Cours 1 (Lecture : Léon & Bhatt (2017), Ch. 1, ‘De la grammaire à la linguistique’) PDF

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Summary

This document is an introduction to linguistics that discusses the objective and descriptive study of language. It explains the objectives of linguists, the knowledge of native speakers, and the distinction between competence and performance. The document also covers the topic of language varieties and how different types of language are used in different contexts.

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FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Cours 1 (Lecture : Léon & Bhatt (2017), Ch. 1, ‘De la grammaire à la linguistique’) La linguistique L’étude scientifique objective et descriptive du langage humain Objectif des lin...

FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Cours 1 (Lecture : Léon & Bhatt (2017), Ch. 1, ‘De la grammaire à la linguistique’) La linguistique L’étude scientifique objective et descriptive du langage humain Objectif des linguistes : décrire/analyser la langue telle qu’elle est utilisée par les locuteurs, et non fournir des règles prescriptives Les linguistes s’intéressent à la norme mais aussi aux variétés ‘non-standardisées’ Les connaissances d’un locuteur natif Jugements de grammaticalité (déterminer quelles formes sont possibles / impossibles) Les jugements de grammaticalité sont relatifs à une communauté donnée et à une variété de langue donnée Les jugements de grammaticalités ne sont pas des jugements normatifs (des jugements de valeur) sur la correction d’une variété par rapport à une autre considérée comme plus prestigieuse Les jugements de grammaticalité sont distincts des jugements sur le registre / style d’une phrase Langage vs. Langue vs. Parole Le langage désigne une faculté mentale qui permet à chaque être humain d’acquérir de façon naturelle un système unique de communication appelée la langue La langue peut désigner un système communicatif particulier qui relie une suite d’unités sonores, visuelles, ou gestuelles à un concept – ou une langue spécifique de Saussure : la langue désigne le système linguistique elle-même, alors que la parole désigne l’utilisation concrète des connaissances linguistiques dans les situations de communication Distinction entre compétence et performance (Chomsky 1965) Compétence : les connaissances linguistiques sous-jacentes du locuteur Performance : les manifestations/réalisations concrètes de ces connaissances (par ex. erreurs de performance, difficultés de perception / compréhension dues à une mémoire de travail limitée) 3 registres Les locuteurs modifient leur niveau de langue (leur façon de parler) selon leur interlocuteur Registre familier : utilisé entre amis/famille ; caractérisé par de nombreuses omissions de segments/mots Registre ordinaire/naturel : utilisé dans la conversation spontanée avec des gens connus Registre formel/soutenu : utilisé dans des situations où on s’adresse à des gens qui paraissent importants, ou qu’on rencontre pour la première fois, ou à qui on doit du respect ; caractérisé par des formules de politesse, un vocabulaire plus soigné Codes linguistiques Code oral : les langues parlées utilisent des unités sonores établies par convention Code écrit : une forme écrite du système linguistique Code gestuel : les langues signées utilisent des gestes manuels et des gestes du visage Diachronie vs. Synchronie Diachronie : axé sur l’évolution historique des langues, les modifications que subissent les mots ; inclut l’étymologie (la recherche des origines des mots) Synchronie : l’étude de l’état d’une langue à un moment donné du temps ***QUESTIONS POSSIBLES : Ce cours présente des concepts et des définitions. Les questions possibles : choix multiple, vrai/faux, remplir les trous, définitions, courtes réponses…*** 1 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Cours 2 (Lecture : Léon & Bhatt (2017), Ch. 2, ‘La communication et le signe linguistique’ et Ch. 3, ‘La structuration du système linguistique’) Communication (peut être volontaire ou involontaire) Désigne toute transmission d’information ou échange de message entre un émetteur et un récepteur au moyen d’un code commun La boucle de la communication Trois étapes : la production, la transmission, et la réception La production : l’émetteur a un code pour encoder son message, et un appareil pour