Analyse du Genre et de la Photographie au 19ème siècle

Les penseurs des Lumières commencent à se séparer de la théorie du sexe unique, adoptant plutôt le concept de différenciation sexuelle.

Charlotte Thiroux d’Arconville, traductrice d’un traité d’anatomie, a ajouté des planches de squelettes, comprenant la première représentation du squelette féminin.

Buffon critique l’incomplétude de l’anatomie humaine, soulignant la nécessité de comprendre la concordance entre le physique et le moral.

Rousseau accorde aux femmes un rôle spécifique dans l’éducation et la famille, les considérant comme étant plus proches de la nature.

Roussel, médecin du 18ème siècle, a développé un système physique et moral de la femme, expliquant les différences entre les sexes à travers le corps et ses fonctions.

L'idée que l'hystérie était causée par l'utérus des femmes, et donc uniquement chez les femmes.

Le vélo à deux roues avec une roue avant bien plus grande que la roue arrière, en vogue dans les années 1870-1880.

Un vélo avec trois roues, utilisé principalement par les enfants et souvent associé à l'imagerie masculine.

La période vers 1900, où la bicyclette se rapproche de sa forme moderne et devient accessible à un public plus large, y compris les femmes.

La première vague de démocratisation de la bicyclette, où des personnes de milieux ruraux adoptent le vélo.

Des épreuves sportives dédiées uniquement aux femmes, qui ont souvent été annulées sous la pression de la société.

Ce terme se réfère à des vêtements féminins adaptés au vélo, qui permettaient tout en gardant une certaine modestie de montrer les mollets, ce qui était considéré comme masculin.

Le premier Tour de France, un événement sportif qui a contribué à populariser la bicyclette.

Le Code Pénal de 1810 définissait la mendicité comme une infraction, mais seulement dans certaines conditions. Il stipulait que pour constituer une infraction, il fallait être un sans-abri ayant une profession et des ressources suffisantes pour vivre.

Les personnes reconnues coupables de mendicité étaient généralement condamnées à une peine de prison allant de 3 à 6 mois, suivie d'un travail forcé dans un dépôt de mendicité. Ces dépôts étaient des lieux d'exploitation du travail des pauvres, les forçant à travailler sans véritable rémunération.

Un système d'assistance à la pauvreté appelé "Dépôt de Mendicité" existait au début du XIXe siècle. Ces dépôts étaient à la fois des ateliers de travail et des lieux d'emprisonnement, destinés à accueillir non seulement les mendiants, mais aussi les personnes handicapées, les fous et les prostitués.

Le Mont de Piété était une institution qui prêtait de l'argent aux pauvres, mais pas gratuitement. Un petit intérêt était rapidement ajouté en opposition à son objectif initial de charité.

La population pauvre s'appuyait sur des initiatives d'assistance caritative, telles que les bureaux de bienfaisance, les soupes populaires et les hôpitaux. Ces initiatives, souvent menées par des particuliers ou des institutions publiques, visaient à aider les personnes les plus démunies.

Mme Isabelle, une femme russe, est envoyée à Saumur pour enseigner sa méthode d'équitation aux soldats. Son origine étrangère et sa position de femme la rendent mal vue par l'institution militaire, qui est fortement ancrée dans la tradition et la virilité.

Le comte d'Aure est un aristocrate qui s'oppose à la présence de Mme Isabelle à Saumur. Il critique son origine modeste, son statut de femme et le fait qu'elle soit envoyée par Paris, symbole de l'autorité centrale. Cette opposition met en lumière la tension entre la tradition et la modernité dans l'armée de l'époque.

Le cheval était autrefois considéré comme un animal sacré dans la société française, sa viande était tabou. Au XIXe siècle, l'essor des banquets « hippophagiques » témoigne d'une désacralisation du cheval, sa viande étant désormais consommée, notamment pendant le siège de Paris par la Prusse en 1870. Cette évolution met en lumière les changements sociaux et économiques de l'époque.

La pratique de l'équitation est souvent associée à la virilité et au monde masculin. Au XIXe siècle, la femme est considérée comme inapte aux activités techniques et de responsabilité. Devenir cocher, un métier qui demande des compétences et une certaine force physique, est impossible pour une femme. Cette situation reflète la société patriarcale de l'époque, qui limite le rôle des femmes dans la société.

L'équitation, considérée comme une activité « compatible avec la nature féminine », est tolérée et encouragée pour les femmes de la petite bourgeoisie. L'équitation est souvent associée à la danse, un passe-temps considéré comme « féminin ». Cette vision réductrice souligne la limitation des activités autorisées aux femmes dans une société patriarcale.

Le black patti ou pattit créol, un terme péjoratif pour la prostitution, était une réalité à Paris au début du XXe siècle.

La levée en masse de 1793, une loi qui obligeait tous les hommes valides à servir dans l'armée, a eu un impact majeur sur la conception de la virilité et de la citoyenneté.

