Examen de Microbiologie [T.P. 7] - Entérobactéries - Escherichia coli - PDF

Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...

Summary

Ce document est un examen de microbiologie sur les bactéries du genre Escherichia, avec un accent sur Escherichia coli. Il décrit la morphologie, les caractéristiques de culture, ainsi que les tests biochimiques et le diagnostic. Le document passe aussi en revue certains genres similaires.

Full Transcript

THÈME II : LES BACTÉRIES GRAM – T.P. 7 : Les Entérobactéries (famille des Enterobacteriaceae) 1- Genre Escherichia Espèce type = Escherichia coli. Morphologie des Escherichia Forme Spor...

THÈME II : LES BACTÉRIES GRAM – T.P. 7 : Les Entérobactéries (famille des Enterobacteriaceae) 1- Genre Escherichia Espèce type = Escherichia coli. Morphologie des Escherichia Forme Spore Capsule Mobilité Gram GRAM – Bacille ou NON OUI La coloration de Gram peut être bipolaire, NON Exceptés les souches Flagelles Coccobacille c’est-à-dire que la coloration apparait plus extradigestives. péritriches forte aux extrémités. NB : Il existe des souches avec fimbriae que l’on peut alors nommer avec l’indicatif F. Les 3 premières souches d’entre elles, F1, F2 et F3, sont présentes chez l’homme. F4 est présente chez le porc et F5 chez les bovins. Caractères culturaux des Escherichia Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C Ordinaires facultatif aéro-anaérobie (larges limites, de 14 à 44°C) ~ 24 H (rapide) En milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface OUI Moyenne à abondante Possible présence d’un anneau mais sans caractéristiques propres En milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Moyenne S ou M Ronde Translucides Non pigmentées Des milieux sélectifs sont indispensables lors d’un prélèvement fécal pour limiter la croissance de la flore microbienne secondaire. Exemples de tels milieux : - Mac Conkey - Levin - Leifson Culture de E. coli Observation microscopique d’un frottis de sur milieu liquide Culture de E. coli culture sur milieu liquide de E. coli. sur milieu solide 18 Caractères biochimiques de E. coli Etant donnée que les souches d’Escherichia ont beaucoup de caractères en commun, il est difficile de les différencier sans utiliser leurs propriétés biochimiques. Pour E. Coli : Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + + + – + – + Conduite d’un diagnostic Les bactéries du genre Escherichia sont des bactéries du TD, le prélèvement sera donc celui des matières fécales (dans le cas de maladies avec syndrome digestif). On peut aussi prélever, pour des infections extradigestives, l’urine, le lait, le pus et le sang. Dans le cas d’un prélèvement de matière fécale, on utilisera nécessairement le milieu sélectif de Mac Conkey (où seule une dizaine d’entérobactéries peut se développer) sur lequel E. coli se développe sous forme de colonies de couleur rose. On pourra alors prélever la colonie d’intérêt pour un nouvel ensemencement mais sur milieu ordinaire cette fois-ci. Le diagnostic doit être assez rapide car ces souches provoquent des maladies graves issues d’intoxications alimentaires par exemple. On pourra effectuer un test complexe → test Api-E.coli En pathologie humaine on effectuera obligatoirement l’examen sérologique. Cela permet notamment de différencier le type de fimbriae. Enfin, il est utile de faire l’analyse de la toxicité des souches (avec les vérotoxines). 2- Genre Shigella Isolé chez l’homme, plus rare chez les animaux, l’espèce type de Shigella est Shigella dysenteriae (on notera aussi l’importance de S. flexneri et S. sonnei). Ces bactéries ont beaucoup de caractères communs avec E. coli. Morphologie Forme Spore Capsule Mobilité Gram Bacille ou Coccobacille NON NON NON GRAM – Caractères culturaux Les mêmes que E. coli ! Caractères biochimiques Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + – – – +/– – – Conduite du diagnostic Il est utile de faire des coprocultures chez l’homme et chez le singe. Pathogénie Elle provoque la dysenterie bacillaire. 