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Socio BA2 partie 1 (synth).pdf

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Sociologie BA2 2024 Qu’est-ce que la sociologie ? La sociologie est une science sociale qui interroge la société et ses modes de fonctionnement. Elle cherche des régularités pour comprendre. Elle s’intéresse à des phénomènes qui n’apparaissent pas comme sociaux à 1ère vue -> La classe d’objet n’e...

Sociologie BA2 2024 Qu’est-ce que la sociologie ? La sociologie est une science sociale qui interroge la société et ses modes de fonctionnement. Elle cherche des régularités pour comprendre. Elle s’intéresse à des phénomènes qui n’apparaissent pas comme sociaux à 1ère vue -> La classe d’objet n’est pas définie de manière limitée. L’objet : Selon Emile Durkheim ; les faits sociaux = toute manière d’agir, de penser, de sentir qui existe en dehors des consciences individuelles et qui exerce une contrainte sur l’individu. Selon Max Weber ; l’action sociale = une action significative pour un individu et qui s’oriente par rapport à autrui. L’objectif : Selon Emile Durkheim ; = saisir la logique objective du social, d’en déterminer les raisons, les facteurs explicatifs. Selon Max Weber ; = comprendre pourquoi un individu agit d’une certaine manière, ce que cette action a comme effet sur le monde social. La méthode : il en existe plusieurs qui s’opposent. La sociologie se détache des raisonnements normatifs et spéculatifs : = ne se positionne pas sur ce que le monde devrait être, sur ce qu’il sera ou deviendra. le raisonnement sociologique possède différentes caractéristiques : 1) L’abandon d’un point de vue normatif sur la réalité société. -> prendre distance avec les « prénotions » = idées 1ères qu’on a sur un phénomène, sens commun. 2) La curiosité sociologique. 3) Un énoncé soit empiriquement fondé. -> qui se base sur la réalité. -> 2 types de méthodologies : les approches quantitatives et les approches qualitatives. Sur un grand nombre de données pour expliquer les raisons de certains comportements données plus réduites et nettement moins standardisées. saisir le/les sens des actions sociales. 4) L’analyse scientifique. -> elle élabore des hypothèses, elle recueille des faits, elle les analyse et dévoile les conditions de productions de ce savoir. Contexte d’apparition de la sociologie : fille des révolutions ? La sociologie a une histoire longue qui débute essentiellement au 19ème siècle en tant que discipline. Mais il existe des prémisses antérieurement. Jean Duvignaud Avant, la loi vient d’ailleurs, l’ordre des choses est donné et immuable. (les mythes, ...). On parle alors d’une situation d’hétéronomie. (Qui reçoit de l'extérieur les lois qui le gouvernent) L’antiquité Grecque Arrivée de la démocratie et la philosophie. = « une rupture de la clôture de la signification » La société se donne ses propres lois, elle est capable de réfléchir sur elle-même et donc de changer. -> penser le monde tel qu’il est et tel qu’il devrait être. Platon : L’idée du bien en soi peut être trouvée dans le monde des Idées. Les individus sont aussi distingués en fonction des rôles et des vertus qu’ils possèdent ce qui montre bien l’idée de hiérarchie sociale. Aristote : Il pose aussi le primat de la cité sur l’individu et le primat du telos = fin naturelle -> ne combat pas les dominations sociales Démocratie: Inachevée = dans laquelle les hommes ne sont pas tous égaux 2 oppositions : Pour les Sophistes, l’homme est la mesure de toute chose. la compétence politique est distribuée à tous -> Réflexivité possible. Pour Platon et Aristote, il y a quelque chose de supérieur aux lois des hommes, qui obéissent à cette force supérieure : l’idée du « cosmos ». arriver à une harmonie, à un principe d’unité et de totalité sociale. Des formes de réflexivité et d’autonomie apparaissent (pas complètes). Le Moyen-Âge = retour en force de l’idée de Dieu pour expliquer le social Renaissance et âge classique 15-16ème : renoue avec l’idée que l’ordre de la société n’est pas un donné divin. Progression de la liberté de penser, des arts, retour à la philosophie grecque, développement des sciences... L’âge classique (17ème) : avancée des sciences, d’une plus