produire et envoyer un signal La transmission : un signal est produit par l’émetteur et envoyé au moyen d’un canal de transmission (qui peut être bruyant) La réception : le récepteur a un appareil pour capter le signal et le même code que l’émetteur, afin de décoder le signal Code (nécessaire pour transmettre un message) Un code est un ensemble d’unités (signes) et de règles qui permettent de former et d’interpréter ces unités (par ex. le code linguistique) Indices et signaux Indice : un signe involontaire et observable, par ex. fièvre -> infection Signal : un signe volontaire, utilisé par convention pour signaler quelque chose Un signe n’a pas de sens inhérent ou universel, et doit être interprété selon un code / système de règles conventionnelles Un signal sonore produit par un locuteur est capté et décodé par l’interlocuteur – mais cet énoncé peut être accompagné des indices, par ex. un accent régional/social, l’âge/sexe du locuteur, etc. Le signe linguistique (de Saussure) Le signe linguistique est une unité mentale formée d’un concept et d’une image mentale du son Deux composantes : le signifié (le concept) et le signifiant (l’image acoustique), par ex. le concept d’une table et la représentation acoustique [tabl] La signification désigne le passage du signifiant à son signifié ou vice-versa 4 traits du signe linguistique Arbitraire (non-motivé) : pour la grande majorité des signes linguistiques, il n’y a pas de lien motivé entre le signifiant et le signifié, par ex. pourquoi appeler un chat ‘un chat’ ? o Une exception : les onomatopées, qui montrent un lien de similarité entre le signifiant et ce qu’il représente dans le monde extérieur, par ex. tic-tac, ding-dong, plouf Conventionnel : le signe linguistique doit résulter d’un accord entre les usagers de la langue Linéaire : le signal se déroule linéairement, un son/lettre/mot/geste après l’autre Discret : on décompose la chaîne sonore en unités distinctes et discrètes (les phonèmes) La forme (signifié) et la substance (signifiant) Le système phonologique d’une langue est fait d’une substance sonore – cette substance (par ex. la façon de prononcer un mot) peut varier sans affecter la compréhension Substance : réalisations qui peuvent être diverses Forme : les unités/concepts/catégories plus abstraites ***QUESTIONS POSSIBLES : Ce cours présente des concepts et des définitions. Les questions possibles : choix multiple, vrai/faux, remplir les trous, définitions, courtes réponses…*** 2 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Cours 3 (Lecture : Léon & Bhatt (2017), Ch. 4 ‘L’articulation des voyelles françaises’ et Ch. 5 ‘L’articulation des consonnes françaises) Phonétique et phonologie La phonétique : l’étude des sons de la parole (des phones) La phonologie : l’étude des sons à valeur linguistique (des phonèmes) Phonation (3 étapes principales) Production du souffle > Production de la voix > Articulation (résonance) Système phonatoire Les poumons fournissent un flot d’air qui passe par la trachée vers la bouche Le larynx permet de rapprocher et d’éloigner les cordes vocales (vibration -> vocalisation) La glotte : l’espace entre les cordes vocales qui permettent le passage de l’air des poumons Vocalisation L’air expiré des poumons passe librement à travers la glotte (l’espace entre les cordes vocales) Si l’on rapproche les cordes vocales, l’expiration de l’air pulmonaire met en mouvement les cordes vocales (vibration -> voix/vocalisation) Système articulatoire Les organes d’articulation qui sont impliqués dans l’articulation des voyelles et des consonnes : la mâchoire inférieure qui peut prendre différents degrés d’ouverture, les lèvres, la langue (la pointe et le dos), les dents, les alvéoles (renflement dur juste derrière les dents supérieures), le palais dur, le palais mou/voile du palais, qui peut être relevé (sons orales) ou abaissé (sons nasales) Phone vs. Graphème Un seul phone peut être représenté par plusieurs graphèmes Pour résoudre le problème de la correspondance phone-graphème, on emploie l’Alphabet Phonétique International (API), un système non orthographique Phone vs. Phonème On écrit les phones entre crochets [ ] et les phonèmes entre barres obliques / / 4 traits des voyelles Oralité / nasalité (la position du voile du palais) : les voyelles orales sont produites lorsque le voile du palais est relevé (l’air passe donc entièrement par les