19 3- Genre Klebsiella Espèce type = Klebsiella pneumoniae Morphologie Forme Spore Capsule Mobilité Gram Bacille de taille variable NON OUI NON GRAM – La capsule est de nature polyglucidique à cohérence muqueuse et peut être synthétisée aussi in vitro. Caractères de culture Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C Ordinaires facultatif aéro-anaérobie ~ 48 H En milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface OUI Abondante Anneau muqueux mais sans caractéristiques propres En milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Grande / / Opaques Non pigmentées Tendance à confluer Propriétés biochimiques Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + + + – – + – Avec production de gaz Conduite du diagnostic Klebsiella produit des mammites chez les vaches et des pneumonies chez le veau (lien entre la vache malade et son veau). C’est une bactérie nosocomiale qui produit des infections secondaires. En Roumanie, ce sont des infections de type respiratoire survenant souvent après une saison grippale. 80% des décès dus à la grippe sont en fait dus à la septicémie bactérienne entrainée par Klebsiella. 20 4- Genre Salmonella La taxonomie du genre Salmonella est relativement complexe. Selon les spécialistes, il n’y a qu’une seule espèce de Salmonelle, Salmonella enterica. Cette espèce est subdivisée en 7 sous-espèces comprenant près de 2000 sérotypes. Ainsi, les différentes souches de Salmonelle peuvent être nommées selon 3 informations : - Leur pouvoir pathogène. - L’espèce affectée. - Le lieu du premier isolat. Afin de simplifier cette dénomination, on peut utiliser la classification de Kauffmann-Müller qui se base sur leur structure antigénique (antigènes somatiques, flagellaires et de surface). Exemple : Salmonella London (Salmonella enterica serovar London) = 1,3.(vi)d :o Mais bon, il n’y a que 3 sérotypes en Roumanie et encore moins en France. Morphologie Forme Spore Capsule Mobilité Gram OUI Bacille ou Coccobacille NON NON GRAM – (exception de S. gallinarum-pullorum) NB : 2 souches possèdent des fimbriae ayant un rôle dans l’adhésion bactérienne sur les muqueuses digestives. Caractères culturaux Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C Ordinaires facultatif aéro-anaérobie ~ 24 H Milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface OUI Anneau Moyenne à abondante Petit et sans caractéristiques propres (parfois) Milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Moyennes S ou M Rondes Translucides Non pigmentées Chez les Enterobacteriaceae, un milieu sélectif est très utile, comme on le sait, car les prélèvements sont très souvent polymicrobiens. Pour salmonella on pourra utiliser : - Milieu Mac-Conkey - Levin - Leifson - Wilson-Blair Dans le cas où notre prélèvement ne contient qu’un nombre réduit de Salmonelle on peut utiliser des milieux enrichis. Ce sont des milieux liquides comme : - Le bouillon avec Sélénite acide sodique - Le bouillon de Kauffmann-Muller Caractères biochimiques Importants pour l’identification. Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + – – + – – + Conduite d’un diagnostic Pour le prélèvement → on analyse en générale les matières fécales puisque l’une des manifestations les plus fréquentes est la gastroentérite (mais il y a aussi des évolutions septicémique donc on peut prélever le sang). 21 Dans le cas d’un avortement, l’avorton et le placenta peuvent être analysés. En cas de typhose (oiseaux), on peut prélever des fragments de l’intestin, des ovaires ou du foie. Les principaux prélèvements sont donc destinés à des coprocultures et hémocultures. Mais Salmonella produit aussi des toxiinfections alimentaires, on analyse alors souvent les aliments. On fait nécessairement un examen biochimique avec Apitest pour différencier les souches et un examen sérologique (exemple : réaction rapide d’agglutination sur lame). 5- Genre Serratia Espèce type = Serratia marcescens. Morphologie Forme Spore Capsule Mobilité Gram OUI Bacille ou Coccobacille NON NON GRAM – flagelles péritriches Caractères culturaux Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C (limites de 20 à 40°C) Ordinaires facultatif aéro-anaérobie ~ 24 H Milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface OUI Moyenne à abondante Anneau rouge sans caractéristiques propres Milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Rouges Moyennes S / / non diffusible Le pigment a une nature caroténoïde et est appelé prodigiosine. Caractères biochimiques Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + – + – – – + Pathologie vétérinaire Cette souche d’entérobactérie produit des infections mammaires, des mammites à infection chronique aux signes cliniques faibles, le lait est alors pigmenté en rouge. Chez les chevaux, elle produit une conjonctivite à sécrétion colorée en rouge. Elle est responsable d’un problème majeur en milieu hospitalier où elle produit des infections nosocomiales. La principale source de contamination étant les aliments et produits laitiers contaminés. 