Caractéristiques de la société urbaine médiévale

Le "populo Minuto" représente la classe ouvrière de la ville médiévale, composée d'artisans et de travailleurs. Ils cherchent à lutter contre les seigneurs, souvent manipulés par le "populo Grasso" (bourgeoisie).

Dans l'environnement urbain du Moyen Âge, les corporations rassemblent des artisans de tous horizons, du riche au pauvre. Ces organisations réglementent les métiers, la production, les salaires et la formation des apprentis.

Le système économique des corporations est basé sur la qualité et la qualité plutôt que sur la quantité. Les investissements sont limités en raison de l'importance accordée à la terre et aux fondations pieuses.

L'Eglise, bien qu'elle considérait la ville comme un lieu de tentation, s'ouvre progressivement aux citadins du Moyen Âge.

La ville médiévale se caractérise par une forte présence de terres cultivées, de bétail et d'échoppes dans les rues étroites. Le système d'évacuation des déchets est inexistant, ce qui rend les villes sales et malodorantes.

Les hôtels de ville et les beffrois sont des symboles du pouvoir urbain, tout comme les tavernes, les lieux de prostitution réglementés et les bains publics.

L'omniprésence de l'argent, la valorisation du travail et l'esprit comptable caractérisent l'esprit nouveau des villes médiévales. L'alphabétisation est également en hausse.

Le paysage urbain médiéval est caractérisé par la coexistence de traditions et de nouveaux groupes sociaux. L'aristocratie foncière méprise les marchands et les artisans, tandis que l'Eglise s'ouvre aux citadins.

L'essor des milieux scolaires, principalement les écoles cathédrales, les collèges et les universités, conduisant à une augmentation significative de la production de livres manuscrits dans les ateliers laïques, surpassant bientôt les scriptoriums.

La ville médiévale, bien que née du dynamisme féodal, est en interaction constante avec les milieux scolaires. Elle est en plein essor, mais reste dominée par le modèle féodal des trois ordres, avec une forte influence de la campagne.

La tripartition sociale (Oratores, Bellatores, Laboratores) est une construction théorique du féodalisme qui ne reflète pas la réalité de l'époque. La croissance des laboratores et l'émergence de nouvelles richesses modifient le paysage social.

L'institution ecclésiale joue un rôle dominant dans la société médiévale, définissant les règles de fonctionnement de la communauté chrétienne. Elle est composée des clercs et des moines, et est distincte de l'Eglise comme communauté des croyants.

La séparation entre clercs et laïcs renforce le pouvoir de l'institution ecclésiale, conduisant à une hiérarchie socio-économique qui se retrouve même au sein de l'Eglise, les institutions les plus élevées étant associées à la noblesse.

Ce sont des laïcs religieux qui vivent dans le cadre du monastère et sont voués aux activités matérielles.

Ce sont des regroupements de laïcs pieux qui souhaitent participer à la vie spirituelle sans rompre avec leur famille ou leurs activités professionnelles.

Ce sont des femmes qui s'engagent dans une vie spirituelle particulière, vivent en ville ou en béguinages, sans prononcer de vœux.

L'Eglise est propriétaire de terres et de biens, ce qui lui confère un pouvoir politique.

L'Eglise reçoit des donations de pieux donateurs, ce qui augmente ses richesses.

Au XIIIe siècle, l'Eglise possède près d'un tiers des terres en France et en Angleterre.

L'Eglise distribue ses biens à des œuvres caritatives, comme l'hospitalité et l'assistance aux pauvres.

La dîme est un impôt de 1/10 de la récolte, qui était destinée à l'Eglise pour l'entretien des clercs.

La séparation de l'Église chrétienne en deux branches distinctes : l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe orientale. Cette division a débuté en 1054 et a marqué un tournant majeur dans l'histoire de la religion chrétienne.

Le Pape était initialement vu comme l'évêque de Rome avec une autorité liturgique et locale. Cependant, il a cherché à étendre son pouvoir et à s'imposer comme le chef de l'Église Catholique.

Pascal II a créé ce collège pour contrôler l'élection du Pape et ainsi réduire l'influence de l'empereur et de la noblesse italienne.

Des tentatives d'imposer un nouveau pape ont mené à des conflits et des divisions au sein de l'Église Catholique.

La Papauté a consolidé son autorité en réorganisant son administration, ses finances et en développant son influence dans l'Occident.

Le pape a utilisé des lettres et des légats (représentants) pour organiser des conciles et réformer l'Église. Il a également jugé des litiges ecclésiastiques et imposé des visites ad limina aux évêques - visites obligatoires à Rome.

Le pape a progressivement délaissé Cluny, un monastère puissant, et s'est plutôt appuyé sur les évêques, en leur confiant davantage de responsabilités.

À partir du XIIIème siècle, le pape Innocent III et Grégoire IX ont renforcé le pouvoir pontifical, le transformant en une puissante monarchie.

La primauté pontificale affirme que le pape est la source ultime de tout pouvoir au sein de l'Église. Il a autorité sur les évêques et les fidèles.

Le Moyen Âge se caractérise par des tensions entre l'Église et les pouvoirs royaux, les rois et les empereurs s'opposant à l'influence politique du pape.

L'architecture romane a été largement utilisée dans l'Europe médiévale, notamment pour les églises.

L'architecture gothique est apparue au XIIe siècle, marquant un nouveau style architectural.

Les Frères Mendiants étaient des ordres nouveaux, comme les Franciscains et les Dominicains, qui s'établissaient en ville pour répondre aux besoins spirituels des habitants. Ils étaient connus pour leur pauvreté

Les cathédrales gothiques étaient souvent construites en ville, reflétant l'essor de l'urbanisation.

Le développement des cathédrales gothiques reflète le renouveau spirituel et artistique du XIIIe siècle.

La croyance en l'immortalité, souvent associée à des pratiques occultes, était courante au Moyen-Âge. Boniface VIII aurait consommé de l'or potable pour atteindre l'immortalité.

Ce mouvement spirituel prône une pauvreté absolue, inspirée par la vie de Jésus, et rejette toute forme de possessions matérielles.

Ce mouvement religieux, créé par Saint Dominique, est plus traditionnel et se focalise sur la lutte contre l'hérésie et la prédication.

Le Pape approuve la création de cet ordre en 1217. Ils sont appelés les "Frères Prêcheurs" en raison de leur mission d'évangélisation.

Les Dominicains se distinguent par leur engagement dans la lutte contre l'hérésie, utilisant des méthodes inquisitoriales.

Ce terme désigne les ordres religieux qui, à leurs débuts, refusent toute propriété et vivent d'aumônes. Les Dominicains et les Franciscains en font partie.

L'Ordre des Franciscains, fondé par Saint François d'Assise, s'engage dans une vie simple et humble. Ils sont également appelés les "Mineurs" ou "Cordeliers".

Ce mouvement religieux, fondé par Saint François d'Assise, se caractérise par une grande pauvreté et une vie simple.

Les Franciscains rencontrent un grand succès et se répandent rapidement dans toute l'Europe au XIIIe siècle.