Révision Psychopathie PDF
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This document is a revision of courses 1 to 6 on psychopathy. It covers topics like criminality in adolescence, characteristics of psychopaths, and historical context of the concept. The document also makes comparisons between psychopathy and antisocial personality disorder.
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**[PSYCHOPATHIE]** **Révision Cours 1 à 6** **Cours 1 : Introduction à la psychopathie** - Criminalité et adolescence Fréchette et Leblanc (1987) Étude sur la criminalité de plus de 800 adolescents conventionnels et judiciarisés. 80% des jeunes conventionnels ont commis une délinquance crimin...
**[PSYCHOPATHIE]** **Révision Cours 1 à 6** **Cours 1 : Introduction à la psychopathie** - Criminalité et adolescence Fréchette et Leblanc (1987) Étude sur la criminalité de plus de 800 adolescents conventionnels et judiciarisés. 80% des jeunes conventionnels ont commis une délinquance criminelle dans l'année précédente (infraction au Code criminel) et 92,8% ont commis une délinquance criminelle ou statutaire (contre la société, enfreindre des règles qui régissent la vie des adolescents, lois scolaires, etc.). Donc, presque l'ensemble des adolescents ont commis des comportements criminels ou statutaire. La majorité des délinquants commettent peu d'actes criminels, tandis qu'une très faible minorité en commettent beaucoup. Plus le nombre de crime augment, moins il y a d'adolescents qui en commettent. Les types de crimes commis par les adolescents implique une délinquance mineure (38% vols bénins, 28% possession de drogues et 15% du vandalisme) et une délinquance grave (8,7% de vol qualifié, vol de véhicule à moteur et vol par effraction. On remarque donc qu'il n'y a pas vraiment de crime contre la personne, mais plutôt des crimes contre les biens. De plus, les adolescents font plus de délinquance mineure que grave. La délinquance à l'adolescence n'est donc pas un début de carrière criminelle ou un rejet des normes sociales, mais plutôt un processus normal d'apprentissage et d'essais-erreurs. On tente souvent de trouver des alternatives pour les adolescents comme les travaux communautaires et à éviter le passage à la cour afin de ne pas confirmer leur portrait criminel. On veut éviter qu'ils adhèrent à ce portrait criminel (principe d'étiquetage). Quant aux adolescents judiciarisés, 1/3 commettent 70 délits ou plus, 1/3 entre 10 et 70 délits et 1/3 moins de 10 délits. Quant aux types de délits, ils se concentrent plutôt sur les vols par effraction (66%), vols de véhicules à moteur (46%), vols à l'étalage (48%) et vols simples (40%). Ils participent donc à une délinquance grave seulement, contrairement aux adolescents conventionnels. Il existe des paramètres de la carrière criminelle afin de comprendre les adolescents judiciarisés. Ce sont des caractéristiques qui expliqueraient leur délinquance. - Précocité plus la délinquance commence jeune, plus elle a de chances de continuer à l'âge adulte - Persistance continuité de l'activité criminelle (persiste dans le temps) - Activation le début de l'activité délinquante (plus la délinquance commence forte, plus il y a de probabilités que ça persiste à l'âge adulte + la gravité du premier crime commis influence le risque de persistance) - Gradation les délits commis sont de plus en plus graves - Polymorphisme diversité des types de délits (contre les biens ou contre la personne + 25% commettent 5 types de délits ou plus, 60% 2 à 4 types de délits et 11% un seul type de délits) À l'âge adulte, 75% des adolescents judiciarisés continuent à l'être et 11,5% des adolescents conventionnels seront judiciarisés (donc 7X moins que les adolescents judiciarisés). Il existe deux groupes de judiciarisés les épisodiques (crimes moins fréquents et moins graves et 54% sont judiciarisés à l'âge adulte + beaucoup de crime, mais surtout à l'adolescence + point tournant= événements significatifs comme copine enceinte ou retour aux études aime ça donc va arrêter) et les persistants (plus de crimes et plus graves + 95% sont judiciarisés à l'âge adulte+ 5% de tous les adolescents + c'est dans ce groupe que les psychopathes se retrouvent). Caractéristiques psychologiques distinguant les adolescents judiciarisés des conventionnels : - Perception de soi négative compensation des échecs par des comportements antisociaux, valorisation de la délinquance, dévalorisation des activités prosociales + quartier plus démuni, parents criminaliser, problème de toxicomanie ou difficulté à l'école amenant l'adolescent à se rebeller contre l'autorité - Isolement psychologique Perception d'être différent par rapport aux autres, d'être courageux et supérieur+ les autres sont des suiveurs et des peureux+ porte un masque (cacher sa vraie personnalité, les personnes ne le connaissent pas réellement, ne suit pas les règlements contrairement aux autres= pas un mouton) - Hypo socialité Les problèmes sont réglés par la violence= pas de communication ou de négociation + difficulté de supporter les contraintes de la vie de groupe (incapable de faire des compromis, ses besoins à lui et les autres vont suivre) - Négativité sentiment dominant de colère, réponse émotive limitée (méfiance, hostilité, sentiment d'injustice) + psychopathe seulement 2 émotions= colère ou euphorie - Primitivité importance accordée principalement aux besoins personnels, recherche de plaisir, satisfaction immédiate, primauté du court terme sur le long terme (autocentré sur ses propres besoins, agression sexuelle car veut une relation sexuelle même si l'autre ne veut pas, ne pense pas au futur ni aux conséquences de leurs actions= seulement dans le présent) - Faiblesse intellectuelle moindre efficience intellectuelle= difficulté à trouver des solutions - La psychopathie (Portrait) La psychopathie fait référence à un ensemble de traits spécifiques. Général Le psychopathe est un individu qui a une image démesurée de sa personne (grandiosité, surestime ses réels capacité, traits narcissiques), il est autocentré (relation purement utilitaire), se perçoit supérieur et plus important que les autres (pas de besoins à suivre les règles comparées aux autres). Ses propres besoins passent avant ceux d'autrui. Le psychopathe utilise son charme et manipule les autres afin d'obtenir ce qu'il veut. Il a donc une facilité à prendre le contrôle ou d'entrer dans une familiarité avec les autres. Exemple Blâmer les autres pour ses propres erreurs et manquements (jamais de sa faute). Le psychopathe se perçoit comme une victime (justifications avec ce qu'il a vécj dans le passé). Différence entre antisociale (pas un suiveur) VS narcissique (au-dessus des règles) Émotions du psychopathe Superficielles et peu sincères (similaire à l'autisme). Il se préoccupe peu des autres et n'éprouve ni remords ou culpabilité quand il fait du mal aux autres. Le psychopathe a un profond manque d'empathie (cognitive de se mettre à la place de l'autre + émotionnel où tu as de la peine pour l'autre). Il peut toutefois manipuler et faire croire qu'il a de l'empathie. Le psychopathe se caractérise également par une tendance marquée à prendre des risque (impulsivité, aucune pensée pour les conséquences sur eux et les autres). Il se soucie peu des conséquences de ses actions, peu importe si elles sont illégales ou si elles le mettent en danger= peu responsable dans sa vie quotidienne et ne respecte pas ses engagements. Il a un fort besoin de stimulation. Tempérament impulsif, volatile et en quête constante de nouveauté. Il peut facilement devenir irritable et adopter une attitude hostile. **Son insouciance au regard des normes sociales le mène à avoir des comportements qui peuvent être immoraux.** Conception actuelle de la psychopathie Fondée sur l'ouvrage de Cleckley (The mask of sanity, 1941). Il s'appuie sur son expérience auprès de patients d'un hôpital psychiatrique afin de décrire la psychopathie. Rapport d'une description détaillée + études de cas. Dans cet ouvrage, il présente 16 critères spécifiques de la psychopathie utiliser pour fonder la PCL-R. Notion de « masque » Dans le cas d'autres conditions psychiatriques, les patients montrent des signes **visibles** : dépression, confusion, agitation, etc. Rien de visibles pour la psychopathie à l'œil nu (Comme si elle portait continuellement un masque). Dans le cas de la psychopathie, les individus sont, en apparence, confiants, ajustés. **Les signes cliniques de la psychopathie sont difficiles à discerner**. Les psychopathes affichent un « masque » pour ne pas montrer leur monde intérieur. - Psychopathie et criminalité Un nombre important de criminels présente des caractéristiques de la psychopathie, notamment ceux commettant des crimes violents environ 25% de la population carcérale présenterait des traits de la psychopathie contre seulement environ 1% de la population générale. Toutefois, la psychopathie ne concerne pas seulement les criminels (ils ne se font pas prendre+ à la limite de la légalité= ne sont pas criminalisés). Certains psychopathes n'entrent jamais en contact avec le système judiciaire. Des individus qui possèdent de fortes caractéristiques psychopathiques peuvent se retrouver à toutes les échelles de la société. Donc, la psychopathie se distingue par un ensemble de traits spécifiques et non par le comportement antisocial ou la criminalité. **Cours 2 : Historique du concept de psychopathie** - Construit clinique Le concept de psychopathie s'est modifié avec le temps. Sa définition n'a pas été toujours la même, elle reflète l'époque dans laquelle elle s'inscrit et, notamment, la conception de l'Homme qui prévalait à cette époque. Elle dépend du rapport à la science, à la religion, aux maladies mentales, à la « folie », etc. Construit clinique c'est un concept qui a été façonné avec le temps et son histoire est intimement liée au développement de la psychopathologie, notamment les troubles de la personnalité. État psychologique (santé mentale) évolue dans le temps. Ex avant (homosexualité= maladie mentale) et maintenant (homosexualité est une orientation sexuelle). Le rapport de la psychopathologie avec la psychiatrie a évolué avec le temps. Maintenant, dans le DSM-V, on