22 6- Genre Proteus 2 espèces d’importance : - Proteus vulgaris - Proteus mirabilis Morphologie Forme Spore Capsule Mobilité Gram Polymorphe OUI NON NON GRAM – La forme prédominante étant tout de meme celle de bacille flagelles péritriches NB : Bactérie la plus rapide des GRAM -. Caractères culturaux Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C (limites de 10 à 43°C) Ordinaires facultatif aéro-anaérobie ~ 24 H Milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface OUI Abondante Anneau ou pellicule important Milieu solide : Pas de colonies mais un gazon bactérien, Proteus envahit toute la surface de culture en onde concentrique. Propriétés biochimiques Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + – + + + + + Conduite d’un diagnostic Proteus est isolée au cours d’infection urinaire, respiratoire ou septicémique. En médecine vétérinaire, les bactéries de Proteus sont parfois la cause de la Lithiase urinaire chez le chat. En médecine humaine, c’est la bactérie la plus fréquemment rencontrée dans le cas d’infection nosocomiale car très résistante aux antibiotiques. 23 7- Genre Yersinia 2 espèces : - Yersinia pseudotuberculosis - Yersinia enterocolitica Morphologie Forme Spore Capsule Mobilité Gram OUI Polymorphe flagelles péritriches GRAM – La forme prédominante étant celle de NON NON mobile que entre 28 et Coloration bipolaire coccobacille 30°C Caractères culturaux Bactérie difficile à cultiver Milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface Moyenne / Membrane flottante bordée Milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Petites ou moyennes R / Centre opaque Non pigmentées Caractères biochimiques Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + – + – – + – Y. tuberculosis (la plus importante en pathologie) produit la rodentiose qui affecte les rongeurs (sauvages comme domestiques), les bovins, le chat et l’homme. Maladie avec lésions semblables à celles de la tuberculose. Y. enterocolitica n’est pathogène que pour l’homme et produit des gastroentérites importantes liées à l’hygiène alimentaire. Récapitulatif des caractères biochimiques des entérobactéries Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 37°C Escherichia + + + – + – + Shigella + – – – +/– – – Klebsiella + (gaz) + + – – + – Salmonella + – – + – – + Serratia + – + – – – + Proteus + – + + + + + Yersinia + – + – – + – Pasteurella + – + + + – – Attention : pasteurella n’est pas de la famille des Enterobacteriaceae (elle n’est dans ce tableau qu’à titre de comparaison). 24 T.P. 8 : Famille des Pasteurellaceae Nous étudierons au sein de cette famille bactérienne, 3 genres : - Genre Pasteurella - Genre Actinobacillus - Genre Haemophilus 1- Genre Pasteurella Espèce type = Pasteurella multocida Morphologie des Pasteurelles Forme Spore Capsule Mobilité Gram OUI GRAM – Bacille ou coccobacille NON NON facteur de virulence et antigénique Coloration bipolaire Caractères culturaux des Pasteurelles Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C Ordinaires facultatif aéro-anaérobie ~ 24 H Milieux liquides : Turbidité Dépôt Elément de surface Moyenne OUI, aspect de « filasse » / Milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Petites S ou M rondes translucides Non pigmentées NB : Ne se développe pas sur milieu de Mac Conkey Caractères biochimiques des Pasteurelles Glucose Lactose Saccharose H2S Indole Uréase Mobilité à 36°C + – + + + – – Conduite d’un diagnostic Les bactéries du genre Pasteurella produisent des infections respiratoires et septicémiques. On prélève par conséquent, en règle générale, l’expectorât, le sang et en cas de septicémie mortelle, des fragments d’organes. 