cavités buccales) ; les voyelles nasales sont produites avec le voile du palais abaissé (l’air passe par les cavités buccales ET nasales) La position de la langue (antérieure vs. postérieure) : les voyelles antérieures sont produites avec la masse de la langue vers l’avant et la pointe de la langue derrière les dents inférieures ; les voyelles postérieures sont produites avec la masse de la langue aplatie et vers l’arrière La position/arrondissement des lèvres (écartées vs. arrondies) L’aperture (degré d’ouverture de la bouche, de très fermée à très ouverte) 3 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Les consonnes du français Les consonnes sont caractérisées par la présence d’une obstruction partielle ou totale au passage de l’air L’air expiré des poumons passe par la glotte et est modulé par les organes articulatoires On peut distinguer les consonnes selon leur mode d’articulation et leur lieu d’articulation 4 traits articulatoires des consonnes du français Mode d’articulation : o Occlusion vs. friction – consonnes occlusives vs. consonnes fricatives o Position du voile du palais – si le velum est relevé, l’air passe uniquement par la bouche (consonnes orales) ; si le voile du palais est abaissé, l’air passe par le nez et la bouche (consonnes nasales) o Voisement (présence/absence de vibration des cordes vocales) : si la glotte est fermée, les cordes vocales vibrent (consonnes voisées) ; si la glotte est ouverte, les cordes vocales ne vibrent pas (consonnes non voisées) Lieu d’articulation (bi-labiale, apico-dentale, labio-dentale, apico-alvéolaire, pré-dorso-alvéolaire, pré-dorso-pré-palatale, médio-palatale, dorso-palatale, dorso-vélaire, post-dorso-uvulaire) 3 semi-consonnes / semi-voyelles Articulatoirement plus fermés que les voyelles dont ils sont issus, mais plus ouverts que les consonnes [j] — orale, antérieure, écartée [ɥ] — orale, antérieure, arrondie [w] — orale, postérieure, arrondie Les semi-consonnes ne peuvent pas former le noyau vocalique d’une syllabe ***QUESTIONS POSSIBLES : Ce cours décrit le système articulatoire et la classification des phonèmes. Les questions possibles : choix multiple, vrai/faux, remplir les trous, courtes réponses. Savoir distinguer/opposer les voyelles et les consonnes en fonction de leurs traits articulatoires.*** 4 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Cours 4 (Lecture : Léon & Bhatt (2017), Ch. 6, ‘La phonologie des voyelles françaises’ et Ch. 7, ‘La phonologie des consonnes françaises’) Phonèmes La phonologie établit le répertoire des phonèmes, définit leurs règles de combinaison, leur fonctionnement dans la langue, examine les rapports entre les structures sonores Les phonèmes sont distinctifs et peuvent changer le sens d’un mot Chaque langue utilise un nombre limité de sons dans son système linguistique ; le français utilise 36 phonèmes (16 voyelles, 20 consonnes) Allophones On observe de grandes variations phonétiques dans la prononciation des voyelles, cela ne pose pas de problème de compréhension, par ex. les variantes allophoniques [o] et [ou] dans saute Les traits distinctifs (articulatoires) des voyelles La labialité (arrondi/écarté) L’antériorité (antérieur/postérieur) L’aperture (de très fermée à très ouverte) La nasalité Les paires minimales Deux unités de sens (lexèmes ou morphèmes) constituent une paire minimale lorsque ces unités sont quasi identiques et se distinguent par un seul phonème La disparition de certaines oppositions vocaliques Pour des raisons phonétiques et phonologiques Le rendement phonologique désigne la productivité d’une opposition phonologie Une opposition phonologique qui est productive et permet de distinguer plusieurs paires de termes -> un bon rendement – on a alors tendance à garder cette opposition phonologique o Par ex. la différence entre la /e/ antérieure et la /o/ postérieure est bien définie sur le plan articulatoire et sur le plan de la perception ; par contre, la /a/ antérieure et le /ɑ/ postérieure (comme dans les mots pâte et patte) ont un faible rendement Syllabes Les séquences de sons sont généralement regroupés en syllabes Une syllabe résulte de la combinaison d’un noyau vocalique (V) et >1 consonne qui l’entoure (C) En français, chaque syllabe comporte une seule voyelle ; si deux voyelles se trouvent côte à côte, elles appartiennent à deux syllabes différentes (lorsque 2 voyelles se suivent, on parle