ne retrouve plus le terme de la psychopathie, c'est un concept distinct. Le diagnostic qui lui ressemble le plus est le trouble de la personnalité antisocial. - Psychopathie VS trouble de personnalité antisociale (ce qui ressemble le plus à la psychopathie dans le DSM) Psychopathie conceptualisée par Hare Facteur 1 (réfère aux facettes affectives comme le manque d'empathie, absence de remord et de culpabilité, incapacité à prendre ses responsabilité + aux facettes interpersonnelles comme mentir, surestimation de soi, manipulation, charme afin d'obtenir ce qu'il veut essentiellement) et Facteur 2 (réfère aux facettes style de vie comme le parasitisme et aux facettes antisociales comme la délinquance juvénile, criminalité polymorphique et faible maitrise de soi). Dans le DSM-V, trouble de personnalité antisociale on met l'emphase sur la dimension comportementale comme les comportements antisociaux et comment il agit dans son environnement. +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Psychopathie (Hare) | Trouble de la personnalité | | | antisociale (DSM-V) | +===================================+===================================+ | Loquacité et charme superficiel | Avant 18 ans, ne peut pas être | | | diagnostiqué ou imposé à cause du | | | développement | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Surestimation de soi | Moins de 15 ans, si manifestation | | | des symptômes, peut être | | | diagnostiqué comme trouble de | | | l'opposition | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Besoin de stimulation et tendance | A. Il s'agit d'un mode général | | à s'ennuyer | de mépris et de transgression | | | des droits d'autrui qui | | | survient depuis l'âge de 15 | | | ans, comme en témoignent au | | | moins 3 des manifestations | | | suivantes : Incapacité de se | | | conformer aux normes sociales | | | qui déterminent les | | | comportements légaux, comme | | | l'indique la répétition de | | | comportements passibles | | | d'arrestations; Tendance à | | | tromper par profit ou par | | | plaisir, indiquée par des | | | mensonges répétés, | | | l'utilisation de pseudonymes | | | ou des escroqueries; | | | Impulsivité ou incapacité à | | | planifier à l'avance; | | | Irritabilité ou agressivité, | | | indiquées par la répétition | | | de bagarres ou d'agressions; | | | Mépris inconsidéré pour sa | | | sécurité ou celle d'autrui; | | | Irresponsabilité persistante, | | | indiquée par l'incapacité | | | répétée d'assumer un emploi | | | stable ou d'honorer des | | | obligations financières | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Tendance au mensonge pathologique | B. Âge au moins égal à 18 ans | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Duperie et manipulation | C. Manifestation d'un trouble | | | des conduites débutant avant | | | l'âge de 15 ans | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Absence de remords et de | D. Les comportements antisociaux | | culpabilité | ne surviennent pas | | | exclusivement pendant | | | l'évolution d'une | | | schizophrénie ou d'un trouble | | | bipolaire | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Affects superficiels | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Insensibilité et manque | | | d'empathie | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Tendance au parasitisme | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Faible maitrise de soi | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Promiscuité sexuelle | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Apparition précoce de problèmes | | | de comportements | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Incapacité de planifier à long | | | terme et de façon réaliste | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Impulsivité | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Irresponsabilité | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Incapacité d'assurer la | | | responsabilité de ses faits et | | | gestes | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Nombreuses cohabitations | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Délinquance juvénile | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Violence des conditions de | | | liberté conditionnelle | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Diversité des types de délits | | | commis par le sujet | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ À retenir pour les époques Termes utilisés pour la psychopathie, cause de la psychopathie et entité touchée - Antiquité Le concept de psychopathie n'existe pas. Cependant, certains auteurs comme Rotenberg et Diamond ont souligné dans leurs travaux que si le terme en soi n'existait pas, plusieurs descriptions, que nous retrouvons dans certains écrits anciens, comme la Bible, dressent le portrait d'individus présentant des traits de personnalité s'apparentant à la psychopathie. Premières conceptions et théories sur la personnalité, qu'elle soit pathologique ou non. On ne parlait pas de « personnalité » et one ne distinguait pas les troubles de la personnalité des troubles mentaux. Hippocrate (environ 400 avant J.-C) il définit différents « tempérament » qui sont reliés à des humeurs dominantes. Chaque tempérament est relié au fonctionnement d'un fluide corporel, lequel est associé à des traits de personnalité. L'humeur correspond à quel type de personnalité, tempérament. Humeurs Tempéraments Passions ------------ -------------- ------------------------------------------------ Sang Sanguin Chaleur, affabilité, impulsivité, coup de tête Phlegme Lymphatique Lenteur en apathie, misère à bouger Bile jaune Bilieux Colère et fougue Bile noire Mélancolique Tristesse et dépression - Moyen-Âge Vision Pas de distinction entre folie et troubles de la personnalité, séparation entre le monde matériel et le monde surnaturel infime (très fine séparation= si pas capable d'expliquer quelque chose, alors c'est surnaturel. Ex épilepsie= transe démonique= tuer). Justice n'existait pas car c'est l'inquisition, un ordre religieux, qui décidait de tout et questionnait (torture) - Siècle des lumières Vision Emprise de l'Église diminue au XVIIIe siècle= conséquence de faire naître une nouvelle vision de l'homme : celle d'un être de raison (rationalité). L'homme est capable de reconnaître ses erreurs, donc il n'est pas fou. Accent sur l'administration du droit, et non sur les croyances religieuses. Beccaria (1764) Les peines doivent être proportionnelles au crime qu'elles sanctionnent, et déterminées par la loi. Puisque l'homme est rationnel, s'il a la certitude qu'il aura une sanction s'il commet un acte criminel, il n'en commettra pas. La justice doit être publique, proportionnelle (punition/châtiment proportionnel au crime commis), sanctions moins sévères possibles (réinsertion/réintégration). (AVANT= SANCTION) Après la Révolution française (1789) accent mis sur l'acte criminel et non plus sur l'administration de la justice, ce qui a comme conséquence d'entraîner la distinction entre le FOU et le CRIMINEL= responsabilité criminelle. Un individu doté de raison, donc qui est capable de distinguer le bien du mal, qui commet un crime, est responsable. Fou= retenu et soigné, criminel= puni, donc si capable de reconnaitre qu'il est responsable de son crime= criminel, si pas capable= fou (APRÈS= L'ACTE, MOTIVATIONS de l'individu à commettre un crime). - Début du 19^e^ siècle [Philippe Pinel (1801)] Manie sans délire : une sorte de folie raisonnante. Définition : des personnes qui font preuve de violence extrême et manquent d'empathie, elles ont une perversion des fonctions affectives, mais il n'y a pas d'altérations cognitives ou du jugement (rationalité). Connaissance de la distinction entre le mal et le bien. Personne moralement neutre et prend la décision d'agir comme telle. Cause de la manie sans délire : nature biologique et se situe au niveau des viscères (source des passions et émotions). Entité touchée : émotions [Benjamin Rush (1812)] Dérangement de la volonté : personnes étant de nature malicieuse, dont les comportements (criminels et amoraux) sont préjudiciables aux autres. Cause : nature biologique, atteinte au niveau de la zone du cerveau impliquée dans le jugement moral don le Gurys frontal médian. Entité touchée : la volition (la personne ne fait pas d'efforts pour respecter les règles/lois et si elle a un désir, elle le satisfait). [James Cowles Prichard (1835)] Aliénation morale : personnes qui n'ont pas de contrôle de soi (incapable de respecter les règles, et ce qu'elles soient légales, sociales ou morales) et qui ne sont pas capables de se comportée de façon morale (donc immorale). Ces personnes savent distinguer le bien du mal, donc criminellement responsables. Cause : nature biologique (dérèglement de la passion et des émotions) et éducative (aucun apprentissage des règles, donc déficit au niveau de la volition morale). Entité touchée : émotions et volition (la personne n'a pas appris à contrôler ses émotions). [Jean-Étienne Dominique Esquirol (1838)] Monomanie raisonnante : des personnes qui ont des comportements criminels qui présentent une hyperactivité (énergique), et de la difficulté à persévérer dans une activité (arrêt en cours de route/ n'aime pas la routine). Cause : aucune Entité touchée : émotions (colère, gaieté excessive, euphorie) et volition. - Début du 20^e^ siècle [Emil Kraepelin (1909)] Psychopathie: premier qui utilise le terme Classification des troubles mentaux et 3 des classes correspondent beaucoup à la conception actuelle de la psychopathie et du trouble antisocial Psychopathes primaires : Menteurs et escrocs (manipulateurs, fraudeurs, irresponsables), antisociaux (manque d'empathie, comportement agressif) / psychopathes secondaires : querelleurs (agressifs, méfiants et colériques). Cause : nature biologique Entité touchée : la volition [Karl Birnbaum (1914)] Sociopathe: personnes commettant des comportements criminels et antisociaux. On le devient, on ne nait pas sociopathe. Psychopathe= cause biologique Cause sociopathe : environnement social (dans lequel il grandit) divisé en 2 catégories= micro (entourage immédiat comme père, mère, frère) et macro (quartier, économie, gouvernement/ dépasse l'éducation). [August