Cours 02: Programmation Urbaine - Ville-Quartier

Cours 02: Programmation Urbaine: Territoriale - Ville-Quartier (Partie 1: L'échelle Territoriale)

• La programmation urbaine dépend des enjeux des États intervenant dans les politiques territoriales et régionales, reflétant ainsi la complexité des attentes sociétales et des objectifs de développement durable. Les États établissent des directives qui influencent la manière dont les espaces urbains et ruraux sont planifiés, développement qui va au-delà des simples considérations économiques pour intégrer des dimensions sociales, environnementales et culturelles.
• La programmation vise à tracer des scénarios possibles de développement dans divers domaines, notamment stratégiques, permettant ainsi d'anticiper les défis futurs et de se préparer à divers scénarios de croissance ou d'adversité. Ces scénarios aident à formuler des politiques efficaces et à établir des priorités d'investissement, assurant une utilisation efficiente des ressources disponibles.
• Les experts, les décideurs, les élus et les habitants jouent un rôle majeur dans la programmation, ce qui représente une approche collaborative. Ces groupes apportent des perspectives variées et indispensables, allant des connaissances académiques aux réalités vécues sur le terrain, garantissant que les politiques de programmation urbaine soient pertinentes et en adéquation avec les besoins des citoyens.
• Les modes d'intervention en Algérie incluent SNAT (Schéma National d'Aménagement du Territoire), SRAT (Schéma Régional d'Aménagement du Territoire), PAW (Plan d'Aménagement Urbain) et PDAU (Plan de Développement et d'Aménagement Urbain), qui sont des instruments de planification ciblant différents enjeux territoriaux et stratégiques. Chacun de ces modes vise à structurer l'espace selon des objectifs définis, tout en respectant les spécificités locales.
• La décentralisation, bien que n'étant pas une programmation territoriale à proprement parler, responsabilise les agents publics dans le développement territorial en concertation avec les habitants. Ce processus vise à relocaliser le pouvoir décisionnel, permettant ainsi aux communautés locales de s'impliquer dans les décisions qui affectent leur environnement, favorisant une meilleure adaptation aux besoins spécifiques des domaines concernés.
• La loi 142 de 1990 en Italie a donné plus d'autonomie aux municipalités et aux provinces, notamment dans la définition de leur organisation administrative et des projets de développement local. Cette législation a encouragé une gestion plus réactive et adaptable des ressources, facilitant l'innovation dans l'organisation des services publics et dans la planification urbaine.
• Des zones métropolitaines ont été créées autour de pôles urbains majeurs comme Turin, Milan, Venise, Gênes, Bologne, Florence, Rome, Bari et Naples, qui illustrent un modèle de concentration urbaine où les dynamiques d'interaction entre populations, entreprises et infrastructures sont intensifiées. Ces métropoles sont souvent des moteurs économiques, culturellement riches et influentes sur d'autres territoires, traduisant ainsi des modèles d'interconnexion très présents dans les sociétés contemporaines.
• En Algérie, le schéma territorial doit répondre aux déséquilibres de localisation des activités et de la population, essentiels pour un développement harmonieux. Ces déséquilibres peuvent engendrer des tensions sociales et économiques, d’où l'importance d’une planification proactive visant un équilibre entre les différentes régions, notamment entre les zones urbaines et rurales.
• La mise en attractivité des territoires est une seconde exigence, facilitant l'adhésion des acteurs économiques et sociaux tout en attirant des investissements. Ceci implique non seulement l'amélioration des infrastructures, mais aussi la valorisation du patrimoine culturel et naturel, afin de renforcer l'identité locale et d'améliorer la qualité de vie des habitants.
• La préservation et la valorisation du capital naturel et culturel du pays est aussi un objectif clé, car cela a des implications directes pour le développement durable. En protégeant les ressources naturelles et en intégrant les dimensions culturelles dans les politiques d'aménagement, l'Algérie peut garantir un héritage pour les générations futures tout en répondant aux besoins contemporains.
• L'Algérie a 87 % de son territoire dans le domaine saharien, une région qui présente des défis spécifiques, tels que la gestion de l'eau et la protection de la biodiversité. Ce vaste espace désertique nécessite des stratégies d'aménagement adaptées, qui prennent en compte l'accessibilité et la durabilité des ressources.
• Le Tell représente 4 % et les Hauts-Plateaux 9 % du territoire national algérien, des régions qui sont généralement plus peuplées et où l'activité économique est plus intense, notamment en matière d'agriculture et d'industrie. Cette répartition territoriale souligne les tensions existantes entre les différentes zones et l'importance d'un développement équilibré.
