Arts Classiques et Philosophie de l'Art

La doctrine qui soutient que l'art est une activité intellectuelle impliquant la pensée et l'interprétation, plutôt qu'une simple application manuelle.

La perspective est une technique pour représenter la profondeur et l'espace sur une surface bidimensionnelle, s'appuyant sur des principes mathématiques.

L'art, notamment la peinture, est élevé au rang d'une discipline intellectuelle, le plaçant ainsi au même niveau que les arts libéraux.

L'artiste est reconnu pour sa créativité et son talent, son travail est considéré comme une propriété et son prix est basé sur sa valeur artistique.

Le concept de propriété artistique permet à l'artiste de revendiquer ses créations et de contrôler leur diffusion. Cela conteste l'idée d'une création divine.

Les artistes sont des entrepreneurs qui vendent leur talent sur le marché et recherchent activement des commandes et de la promotion.

Le marché de l'art implique une relation commerciale entre l'artiste (vendeur) et les acheteurs, avec un prix basé sur le talent et la valeur des œuvres.

Alberti a écrit un ouvrage intitulé "De Pictura" qui présente une méthode pour devenir peintre reconnu, mettant en avant la géométrie et la théorie de la perspective.

La musique du tableau est une notion qui décrit des formes colorées autonomes et indépendantes dans une peinture, sans référence à une représentation précise. Les couleurs s'expriment pour elles-mêmes, au-delà de l'imitation.

L'art, selon Hegel, est un moyen d'expression consciente de l'esprit qui surpasse la nature. L'intention de l'artiste donne du sens à l'œuvre, la distinguant du naturel.

L'œuvre d'art est la fusion du sensible et de l'esprit, créant une réalité sensible imprégnée de spiritualité et consciente d'elle-même.

La vérité doit se manifester concrètement à travers l'apparence, selon Hegel. La perception sensorielle est essentielle à la compréhension de l'œuvre d'art.

L'art, selon Hegel, transcende l'imitation de la nature. La peinture suscite un intérêt pour le reflet extérieur de l'intériorité, et l'art est un moyen d'exprimer le beau.

L'art, selon Hegel, réinterprète la réalité en lui donnant un nouveau sens. Une œuvre d'art exprime un contenu intérieur unique où la forme et le contenu sont indissociables.

L'art incarne l'esprit dans la matière, rendant tangible l'intelligible. L'art devient autonome, indépendant de la religion et de la philosophie.

Le concept de "choc" décrit l'expérience d'un individu dans la vie urbaine moderne. Le flux constant de stimuli et d'informations crée un sentiment de désorientation et de surcharge.

L'impressionnisme capture la fluidité et la lumière de la vie moderne. Les peintres impressionnistes cherchent à exprimer l'instant et le mouvement plutôt que la représentation réaliste.

La vie moderne est caractérisée par des changements constants et des interruptions. C'est le contraire de la contemplation lente et méditative.

W. Benjamin, G. Simmel et S. Kracauer ont analysé les effets de la vie moderne sur l'individu. Ils ont étudié la fragmentation de l'expérience, la perte de cohérence et la sensation d'isolement dans la ville

L'expérience esthétique de la modernité se caractérise par le choc, le changement constant et l'attraction de l'éphémère. Le regard est sollicité ponctuellement, au détriment de la contemplation prolongée.

Les vitrines des grands magasins sont devenues des espaces de spectacle, attirant le regard du public. Elles symbolisent l'extension du trottoir et le plaisir visuel de la consommation.

La vie moderne est caractérisée par une accélération du rythme de vie. Les transports en commun, les grands magasins et la publicité contribuent à cette accélération.

Les expositions universelles incarnent l'esprit d'innovation et de progrès de la modernité. Elles présentent les dernières inventions et technologies, contribuant à une fascination pour le futur.

Dans la pensée de Benjamin, le "sensorium" désigne la manière dont l'environnement urbain moderne affecte nos perceptions et nos sens. Il s'agit d'une transformation de la façon dont nous ressentons et percevons le monde.