Aichhorn (1925)] Délinquance caractérielle : la personne a un surmoi faible (moralité de l'homme= respecte pas les règles, les contraintes, les obligations morales), un moi faible (compromis pour satisfaire le surmoi et le Ça= difficulté à considérer les obligations de la réalité) et un Ça fort (faire ce que l'on veut= les émotions et le plaisir dominent). Une personne impulsive et centrée sur ses besoins immédiats (présentisme). Cause : nature sociale environnement trop coercitif (négligence, se faire battre)= une personne carencée (opposition/ se rebelle contre l'autorité) OU environnement trop permissif (tout lui a été donné)= une personne « enfant-roi » (prendre ce qu'il veut car il a toujours eu ce qu'il voulait comme violer une fille car la trouvait belle au bar). Entité touchée : émotions [Franz Alexander (1930)] Névrose de caractère : une personne qui va déplacer la colère qu'il ressent à l'égard de son père laquelle est liée à un traumatisme intrapsychique infantile, vers la société. [Benjamin Karpman (1941)] Psychopathie : sous deux formes= primaire ou secondaire. Psychopathie primaire (idiopathique) : cause biologique, le psychopathe primaire possède un répertoire émotionnel limité (absence d'empathie, de remord, de culpabilité et est égocentrique). Ses trois principales émotions sont la recherche de sensation forte, l'ennui et la colère. Sur le plan comportemental= violence instrumentale (vise un objectif précis). Psychopathie secondaire (symptomatique) : cause psychologique, le psychopathe secondaire possède un répertoire émotionnel large (colère intense, explosive, anxiété, sentiment de vide, dépression culpabilité). Sur le plan comportemental= violence expressive (explosion de rage). Entité touchée : émotions [Hervey Cleckley (1941)] The mask of sanity : tente de standardisé une définition commune. Entrevues cliniques avec des psychopathes. Les psychopathes portent un masque et miment ce qu'un être humain normal devrait faire. Intelligent, présente une absence d'émotion, ne connait pas la honte, est manipulateur et est charmant. Absence d'intelligence émotionnelle. Distinction entre le psychopathe et le criminel. Les 16 critères de Cleckley : 1. Charme superficiel et bonne « intelligence » 2. Absence de délire et de tout signe de pensée irrationnelle 3. Absence de nervosité ou de manifestations psychonévrotiques 4. Sujet sur qui on ne peut compter 5. Fausseté et hypocrisie 6. Absence de remords et de honte 7. Comportement antisocial non motivé 8. Pauvreté du jugement et incapacité d'apprendre de ses expériences 9. Égocentrisme pathologique et incapacité d'aimer 10. Réactions affectives pauvres 11. Incapacité d'introspection 12. Incapacité de répondre adéquatement dans les relations interpersonnelles 13. Comportement fantaisiste et peu attirant sous l'emprise de l'alcool, voire sans alcool 14. Rarement porté au suicide 15. Vie sexuelle impersonnelle, banale et peu intégrée (famille, en couple, mariage, enfants) 16. Incapacité de suivre un plan de vie - Milieux du 20^e^ siècle [Hans Eysenck] Modèle à trois facteurs : 1. Extraversion sociable, aime les sensations fortes VS Introversion ne s'affirme pas. 2. Névrotisme anxieux, instable émotionnellement, mal dans sa peau, inquiet, irritable. 3. Psychotisme froideur émotionnelle, manque d'empathie Psychopathe (borderline) : extrémité élevé extraversion (manipulateur, charmeur), névrotisme élevé (instable émotionnellement) et psychotisme élevé (manque d'empathie). [Paul Costa et Thomas Widiger] Le modèle des traits de personnalité à 5 facteurs : 1. Ouverture recherche de nouveauté, ouverture au monde et curiosité 2. Contrôle organisé, responsable et fiable 3. Extraversion sociable, aime les sensations fortes 4. Amabilité honnêteté, altruisme, empathie, accommoder au groupe 5. Névrotisme anxieux, instable émotionnellement, irritable, inquiet, mal dans sa peau Psychopathie : manifeste un contrôle faible (difficulté à garder le focus sur une tâche, irresponsable, pas dévoué, pas d'ambition) et amabilité faible (n'est pas honnête ou empathique). Contrôle et amabilité sont les seules données. [Aaron Beck et Arthur Freeman (2014)] Définissent plusieurs troubles de la personnalité. Personnalité antisociale: théorie explicative (stratégie d'adaptation). Trouble de la personnalité antisociale (ce qui se rapproche le plus de la psychopathie) : Ils se perçoivent comme des personnnes solitaires (psychologiquement), autonomes, fortes et comme des victimes de la société qui ont le droit de se venger. Ils perçoivent les autres comme des victimes à exploiter et si l'autre est un prédateur trop puissant, ils vont l'éviter, l'utiliser, le menacer ou le tuer. Croyances= ceux qui respectent les lois sont des imbéciles et si je ne suis pas le prédateur, je serai une victime. Principale émotion= ennui, colère et le thrill. Comportement= dans un objectif de satisfaire leurs besoins immédiats, donc des comportements de prédation. [Robert Hare (1980)] Avant= pas de méthode commune pour évaluer la psychopathie. Cliniciens se basaient donc sur leur expérience clinique/ connaissances théoriques et sur les 16 critères de Cleckley. Auteur de la PCL-R (mesure commune, fiable et raisonnablement objective de la psychopathie) 20 items que l'on évalue à 0,1 et 2. Addition afin d'obtenir un score final qui permet d'évaluer la présence ou l'absence de psychopathie. **Cours 3 : La PCL-R** - Historique Avant expérience clinique, connaissances théoriques et les 16 critères de Cleckley= basé sur le jugement clinique= problèmes de fiabilités du jugement et de validité des critères. Certains des critères de Cleckley laissaient une trop grande place à l'interpréation dû à l'imprécision de leur définition= positionnait les chercehurs dans l'impossibilité de comparer les résultats de leurs recherches (conséquence). SolutionÉlaboration d'une méthode commune fiable et raisonnablement objective pour évaluer les tendances psychopathiques des individus masculins incarcérés= PCL PCL 22 items dont diagnostique précédent de psychopathie ou similarité et utilisation d'alcool ou drogues qui ne causent pas directement le comportement antisocial ont été enlevé car ne servaient à rien. Score peut aller jusqu'à 44 (présence marquée de tendances psychopathiques), 30 += psychopathie et entre 20 et 29= tendances psychopathiques. - Les variantes de la PCL-R [PCL : SV] Cet outil n\'a pas été conçu pour remplacer le PCL-R mais pour offrir un outil efficace afin de **dépiste**r la présence **éventuelle** de psychopathie chez les personnes ayant commis une infraction ou non (Hart, Cox et Hare, 1995). La PCL:SV omet certains items, et ce parce qu\'ils étaient difficiles à évaluer. De ce fait, une entrevue menée par un professionnel est d'une durée allant de 30 à 60 minutes. Dans le manuel de la PCL:SV, il est mentionné que cette dernière peut être utilisée auprès d'individus âgés de 16 ans et +. Toutefois, dans le manuel de la PCL-R, il est mentionné que cette dernière ne peut être utilisée auprès d'individus âgés de moins de 18 ans. Examiner l'individu de façon général, afin de savoir si la personne vaut la peine de passer la PCL-R. Points forts : 1. Les casiers judiciaires ne sont pas nécessaires pour cet outil, ce qui le rend plus approprié que le PCL-R pour une utilisation dans des contextes non médico-légaux et non criminels. 2. L\'outil est considéré comme très fiable lorsqu\'il est utilisé par des personnes ayant l\'expérience et la formation appropriées. 3. L\'outil est largement utilisé dans des contextes non médico-légaux pour dépister la psychopathie, en particulier auprès des populations communautaires et psychiatriques (Guy et Douglas, 2006 ; Oliveira-Souza et al., 2008), notamment dans les pays autres que ceux se trouvant en Amérique du Nord (Douglas et al., 2005). PCL-R - Plusieurs entrevues, lectures de dossier= plusieurs jours donc processus long - 18 ans et + - 20 items - Milieu carcéral et médico-légal VS PCL : SV - 30 à 60 minutes - 16 ans et + - Moins d'items que PCL-R - Milieu communautaire, psychiatrique, pas seulement milieu carcéral ou médico-légal Items et cotation : 1. Loquacité et charme superficiel 2. Surestimation de soi 3. Duperie et manipulation 4. Absence de remords et de culpabilité 5. Manque d'empathie 6. Faible maitrise de soi 7. Incapacité d'assumer la responsabilité de ses faits et gestes 8. Délinquance juvénile 9. Versatilité criminelle Score de 18 et += psychopathie et 12 et -= absence de psychopathie [PCL-YV] Cet outil a été conçu pour une population adolescente (12-18 ans), et ce afin d'identifier les facteurs qui contribuent au développement de la psychopathie à l'âge adulte. Tout comme la PCL-R, la méthode d'évaluation se divise en deux : l'entrevue semi-structurée & cotation sur dossiers. Contrairement à la PCL-R (30) ainsi qu'à la PCL:SV (18), la PCL:YV ne possède pas officiellement de seuil diagnostic.