Cours 03: Programmation Opérationnelle

La programmation urbaine stratégique définit les objectifs à long terme du développement urbain d'un territoire, tandis que la programmation urbaine opérationnelle les met en œuvre à travers des projets concrets.

Elle vise à identifier les besoins et les enjeux d'un territoire, à définir les objectifs du développement urbain, à élaborer une vision globale et à harmoniser les documents de planification.

Elle traduit les objectifs stratégiques en projets concrets, élabore des programmes d'aménagement et mobilise les ressources nécessaires.

C'est un concept urbanistique qui désigne un regroupement résidentiel centré autour d'une école primaire, favorisant les déplacements à pied et les interactions sociales.

L'unité de voisinage a été développée par Clarence Arthur Perry, inspiré par les études sociologiques de l'École de Chicago.

L'unité de voisinage a été conçue en rapport avec les déplacements quotidiens, notamment vers l'école primaire et le centre civique.

L'unité de voisinage a été adoptée en Europe pour faciliter les déplacements locaux vers des points clés tels que les écoles, le centre-ville, les commerces et la mairie.

Le concept d'unité de voisinage a été mis en place pour créer une connexion géographique entre les résidents, favorisant les interactions sociales et la création d'une vie commune.

D'après les études, les premières formes d'habitat remontent à Harran en Mésopotamie, où l'Arpadschiyar (maison-ruche) était une structure circulaire regroupant les familles autour du feu.

Le principe principal de l'unité de voisinage est de limiter le nombre d'habitants à environ 5 000 à 6 000 personnes, basé sur la capacité d'une école primaire.

L'unité de voisinage est définie par un cercle d'un demi-mile autour de l'école, assurant que tous les points sont accessibles à pied.

L'unité de voisinage devient un instrument de découpage quantitatif des grands ensembles, définissant une échelle d'équipements et de fonctions quotidiennes.

La grille théorique des équipements est un document de programmation des équipements publics élaboré par la CADAT/BEREG en 1975, réajusté par le CNERU et adopté par le Ministère de l'habitat en 1987.

La grille théorique des équipements répartit les équipements publics selon des unités de voisinage de 3 500 habitants maximum, définissant leurs surfaces en fonction du nombre d'usagers.

Les équipements jouent un rôle dans la satisfaction des besoins et dans la création de centres animant l'espace urbain.

La grille théorique des équipements peut être appliquée directement dans les tissus à créer, mais elle peut nécessiter des ajustements dans les tissus existants pour s'adapter aux structures déjà en place.

Le principe de hiérarchie s'applique aux équipements, aux unités spatiales et aux villes, classant les équipements en fonction de leur importance et de leur capacité à desservir une population.

Les équipements de base répondent à des besoins quotidiens, tandis que les équipements de haut niveau répondent à des besoins rares ou spécialisés.

Les unités spatiales de la ville sont classées selon leur taille, de l'unité de base aux groupements de quartiers, et leur taille correspond au rayon d'influence de leurs fonctions.

Le niveau de service et la capacité de chacun des équipements déterminent leur seuil d'apparition, qui est le nombre de personnes ou de logements à desservir.

Plus un équipement est placé au bas de l'échelle de niveau de service, plus il répondra à des besoins fréquents et plus son seuil d'apparition sera bas.

Le caractère central d'une unité urbaine est déterminé par la concentration d'équipements de haut niveau, qui rayonnent sur des volumes importants de population.

Le principe de cumul veut que chaque unité ou ville de taille supérieure possède tous les équipements programmés dans les unités ou villes de taille inférieure.

Le principe de cumul permet d'éviter la séparation des fonctions de desserte et de centre, assurant que les populations résidantes ont accès aux services nécessaires.

La grille théorique des équipements est appliquée à cinq catégories de villes, définissant des besoins en équipements en fonction de leur taille et de leur structure démographique.

La structure démographique des villes a été prise en compte en fonction de l'évolution démographique attendue, avec une projection pour l'horizon 2000.

Les besoins en logement et les besoins en équipement sont définis à partir du taux d'occupation des logements et des normes internationales.

Les besoins en emploi sont évalués sur la base du taux d'occupation et traduits en besoins de surface, qui sont ensuite adaptés à chaque ville type.

La densité brute prend en compte l'ensemble des surfaces, y compris les équipements et les espaces verts, tandis que la densité nette ne prend en compte que les surfaces occupées par les constructions.

La grille théorique des équipements propose des ratios de surface par habitant et par logement pour différents types d'équipements, ainsi qu'une estimation de l'emploi induit par chaque équipement.

Des schémas de structuration urbaine accompagnent chaque grille théorique, définissant la taille des unités de structuration et les principes de localisation des équipements.

La grille théorique des équipements permet de déterminer les densités brutes et les densités nettes optimales pour chaque ville type, ainsi que les ratios de surface à réserver à l'habitat.

L'approche quantitative est critiquée pour sa standardisation, son manque de contextualisation et sa considération des utilisateurs comme des données statistiques.

L'approche quantitative reste un outil rationnel, mais elle est considérée comme rigide car elle ne prend pas suffisamment en compte les besoins et les aspirations individuelles.