Les "chocs perceptifs" sont des expériences soudaines et intenses que les citadins subissent en raison de la stimulation sensorielle excessive de la vie urbaine moderne. Ce sont des moments où la perception est soudainement bouleversée.

La modernité, selon Simmel, Benjamin et Kracauer, se caractérise par l'émergence des grandes villes, la culture de masse et la culture urbaine qui dépasse les frontières nationales.

Walter Benjamin analyse l'influence de la ville moderne sur les habitants, tant au niveau physique (environnement) que mental (changements de perception).

L'herméneutique de la surface est une méthode d'interprétation des signes visibles de la modernité urbaine. Elle se focalise sur les éléments observables de la vie citadine, comme les lieux urbains et les objets modernes.

Le cinéma, selon Benjamin, a un double rôle dans le contexte de la modernité urbaine : répondre au besoin de stimulation visuelle des citadins et les entraîner aux rythmes et mouvements de la vie urbaine.

La métropole moderne est un espace fragmenté, chaotique et choquant. Elle se caractérise par une excitation nerveuse, un vertige des sens et une multiplication des chocs perceptifs.

Jacques Rancière critique la vision de Benjamin, argumentant que le cinéma, comme la photographie, a intégré le "quelconque" dans les beaux-arts.

La reproduction mécanique de l'œuvre d'art, comme la photographie ou le cinéma, affaiblit l'aura de l'original, rendant l'œuvre accessible à tous et partout.

La standardisation de l'œuvre d'art, notamment par la reproduction, transforme la perception du public. L'unique devient banal, reflétant une nouvelle mentalité.

L'accès à la création artistique s'est démocratisé, rendant l'art accessible à un public plus large.

Le cinéma, par sa capacité à reproduire et à diffuser largement des images, a contribué à transformer la façon dont le public appréhende l'art.

Le mouvement Dada, en cherchant à reproduire les effets du cinéma dans l'art traditionnel, vise à provoquer des réactions fortes et des chocs émotionnels.

La caméra, en révélant des aspects cachés de la réalité, nous permet d'accéder à un monde inexploré, similaire à l'inconscient psychanalytique.

La contemplation traditionnelle de l'art laisse place à une consommation plus distractionnelle, notamment dans le contexte du cinéma.

Le progrès scientifique et technologique, bien qu'il puisse apporter des avancées positives, comporte également des aspects négatifs, comme l'illustre la Première Guerre mondiale et ses dangers.

Un mouvement artistique qui cherche à créer des réactions fortes (comme le choc) chez le public, en utilisant des techniques propres au cinéma pour déconstruire la beauté et le sens traditionnels, en s'inspirant des techniques cinématographiques pour déconstruire la beauté et le sens traditionnels.

Le dadaïsme utilise des techniques de collage, des mots aléatoires et des objets du quotidien, provoquant une réaction de choc.

L'art moderne est caractérisé par une réception basée sur le choc, plutôt que sur la contemplation. Le cinéma est un exemple parfait de cette approche.

L'homme moderne est constamment bombardé d'informations et de stimuli, ce qui provoque la réaction de choc à la place de la contemplation. C’est l’esthétique dominante du 20ème siècle.

Le cinéma offre une nouvelle manière de voir le réel. Il permet au spectateur de se sentir au cœur de l'action, contrastant avec la distance traditionnellement observée par le peintre.

L'art moderne aspire à éveiller les consciences et à inciter à l'action politique. Il cherche à remplacer la fonction cultuelle traditionnelle.

L'art n'a plus la même aura que par le passé. La reproduction mécanique des œuvres permet de les diffuser largement, transformant l'art en provocation.

Le cinéma reflète en permanence les transformations profondes de nos modes de perception. C'est une forme d'art qui correspond au danger de mort accru dans lequel vivent les hommes d'aujourd'hui.