(car adolescent, pas adulte) Dans la PCL:YV, les items de la PCL-R relatifs aux adultes, tels que « Tendance au parasitisme (ambitionner sur son entourage) », « Incapacité de planifier à long terme de façon réaliste » et « Nombreuses cohabitations », ont été remplacés par des items plus appropriés à l'adolescence. Les descriptions des items et les guides de cotation de plusieurs autres items ont également été modifiés. Par exemple, les items « Délinquance juvénile » et « Diversité des types de délits commis par le sujet » ont également été modifiés, étant donné que les adolescents ont moins de contacts avec le système judiciaire que les adultes à ce stade de leur vie Population= jeune adolescent et pas de diagnostic psychopathe encore. - Les différentes utilisations de la PCL-R Instrument d'évaluation du risque de récidive générale, violente et sexuelle. Ce n'est pas l'objectif premier. C'est utilisée pour la récidive car le psychopathe commet plus de crime, plus long passé criminel, récidive plus donc si on utilise pour l'évaluation de la récidive, plus la psychopathie est élevée, plus le risque de récidive est élevé. [Récidive générale] Consensus entre les chercheurs que l'instrument est bon pour prédire cette récidive (utilisation), mais la capacité de la PCL-R à prédire n'implique pas de consensus. [Récidive violente] Consensus où la PCL-R constitue un instrument pertinent à l'évaluation du risque chez les hommes, mais pas chez les femmes. Prédit de façon significative le risque de récidive violente, mais varie selon l'ethnicité. Donc, les items peuvent être adapté à certaine culture. [Récidive sexuelle] C'est en fonction du type d'agresseur. Le pouvoir prédictif de la PLC-R à prédire la récidive sexuelle varierait en fonction du type d'agresseur, à savoir que la PCL-R prédirait mieux la récidive sexuelle chez les agresseurs sexuels de femme adulte (présence de tendance psychopathique ou de personnalité antisocial) que chez les agresseurs sexuels d'enfants. Agresseur d'enfant certains types plus propices à la récidives (interpersonnel car pour bénéfice de l'enfant VS ceux qui blesse les enfants) - Contenu de la PCL-R **Méthode de passation** - Entrevue semi-structurée. - Les objectifs de l'entrevue sont : - Obtenir de l'information sur l'histoire de l'individu pour faciliter la cotation des items de la PCL-R; - Fournir un exemple du style de relation interpersonnelle; (comment il se présente aux autres, manipulation, mensonge) - Permettre à l'utilisateur de comparer et évaluer la cohérence entre les affirmations de l'individu (ses réponses) : - \- cohérence entre - \- entrevue 1 vs entrevue 2 - \- entrevue et l'information pertinente au dossier - Donner à l'utilisateur l'opportunité de recueillir plus d'information et de confronter l'individu par rapport à des informations incohérence ou contradiction le cas échéant. **Les thèmes abordés lors de l'entrevue (portrait général de l'individu)** - \- Parcours scolaire comment était à l'école, avec ses pairs, échec, foxer - \- Parcours professionnel est-ce qu'il en a un, divers emplois (15 emplois en 1 an)? - \- Information sur le contexte familial proche de sa famille - \- Information sur les relations conjugales et/ou personnelles promiscuité sexuelle, plusieurs conjointes, amis ou pas, pensées sur l'amitié - \- Consommation de substance besoins stimulations - \- Information concernant les comportements antisociaux\--\> tendance au mensonge, pas nécessairement criminel - Information concernant les activités criminelles **Les conseils mis de l'avant par Hare** - Hare recommande de prendre des notes détaillées : enregistrement vidéo ou audio de l'entrevue. - Éviter des entrevues **trop** structurées : cela vient limiter la possibilité de recueillir de l'information sur le style de relation interpersonnelle de l'individu. - Essayer d'avoir un échange naturel et spontané avec l'évalué dans la mesure du possible. - Éviter d\'organiser l'entrevue de manière que chaque question/groupe de questions **vise un item de la PCL-R** en particulier. - Ne pas oublier de confronter l'individu par rapport aux contradictions (dossier vs entrevue; entrevue vs entrevue). - Items de la PCL-R (facteurs/facettes + seuil + cotation + explications des 20 items) Seuil total et seuil clinique Le résultat varie entre 0 et 40. Le diagnostic de psychopathie est posé à partir d'un score de 30 ou plus, alors que l'absence de psychopathie est notée par un score inférieur à 20. Un score situé entre 20 et 29 est une problématique mixte (pas un psychopathe prototypique mais des tendances psychopathiques qui dépendent de l'âge) Cotation des items Chacun des items de la PCL-R est coté sur une échelle ordinale à 3 points (0, 1, 2), selon des critères spécifiques, et ce, à partir de l\'information contenue dans le dossier et d'une entrevue semi-structurée. Correspondance entre comportements/personnalité et la description de chaque item décrit dans le manuel de la PCL-R. La cotation ne doit pas prendre en considération **le fonctionnement actuel seulement** (n'est pas une mesure pré-post); les changements persistants et convaincants depuis 5-6 ans doivent être prises en considération. (prendre en considération si évolution changement des années plus tard) La cotation demande que le professionnel fasse des inférences à partir d'un ensemble d'informations pertinentes. [Exception]: pour les items **17, 18, 19 et 20**, il y a des critères fixes qui sont explicités dans le manuel. Les 2 facteurs Réfère davantage à la cruauté à l'endroit d'autrui, ainsi qu'à une certaine insensibilité aux émotion (Facteur 1); Réfère aux comportements criminels impulsifs (Facteur 2) Les 4 facettes Relation interpersonnelle et affective (facette 1); Relation affective (facette 2); Style de vie (facette 3); Comportement antisocial (facette 4) Promiscuité sexuelle et nombreuses cohabitations= aucune facette 1. Loquacité et charme superficiel (facette 1) Loquace, bavard, qui dégage un charme superficiel et insincère. Interlocuteur amusant et divertissant, qui répond assez vite et habilement à une remarque critique. Capable de raconter des histoires irréelles qui donnent une bonne image de lui-même. Il se présente de façon assez adéquate et aimable. Il parait avoir des connaissances sur beaucoup de sujet mais en le questionnant soigneusement, on se rend compte de la superficialité de ses connaissances la personne joue un rôle/ un personnage. 2. Surestimation de soi (facette 1) Une personne qui surestime ses compétences et ses valeurs. Impression d'être sûr de soi, catégorique durant l'interview. Image qu'il donne de lui VS ce que l'on connait de sa vie. Convaincu que ce qu'il lui est arrivé est le résultat de la malchance, des amis infidèles, du système judiciaire injuste et incompétent. Il se présente comme étant une victime à cause du temps passé en prison. Ambitionne une carrière prestigieuse (étude en médecine dans le futur alors qu'il a 55 ans). Surestime sa réelle capacité (mon avocat n'était pas bon, si je m'étais défendu, j'aurais été reconnu non coupable). 3. Besoin de stimulation et tendance à s'ennuyer (facette 3) Décrit un besoin chronique et excessif de stimulation et une tendance anormale à l'ennui. L'individu exprime un intérêt de saisir l'opportunité, vivre à l'extrême ou dépasser ses limites. L'école, les relations, le travail= fastidieux. Refus de faire des tâches qu'il trouve ennuyeuses, routinières, monotones. N'aime pas la routine, ne garde pas d'emploi longtemps, relation longtemps, consommation, party. Consommation de drogues stimulantes comme cocaïne ou stéroïde. Élément à prendre en considération trouble d'hyperactivité 4. Tendance au mensonge pathologique (facette 1) Décrit l'individu pour qui le mensonge et la duperie caractérisent ses interactions avec les autres. Capable de dire des mensonges de son passé même s'il sait que ces informations peuvent facilement être vérifiées. Capacité à mentir devant ceux qui le connaissent. Le mettre face à son mensonge= pas d'embarra ou de perplexité + change les faits afin que le tout soit consistant avec ce qu'il avait déjà dit. Bonne explication/ excuse pour tout + ne tient pas ses promesses et engagement+ justification des mensonges facile pour la personne 5. Duperie et manipulation (facette 1) Décrit l'usage de la duperie et de la manipulation pour tricher, tromper ou frauder les autres comme de l'escroquerie qui vise des gains personnels (argent, sexe, statut ou pouvoir) et exécuté d'une façon auto-confiante. Exemple comportements criminels bénéficier des programmes d'aide sociale sous différent noms, émettre des chèques sans provision. Exemple comportements non criminels manipuler les membres de sa famille pour réaliser des gains ou avoir des comportements malhonnêtes ou non éthiques, mais qui ne sont pas punis par la loi. Conclusion il y a un objectif derrière 6. Absence de remords et de culpabilité (facette 2) Décrit un individu qui a une absence générale de préoccupation par rapport aux conséquences de ses actions à l'égard des autres (actions criminalisées ou non criminalisées). Plus préoccupé par les conséquences que ses actions ont sur lui que sur les autres (victimes, société). Il peut dire de façon calme qu'il n'a aucun remord ou qu'il ne reconnaît pas sa culpabilité : « y'a plus rien à faire, c'est déjà fait ». Peut verbaliser qu'il a des remords, mais ses actions ne sont pas cohérentes avec ses mots ou : Absence de remords exprimée autrement 1\. Sous-évaluation des conséquences de ses actions (sentence trop sévère/procès judiciaire injuste). 2\. Blâmer la victime, la société/media ou sa situation de vie. Cela l'empêcherait de réaliser tout son potentiel. 3\. « Je lui rends la pareille » Conclusion Justification des comportements au lieu de reconnaitre ses torts. 7. Affects superficiels (facette 2) Décrit l'individu qui parait n'être pas capable de ressentir d'une manière normale différents types d'émotions, et de les ressentir avec la profondeur décrite par la plupart des gens. Peut paraître froid, sans émotion. Exprime ses émotions d'une façon dramatique, superficielle, pendant de courtes périodes. Donne l'impression d'une mise en scène théâtrale, et qu'aucune émotion n'existe en dessous de cette façade. Il peut avouer qu'il n'a pas d'émotion ou qu'il les simule. Il ressent différents états émotionnels, mais est incapable de décrire leurs subtilités. Peut assimiler (confondre les émotions) : Conclusion fausser les émotions. 8. Insensibilité et manque d'empathie (facette 2) Décrit un individu qui présente des comportements et attitudes qui démontrent un profond manque d'empathie et une insensibilité aux émotions, droits et bien-être des autres. Il se voit comme le personnage principal, et les autres sont considérés comme des objets à manipuler. Décrit comme « cynique » et « égoïste ». La douleur, l'angoisse des autres, les sentiments d'inconfort sont de pures abstractions. Il ne s'empêche pas de se moquer des autres, même ceux qui sont dans le malheur ou qui sont en situation de handicap physique ou intellectuel ([enjeux importants lors des rencontres de groupe]). Les émotions sont un signe de faiblesse. Son insensibilité et son manque d'empathie l'amènent à se présenter comme un solitaire par choix. 