grande place donnée à la raison. -> La philosophie de Spinoza = « disjonction radicale entre foi et raison, entre théologie et philosophie”. “ce que nous avons coutume de nommer Dieu n’est rien d’autre que la Nature.” -> Individu = sujet autonome -> Le vrai, le beau, le juste ne sont plus des donnés, ils se mesurent. -> Descartes : la science n’est fondée que sur ce qui est rationnel, mathématisable. -> les « théories du contrat social » (Hobbes, Locke, Rousseau) : l’ordre politique ne vient pas de Dieu mais est produit par une forme de contrat entre les hommes. l’autonomie, la place grandissante de l’individu, l’égalité entre les hommes, l’avancée de la rationalisation, et des modèles scientifiques, explique en partie la naissance de la sociologie aux 18ème et 19ème, siècles des révolutions. Le siècle des Lumières (18è) révolution dans la pensée, la place grandissante d’un modèle rationaliste. revendications de liberté et d’autonomie de pensée. Emmanuel Kant : “Qu’est-ce que les lumières ?” (1794) : -> Importance de la raison et de la liberté. -> Idéalisme critique : la connaissance se limite à la connaissance possible des phénomènes naturels tels qu’ils sont appréhendés par la raison, par l’entendement. l’entrée dans la première modernité Le siècle des Lumières (18è) l’entrée dans la première modernité L‘homme se construit lui-même, il pense et agit par lui-même. Pour Kant, « les lumières », c’est la sortie des hommes d’un « état de minorité », qui est un état dans lequel les hommes demeurent sous la coupe de « tuteurs ». « La révolution copernicienne de Kant assoit définitivement l’homme au centre du monde. » La Révolution Française (1789) = l’aboutissement historique de l’esprit des lumières. -> rupture avec la hiérarchie et la tradition au profit de la liberté et de l’égalité. -> Abolition de l’Ancien régime -> La déclaration française des droits de l’homme = revendication d’égalité entre individus, qui naissent égaux en droit. -> achève l’avancée vers l’autonomie politique des sociétés qui souhaitent se donner leurs propres lois. La sociologie va s’interroger sur ce qui fait tenir ensemble les sociétés marquées par l’individuation. « La sociologie naît d’un monde marqué par la Révolution Française, qui semble avoir brisé l’unité organique du corps politique pour ne laisser subsister que des individus séparés. Elle entend élucider la nature de cette individualisation en la rapportant à un type nouveau de société. Or, pour y parvenir, elle ne peut éviter de s’interroger sur l’histoire de cette individualisation. » La révolution industrielle / L’industrialisation = bouleversement de l’économie : économie essentiellement agraire et artisanale -> société + industrielle. = bouleversement des méthodes de production :plus seulement artisanaux, chemin de fer... = conséquences sur les dynamiques de peuplement, l’urbanisation : engendre des déplacements des campagnes vers les villes. -> série de problèmes sociaux majeurs + exode rural + répartition du travail Bouleversements dans la manière de penser l’individu ; les rapports sociaux sont transformés. De grandes inquiétudes sur ce qui fait tenir ensemble ce type de société sont présentes. Naissance de la sociologie. Les précurseurs Alexis de Tocqueville (1805-1859) « Si on ne s’occupe pas de la chose publique, c’est l’état qui s’occupera de nous ». = despotisme doux Les remèdes : Développer la décentralisation = transférer les pouvoirs au niveau local car plus facile à prendre en main. Développer la société civile = idée d’agir ensemble Maintenir l’esprit religieux = esprit de tempérance (maintenir esprit de cohésion) Noble français qui se questionne sur l’unité de la société et sur l’identité. Voyage en Amérique. écrit « De la démocratie en Amérique » -> Attiré par l’égalité entre les hommes et l’égalisation des conditions = tendance irrésistible vers l’égalité pas uniquement juridique ou matérielle mais dans un « sentiment d’égalité ». Les individus sont faits de la même nature. Laisse ouverte la porte des luttes pour les égalités, c’est un mouvement. l’égalité est aussi un risque car elle fait passer au second plan la question de la liberté. Les gens veulent tellement ce que l’autre a qu’ils en oublient