25 2- Genre Actinobacillus Le genre Actinobacillus est représenté notamment par 2 espèces : - Actinobacillus pleuropneumoniae - Actinobacillus lignieresii a- Actinobacillus pleuropneumoniae Morphologie de A. pleuropneumoniae Forme Spore Capsule Mobilité Gram Polymorphe / OUI / GRAM – Caractères culturaux de A. pleuropneumoniae Milieux de culture Type respiratoire Incubation Spécial avec facteur V / / Facteur V = coenzyme NAD (ou NADP) fournit en général par du sang et des sécrétions de souches bactériennes nourrices comme S. aureus. On observe, par exemple, avec S. aureus de petites colonies de A. pleuropneumoniae. Caractères biochimiques et diagnostic de A. pleuropneumoniae L’activité biochimique de A. pleuropneumoniae est très réduite. Elle ne produit qu’une maladie, la pleuropneumonie infectieuse du porc. Les meilleurs prélèvements sont alors les sécrétions respiratoires. b- Actinobacillus lignieresii A. lignieresii produit chez les bovins l’actinobacillose, une infection au niveau de la tête surtout au niveau de la langue. Le prélèvement essentiel est le pus de l’abcès sur cette dernière. L’examen peut se faire directement en microscopie optique entre lame et lamelle. Le tableau clinique donne le diagnostic. 3- Genre Haemophilus La culture de ce genre bactérien nécessite un 2ème facteur de croissance (en plus du facteur V), le facteur X, constitué par l’hémine, composé riche en fer et fourni par les hématies. On pourra observer un phénomène de satellitisme (au centre de la culture se trouve la souche nourrice et autour d’elle les colonies). Ce genre se compose notamment de 3 espèces importantes : - Haemophilus parasuis → produit une grave pneumonie chez le porc. - Haemophilus paragallinarum → produit le choriza chez les oiseaux. - Haemophilus somnus (Histophilus somni) → produit une méningite infectieuse chez les bovins. 26 T.P. 9 : Famille Pseudomonadaceae et genre Bordetella La famille bactérienne Pseudomonadaceae se compose de 2 principaux genres : - Genre Pseudomonas - Genre Burkholderia 1- Genre Pseudomonas Espèce type : Pseudomonas aeruginosa Autrement connu sous le nom de bacille pyocyanique, bacille du pus bleu ou pyo. Morphologie de Pseudomonas Forme Spore Capsule Mobilité Gram NON OUI Bacille NON GRAM – (en général) flagelle polaire très actif Caractères culturaux de Pseudomonas Milieux de culture Type respiratoire Incubation Ordinaires / 30 à 37°C Les souches d’origine humaine, en grande majorité pathogènes, supportent des températures plus élevées et se développent jusqu’à 41°C. Les cultures exaltent une odeur caractéristique ressemblant à celle du jasmin. Des milieux sélectifs à base de cétrimide sur lesquels on peut aussi ajouter des antibiotiques permettent l’isolement de P. aeruginosa de prélèvements plurimicrobiens. Milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface OUI Abondante Pellicule et coloration verte de surface non caractéristique Milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Profil Pigmentation Petites S ou M rondes mâtes légèrement bombées Pigment diffusible La production de pigments diffusibles dans le milieu est caractéristique de cette espèce. Parmi ces pigments il y a : - Un pigment bleu-vert appelé pyocyanine - Un pigment jaune-vert et fluorescent appelé pyoverdine - Un pigment brun/rouge appelé pyorubine. Confusion possible avec Serratia marcescens qui produit un pigment rouge mais celui-ci est chez elle restreint à la colonie, il ne diffuse pas. Caractères biochimiques de Pseudomonas Pseudomonas est incapable de fermenter les sucres. Elle est catalase positive, oxydase positive et Nitrate réductase positive. Conduite d’un diagnostic Pseudomonas aeruginosa est l’exemple type de la bactérie pathogène opportuniste. Chez les bovins, elle provoque mammites, entérites (après infection virale) et infections cutanées. Chez ovins et caprins, elle provoque aussi mammites et infections respiratoires (pneumonie) Mais elle touchera surtout les chiens et les chats chez qui elle pourra provoquer des dermatites à évolution graves, des conjonctivites, des otites externes et chez le chat des cystites. Seuls les oiseaux ont une infection spécifique appelée pseudomonose aviaire à évolution septicémique. Dans le cas d’élevage sur sol, si ce dernier n’est pas bien lavé alors le risque est bien plus grand. Dans le cas d’une 27 infection, la mortalité est importante et on recommande un plan d’abattage général induisant une forte perte économique. L’infection secondaire à Pseudomonas chez l’homme est la première cause d’infection nosocomiale. Les souches humaines sont plus pathogènes. 