9. Tendance au parasitisme (facette 3) Décrit l'individu qui choisit délibérément de dépendre financièrement des autres. Cette dépendance fait partie de son style de vie. Sans obstacle d'ordre physique, il évite des emplois stables et dépend financièrement des membres de sa famille, conjointe, aide sociale. Se présente comme désespéré, et peut utiliser les menaces et la coercition pour explorer les vulnérabilités de ses victimes. Tendance qui n'est pas temporaire, circonstancielle, mais un patron de comportements stables. Les autres doivent pourvoir à ses besoins à n'importe à quel prix (émotionnel, économique). À prendre en considération si la personne est en prison depuis longtemps, c'est normal qu'elle ne travaille pas, ne peut pas subvenir à ses besoins. Ce n'est donc pas parasitaire. 10. Faible maitrise de soi (facette 4) Décrit un individu qui n'arrive pas à contrôler son comportement. Peut être décrit comme irritable et colérique. Réagit avec violence physique/verbale, menaces face aux frustrations, à l'échec. Il se met en colère pour des raisons triviales (inappropriées par rapport au contexte ; état qui ne dure pas longtemps). Maitrise de soi souvent affaiblie par la consommation de l'alcool ou autre substance. « Soupe au lait » : quelqu'un éternue derrière lui coup de poing. « Mèche courte » : quelqu'un qui se choque facilement. 11. [Promiscuité sexuelle] Il s'agit du fait d'avoir de nombreux partenaires sexuels et cela combinés à une absence d'implication affective : il peut s'agir de plusieurs relations à la fois (en termes de fréquence et d'intensité). Par exemple, l'hypersexualité qui est la forme extrême de la promiscuité va être diagnostiquée à partir de 7 partenaires sexuels et + par mois, mais sans lendemain (des one-night stand). La promiscuité sexuelle s'évalue également par l'infidélité vis-à-vis du partenaire et le recours à la prostitution (achat de faveurs sexuelles OU offrir ses services). Finalement, on peut regarder si la personne a déjà commis des agressions sexuelles (accusations d'agression sexuelle au dossier ?) Attention, les activités sexuelles atypiques (paraphiliques), comme le sado-machisme et le fétichisme, ne doivent pas être considérées comme l'expression d'une promiscuité sexuelle, car celles-ci peuvent avoir lieu dans le cadre d'une relation stable. 12. Apparition précoce de problèmes de comportements (facette 4) Décris un individu qui a eu de graves problèmes de comportement dès le jeune âge ([12 ans ou moins]). Ex.: mensonge, escroquerie, vol, incendie, absentéisme scolaire, comportement disruptif en classe, vandalisme, intimidation, activités sexuelles précoces, consommations de substances, etc. Comportements plus graves que chez la plupart des jeunes de son âge, et qui font l'objet de plusieurs plaintes (police, école, etc.). Pas la délinquance juvénile + comportements antisociaux ou criminels. 13. Incapacité de planifier à long terme et de façon réaliste (facette 3) Décris un individu qui est manifestement incapable ou n'a pas la volonté de planifier des objectifs à long terme ou de s'exprimer clairement à ce sujet. Un individu qui ne se montre pas particulièrement préoccupé par le fait qu'il n'a pas de but dans la vie, qui n'est pas préoccupé par l'avenir. Vis au jour le jour, et change fréquemment ses plans. Ne s'inquiète pas par rapport au futur et à ses réalisations ; quelqu'un qui se décrit comme un « nomade ». Peut avoir des objectifs, mais n'est pas conscient des efforts qu'il faut pour les réaliser. Veut devenir riche, mais n'a pas un plan réaliste pour y arriver (ou son plan n'est pas en accord avec son éducation/historique d'emploi ou la durée de sa sentence). De plus, les projets qu'il vise ne sont pas réalistes quand l'on prend en considération ses réelles compétences. Difficulté à planifier des objectifs réels à long terme, présentisme et peut tenter de planifier quelque chose, mais ne fait aucun sens. 14. Impulsivité (facette 3) Fait des choses sur le coup de l'émotion, car « l'opportunité s'y présente ». Ne perds pas beaucoup de temps à peser les avantages et les inconvénients ou les conséquences de ses actions pour lui-même ainsi que pour les autres. Inconstances dans le travail, relations, logement, etc. Change souvent ses plans sans trop expliquer (coup de tête où l'occasion s'est présentée) : à l'école ; dans ses relations interpersonnelles. Comportement non-prémédité, irréfléchi. Pose des gestes sous le coup de l'impulsion, du moment, parce qu'il « en a envie » ou « l'occasion se présente » Important de vérifier les circonstances de ses délits. Impulsivité n'implique pas nécessairement de colère, rage décisions sur des coups de tête comme décider à la dernière minute de ne pas aller travailler. Ex: Quelqu'un rit de lui se lève et va le frapper= pas planifier (impulsivité) et colère impliquée (faible maitrise de soi) 15. Irresponsabilité (facette 3) Décris l'individu qui habituellement ne respecte pas ses obligations ou ses engagements envers les autres. Aucun ou peu de sens du devoir, peu de loyauté : à la famille, l'employeur, la société, les idées ou les causes. Cela se manifeste dans différents domaines : 16. Incapacité d'assurer la responsabilité de ses faits et gestes (facette 2) Décris un individu qui n'est pas capable ou qui ne veut pas accepter la responsabilité de ses faits et gestes (criminalisés ou non criminalisés) ou les conséquences de ses actions. Trouve toujours des excuses pour justifier son comportement (société, sa famille, ses complices, les victimes, le système judiciaire). Dans des cas extrêmes, il peut même nier, contre toute évidence, que c'était lui le responsable. « J'ai été incriminé par quelqu'un » ou affirmer qu'il a eu un trou de mémoire par rapport à un évènement clé. Plus fréquemment, il accepte la responsabilité de ses gestes, mais sous-estime les conséquences de son comportement. Avoue avoir volé, mais la victime ment par rapport à l'agression ; les pertes liées au vol sont couvertes par les assurances. Justifier des comportements criminels/antisociaux par le fait que la personne a vécu quelque chose lorsqu'elle était jeune Mauvais endroit au mauvais moment (karma pour l'autre personne) 17. [Nombreuses cohabitations] Décris un individu qui a eu beaucoup de relations conjugales (cohabitation où il y a eu un engagement de la part d'un des conjoints ; mariage ou union de fait ; relation homosexuelle ou hétérosexuelle). Omettre cet item si l'individu est jeune, ou s'il a passé une grande partie de sa vie d'adulte en prison ou s'il n'a pas eu l'opportunité avec des « potentiels conjoints-es ». 18. Délinquance juvénile (facette 4) Décris un individu qui a un historique de comportements antisociaux pendant l'adolescence (13 à 17 ans). Ceci inclut des infractions criminelles ou non. Ex voie de fait, bagarre, mensonge à répétition, consommation de drogues 19. Violence des conditions de liberté conditionnelle (facette 4) Décris un individu qui à l'âge adulte (≥ 18 ans) a violé les conditions de sa libération conditionnelle ou qui s'est évadé d'une prison ou d'un établissement correctionnel. Y compris des comportements non criminels (consommation de l'alcool, bris techniques de condition) et des comportements qui font l'objet d'accusations en cour criminelle. Évasion d'une prison ou d'un établissement; inclus la violation des conditions pour les permissions de sorties. Ces violations peuvent mener à de nouvelles accusations. [Cet item n'est pas coté si l'individu n'a pas eu de contact avec le système judiciaire avant l'accusation en question. ] Violation majeure (commet un autre crime) ou mineure (ne retourne pas en prison) 20. Diversité des types de délits commis par le sujet (facette 4) Une personne qui a commis plusieurs crimes de différents types (côte si plus de 4 crimes différents) / versatilité criminelle. 1. Vols, vols avec effraction, possessions d'outils de cambriolage, possessions de biens volés, flânages 2. Vols, vols à main armée, vols avec violence extorsion 3. Infractions liées aux drogues (possession, trafique) 4. Voies de fait, menaces, etc. 5. Meurtre, tentative de meurtre, homicide involontaire 6. Possession d'armes à feu, d'explosifs 7. Agressions sexuelles 8. Négligence criminelle (p. ex. infractions majeures du Code de la route) 9. Fraude, falsification de documents ou contrefaçon, usurpation d'identité, etc. 10. Évasion, omission de se conformer à une condition, non-respect des conditions (libération conditionnelle) 11. Enlèvement, prise d'otage, détournement 12. Incendie criminel 13. Obstruction à la justice, agression contre un agent de la paix 14. Crimes contre l'État (trahison, espionnage, contrebande, fraude fiscale) 15. Crimes divers: vandalisme, troubles de l'ordre public, infractions mineures du Code de la route), méfaits publics, etc. **Cours 4 et 5 : Les erreurs de pensées (Yochelson et Samenow)** - Yochelson et Samenow Selon ces auteurs, les criminels sont responsables, ils font donc leur propre choix et peuvent donc changer. De plus, pour eux, les criminels ne sont pas malades, mais ce sont les stratégies qu'ils utilisent qui sont problématiques ainsi que leurs visions d'eux-même. Le psychopathe va tenter de répondre à ses 3 principaux besoins à l'aide des erreurs de pensées (cycle du fonctionnement) : Le continuum de criminalité : Fait référence à l'attitude des personnes, on les situe sur un continuum selon leur façon de mener leur vie. - Erreurs de pensée et descriptifs Une erreur de pensée implique l'anxiété, le sens moral et les émotions négatives d'une personne. Elle donne un sens au passage à l'acte (rationnaliser le passage à l'acte). 1. Énergie Individu qui a une activité physique et mentale très rapide et intense. Il peut être physiquement immobile, mais il continue de penser de façon intense. Il est dans la recherche de sensations et s'il n'est pas stimulé, il va rapidement s'ennuyer. Pour cette personne, il n'est pas normal d'être fatiguer consommation de substances psychoactives comme cocaïne. Toujours des idées en tête, même lors de la commission du crime. À l'enfance activité motrice très développée, hyperactivité physique et mentale qui se poursuit à l'âge adulte. Item de la PCL-R Besoin de stimulation et tendance à s'ennuyer. 