de hiatus) Maximisation des attaques (‘maximize onset’) : en français, toute consonne entre deux voyelles à l’intérieur d’un groupe accentuel appartient à la syllabe suivante Syllabes ouvertes et fermées Une syllable ouverte se termine par une voyelle prononcée, par ex. tri, su Une syllable fermée se termine par une consonne prononcée, par ex. art, sac La loi de la distribution complémentaire De façon générale, les voyelles du français peuvent apparaître dans les syllabes ouvertes/fermées Mais pour les voyelles à aperture ouverte et à aperture fermée, il y a un lien direct entre la syllabe et la voyelle qui s’y trouve : les voyelles à aperture fermée se trouvent dans les syllables ouvertes (ces, ceux, seau), et les voyelles ouvertes se trouvent dans les syllables fermées (par ex. sel) La distribution complémentaire : la distribution de deux formes linguistiques qui apparaissent toujours dans des contextes mutuellement exclusifs Il y a certaines exceptions : o -aît, -ais, -ait, -aient, -aix -> la voyelle ouverte /ɛ/ dans une syllable ouverte 5 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] o jeûne, -euse, -eusent -> la voyelle fermée [ø] dans une syllable fermée o -ose, -osent -> la voyelle fermée [o] dans une syllable fermée Les variantes libres Plus ou moins conscientes, peuvent être employées volontairement ; leur distribution n’est pas prévisible, par ex.[pʀi], [pri], [pʁi] pour prix Variante conditionnée (voyelles) Les variantes involontaires sont plutôt inconscientes, elles dépendent du système linguistique Par ex. harmonisation vocalique, aime [ɛm] vs. aimé [eme] Par ex. allongement : les voyelles accentuées (finales) sont 2-3 fois plus longes que les voyelles inaccentuées Par ex. assimilation de la sonorité : la sonorisation d’une consonne sourde en position finale de syllable, devant une consonne sonore en position initiale de syllable, par ex. anecdote /k/ → /g/ Oppositions phonémiques pour les consonnes Voisement/non-voisement, par ex. /f/ vs. /v/ Oralité/nasalité, par ex. /p/ vs. /m/ Lieu d’articulation (antériorité/postériorite), par ex. /p/ vs. /t/ vs. /k/ Occlusion/friction, par ex. /p/ vs. /f/ Série et corrélation Les consonnes qui partagent les mêmes traits de mode articulatoire constituent une série, par ex. la série des occlusives non voisées, ou la série des nasales L’opposition entre deux séries de consonnes forme une corrélation, par ex. la corrélation de voisement – la série des occlusives non voisées, oppose à la série des occlusives voisées Le /ɲ/ est un phonème isolé — un phonème hors corrélation Le phonème /ŋ/ est emprunté à l’anglais dans le morphème -ing Variantes conditionnées (consonnes) Un son au contact d’un autre peut perdre ou acquérir un trait Par ex. assimilation de mode d’articulation (implique le trait de voisement ou de nasalité) (par ex. absent, [b] devient non voisée à cause du contact avec la consonne non voisée [s] – un cas d’assimilation régressive de dévoisement (diacritique ˳ pour indiquer le dévoisement) Par ex. assimilation de lieu d’articulation : la consonne [k] est articulée très en avant lorsqu’elle est suivie d’une voyelle antérieure comme [i], mais très en arrière avant la voyelle postérieure [u] Par ex. assimilation régressive de voisement : dans cheval, le [v] voisé assimile le [∫] (diacritique v pour le voisement) Mécanisme de l’assimilation des variants conditionnées L’assimilation fait qu’un phone fort assimile un faible Un phone est fort par sa nature (les occlusives sont plus fortes que les fricatives, les consonnes non voisées sont plus fortes que les voisées correspondantes) ou par sa position (un segment au début de la syllabe est plus fort qu’un segment à la fin de la syllabe) ***QUESTIONS POSSIBLES : Ce cours décrit la phonologie des voyelles et des consonnes. Les questions possibles : choix multiple, vrai/faux, remplir les trous, définitions, courtes réponses. Savoir identifier des exemples de distribution complémentaire et leurs exceptions, des exemples de variation conditionnée (par ex. assimilation), savoir opposer les phonèmes en fonction de leurs traits articulatoires, découper un/des mot(s) en syllabes, faire des transcriptions phonétiques et orthographiques.