de se soucier de l’intérêt général. Alexis de Tocqueville (1805-1859) méthode : Recherche d’un fait générateur pour expliquer un mouvement de transformation sociale profonde. -> Il observe le cas américain pour déduire les caractéristiques de la démocratie : elle se vit sur le terrain. Il est le précurseur de « l’idéale type » = représentation stylisée, logique et méthodologique de la réalité. (Max Weber) -> Comparaison entre 2 sociétés. -> Réclame une position de neutralité axiologique = neutre au point de vue des valeurs. Karl Marx (1818-1883) Philosophe et fondateur de la théorie communiste. Pour certains, il est précurseur de la sociologie car développe une pensée critique du monde. Pour d’autre, non car il n’a pas la neutralité axiologique. fait partie de la Tradition critique = l’Etat, le droit comme une idéologie dont la fonction sert à dissimuler la réalité et la reproduire, elle occulte la lutte des classes = Arme de domination sociale. Faire croire qu’il y a une domination parce qu’il y a une bonne raison. Il développe aussi une vision évolutionniste et matérialiste de la société. = la vie sociale, intellectuelle, politique, culturelle renvoie à la vie matérielle qui les conditionne. -> Où se trouve les rapports de production ? Ce sont ces rapports qui expliquent la condition sociale. C’est la domination économique. -> Infrastructure = rapports de production -> Superstructure = droit, idéologie, … ne fait que cacher la réalité sociale. Il critique les droits de l’homme car ce ne serait qu’une façade. -> Pensée marxiste d’un bâtiment : regarder la provenance des matériaux, regarder derrière le bâtiment pour comprendre les rapports de production. Essayer de comprendre la rémunération du travail. Karl Marx (1818-1883) Fétichisme de la marchandise = beaucoup trop d’importance à l’objet. Derrière ces objets, il y a une valeur d’usage. Visée capitaliste : on oublie le temps de travail au profit du capital. La valeur d’un bien = temps de travail socialement nécessaire à sa production Surtavail et exploitation des travailleurs -> plus-value -> surproduit. La logique interne du capitalisme est de provoquer des crises. -> Pour Marx, une heure de travail vaut la même chose peut importe le travail ou la personne qui l’effectue « Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine la réalité ; c’est au contraire la réalité sociale qui détermine leur conscience. » « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours, c’est l’histoire de la lutte des classes.” -> précurseur d’une pensée sociologique sur les classes sociales La méthodologie de Marx : -> Procède à des analyses -> Cherche à « dévoiler » la réalité empirique : Posture critique -> Cherche à établir des faits historiques -> Intérêts pour les pratiques sociales ·Définition de la classe sociale en appui sur l’histoire évolutive des rapports de production Auguste Comte (1798-1857): -> Début de disciplinarisation de la sociologie -> on attribue parfois la première utilisation du mot sociologie Mais les écrits sont + de la philosophie que de la sociologie telle qu’on la connaît. Il applique le positivisme à l’étude des faits sociaux : 1) observer les faits à l’écart de tout jugement de valeurs 2) énoncer des lois. La sociologie est « la méthode scientifique qui s’applique à observer les faits et à énoncer des lois relatives à ces phénomènes sociaux ». Les grands courants de la sociologie la sociologie s’institutionnalise peu à peu à la fin du 19ème siècle Les logiques objectives du social : Emile Durkheim (1858-1917) Un des pères de la sociologie, français. il crée une véritable école, centrée autour de la publication d’une revue “L’Année sociologique”. -> une des manières d’aborder la société : Le Holisme = conception selon laquelle la société constitue tout, qui est plus que la somme des éléments (individus) qui en font partie. 1. L’objet et la méthode de la sociologie objet = analyse des faits sociaux = quelque chose qui existe en dehors de nous même et qui nous impose d’agir d’une certaine façon Méthode : -> Considérer les faits sociaux comme des choses : réfléchir en mettant de la distance par rapport à ce fait. Observer les faits. -> Écarter les prénotions : Plus on a des certitudes sur un phénomène social plus on a du mal à le comprendre. Un voile qui s’interpose entre les choses et nous qui nous empêche de voir comment ca fonctionne vraiment. -> Le social explique le social : La cause déterminante d’un fait social doit être recherchée dans un autre fait social. 