2. Peur Peur fréquente et intense : - De mourir ou d'être blessé il vit chaque jour comme si c'était le dernier, il est préoccupé par la mort depuis son enfance. Il perçoit des menaces de toutes parts, il est constamment persuadé que quelque chose va lui arriver et qu'il va tomber malade. La peur peut devenir de la paranoïa. - D'être diminué Peur intense d'être réduit au néant. Il est hypersensible quand il s'agit d'interpréter les attitudes d'autrui à son égard. Il se sent diminué dès qu'il ne se passe pas quelque chose comme il le veut (répondre mal à une question, attente d'un bus). Pour lui, c'est une perte de pouvoir, de contrôle et d'admiration. 3. État Zéro La « dépressions » du psychopathe. Son estime de soi est à son plus bas, il se considère, comme un échec et ne voit aucun espoir. Le démontre avec une rage intense et il peut être particulièrement dangereux dans cet état. Cet état l'amène à commettre des comportements d'une grande violence afin de retrouver le contrôle. 3 composantes à l'état zéro généralisation (l'état zéro se manifeste sur toutes les sphères de sa vie), transparence (il est convaincu que tout le monde le voit comme un échec) et permanence (il pense que cet état durera toute sa vie, pour toujours). 4. Colère C'est son **émotion principale**, il la vit avec une **fréquence et une intensité** telle qu'elle est **dangereuse** pour lui-même et les autres. Elle peut être **extériorisée ou non** et c'est quand elle reste intérieure qu'elle peut avoir le plus de répercussions. **Réaction émotionnelle forte qui est déclenchée s'il perd le pouvoir, s'il se sent menacé, si quelque chose ne répond pas à ses besoins immédiats.** Item de la PCL-R Faible maitrise de soi 5. Orgueil Individu qui **se perçoit supérieur aux autres**, qui a une **opinion extrêmement positive de lui-même** dans tous les aspects de sa vie cette vision de lui-même ne repose pas sur des faits objectifs. Il se considère souvent trop bon pour exercer certains emplois qu'il considère dévalorisants, il est trop spécial pour qu'on lui donne des ordres ou pour respecter des horaires. Criminalité/ relationnel= général (on ne m'a jamais surpris en train de voler= je suis le meilleur). N'obéit pas aux directives, se pense au-dessus des lois et il va prendre moins de précautions pour commettre son crime en pensant être le meilleur. Item de la PCL-R Surestimation de soi 6. Obsession du pouvoir C'est le fait qu'un individu est **à la recherche constante de pouvoir**, il veut « devenir quelqu'un ». Il recherche une position de **supériorité, de pouvoir, de triomphe** dans toutes les situations de sa vie : - Au travail, il veut une position privilégiée ; dans ses relations, il a toujours le dernier mot et a raison ; dans sa façon de s'habiller, il veut impressionner. - Ce qu'il veut c'est **contrôler la situation**. - Il veut un **sentiment de triomphe**, qu'il l'exprime ou qu'il le garde secret Au niveau de son comportement criminel, il cherche une sensation de triomphe, même si cela signifie qu'il doit tricher. Cette erreur répond au besoin primaire du psychopathe (de contrôle) À l'enfance modèle avec statut élevé comme des super-héros, veut devenir pompier/policier car en position de pouvoir. Adolescence s'intéresse aux armes, collectionne des couteaux Apparence première impression est importante (bien s'habiller, faire attention) Intérêts associés aux personnes de pouvoir 7. Sentimentalité Individu qui **se perçoit bon pour son entourage**, qui va **projeter une image de bonne personne aux yeux des autres**. Il peut exprimer des sentiments très forts envers sa famille, un animal de compagnie et même se montrer altruiste et touché par la souffrance de personnes moins fortunées, se montrer attentionné envers des personnes faibles. Mais **son objectif est de manipuler les autres, de se faire admirer, de se sentir dans une position de pouvoir.** **Exemple à l'enfance, ma sœur s'est fait agresser par mon père, donc je l'ai défendu et ça a fini en tentative de meurtre, mais pour défendre ma sœur.** 8. Religion La tendance à avoir des croyances religieuses est assez fréquente chez les criminels. Elle peut avoir **2 formes** : - **Sentiment religieux authentique** : ils prennent les enseignements religieux très au sérieux, ils craignent l'enfer et perçoivent une **dualité entre le bien et le mal**. Ex: tueur qui tue les prostitués car pêcher/mal - **La religion sert ses propres intérêts** : c'est un paravent, porter une croix ou aller à la messe rend le criminel **respectable**, ça fait de lui une **bonne personne**, dans certains cas, ça peut légitimer leur crime. 9. Pensée concrète Erreur de pensée qui **fait référence au fait que le criminel interprète tout et agit selon ses besoins immédiats,** et évacue ce qui n'est pas nécessaire à leur satisfaction : [vision tubulaire]. Ils vont **penser le bon ou le mauvais en fonction de ce qui est bon pour eux.** **Pas de code ou de sens moral** : il reconnait l'existence de certaines valeurs, mais ne les suit pas si elles ne contribuent pas à satisfaire ses besoins immédiats Vision tubulaire on ne voit pas ce qu'il y a autour, répondre aux besoins immédiats sans regarder autour (pense pas aux conséquences). 10. Fragmentation C'est l'idée que **l'état mental des criminels est fluctuant sur des courtes périodes**. Ils se **contredisent** souvent et dans des courts laps de temps. Se manifeste dans **tous les aspects de la vie des criminels**. Par exemple, il peut avoir un lien très fort avec ses enfants mais leur voler leur argent pour s'acheter de la drogue. Ils vont prendre la décision de quitter leur activité criminelle plusieurs fois pour devenir une « bonne personne » puis continueront tout de même à commettre des crimes. **C'est ce qui leur permet de commettre des crimes.** Peut mener l'individu à une pensée concrète. À l'enfance/ adolescence très serviable auprès des professeurs mais jamais les écouter. 11. Unique Individu qui **se perçoit comme unique**. Il a le sentiment d'être **différent des autres**. Il constitue son image de soi sur la base de cette **unicité** et accentue ce qui le différencie des autres. **Il est unique dans tous les domaines** : Par exemple, il pense qu'il est capable de résoudre des problèmes complexes plus rapidement et mieux que des personnes entraînées. [Elle se manifeste dans 2 aspects] : - Il est **supérieur aux autres**, c'est le « numéro 1 » - **Quand il va mal, personne ne peut se sentir aussi mal que lui** (état zéro) Exemple je connais peu d'enfants qui ont été autant victimiser que moi quand j'étais jeune (victime \#1) 12. Perfectionnisme Le **perfectionnisme des criminels n'est pas global**, il est généralement limité à un aspect de sa vie et **dépend de ses valeurs**. Il n'est **pas non plus consistant.** Une personne qui est perfectionniste quant à la propreté de son appartement un jour, peut négliger complètement le ménage le lendemain. - Il est **perfectionniste quand c'est en faveur de ses besoins principaux**. - Perfectionnisme **extrême.** Se manifeste aussi comme un **hypermoralisme** : il a un **standard très élevé envers les autres**, même sur des aspects sur lesquels il n'est pas irréprochable. Imposer son perfectionnisme aux autres. Ex: ma femme doit être la plus belle Sa vision des choses qui doivent être parfait, lui-même= bien s'habiller, belle voiture 13. Suggestibilité De façon générale, le criminel est **fermé aux suggestions** : c'est difficile de lui faire suivre un plan de réhabilitation, **sauf dans certains cas**. **Cette erreur de pensée fait référence aux moments où le criminel va être ouvert aux suggestions et aux idées qui vont dans le sens de la satisfaction de ses besoins immédiats**. - Quand on le défi de faire quelque chose, quand on le flatte par exemple. Il va être fermé quand ça ne va pas dans le sens de ses besoins immédiats. **Pseudo-ouverture** : il va **faire semblant d'être ouvert aux idées**, mais il ne le fait que pour **manipuler** la personne en face de lui. Tendance de certains types de crimes= amènent l'individu à commettre ce type de crime car mène à combler ses besoins. Ex : Moi j'ai fait ça, ne me suis pas fait pogner= le psychopathe va vouloir le faire 14. Solitaire Ne fait **pas vraiment référence à son comportement**, mais à sa **façon de penser** et de se percevoir : **il pense être seul contre tous**. La caractéristique la plus importante c'est **qu'il ne veut pas se dévoiler parce qu'il ne veut pas que l'on sache qui il est vraiment** (manipulateur, pas digne de confiance, etc.) - Il ne veut pas qu'on profite de ses **faiblesses**, il ne veut pas que l'on sache qu'il veut exploiter les autres, sinon il ne pourra plus exploiter personne. Il n'a **pas d'amis** et n'est pas loyal, **n'arrive pas à maintenir un engagement** dans une relation. Il peut faire preuve de **sociabilité superficielle** pour atteindre ses **objectifs**. Adolescence dans groupe d'ami, en position d'autorité (autant un groupe positif comme un club que négatif comme gang) Adulte si dans un groupe comme motard= pour son avantage Amour va posséder l'autre= possession/exploitation/ à moi/ tu m'appartiens. Ne voit pas l'amour comme une relation mutuelle Il ne rend jamais un service, sauf si celui-ci permet un retour de service de l'autre personne Je fais le moins possible afin d'obtenir le plus possible 15. Sexualité **Le criminel ne s'engage pas émotionnellement dans ses relations sexuelles.** Il est déconnecté d'un sentiment amoureux, ne vas pas ressentir ces émotions. - **Sexualité précoce et impersonnelle** et qui va dans le sens de ses besoins. Ce qu'il cherche c'est le **pouvoir et le contrôle** du partenaire sexuel. - Il veut des **sensations fortes** : multiplier les contacts sexuels par exemple - Il veut **contrôler** la personne, la **posséder** - Il **cherche l'admiration**, il aime être flatté sur ses performances sexuelles par exemple Item de la PCL-R Promiscuité sexuelle 16. Mentir Le fait de mentir est une partie intégrante de la vie des criminels. **Mentir c'est une façon de vivre et surtout une façon d'atteindre leurs objectifs**. Le criminel va aussi **mentir par habitude** ou juste pour le plaisir de mentir. 