*** 6 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Cours 5 (Lecture : Léon & Bhatt (2017), Ch. 12, ‘Les catégories morphologiques’ et Ch. 17, ‘La dérivation et la composition’ ; lectures facultatives : Ch. 15, ‘La morphologie du verbe : Forme, voix, nombre et personne’ et Ch. 16, ‘La morphologie du verbe : Mode, temps aspect’) La morphologie L’étude de la structuration grammaticale des mots L’analyse des éléments du système qui transmettent une information de type grammatical, par ex. genre, nombre, temps 4 buts principaux, centrés sur l’analyse des distinctions grammaticales, des catégories grammaticales, les liens entre les catégories grammaticales, et les réalisations concrètes de ces distinctions et catégories à l’oral et/ou à l’écrit Classification traditionnelle en parties du discours La classification se fait à partir du contenu sémantique et ne tient pas compte de l’information morphologique relative au nombre, au genre, au temps, etc. Se concentre sur les éléments grammaticaux qui peuvent apparaître seuls – mais il existe beaucoup d’information grammaticale qui est encodée dans les éléments liés La morphologie moderne Regroupe les catégories traditionnelles selon leur rôle linguistique et leur distribution dans la phrase Les catégories pertinentes pour nous : noms (noms communs, noms propres, pronoms), verbes (formes verbales, auxiliaires temporels et modaux), adjectifs, déterminants (ou articles), adverbes, prépositions, conjonctions (qui lient deux éléments, parfois plus) Décompose les unités significatives en fonction de leur rôle grammatical, mais aussi de leurs possibilités de combinaison avec d’autres unités linguistiques Mot Unité graphique comprise entre deux blancs, imposée par l’écriture et par l’usage Morphème (le concept que nous utilisons dans ce cours, pas le monème) L’unité minimale de sens (donc cela peut être plus petit qu’un mot) Deux catégories : o Les morphèmes lexicaux : peuvent apparaître en isolation, forment une classe ouverte o Les morphèmes grammaticaux (affixes) : ne peuvent pas apparaître en isolation, constituent une classe fermée Un mot peut être décomposé en plus petits morphèmes, par ex. incorruptible est composé de : in-, corrupt, -ible Morphèmes libres (‘free morphemes’) et morphèmes liés (‘bound morphemes’) Les morphèmes libres constituent des mots détachés, plusieurs catégories morphologiques (par ex. articles, pronoms, adverbes, conjonctions) Les morphemes liés s’attachent toujours à d’autres mots, en tant que préfixe ou suffixe (par ex. flexions verbales/nominales/adjectivales, préfixes, suffixes) Le morphème zéro (‘null morpheme’) : pour les cas où l’information morphologique est présente mais sans morphème particulier pour l’indiquer, par ex. gros (sg.) vs. gros (pl.) Types de mots Mots simples (désigne toute unité graphique comprise entre deux blancs, peut être un morphème libre sans affixe, ou un morphème lexical + un ou plusieurs suffixes flexionnels, par ex. arbre-s) Mots dérivés (avec un préfixe ou un suffixe dérivationnel, par ex. chant-eur, dé-faire) Mots composés (combinaison de plusieurs mots, par ex. lave-auto, porte-monnaie) 7 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] Deux processus pour créer des mots à partir des formes existantes Dérivation : o Préfixation ou suffixation, par ex. grand (Adj) -> grandir (V) o Peut changer la catégorie grammaticale ou non o On ajoute un affixe à un terme de base, qui peut être un morphème lexical (mot simple) ou un mot qui a déjà des affixes (à ne pas confondre avec la racine, qui désigne le noyau lexical commun à une série de termes) Composition : o Désigne la combinaison de 2 noyaux lexicaux en une nouvelle unité appelée un ‘mot composé’, par ex. porte+monnaie->porte-monnaie o Regroupe 2 termes de base pour créer 1 nouvelle entité lexicale o Les mots composés endocentriques contiennent une tête morphologique qui détermine la catégorie et l’interprétation du composé, par ex. une assurance maladie est un type d’assurance o Les mots composés sans tête morphologique sont exocentriques, par ex. lune de miel o Les mots composés constituent des nouvelles unités lexicales – des groupes figés au niveau lexical – on ne peut ni ajouter ni enlever un élément Affixation Une opération générale qui consiste à ajouter un élément à un terme de base 2 types d’affixes : o Affixes flexionnels : § Correspondent généralement aux suffixes en français § Fournissent des informations grammaticales sur le nombre, le genre, le temps, etc. § Ne produisent pas une nouvelle unité lexicale § Ne changent pas la catégorie