2. “De la division du travail social”, 1893. Comment comprendre qu’une société fonctionne encore avec une telle division du travail et avec toutes ces inégalités sociales ? Selon lui, les liens sociaux tiennent mais se transforment. -> 2 types de sociétés : · Solidarité mécanique = traditionnel, lien social par ressemblance, faible densité, lien fort entre les individus, tout le monde se ressemble, pas de grande spécialisation du travail, individus interchangeables. Fort contrôle social. Droit répressif (on puni ce qui n’a pas respecté moralement les codes de la collectivité) Faible conscience individuelle : l’individu pense peu Forte conscience collective -> Ciment social = religion et communauté · Solidarité organique (modernes) = Division du travail, lien social par complémentarité Interdépendance. On a besoin de tout le monde, pas besoin de ressembler aux autres. Complémentarité et non-ressemblance. Forte conscience individuelle Faible conscience collective : droit restitutif -> Ciment social = division du travail Division du travail -> plus de place pour l’individu tout en gardant la cohésion sociale. -> Explication classique : course individuelle au bonheur -> ça n’explique pas selon Durkheim. -> Le social explique le social : Il faut trouver la réponse dans un autre fait social. -> Densité morale : augmentation d’une forme de densité matérielle et morale serait la cause. Les rapports sociaux augmentent dû aux grandes villes. Plus les gens sont en relations plus la division du travail va augmenter. 3. Le suicide (1897) Le suicide est lié à des motivations sociales car on ne trouve pas le même taux de suicide partout. Les hommes se suicident plus que les femmes, plus dans les grandes villes, dans les communautés protestantes, … Il y a un rôle important de la religion, dans les liens familiaux, … 2 facteurs explicatifs ; -> L’intégration sociale -> La régulation des comportements 4 types de suicides : -> égoïste -> altruiste -> anomique = absence de normes morales -> fataliste Le sens des actions sociales : Max Weber (1864-1920) Sociologue allemand, 1864-1920. Il est considéré comme un fondateur de la sociologie, au même titre que Durkheim. Il est l’auteur des ouvrages suivants : -> L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905 -> Le savant et le politique, 1919. -> Economie et société -> La ville 1. Objet et méthode : Sociologie « dite » compréhensive >< holisme = part de l’individu et ne le voit pas totalement déterminé par la société. 3 principes se dégagent : -> comprendre les motivations des individus -> Situer par rapport aux relations qu’ils entretiennent -> analyser les stratégies et leurs résultats. Démarches de Weber : -> Il faut déconstruire les grandes catégories sociales et s’intéresser aux individus -> Les représentations sont de l’ordre de l’étant : on a une image de ce que ça devrait être ça oriente nos actions. -> Historiciser les réalités sociales. Il faut aller voir l’origine des institutions pour comprendre leur fonction, création. -> Concept d’idéal-type = Cerner les points essentiels qui permettent d’ordonner la pensé, tirer des traits caractéristiques depuis une analyse empirique. Trouver la cohérence d’ensemble. 2. Le polythéisme des valeurs et le désenchantement du monde : La modernité (penser par soi-même) correspond à une crise des valeurs religieuses. -> déclin de la pratique religieuse. Il n’y a plus une valeur qui prédomine. « Dieu est mort » de Nietsche -> image de la guerre des dieux de l’Olympe Les 3 sphères : -> La vérité (science, constatif) -> Le bon (moralement juste, régulateur) -> Le beau (sincère, esthétique) Polythéisme des valeurs = profusion des valeurs qui ne peuvent être hiérarchisées. Désenchantement du monde = perte de valeurs au profit de l’efficacité. -> hypertrophie la raison instrumentale qui prend le dessus face à la raison pratique, les valeurs, l’éthique. -> talon d’Achille des sociétés modernes, parce