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• Les notes ci-dessous résument les informations clés sur divers agents pathogènes bactériens, leurs caractéristiques, leur épidémiologie, leur tableau clinique, leur diagnostic et leur traitement.

Caractéristiques bactériologiques

• Neisseria meningitidis est un CGN (coque Gram négatif) en forme de grain de café, à l'intérieur et à l'extérieur des cellules, encapsulé avec différents sérotypes (A, B, C, W135, Y).
• Neisseria gonorrhoeae est également un CGN en forme de grain de café, à l'intérieur et à l'extérieur des cellules, encapsulé avec différents antigènes.
• Haemophilus influenzae est un BGN (bacille Gram négatif) polymorphe, parfois encapsulé (type B) et nécessite des milieux enrichis au chocolat avec des facteurs de croissance V et X pour sa culture.
• Haemophilus ducreyi est un BGN polymorphe nécessitant des milieux enrichis en facteur X.
• Mycoplasma - Ureaplasma sont des bactéries polymorphes (rondes, ovales), non colorables par Gram et invisibles au microscope optique car ils n'ont pas de paroi cellulaire.
• Mycoplasma pneumoniae n'a pas de paroi cellulaire.
• Chlamydia trachomatis et Chlamydia pneumoniae sont des bactéries intracellulaires obligatoires sans peptidoglycane et ont deux formes : les corps élémentaires (CE) infectieux et les corps réticulés (CR) réplicatifs intracellulaires.
• Les anaérobies sporulés (Clostridium) sont des BGP (bacilles Gram positif) sporulés et mobiles (sauf C. perfringens).
• T. pallidum sp pallidum est un bacille hélicoïdal mobile avec plusieurs antigènes.
• Vibrio cholerae est un BGN courbé en forme de virgule avec le sérogroupe Ag 0, très mobile en « vol de moucheron », pousse dans des milieux ordinaires, alcalins et hypersalés, fermente le glucose et possède une oxydase.

Épidémiologie

• N. meningitidis affecte l'Homme, se trouve dans l'oropharynx, est fragile à l'air, et provoque des épidémies endémiques (avec des épidémies dues au sérogroupe B au Maroc).
• N. gonorrhoeae affecte l'Homme, est une infection fragile sexuellement transmissible (IST) avec une répartition mondiale (les urétrites masculines au Maroc sont à MDO).
• H. influenzae affecte l'Homme dans l'oropharynx ; il est fragile à l'air.
• Les épidémies ont diminué après la vaccination au Maroc pour la méningite MDO.
• H. ducreyi affecte l'Homme dans la région génitale, est une IST fragile, avec une répartition mondiale surtout dans les pays tropicaux et subtropicaux.
• Mycoplasma /Ureaplasma affectent l'Homme et sont des IST (uréthrites au Maroc à MDO).
• Mycoplasma pneumoniae affecte l'Homme et se transmet par voie aérienne.
• Chlamydia trachomatis affecte l'Homme, se transmet par les mains et la poussière, et est une IST (types D-K et L1, L2, L3 dans les pays tropicaux) - au Maroc, souches MDO.
• Chlamydia pneumoniae touche l'Homme et est aéroportée.
• Les anaérobies sporulés (Clostridium) proviennent du milieu extérieur (flore exogène).
• La flore de Veillon se trouve chez l'Homme (flore endogène).
• T. pallidum sp pallidum affecte l'Homme, se transmet par IST, par le sang et de la mère au fœtus, avec une répartition mondiale (Maroc : MDO phase I et II).
• Vibrio cholerae affecte l'Homme, se trouve dans le milieu extérieur hydrique et se transmet par voie orofécale ; il est très contagieux.

Clinique

• N. meningitidis cause une méningite purulente, une méningococcémie et un purpura fulminans.
• N. gonorrhoeae cause une blennorragie (H), une infection asymptomatique (F), des complications gynécologiques et une atteinte oculaire (nn).
• H. influenzae cause des infections respiratoires communautaires hautes et basses, des bactériémies et une méningite purulente (souches B).
• H. ducreyi cause le chancre mou : des ulcérations cutanées (jamais sur les muqueuses), très douloureuses, à bords irréguliers et à base souple.
• Mycoplasma /Ureaplasma cause une urétrite (non gonococcique).
• Mycoplasma pneumoniae cause une pneumonie atypique.
• Chlamydia trachomatis cause le trachome, une urétrite (non gonococcique) et une lymphogranulomatose vénérienne (LGV).
• Chlamydia pneumoniae cause une pneumonie atypique.
• Les anaérobies sporulés (Clostridium) produisent des toxines : tétanos (contraction musculaire), botulisme (relâchement musculaire), intoxication alimentaire à Clostridium perfringens (TIAC), gangrène et diarrhée post-antibiotique (causée par C. difficile).
• La flore de Veillon cause des infections profondes putrides : nécrose tissulaire, hémolyse intravasculaire, coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) et collapsus cardiovasculaire.
• T. pallidum sp pallidum cause la syphilis.
• Vibrio cholerae cause une diarrhée aqueuse importante en « eau de riz » et une déshydratation mortelle.