2- Genre Burkholderia Le genre Burkholderia est représenté par 2 espèces d’importance : - Burkholderia mallei (ou bacille de la morve) - Burkholderia pseudomallei a- Burkholderia mallei Morphologie de Burkholderia mallei Forme Spore Capsule Mobilité Gram Bacille NON NON NON GRAM – Caractères culturaux de Burkholderia mallei Milieux de culture Type respiratoire Incubation Spéciaux enrichis en glycérine 37°C Stricte aérobie milieu spécial de Dorset 1 à 2 jours Milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface OUI Moyenne / muqueux Milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Petites M rondes translucides non pigmentées Sur milieu Dorset, les colonies ont une teinte ivoire puis se brunissent et en 5 à 6 jours, elles prennent une couleur café au lait ou chocolat. Conduite d’un diagnostic C’est un parasite stricte des équidés qu’on ne retrouve pas dans la nature. Le prélèvement est effectué sur des lésions récentes qui sont en général des lésions cutanées, plus précisément une sécrétion cutanée à l’aspect d’huile. On effectue en général un diagnostic allergique appelée malléination, le produit révélateur s’appelant la malléine (extrait de culture du bacille de la morve) dont on injecte une petite quantité dans le derme de la paupière inférieure de l’animal suspecté d’être infecté. Une réaction positive se traduit par un œdème palpébrale et une lymphangite locale. Cette technique ne peut être faite que par un médecin vétérinaire et se fait en général 2 fois par an. L’Europe est indemne de morve, le risque provient donc surtout des animaux de compétition et de cirque (voyageant beaucoup). 28 b- Burkholderia pseudomallei Morphologie de Burkholderia pseudomallei Forme Spore Capsule Mobilité Gram Bacille NON OUI OUI GRAM – Caractères culturaux de Burkholderia pseudomallei Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C Ordinaires Stricte aérobie 1 à 2 jours En milieu liquide, la culture exalte une forte odeur de truffe. Conduite d’un diagnostic C’est une bactérie exotique, peu commune aux régions tempérées. Dans les pays touchés, il est nécessaire d’effectuer des analyses très complexes et vastes. Cette espèce produit une maladie appelée la mélioïdose (ou pseudomorve). Elle affecte de nombreuses espèces animales, les plus sensible étant les chevaux mais aussi les bovins, ovins, caprins, le porc et occasionnellement l’Homme. L’expression clinique est très variable, le prélèvement est donc aussi varié et dépend des signes clinique et de la localisation de la lésion. 3- Genre Bordetella Le genre Bordetella (famille des Brucellaceae) est représenté par 2 espèces types en médecine vétérinaire : - Bordetella bronchiseptica - Bordetella avium Morphologie des Bordetella Forme Arrangement Spore Capsule Mobilité Gram Coccobacille Diplo (voire chaine ou petits amas) NON NON OUI GRAM – Les Bordetella sont équipées de fimbriae qui les rendent très adhérentes aux muqueuses respiratoires. Caractères culturaux de Bordetella Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C Ordinaires Stricte aérobie ~2 jours Les caractères de cultures sont semblables à ceux des Enterobacteriaceae. a- Bordetella bronchiseptica Parasite stricte de la muqueuse respiratoire surtout chez le porc, le chat, le chien et parfois chez le cheval. On peut aussi la trouver chez l’homme qui a un contact prolongé avec un animal infecté. Elle produit des bronchopneumonies et des rhinites chroniques (chez beaucoup de porcs, elle produit la rhinite atrophique du porc). Les fimbriae sont les facteurs qui assurent la présence de ces bactéries sur la muqueuse. Seulement chez le porc, la maladie attaque aussi la structure osseuse et la cavité nasale qui est déviée ce qui empêche l’animal de se nourrir correctement. 29 b- Bordetella avium Parasite des oiseaux, bactérie à grande résistance aux milieux extérieurs. Elle produit la bordetellose de la dinde et le choriza du dindon. Chez la femelle, elle produit donc une infection généralisée de type respiratoire, chez le male c’est comme une rhinite. Pour le dindon, ça provoque un œdème sous-mandibulaire. 