale, basée sur la continuité de leurs structures étatiques.

Le renforcement de la répression coloniale en Tunisie et au Maroc à partir de 1951, avec des arrestations, des exils et des milices pro-coloniales.

Un cycle de violence qui a débuté en Tunisie en 1952, caractérisé par des assassinats de figures nationalistes et des représailles violentes d'Européens.

L'augmentation des tensions et des violences au Maroc à partir de 1953, comparables à une mini-guerre civile, avec des assassinats de personnalités clés.

La déclaration de Carthage en 1954 par Pierre Mendès France, reconnaissant le droit à l'autonomie interne de la Tunisie et amorçant un processus de négociations.

L'obtention de l'indépendance de la Tunisie le 20 mars 1956, suivie de la montée au pouvoir d'Habib Bourguiba et de l'abolition de la monarchie beylicale en 1957.

Le rôle actif de Habib Bourguiba lors de la Seconde Guerre mondiale, refusant l'alliance avec l'Axe et renforçant sa légitimité.

La participation des Tunisiens à l'effort de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale, malgré la poursuite de la répression coloniale.

Un mouvement nationaliste camerounais qui s'opposait à la colonisation française et aspirait à une indépendance immédiate. Son leader était Ruben Um Nyobè.

La situation a dégénéré en conflit armé au Cameroun en 1955, impliquant des combats entre l'UPC et les forces françaises et camerounaises.

L'UPC, bien qu'interdite, a mené une guérilla contre les forces françaises et s'est appuyée sur des zones frontalières pour ses opérations.

L'assassinat de Ruben Um Nyobè en 1958 n'a pas mis fin à la résistance de l'UPC, qui a continué à lutter sous la direction de nouveaux leaders comme Félix-Roland Moumié.

Le Cameroun obtient son indépendance en 1960, mais le conflit continue avec l'UPC, qui continue de lutter contre le nouveau gouvernement camerounais.

La guerre d'indépendance camerounaise s'achève officiellement en 1971, avec l'exécution d'Ernest Ouandié, un des derniers leaders de l'UPC.

L'UPC, bien qu'interdite, a mené une résistance armée contre la colonisation française au Cameroun, utilisant la guérilla et des zones frontalières comme bases arrière.

Le conflit a causé de nombreuses victimes civiles, et son histoire reste méconnue, souvent éclipsée par d'autres conflits coloniaux.