que la rationalité ne nous dit pas ce qu’on doit faire -> autonomisation des sphères du Vrai, du Beau, du Bien. 3. La théorie de l’action et rationalisation du monde -> Types idéaux des activités : 1) Action traditionnelle (coutume, habitude, tradition) 2) Action affective (passion, colère, vives) 3) Action rationnelle en valeur (en fonction des principes qui nous guident. Expl ; le capitaine qui ne quitte pas son navire) 4) Action rationnelle en finalité (celle qui s’hypertrophie, instrumentale, que l’on fait par calcul des moyens pour arriver à une fin, stratégie) Rationnalisation du monde = la domination d’une forme de rationalité instrumentale sur toutes les sphères de l’existence sociale -> Weber ne souhaite, ni ne déplore cette rationalisation. La rationalisation du monde et des activités sociales signifie : –Calcul, choix stratégique –Autonomisation des sphères de la vie sociale –Universalisation, impersonnalisation/formalisation des rapports sociaux : traitement égalitaire 4. Ethique de la responsabilité, éthique de la conviction –Ethique de conviction : en fonction de valeurs/règles auxquelles on croit. (indépendamment des conséquences des actions) –Ethique de la responsabilité : en fonction des conséquences que l’on peut raisonnablement prévoir. Weber soutient une forme de « politique réaliste » plutôt inspirée par une conviction, par une cause. 5. “L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme” (1905) Pourquoi le capitalisme est né ? Quels sont les moteurs de son développement ? -> lien entre la religion protestante et le développement du capitalisme : la doctrine de la prédestination est très éloignées de la pensé catholique (+ on souffre + on va au paradis) ici, la réussite est le signe des élus. la pratique de l’ascèse (refus du confort) au profit d’une réflexion spirituelle ou morale. -> Réussir matériellement sans l’utiliser pour améliorer son confort = moteur du capitalisme = faire fonctionner son entreprise mais ne pas en profiter -> Réinvestir dans sa propre entreprise. Capitalisme = faire du profit. La réforme protestante, a alimenté les conditions du développement du capitalisme de manière involontaire, c’est une conséquence. -> Paradoxe de l’action humaine : on a une intention, logique dont les conséquences ne sont pas voulues. Selon Weber, cette logique d’être besogneux va se développer dans la société occidentale. « Le puritain voulait être besogneux et nous sommes forcés de l’être. » -> Valorisation de l’effort. L’approche constructiviste : Thomas Luckmann (1927-2016) et Peter Berger (1929) 1. Objet et posture Constructivisme = penser ensemble l’individu et la société on ne peut pas parler d’un courant constructiviste unifié. -> sortir des grandes oppositions entre individu/société, individualisme/holisme, micro/macro -> les réalités sociales sont appréhendées comme des constructions historiques et quotidiennes des acteurs individuels et collectifs La réalité sociale = un construit social antérieur qui se transforme par le travail quotidien des acteurs. 2. Berger, Luckmann, “La construction sociale de la réalité”, 1966. Livre fondateur du constructivisme. -> La connaissance au quotidien, se qu’on reconnait chacun comme réalité. La réalité = « une qualité appartenant à des phénomènes que nous reconnaissons comme ayant une existence indépendante de notre propre volonté. » Elle se construit dans des interactions sociales • elle est : –Multiple = différente dans le temps et dans l’espace) ; –Matérialisée = indépendante de notre volonté, elle se matérialise) –Intersubjective = nous pouvons en parler –Fruit d’un traitement social • 3 étapes : 1. Externalisation : les individus classent, déterminent, typifient, prennent position. Quand ce « classement » est partagé, progressive institutionnalisation. 2. Objectivation : durcissement de l’institutionnalisation, création de « convention », matérialisation dans des objets. 