3 types de mensonges : 1. Par commission C'est le fait de dire clairement quelque chose qui est faux 2. Par omission Le fait d'omettre une information pour cacher la vérité 3. Demi-Vérité Une vérité partielle sur des éléments peu importants pour cacher des éléments plus graves Pas comme mythomane pas une compulsion mais plutôt afin d'obtenir quelque chose. Item de la PCL-R Tendance au mensonge pathologique 17. Canal de communication fermé C'est l'idée que **l'individu ne va pas révéler son monde interne**, il est **secret**, fermé d'esprit. Cette **attitude fermée** rend particulièrement difficile tout travail thérapeutique. Il faut que ce canal de communication soit ouvert pour que des changements se produisent. [3 caractéristiques] : - **Individu secret**, qui ment, qui refuse de se confier, **ne partage pas son monde intérieur** - Personne **non réceptive aux remarques ou aux suggestions** (si ce n'est pas pour la satisfaction de ses besoins immédiats) - **Individu borné**, qui **manque d'auto-critique**, opposé aux autres, a toujours raison. Pas porter attention aux informations alentour de lui si pas utile pour lui. 18. « Je ne peux pas » De façon générale, le criminel pense qu'il est capable de tout faire. Mais **quand il est dans une situation où on lui demande de faire quelque chose, il va souvent répondre qu'il ne peut pas**. - Il va constamment répondre « je ne peux pas » pour **éviter de faire des choses** qui ne sont pas dans le sens de ses besoins immédiats - En fait, ça veut plutôt dire « **je ne veux pas **» Il va utiliser cette phrase tellement souvent que **les autres vont finir par penser qu'il est réellement incompétent** pour réaliser certaines tâches. 19. Position de victime Tendance à **justifier ses crimes par les injustices qu'il aurait subies dans le passé**. - C'est une **excuse** qu'il utilise quand on l'interroge au sujet de ses crimes. Il peut avoir été victime d'injustices, mais **il va s'en servir pour blâmer les autres et les circonstances** plutôt que de se remettre en question. - On parle **d'injustices selon son point de vue**, donc il s'agit de tout ce qui ne participe pas à réaliser ses besoins immédiats. Item de la PCL-R Incapacité d'assumer la responsabilité de ses faits et gestes 20. Manque de perspective temporelle **Le criminel ne planifie pas à long terme**, il ne se projette pas dans l'avenir [2 façons de le voir] : - Il est **centré sur la satisfaction de ses besoins immédiats** et se préoccupe peu des problèmes futurs. **Il vit dans l'immédiateté**. - Il pense être capable **d'obtenir facilement, rapidement et sans travailler ce que des personnes peuvent obtenir en de nombreuses années d'entraînement** (des études par exemple). Item de la PCL-R Incapacité de se projeter à long terme de façon réaliste 21. Incapacité de se mettre à la place de l'autre Il s'agit de **l'incapacité de comprendre les besoins, la souffrance des autres**. Il s'agit typiquement d'une **absence flagrante d'empathie**. - Ça touche **différents aspects** : incapable de comprendre les autres (**cognition**), incapable d'être touché par les souffrances des autres (**affectif**) et incapable d'agir pour aider les autres (**comportement**). **C'est ce qui va lui permettre de mener à bien sa criminalité**. Item de la PCL-R Insensibilité 22. Possession **Quand le criminel veut quelque chose, il considère que cette chose lui appartient.** Il sait que l'objet (par exemple) ne lui appartient pas, mais **il pense que les autres lui doivent quelque chose** donc prendre cet objet est comme **récupérer ce qu'on lui doit**. - C'est une **forme extrême de contrôle**, il veut posséder. - **Cette possession dure peu de temps**, il va rapidement trouver un autre objet à convoiter et se débarrasser du précédent. Peut s'appliquer aussi à des **personnes** ! 23. Refus d'être dépendant Le criminel **trouve que c'est inacceptable d'être dépendant d'autres personnes**. Selon lui, c'est un **signe de faiblesse** que de dépendre d'autres personnes. Mais il y a un **paradoxe entre ses cognitions et son comportement** : - Au niveau **cognitif**, il considère que **demander de l'aide à autrui est un signe de faiblesse**. - Au niveau **comportemental**, il a une forte **tendance au parasitisme** (ça devrait vous rappeler un certain item de la PCL-R...!) 24. Étendue de la pensée criminelle C'est l'idée que **pour chaque crime commis, le criminel en pense 100 autres**. Son activité mentale est très élevée et il est attentif à toutes les situations où il pourrait commettre un crime, il a un **regard de prédateur**, constamment **à l'affût d'opportunités criminelles**. - **Il existe plus de crimes commis que de crimes pour lesquels il est arrêté** - Penser à des opportunités criminelles lui procure des **sensations fortes** Par exemple, en passant devant une bijouterie, il va penser à voler un bijou, face à une allée peu éclairée, il pourra penser à une agression ou un viol, etc. 25. Dissuasifs Le criminel ne peut pas commettre tous les crimes auxquels ils pensent. **Les dissuasifs sont donc des facteurs qui dissuadent le criminel de commettre des crimes.** [Il y en a 2 types] : - **Dissuasifs internes** : des éléments **cognitifs**, des croyances du criminel. Par exemple, il va se dire qu'il n'agresse pas les enfants. Il va se constituer des standards pour **se percevoir comme une bonne personne** et ces standards vont le dissuader. Ex moi je vole mais juste les riches - **Dissuasifs externes** : éléments du **contexte ou de la situation** comme la présence de caméras, des gardiens, des personnes, etc. Ex est-ce qu'il y a des risques que je me fasse prendre 26. Corrosion Une idée de crime peut surgir à répétition dans les pensées du criminel et ne pas être commis à cause des dissuasifs, mais **parfois le processus de corrosion peut prendre le dessus**. - Il s'agit d'un processus qui **affaiblit les dissuasifs**, les bénéfices vont prendre plus d'importance, il ne va plus voir les dangers que le crime peut provoquer. - **Ce n'est pas rationnel mais plutôt automatique**. **Son espace mental ne va contenir que ce qui est positif dans l'actualisation d'un crime**, ça va l'aider à commettre un crime Écarter les mesures de dissuasion + banaliser les mécanismes de dissuasion 27. Se perçoit bon L'individu se perçoit comme une **personne généreuse**, ce qui lui donne la **légitimité** de commettre un crime. - Ce qu'il veut vraiment, c'est le **pouvoir**, mais **il va faire de bonnes actions juste avant de commettre un crime pour se convaincre qu'il est une bonne personne**. - Par exemple, il va aider une personne âgée à traverser la rue **Syndrome de Robin des Bois** : il se perçoit comme un justicier, ses crimes sont au profit des opprimées. Mais en réalité, ces personnes lui devront quelque chose. **Syndrome du justicier** : rendre justice à une personne proche. Je prends bien soin de mes chiens, j'adore les enfants, etc. 28. Super optimiste **Plus un criminel se rapproche du moment où il va commettre son crime, plus il aura la certitude que tout se passera comme il l'a prévu**. - C'est lié à la **corrosion** : il est certain que son crime se passera bien, qu'il ne va pas se faire attraper, qu'il ne se blessera pas, etc. - C'est un **processus mental**, il ne le montre pas forcément de l'extérieur. **Ça peut le mener à être imprudent** : il est tellement certain que ça se passera bien qu'il ne considère pas suffisamment tous les dangers. 29. Criminel lorsqu'il n'est pas arrêté Après avoir commis un crime, le criminel va triompher (c'est la prochaine erreur que l'on va voir) mais **plus tard, il y a un retour d'angoisses et de peurs**. Il va être **extrêmement soucieux et inquiet d'être arrêté**. - Il va craindre **d'avoir laissé des indices**, peur que quelqu'un réussisse à l'identifier, peur d'être **dénoncé** par quelqu'un, etc. - **C'est un état d'hyper-vigilance** : il va être constamment sur le qui-vive si quelqu'un sonne à sa porte par exemple, il va avoir l'impression d'être devenu paranoïaque. 30. Célébrations après le crime Après avoir commis un crime, le criminel va ressentir une **très forte dose d'énergie** et va **triompher, célébrer son crime**. - C'est une **façon de donner une bonne image de lui-même**, d'avoir de **l'admiration**, de se sentir puissant. Par exemple, il va **impressionner les autres avec des achats coûteux**, il va consommer de la drogue, de l'alcool, raconter ses exploits, faire des achats importants, chercher des activités sexuelles, etc. 31. Criminel appréhender **Lorsqu'il est arrêté, le criminel va avoir un certain comportement : il va être en colère, ressentir de l'injustice. Nier ou se taire** - **Dans cette situation, le cycle de fonctionnement du psychopathe va se mettre en place.** - **Il est persuadé de vivre une injustice.** **Lorsqu'il est incarcéré, il va :** - **Remettre rapidement en place une activité criminelle (trafic par exemple)** - **Manipuler les autres, essayer de s'évader** - **Développer des habiletés criminelles** **Cours 6 : Les origines biologiques de la psychopathie** - Introduction Début César Lombroso qui implique que la psychopathie est causée par un déficit d'une zone du cerveau+ théories biologiques physiques qui expliquent la psychopathie (longueur des doigts, couleurs des yeux, etc) À partir des années 2000, Théories biologiques remises sous la map, cause? L'affaire Brian Dugan : meurtrier psychopathe qui présente de nombreux déficits cérébraux. Tentative de plaider l'irresponsabilité criminelle sur la base de son état psychopathique, de ses déficits cérébraux. Justifier son comportement par le biais des déficits cérébraux afin d'éviter la peine de mort. Débat quel est le degré de contrôle de la personne psychopathe sur ses comportements? De quel mesure les comportements sont influencés par la biologie ou l'environnement? Donc, né psychopathe et le restera toujours ou créer par son environnement? Sommes-nous capables d'identifier des personnes psychopathes par leur cerveau? Critiques de la recherche sur les causes biologiques de la psychopathie inquiétudes sur les droits civils (si intérêt génétique= possibilité d'une discrimination, pouvant amener l'étiquetage si les personnes présentent les gènes associés à la psychopathie). L'objectif réel des études biologiques découvrir en quoi le cerveau des psychopathes et différents des cerveaux non-psychopathe. L'objectif n'est pas de rechercher les causes biologiques. Fausses croyances : La psychopathie est purement biologique (tu nais psychopathe, meurt psychopathe+ rien à faire avec cela. Pas vrai, mais pas faux non plus car cerveau influencé par biologie comme génétique et par l'environnement) ET le cerveau du psychopathe est dysfonctionnel, alors on ne peut rien faire pour lui Gènes (facteur environnemental) neurochimie (facteur environnemental)structure du cerveau et fonctionnement (facteur environnemental) trait de personnalité (comportements)= cause ultime du comportement humain sont les gènes et facteurs environnementaux. Résumé : Gènes + facteurs environnementaux vont mener à la neurochimie, à la structure du cerveau et son fonctionnement qui vont amener l'individu à agir d'une certaine façon (trait de personnalité) - Génétique 1. La génétique comportementale vise à déterminer dans quelle mesure un trouble est le résultat de gènes par rapport à des facteurs environnementaux. Comprend des études de jumeaux et d'adoption= départir ce qui est du domaine de l'environnement et de la génétique. 