Diagnostic

• Pour N. meningitidis, le LCR (liquide céphalo-rachidien) est trouble, on observe des PNN (polynucléaires neutrophiles) et des CGN à la microscopie, on détecte des antigènes solubles, on cultive l'organisme dans des milieux enrichis, on réalise une identification biochimique avec des tests Agq, et on effectue un antibiogramme.
• Pou N. gonorrhoeae, on observe du pus matinal, des PNN et des CGN à la microscopie, on cultive l'organisme dans des milieux enrichis et on réalise une identification biochimique et un antibiogramme.
• Pour H. influenzae, le LCR est trouble, on observe des PNN et des BGN polymorphes à la microscopie, on détecte des antigènes solubles, on cultive l'organisme dans des milieux enrichis (gélose au chocolat avec des facteurs de croissance X et V), on réalise une identification biochimique + (X, V) et un antibiogramme, et on effectue une recherche rapide.
• Pour H. ducreyi, on observe des PNN et des BGN en courtes ou longues chaînettes parallèles (aspect en chaîne de vélo) à la microscopie, on cultive l'organisme dans des milieux enrichis (gélose au chocolat avec facteur X), on effectue une identification biochimique et un antibiogramme.
• Pour Mycoplasma/Ureaplasma, on réalise une biochimie (recherche d'urée), on cultive l'organisme dans des milieux spécifiques et on utilise la PCR.
• Pour Mycoplasma pneumoniae, on utilise la sérologie.
• Pour Chlamydia trachomatis, on réalise une microscopie (Lugole, IF directe), une culture cellulaire (laboratoires spécialisés) et une PCR.
• Pour Chlamydia pneumoniae, on utilise la PCR, la culture cellulaire (laboratoires spécialisés) et la sérologie.
• Pour les anaérobies sporulés : Pour C. perfringens et C. difficile, on réalise un examen direct (Gram, culture, identification biochimique).
• La flore de Veillon est diagnostiquée par macroscopie (pus, présence de gaz et odeur fétide dans la lésion), microscopie (flore polymorphe), culture (milieux spécifiques sans pousse en aérobie) et identification biochimique.
• Pour T. pallidum sp pallidum, on utilise la sérologie (TPHA, VDRL, FTA, ELISA) et la PCR.
• Pour Vibrio cholerae, la microscopie ne montre ni GB (globules blancs), ni GR (globules rouges), mais un « vol de moucheron » et des BGN incurvés ; on effectue une culture (milieux standards et sélectifs alcalins/hypersalés), une identification biochimique et un antibiogramme.

Traitement/prévention

• N. meningitidis est traité par des antibiotiques et prévenu par la vaccination (pour les voyageurs et les personnes à risque).
• N. gonorrhoeae est traité par des antibiotiques et prévenu par la prévention des IST.
• H. influenzae est traité par des antibiotiques et prévenu par la vaccination (calendrier national E<5 ans).
• H. ducreyi est traité par des antibiotiques et prévenu par la prévention des IST.
• Mycoplasma/Ureaplasma est traité avec des antibiotiques (insensibles aux bêta-lactamines ; utiliser des macrolides, des cyclines ou des fluoroquinolones) et prévenu par la prévention des IST.
• Mycoplasma pneumoniae est traité avec des antibiotiques (insensibles aux bêta-lactamines ; utiliser des macrolides, des cyclines ou des fluoroquinolones).
• Chlamydia trachomatis est traité avec des antibiotiques (tétracyclines, macrolides et fluoroquinolones) et prévenu par la prévention des IST.
• Chlamydia pneumoniae est traité avec des antibiotiques (tétracyclines, macrolides et fluoroquinolones).
• Les anaérobies sporulés : sont traités par des antibiotiques ; un vaccin (pour les enfants de moins de 5 ans) et une immunoprophylaxie sont utilisés contre le tétanos, et une antibioprophylaxie est utilisée en cas de chirurgie.
• La flore de Veillon est traitée par des antibiotiques et une chirurgie (drainage) et prévenue par une antibioprophylaxie en cas de chirurgie.
• T. pallidum sp pallidum est traité avec des antibiotiques et prévenu par les mesures de prévention des IST.
• Vibrio cholerae est traité avec des antibiotiques et une réhydratation et prévenu par la prévention de l'infection orofécale et par un vaccin dans les zones d'endémie.