3. Internalisation : intériorisation du principe de classement/socialisation à cette réalité. « l’institutionnalisation se manifeste chaque fois que des classes d’acteurs effectuent une typification réciproque d’actions habituelles… ». La socialisation = processus d’intériorisation du social constitué de règles, de lois, de normes, de valeurs et de sentiments. -> Socialisation primaire = tout au long de l’enfance -> La socialisation secondaire = vient après et qui ne s’arrête jamais Permet d’interroger pourquoi ces conventions se sont cristallisées au point de faire partie de la socialisation, intériorisées par les individus 3. Approche constructiviste du paysage ; Le paysage = « catégorie » Action publique = Processus complexe de construction des politiques = action qui émane du gouvernement et de son administration -> Assimilation progressive du paysage à la nature + passer d’un paysage zoner à un paysage structuré par des axes. Le paysage est une représentation sociale d’une réalité matérielle. Une sociologie ancrée dans la ville : Robert E. Park (1864-1944) « l’école de Chicago » = travaux menées par des sociologues et leurs étudiants, entre 1915 et 1940 au départ de cette université de Chicago. Pas à proprement parler une école. Robert E. Park (1864-1944) Ernest W. Burgess (1886-1966) Roderick D. Mac Kenzie Louis Wirth (1897-1952) 1ère école de Chicago -> fin des années 30 et une seconde en sociologie à la fin des années 40. -> enjeux liés à l’immigration 1. Objet et méthode : La ville et l’écologie : étude des milieux urbains et des rapports des êtres entre eux, en lien avec ces milieux. -> Comprendre les facteurs qui expliquent que la ville ne se construit pas par hasard mais sur une certaine logique La ville est un état d’esprit, une production humaine. L’ordre morale de la ville = état d’esprit, forme de comportement, manière d’apprécier, un certain rythme de la ville ; une certaine manière de pratiquer la ville. 1. Objet et méthode : La ville comme « laboratoire naturel de la science sociale » -> Observation/travail de terrain à la manière d’un anthropologue -> usage de matériaux biographiques -> Pas de rupture épistémologique avec le sens commun : Il faut simplement être plus précis dans la méthodologie qu’on emploie -> Approche multidisciplinaire 2. Ségrégation dans la ville, logique économique et aire moral : Processus de ségrégation = répartition des populations dans les grandes villes La ville = unité socio-spatiale spécifique, à l'intérieur de laquelle se développent des processus de sélection, de concentration et de ségrégation de la population La ville = mosaïque de secteurs, qui remplissent des fonctions, et qui sont habités par des populations qui ont certaines caractéristiques. -> Division du travail, augmentation de la spécialisation -> Compétition pour la survie et compétition pour l’espace -> Distribution des espaces en fonctions d’une logique économique et logique de regroupement des personnes selon les affinités logique de contraintes et d’adaptation à ces contraintes. Aires morales confortent des différences dans les modes de vie, liées à des composantes particulières de la population. Certains individus vont quitter le quartier en espoir de mieux. 3. Schémas de développement des villes (Vision assez positive) Ernest Burgess a développé un schéma dit concentrique : « en fonction de leur ancienneté dans la ville, de leur position sociale et de leur mode de vie, les citadins se distribuent en zones relativement typées, depuis le centre des affaires jusqu’aux lointaines couronnes suburbaines » Ces 5 zones sont : 1. aire centrale (le loop: quartier d’affaires, d’industrie) 2. aire de transition (zone de 1ère installation) 3. aire de résidence des ouvriers de l'industrie et des employés (2ème zone d’installation) 4. aire résidentielle des classes moyennes, 5. aire des commuters – population aisée, banlieue pavillonnaire. -> Comprendre la ségrégation + la manière dont les individus peuvent bouger dans la ville Assez organique dans la manière de croissance de la ville à la manière du corps humain. -> Processus de distribution = classement que la ville opère un peu comme le corps sélectionne selon les fonctions, utilités. -> Parfois il y a une désorganisation (maladie dans corps) -> phase non pathologique mais annonce une réorganisation. l’expansion de la ville = phénomène de croissance physique et phénomène de succession, immigration, arrivée de personnes diverses origines.

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