Une loi importante de 1798 qui a institué la conscription, rendant le service militaire obligatoire pour tous les hommes.

La garde nationale, créée en 1789, était une force populaire ouverte à toutes les classes sociales. Cependant, elle a rapidement été réduite à un groupe de milice bourgeoise, chargée de maintenir l'ordre.

En 1795, la Constitution de l'An III a lié le port de l'arme à la citoyenneté.

Pauline Léon, une féministe de la Révolution française, a plaidé pour la création d'une garde nationale féminine.

Une organisation féministe de la Révolution française qui a appelé les femmes à s'engager dans l'armée.

Une féministe et militante révolutionnaire qui a encouragé les femmes à s'organiser en corps d'armée.

Reine Chapuy, Angélique Duchemin et Renée Bordereau sont des exemples de femmes qui ont servi dans l'armée française durant la Révolution.

Un décret de 1793 qui a exclu les femmes de l'armée, sauf celles qui étaient jugées 'utiles'.

Ensemble des lois qui ont régi le service militaire en France de la loi Jourdan de 1798 à la loi de 1905.

Une loi de 1905 qui a institué l'égalité devant le service militaire pour tous les jeunes hommes, qu'ils soient religieux, de classe supérieure ou non.

L'armée, à travers le service militaire, était considérée comme un lieu où les hommes apprenaient à devenir des hommes : forts, résistants et capables d'affronter la douleur morale et physique.

La guerre de 1870 a mis en évidence la fragilité et la vulnérabilité du soldat, ce qui a contribué à une vision plus douce de la guerre.

L'approche de la Première Guerre mondiale a apporté un retour à une vision plus héroïque de la virilité et du patriotisme.

Le suffrage universel masculin a été instauré en France en 1792, marquant un tournant important pour le système politique du pays. Il a remplacé le suffrage censitaire, qui limitait le droit de vote à une élite économique.

L'affiche "La patrie en danger" appelait les citoyens à voter plutôt qu'à prendre les armes, afin de pacifier les émeutes et de gérer la situation politique de manière démocratique.

L'arrestation de 19 individus pour des actes homosexuels en 1793 reflète les contradictions de la Révolution française. D'un côté, l'homo était dépénalisé, mais d'un autre, la moralité publique était encore très conservatrice et les pratiques homosexuelles étaient souvent condamnées par la police et la justice.

La loi de 1791 dépénalisait l'homosexualité, cependant, la pratique pouvait quand même être punie sous des accusations d'outrage à la pudeur ou à la morale.

Le rapport de police utilise le terme "pédérastes" pour désigner les individus arrêtés, ce qui montre que les termes et les connotations liés à l'homosexualité étaient déjà présents à cette époque.

La présence de mineurs dans les accusations d'actes homosexuels rendait les condamnations plus sévères, car cela impliquait un élément d'abus ou de corruption.

Le jugement social était sévère envers les personnes homosexuelles. Elles étaient perçues comme des transgresseurs des normes de genre et de moralité, et considérées comme des "pervertisseurs de toute vertu".

Les femmes étaient généralement exclues des études supérieures à la fin du XIXe siècle, et leur accès à l'enseignement supérieur était lent et difficile. Malgré cela, des femmes comme Madeleine Brès ont brisé les barrières.

La faculté de médecine à Paris a été la première à ouvrir ses portes aux femmes, mais les femmes étaient souvent d'origine étrangère et l'intégration était lente et difficile. De nombreux étudiants et professeurs étaient hostiles à leur présence.

L'essor de la dactylographie à la fin du XIXe siècle a ouvert des possibilités de travail moins pénibles et mieux rémunérées pour les femmes, les rendant attractives pour les postes administratifs. On les considérait comme des employées dociles et efficaces.

Les femmes étaient souvent cantonnées à des métiers considérés comme traditionnellement féminins, comme le travail domestique, la couture et l'infirmerie. Ces métiers étaient souvent mal rémunérés et considérés comme des "métiers de femmes".

L'essor des grands magasins au XIXe siècle a créé de nouveaux emplois pour les femmes, à la fois comme clientes et vendeuses. Les femmes étant considérés comme les responsables du foyer, elles étaient les principales consommatrices et acheteuses.

Les femmes représentaient une part importante de la main-d'œuvre dans les usines du XIXe siècle, notamment dans le secteur textile. Cependant, elles étaient souvent moins bien payées que les hommes et exposées à des conditions de travail difficiles et à l'exploitation sexuelle.

Les grèves féminines étaient rares et mal accueillies par le patronat et l'opinion publique. Elles étaient souvent considérées comme un scandale et les ouvriers masculins pouvaient même les décourager de participer aux mouvements ouvriers.

L'hermaphrodisme, terme utilisé au XIXe siècle, est maintenant considéré comme péjoratif. Le terme "intersex" est utilisé aujourd'hui pour décrire les personnes nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux classifications typiques masculines ou féminines.