• Le pays est très vulnérable à des risques majeurs, naturels et industriels, dont le réchauffement climatique, qui exacerbe d'autres problèmes environnementaux. Ces défis appellent à des stratégies de résilience pour atténuer les impacts sur les communautés et les écosystèmes fragiles.
• L'Algérie a identifié 14 risques majeurs, dont 10 sont liés au climat, ce qui souligne la nécessité d'intégrer l'adaptation aux changements climatiques dans l'analyse des risques. Cela comprend la gestion de l'eau, la sécurité alimentaire et les impacts sur la santé publique.
• Les sols, l'eau et la fragilité des écosystèmes sont prioritaires dans le diagnostic du territoire, car ils constituent les fondations même des activités humaines et de la biodiversité. Une bonne gestion de ces ressources est essentielle pour soutenir le développement économique tout en conservant l'environnement.
• L'infrastructure de transport est discontinue, avec un réseau ferroviaire s'organisant comme une rocade Nord-Sud, et quatre lignes pénétrantes vers le Sud. Cette configuration peut créer des isolations entre les régions, limitant la circulation des biens et des personnes et nécessitant des investissements conséquents dans l’extension et la modernisation des infrastructures de transport.
• 34 ports sont répartis sur la côte, jouant un rôle crucial dans le commerce international et le développement économique régional. La gestion efficace de ces installations portuaires est essentielle pour optimiser les échanges et favoriser l'intégration régionale.
• L'agriculture, les hydrocarbures et l'industrie constituent les deux principaux secteurs déterminants de la croissance économique algérienne, avec une forte dépendance aux ressources naturelles. Cette réalité impose des défis en matière de diversification économique et de développement durable pour mieux résister aux fluctuations du marché international.
• 70 % des emplois sont dans le nord du pays, illustrant les inégalités en matière d'accès aux opportunités économiques. Cela souligne la nécessité de politiques ciblées pour encourager le développement dans le sud et les Hauts Plateaux, afin d'améliorer les conditions de vie et de réduire les migrations internes.
• Le taux d'emploi correspond avec la répartition de la population, montrant comment les politiques d'aménagement doivent tenir compte des dynamiques démographiques. L'élaboration de stratégies pour stimuler l'emploi dans les régions moins développées est essentielle pour un développement territorial équilibré.
• Nombre de touristes en 2008 : 1 772 000 ; en 2009 : 1 911 506, avec une tendance croissante, mais discutée en termes de développement touristique durable. Le potentiel du secteur touristique peut significativement contribuer à l'économie nationale tout en promouvant l'identité culturelle.
• Les grands enjeux, scénarii et principaux axes de la programmation territoriale en Algérie sont expliqués sur la base de l'équilibre territorial, via l'identification de priorités claires pour le développement durable. L'intérêt croissant pour la planification intégrée souligne le besoin de solutions innovantes pour les défis complexes auxquels le pays est confronté.
• Le développement économique et social des Hauts Plateaux et des régions du Sud est une priorité, car ces zones souffrent souvent d'une marginalisation et nécessitent des stratégies d'inclusion pour assurer un accès équitable aux ressources et aux services. La coopération interrégionale et la mobilisation des acteurs locaux sont essentielles pour atteindre cet objectif.
• Le rééquilibrage du littoral et la lutte contre la désertification sont des axes cruciaux de développement, nécessitant une approche coordonnée entre les niveaux de gouvernement et une mobilisation des ressources tant nationales qu'internationales. La sensibilisation à l'importance de ces enjeux est essentielle pour engager les communautés locales.
• Un programme d'action se préoccupe de la mobilisation des ressources en eau, de transferts inter-territoriaux, de l'amélioration de la qualité de l'eau, qui représentent des défis majeurs dans un pays très aride. Ces actions doivent être alignées avec des politiques de gestion intégrée des ressources en eau pour garantir leur durabilité.
• Les 4 principaux axes avec les 20 PAT sont détaillés, fournissant une structure pour les initiatives à mener. Cette démarche permet d'affiner les priorités d'action et de suivre l'évolution des différentes interventions au fil du temps.
• La pyramide hiérarchique de la programmation urbaine (Quartier, Ville et Territoire) est mise en avant comme un outil de visualisation des relations entre les différentes échelles de la planification. Chaque niveau nécessite des approches spécifiques et des réponses adaptées aux problématiques rencontrées, favorisant ainsi un développement intégré et durable.

Ce quiz porte sur la programmation urbaine au niveau territorial, en examinant les enjeux des États et les politiques régionales. Il aborde le rôle des experts, décideurs et habitants dans la planification des territoires et les modes d'intervention en Algérie et en Italie. Explorez comment la décentralisation et l'autonomie municipale influencent le développement territorial.