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Physiopathologie 1 - Cours-6-13 PDF

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pathophysiology disease processes medical science human biology

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This document summarizes the science of physiopathology, which studies illnesses, their causes and disease processes. It distinguishes between general and specific physiopathology, outlining various classifications based on anatomical criteria and clinical characteristics. The document primarily serves as a learning resource.

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INTRODUCTION La physiopathologie est une science qui étudie les maladies (leurs causes et le mécanisme de leur pathogénicité) et les conditions pathologiques de manière plus générale. Elle est la part théorique de la pathologie clinique. C’est une science expérimentale de transition entre sciences p...

INTRODUCTION La physiopathologie est une science qui étudie les maladies (leurs causes et le mécanisme de leur pathogénicité) et les conditions pathologiques de manière plus générale. Elle est la part théorique de la pathologie clinique. C’est une science expérimentale de transition entre sciences précliniques et cliniques au même titre que l’anatomie pathologique ou la biochimie pathologique. On distingue : - La physiopathologie générale qui se compose de la nosologie et de l’étude des processus pathologiques généraux (ex : réaction inflammatoire, douleur, réaction immunitaire…). - La physiopathologie spéciale qui étudie la physiopathologie de systèmes corporels précis. Nosologie = science qui étudie les causes (Etiologie) et les mécanismes (pathogénèse) des maladies. L’état de santé (la santé) désigne un état d’équilibre morpho-physiologique, appelé aussi homéostasie, entre facteurs environnementaux et réactions de l’organisme. Les valeurs physiologiques étudiées sont par exemple la température, la fréquence cardiaque, la glycémie, la calcémie, etc… A l’inverse, une maladie est un déséquilibre morpho-physiologique causé par des facteurs agressifs. L’organisme peut répondre à un déséquilibre de 3 façons : - Réactions adaptatives (rééquilibrage adapté aux conditions physiologiques et environnementales). - Réactions compensatoires (maintient transitoire de l’équilibre sous l’effet d’un pathogène). - Réactions de défense (lutte active contre un pathogène, une source de déséquilibre). ________________________________________________________________ Chapitre I : Maladie, processus pathologiques et état pathologique Une maladie est caractérisée par un ou des processus pathologiques et des états pathologiques et affecte le corps entier. Elle induit des troubles morpho-fonctionnels et peut s’exprimer par certains aspects cliniques spécifiques (symptômes identifiables par les 5 sens). On désigne par processus pathologique une composante dynamique de la maladie qui induit des troubles morpho-fonctionnels locaux. Un processus pathologique induit un état pathologique qui est une phase évolutive de la maladie, un équilibre temporaire entre agents pathogènes et corps. Cet état n’est pas soutenable durablement par l’organisme. Exemple : 1 A) Caractéristiques essentielles des maladies 1- La causalité Il n’y a pas de maladie sans cause. a- Facteur déterminant et facteur favorisant Les facteurs pathogènes (= causes) peuvent être : - Déterminants - Favorisants • Facteurs déterminants Un facteur pathogène déterminant induit nécessairement la maladie. Il peut être externe (microbes, virus…) ou interne (cristal d’acide urique, glucose, …) et a une haute intensité (en termes d’effet pathogène) et/ou une longue durée. • Facteurs favorisants Les facteurs favorisants favorisent l’induction de la maladie mais ne la provoque pas nécessairement. Ils peuvent être externes (on parles de causes occasionnelles) ou interne (on parle de facteurs prédisposants comme le sexe, l’espèce, l’âge, un terrain génétique…). Ils ont une intensité plus faible et/ou une durée courte et ne causent pas de déséquilibre homéostatique sévère mais forcent l’homéostasie à travailler davantage pour se maintenir et donc épuisent l’organisme et le rendent moins résistant envers des facteurs pathogènes déterminants. b- La triade nosologique La triade nosologique représente les 3 causes potentielles d’induction d’une maladie : - Le corps lui-même (favorisant si prédispositions). - L’environnement (favorisant occasionnel). - Facteurs pathogènes déterminants. Maladie idiopathique = maladie dont on ne connait pas la cause. Etiologie = étude des causes et des facteurs d'une maladie. 2- Réactivité corporelle Le corps réagit toujours à l’action de facteurs pathogènes pour maintenir son homéostasie. Les réactions corporelles peuvent être adaptatives, compensatoires ou défensives, locales ou générales, spécifiques ou non spécifiques. • Réactivité corporelle intégrée Les sous-systèmes de l’organisme réagissent de manière intégrée c’est-à-dire que le disfonctionnement d’un organe entraine le disfonctionnement d’un autre par réaction en chaine du fait de leurs interconnections. • Réactivité avec tendance à se généraliser La maladie tend en effet à se généraliser à l’organisme entier (conséquence de la réactivité intégrée). • Limitation de la réactivité corporelle Les réactions du corps entraînent une capacité de réponse réduite pour d’autres pathogènes ultérieurs. Les maladies peuvent donc survenir plus facilement. 2 B) Classifications des maladies 1- Sur critères anatomiques Classification des maladies en fonction du système anatomique qu’elles touchent particulièrement. Exemples : - Maladies du système nerveux → Neuropathies - Du système ostéoarticulaire → Ostéopathies - Du système cardiaque → Cardiopathie - Maladies rénales → Néphropathies, etc… 2- Sur critères cliniques Classification des maladies en fonction de leur chronologie (et sous-entendu de leur intensité). - Maladies super aiguës → 1 à 2 jours - Maladies aiguës → 2 à 3 semaines - Maladie subaiguë → 3 à 6 semaines - Maladie chronique → plus de 6 semaines Il y a souvent une relation inverse entre durée d’une maladie et force des symptômes. En générale plus courte est la maladie et plus violents sont ses symptômes et inversement. 