grammaticale de la base o Affixes dérivationnels : § Créent de nouvelles unités significatives § Peuvent correspondre aux préfixes ou aux suffixes en français § Peuvent changer la catégorie grammaticale de la base, par ex. culture (N) + -el -> culturel (Adj) Préfixes Morphèmes liés, placés avant le terme de base, par ex. ultra-violet Modifient le sens du terme de base, par ex. faire -> refaire Ne modifient pas la catégorie grammaticale du terme de base (estimer (V) -> sous-estimer (V)) Polyvalents – peuvent se combiner avec des termes de base de plusieurs catégories, par ex. dé- -> décontracter (V), déloyal (Adj), défavorablement (Adv) Suffixes Morphèmes liés, placés après le terme de base, par ex. aim-able Ne modifient que légèrement le sens du terme de base, par ex. nom->nominal Changent la catégorie grammaticale du terme de base, par ex. blanc (Adj) -> blancheur (N) Univalents – ils se combinent avec des catégories particulières, par ex. -iste s’attache aux noms et adjectifs et non aux verbes Représentation arborescente On peut représenter la structure morphologique d’un mot à l’aide d’un arbre. Les formes verbales Résultent de la combinaison d’un morphème lexical et un morphème verbal ou terminaison, par ex. mange+ait, parl+aient Fournissent des informations lexicales (indiquant la nature de l’action) et des informations grammaticales (indiquant les traits grammaticaux – personne, nombre, mode, temps, etc.) Distinction entre : 8 FRE272 The French Language: A Linguistic Introduction | Cours 1-6 Questions ? [email protected] o Les formes simples : résultent de la combinaison d’un morphème lexical et d’un suffixe en un seul mot, par ex. je sors, nous sortions, on mangeait o Les formes composées : résultent de la combinaison d’un auxiliaire temporel et d’un participe passé qui constituent deux mots séparés, par ex. il est descendu, elle a dansé Distinction entre les verbes finis/fléchis (je sors, tu as mangé) et les verbes non-fléchis (sortir, en sortant) Les verbes non-fléchis/non-conjugués L’infinitif, par ex. Travailler, c’est l’essentiel. Partir, c’est mourir un peu. Participé présent, par ex. Voulant réussir le test, les étudiants ont beaucoup étudié. Participe passé, par ex. Nous avons écrit une histoire. / Elle l’a déjà terminée. Quelques traits grammaticaux du verbe Nombre : indique le nombre d’actants qui ‘fait’ l’action (singulier pour un seul actant, pluriel pour au moins deux actants) Personne : précise qui effectue l’action, définie par rapport au locuteur (1ère personne quand le locuteur est l’actant, 2ème personne quand l’interlocuteur est l’actant, 3ème personne quand une entité tierce est l’actant) Voix verbale : distinction entre la voix active (le sujet grammatical est l’actant) et la voix passive (le sujet grammatical est le patient de l’action), par ex. Le chien mord Pierre (actif) vs. Pierre est mordu par le chien (passif) ; une troisième voix : la voix pronominale, caractérisée par la présence d’un pronom obligatoire, par ex. se lever, s’apercevoir Temps : les temps verbaux servent à préciser le moment où une action a lieu par rapport au moment de locution o Formes du présent : indiquent que l’action du verbe a lieu en même temps que le moment de locution, par ex. J’entends l’oiseau chanter o Formes du futur : indiquent que le moment de l’action suit le moment de locution, par ex. Elle arrivera demain o Formes du passé : indiquent que le moment de l’action précède le moment de locution, par ex. Pierre est venu hier Transitivité Certaines formes verbales se combinent avec un complément d’objet direct au niveau grammatical Les verbes transitifs : l’action peut avoir un patient, par ex. Je mange la poire, Elle regarde l’enfant o Verbes ditransitifs : ces verbes peuvent prendre à la fois un complément d’objet direct et un complément d’objet indirect, par ex. Je donne le gâteau à l’enfant Verbes intransitifs : ne peuvent pas se combiner avec un complément d’objet direct, par ex. aller, venir, penser ***QUESTIONS POSSIBLES : Ce cours décrit les catégories et processus morphologiques. Les questions possibles : choix multiple, vrai/faux, remplir les trous, définitions, courtes réponses. Savoir identifier les différents types de morphèmes, décomposer les mots en leurs morphèmes constituants, donner des représentations arborescentes des mots complexes.*** 9

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