2. La génétique moléculaire cherche à savoir quels sont les gènes qui prédisposent à la psychopathie, et dans quelles circonstances ils ont un effet 3. Conclusion : il n'y a pas de gène unique/ groupe de gène qui pourrait nous indiqués qui est-ce qui va commettre un crime. Cependant, certains gènes contribuent à l'expression de certains traits qui peuvent accroitre les probabilités de comportements criminels. Pas de « gène du crime » / les facteurs environnementaux jouent un rôle important pour la psychopathie (génétique + environnement) / les gènes ne sont pas fixe et statique donc ne garantissent pas l'avenir= il se peut qu'on ait des gènes liés à la psychopathie mais le vécu influence les gènes menant à un comportement psychopathique ou non. - Hormone Les hormones nous aident à mobiliser notre corps lorsque nous avons confrontés une menace ou lorsque l'on a besoin d'une récompense. Elles sont des messagers chimiques voyageant dans le sang, se liant aux récepteurs dans le cerveau (affectés les régions cérébrales comme dopamine, sérotonine) ou le reste du corps. 2 principales hormones associées à la psychopathie : 1. Le cortisol il donne de l'énergie en situation de stress, augmente la sensation de peur et le comportement de fuite. Il nous permet de prendre la fuite lors d'un danger. Faible niveau de cortisol= diminuer la sensibilité d'un individu aux punitions et augmenter la dépendance aux récompenses. Psychopathe avec faible cortisol= moins peur, pas de fuite comme moins peur de conduite en état ébriété (moins peur des risques et conséquences). 2. La testostérone Sensation de récompense, réduction de la peur, la dominance et l'agression (caractéristiques d'un psychopathe). Chez les psychopathes, un haut niveau de testostérone implique une impulsivité, haut niveau de recherche de sensations fortes, sociabilité, désinhibition, instabilité relationnelle, conduite imprudente, augmentation comportements criminels, délinquance juvénile. 3. Donc, chez un psychopathe faible cortisol et haute testostérone. - Psychophysiologie Lykken constaté que les psychopathes pas aussi réactifs physiologiquement lorsqu'anticipait des événements aversifs comme chocs électriques. Pas de peur/ anxiété à l'idée d'une expérience aversive imminente. Système nerveux autonome (SNA) : 1. Fréquence cardiaque 2. Conductivité sous cutanée (activité électrodermale/ transpiration des mains) Réactivité au stress. La psychopathie : 3. Réflexe du sursaut et de clignement (startle reflex) Conclusion (IMPORTANT) En résumé, les études suggèrent généralement que les individus psychopathes présentent une réponse cardiovasculaire et électrodermale réduite. La réponse réduite aux stimuli d\'orientation suggère des déficits dans l\'allocation des ressources attentionnelles aux nouveaux stimuli (difficulté à donner l'énergie requise pour focaliser l'attention aux stimuli). Également, les individus psychopathes montrent des réponses physiologiques significativement réduites aux indices qui signalent une menace ou des événements aversifs. - Neuropsychologie L'étude de l'expression comportementale d'un dysfonctionnement cérébral. Donc, identification des régions qui ne fonctionnent pas bien et quels sont les conséquences. Régions du cerveau qui fonctionne différemment chez les psychopathes. Phineas Gage Une barre de fer lui traverse la tête, changement radical au niveau de la personnalité (irresponsable, indigne de confiance, comportements antisociaux). 1. Amygdale (région dans le cerveau) une lésion amène des déficits, en particulier dans la reconnaissance des expressions faciales de peur et la reconnaissance de la peur dans les signaux auditifs. 2. CPF (cortex pré-frontale) ventromédian (plus intéressante chez psychopathe car traits psychopathiques) une lésion amène l'altération du jugement moral, prise de décision comme la prise de risque, l'impulsivité et un comportement antisocial. Exemple d'un dilemme moral= train à dévier ou non= plupart des gens réactions négatives de choisir car deux cas des morts, lésions= plus susceptible de dire qu'une certaine action est la mieux (décision calculée) 3. CPF dorsolatéral (cortex pré-frontale) lésion au niveau des fonctions exécutives donc la capacité des planifications, formation de concepts, la flexibilité cognitive et la mémoire de travail. Conclusion Des déficits dans ces régions peuvent expliquer bon nombre des caractéristiques de la psychopathie, notamment l\'insensibilité, la réduction de l\'empathie et de la culpabilité, l\'agressivité instrumentale, la mauvaise prise de décision et l\'impulsivité. - Imagerie cérébrale Découverte d'une structure ou d'un fonctionnement altéré dans une région cérébrale particulière ne signifie pas que tous les individus atteint de psychopathie vont présenter ladite altération en question + nous ne pouvons pas utiliser une image du cerveau pour déterminer qu'un individu a ou va avoir des traits psychopathiques. 1. Amygdale 2. Cortex préfrontal orbitofrontal (au-dessus de l'œil, frontal)/ventromédial (en avant, dans le milieu) 3. Gyrus angulaire 4. Cingulum postérieur 5. Cingulaire antérieur 6. Cortex préfrontal dorsolatéral 7. Striatum - Influences biosociales/ environnementales Éléments environnementaux venant influencer l'expression des gènes et expliquer le développement de certaines zones cérébrales. **Cambridge Study in Delinquent Development** *Facteurs liés à la parentalité et à la famille* - Mauvaise supervision parentale a permise de prédire les scores de psychopathie à l'âge adulte. - Conflit familial lien entre famille problématique et psychopathie à l'âge adulte - Style d'attachement inapproprié lien entre pas d'attachement approprié et relations interpersonnelles - Antécédents criminels (parent/fratrie) le fait d'avoir un parent/ frère AINÉ délinquants sont des prédicteurs de la psychopathie car l'enfant apprend les comportements antisociaux (grandit au sein du même environnement). *Abus et négligence* - Dommage au cerveau agression physique/ en particulier si tôt dans la vie avec un cerveau en plein développement. Répercussion concrète - Réactivité émotionnelle enfant victime de violence physique présente une réactivité émotionnelle exagéré (importante). Hypervigilance. - Traitement de l'information / résolution de problème - Insensibilité / manque d'empathie enfant peut devenir moins sensible à la violence et douleur. - Les psychopathes à succès Tous les psychopathes n'ont pas un comportement criminel. Les psychopathes se trouvent dans plusieurs sphères de la société (politicien, scientifique, etc.). Donc, plusieurs psychopathes pas incarcérés, diagnostiqués. On retrouve 4 définitions dans la littérature : 1. Une personne ayant un score élevé de psychopathie qui **n'a jamais été condamnée pour un crime.** 2. Une personne ayant un score élevé de psychopathie qui **n'a pas été incarcérée.** 3. Une personne ayant des traits psychopathiques et **un statut social élevé.** 4. **Un tueur en série** qui a échappé à la détection pendant une période significative. Constatations biologiques : *Mesures neuropsychologiques* Processus neurobiologique intact ou amélioré y compris un meilleur fonctionnement exécutif, une réactivité accrue de la conductivité cutanée et des volumes et fonctionnement normaux du cortex préfrontal et amygdale peuvent servir de facteurs qui protègent certaines personnes ayant des traits psychopathiques et d'être condamné pour des crimes. Elles peuvent être capable d'atteindre leurs objectifs de vie en utilisant des approches plus discrètes et non violentes. [Cortex orbitofrontal et amygdale] : psychopathes à succès présentent des déficits similaires aux psychopathes criminalisés. [Fonctions exécutives] : psychopathes à **succès ne présentent pas de déficits** et présentent mêmes des résultats supérieurs à ceux des participants témoins non-psychopathes. Différence entre psychopathe à succès et psychopathe criminalisé. *Imageries cérébrales* [Amygdale] : psychopathes à succès **ne présentent pas de diminution de la matière grise**, comparativement aux psychopathes criminalisés. [Cortex préfrontal] : psychopathes criminalisés présentaient une réduction de 22,3% du volume de la matière grise préfrontale par rapport aux participants témoins non-psychopathes, **ce qui n'était pas le cas des psychopathes à succès**. *Différences cérébrales : criminalisé vs à succès* Par rapport à la population générale... Criminalisé À succès ------------------------------------------------------------------------------------------------------- ------------- ---------- Empathie émotionnelle Traitement des émotions Modulation comportementale (capacité de s'adapter à son environnement afin d'atteindre ses objectifs) Fonctions exécutives Prise de décision Psychopathe criminalisé a une diminution des capacités d'empathie émotionnelle, traitement des émotions, modulation comportementale, fonctions exécutives et de la prise de décision. Psychopathe à succès a une diminution de l'empathie émotionnelle et du traitement des émotions, mais une modulation comportementale normale et une supériorité dans les fonctions exécutives et la prise de décision. Ces supériorités permettent aux psychopathes à succès de ne pas se faire prendre ou à toujours rester du côté de la légalité (donc ne tombe pas dans l'illégalité).