3- Sur critères anatomocliniques Classification se basant sur la localisation dans l’organisme et le type de manifestation de la maladie. On peut différencier par exemple l’inflammation (réaction de défense immunitaire) de la dégénérescence (remplacement de tissu sain par un autre qui ne l’est pas). 4- Sur critères étiologiques • • Maladies de cause inconnue (= maladies idiopathiques). Ex : épilepsie Maladies de cause connue : ➢ Cause endogène (interne) ex : cas de maladies génétiques comme l’hémophilie. ➢ Cause exogène (externe) : ▪ Causes exogène déterminantes, ex : virus rabique, de la tuberculose, etc… ▪ Cause exogène conditionnelle induites par des facteurs favorisants. Ex : E. Coli peut devenir pathogène si sa population augmente de trop dans l’intestin et peut causer une colibacillose. Cette augmentation peut être due à des facteurs favorisants. 3 5- Sur critères de priorité causale • Maladie primaires, induites par un facteur pathogène déterminant (primaire). • Maladies secondaires (consécutives). Ex : Une maladie pulmonaire (primaire) peut induire une maladie cardiaque (secondaire). 6- Sur critères pathogéniques • • Maladies induites par des mécanismes réflexes (intégratifs). Il s’agit en générale de maladies produites par des facteurs exogène d’origine biogène (bactéries, virus…), électrique, thermique etc… qui induisent des lésions entrainant une réaction de l’organisme par « réflexe ». Maladies induites par des mécanismes pathochimiques déclenchés par intervention d’une molécule qui n’est pas dans ses valeurs normales. Ex le glucose (hypoglycémie, hyperglycémie). Ex : des Nitrates d’origine exogène peuvent entrer dans l’organisme puis les globules rouges et transformer l’hémoglobine en Méthémoglobine qui n’est pas capable de fixer O2 entrainant une intoxication se manifestant par un syndrome hypoxique. C) Etapes évolutives des maladies On distinguera 3 étapes : début, phase clinique et fin 1- Le début de la maladie Période au cours de laquelle les symptômes spécifiques de la maladie ne se produisent pas. On y considère 2 moments : • Le début physiopathologique Le facteur pathologique commence à agir mais les symptômes ne sont pas bien visibles. On observera surtout la réactivité de l’organisme. • Le début clinique après une petite période de latence ou période d’incubation. 2- Phase clinique • Période prodromale → manifestation de signes cliniques non spécifiques (de faible intensité). L’organisme peut perdre l’appétit, être fatigué (pas caractéristique), fièvre etc… 4 • Période de signes cliniques Des signes cliniques (symptômes spécifiques de la maladie) deviennent visibles. Les symptômes ont une intensité influencée par la réactivité de l’organisme et l’agressivité du pathogène. On peut alors observer plusieurs types d’évolution : - Sévère (menaçant la vie de l’organisme). - Bénigne (signes cliniques pas très forts, avec évolution positive). - Abortive → maladies qui ne respectent pas les phases traditionnelles. - Inapparentes (pas de symptômes spécifiques). 3- Fin de la maladie 3 possibilités a- Récupération Elle peut être : • Rapide (in crisis) • Lente (in lysis) Convalescence = période de reconstruction des réserves énergétiques et des fonctions de l’organisme. Ce dernier conserve des traces de la maladie et sa réaction futur sera différente. 5 La récupération peut être complète ou incomplète (séquelles). Dans le cas d’une récupération incomplète, il y a limitation morphologique ou physiologique. Incomplète Les séquelles peuvent être compensées (fonction non altérée) ou non compensées (fonction altérée). 6 b- Evolution chronique Récupération partielle et maintient de signes cliniques spécifiques faibles. Effet de rechute (récurrence des symptômes, la maladie peut redevenir aigue) et amplification des processus dystrophiques (altérations cellulaires, dégénérescence). c- Mort Grande agressivité des facteurs pathogènes et réaction inefficace de compensation, d’adaptation et de défense. Mort = arrêt des fonctions vitales (respiration et circulation sanguine), processus long qui se termine par la nécrobiose (= mort cellulaire). Il y a 2 possibilités de processus entraînant la mort : - Par arrêt cardiaque - Par arrêt respiratoire • Par arrêt cardiaque Arrêt cardiaque → diminution de l’hématose → hypoxie → acidose tissulaire → arrêt respiratoire → autodigestion cellulaire car les lysosomes éclatent et leur contenu se répand → nécrobiose. NB : Dans le SNC, la nécrobiose s’installe en 5 à 6 min. Dans le reste de l’organisme, la nécrobiose peut subvenir dès 5 min après l’arrêt des fonctions vitales mais peut prendre jusqu’à 24 heures. • Par arrêt respiratoire Arrêt respiratoire → diminution de l’hématose → hypoxie etc…même déroulé mis-à-part que là c’est le tissu myocardique qui nécrose (en 30 minutes à peu près). Le dernier tissu à mourir dans tous les cas est la peau. 7 La mort peut être naturelle (usure graduelle des fonctions vitales) ou pathologique (induite par un processus pathologique). • Mort naturelle La mort naturelle a 2 phases : - Phase pré-agonique = diminution de l’oxygénation tissulaire, de la tension artérielle et dyspnée (difficulté à respirer). - Phase agonique = effondrement de l’oxygénation tissulaire, de la tension artérielle et aggravation de la dyspnée. • Mort pathologique : - Mort clinique (0 à 5 min) = arrêt cardiaque et respiratoire induisant une hypoxie du SNC. - Mort biologique = installation successive de lésions irréversibles (5 min à 24 H). 3 phases : ▪ Phase de déclanchement (passage à une glycolyse anaérobie). ▪ Phase critique. ▪ Phase d’altération morphologique. 8

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