30 T.P. 10 : Les vibrions et le genre Leptospira 1- Genre Vibrio (famille Vibrionaceae) Espèce type = Vibrio cholerae. Morphologie des vibrions Forme Spore Capsule Mobilité Gram OUI Bacille incurvé = forme vibrion NON NON GRAM – flagelle polaire Caractères culturaux Milieux de culture Type respiratoire Incubation 37°C Ordinaires facultatif aéro-anaérobie ~5 jours Chez les vibrions, on distingues : - Les espèces halophiles Elles ont besoin de sel pour se développer. - Les espèces halotolérantes Elles supportent des concentrations élevées de sels pour se développer mais sont aussi cultivables sur milieu ordinaires pour la concentration en sel (cas de Vibrio cholerae). Sur milieu liquide : Turbidité Dépôt Elément de surface Abondante / petite pellicule Sur milieu solide : Taille des colonies Type Forme des colonies Opacité Pigmentation Petite ou moyenne S / translucides non pigmentées Caractéristiques biochimiques Les caractères biochimiques utiles à l’identification des vibrio sont : Catalase Oxydases Hydrogène sulfuré Uréase + + – – Pathogénicité des Vibrio Les vibrions sont généralement des bactéries aquatiques. Pour V. cholerae Espèce pathogène pour l’homme uniquement, elle provoque le choléra, une toxiinfection intestinale aigüe. La contamination se fait via l’eau, des aliments contaminés et le contact directe avec un malade. Pour V. Metschnikovii Bactérie infectant préférentiellement le poulet et produisant une forme bégnine de cholera appelée cholera nostras. V. parahaemolyticus Espèce halophile, elle se retrouve surtout dans le corps des poissons et fruits de mer et produit chez l’homme des toxiinfections alimentaires très graves. Elle produit une toxine appelée Kanagawa, une hémolysine à effet cardiotoxique et mortelle pour l’homme. V. cholerae V. anguillarum Pathogène pour les poissons chez qui elle produit une septicémie hémorragique avec hémorragie sous-cutanée rendant le poisson invendable. 31 2- Genre Aeromonas (famille Aeromonadaceae) On y trouve plusieurs espèces telles que : - Aeromonas salmonicida - Aeromonas hydrophila - Aeromonas caviae Caractéristiques générales des Aeromonas Forme Spore Capsule Mobilité Gram OUI bacilles ou vibrions NON NON flagelle monotriche en milieu liquide GRAM – flagelles péritriches en milieu solide Exception, Aeromonas salmonicida est une bactérie « atriche » c’est-à-dire sans flagelle. QUESTION POSSIBLE Caractères culturaux Milieux de culture Type respiratoire Incubation Autre caractère 37°C Ordinaires facultatif aéro-anaérobie Bactéries halotolérantes (4 à 5% NaCl) ~1 jours Les caractéristiques des cultures sont similaires à celles de E. coli à une différence biochimique près, les bactéries du genres Aeromonas sont oxydase positives. Pathogénie Aeromonas salmonicida Produit la furonculose du poisson se manifestant notamment par des lésions cutanées. Aeromonas hydrophila Produit chez la grenouille la maladie des jambes rouges. Celle-ci peut produire une toxiinfection alimentaire grave. Aeromonas caviae Bactérie opportuniste pouvant infecter les plaies. Sa principale source est l’eau contaminée. La bactérie est isolée aussi chez le cobaye et peut produire une diarrhée aigue chez l’enfant. 32 3- Genre Leptospira (Familles Leptospiraceae). Le genre Leptospira est représenté par 2 espèces : - Leptospira interrogans (~200 sérovars pathogènes) - Leptospira biflexa (~60 sérovars), bactérie saprophyte aquatique non pathogène. Caractéristiques générales de Leptospira interrogans Forme Spore Capsule Mobilité Gram Filament hélicoïdale NON NON OUI Inefficace (spirochète) Bactérie formée de plusieurs spires et aux extrémités recourbées en crochet, elle est très longue (3 à 10 µm) et très fine (0,1 µm), ce qui lui permet de traverser la peau sans problème. Elle n’est pas observable au microscope optique et est difficilement colorable. Etant donnée cette situation, il est nécessaire d’utiliser un équipement microscopique sur fond noir ou en contraste de phase. La coloration de Gram n’est pas efficiente, on peut alors effectuer une coloration par imprégnation argentique avec la méthode de Fontana-Tribondeau mais il y a un risque, la coloration peut altérer la morphologie des leptospires. Caractère culturaux Type Milieux de culture Incubation respiratoire Entre 25 et 30 °C pour les souches Liquides à composition complexe pathogènes. Exemple : milieu de Korthof et celui de Stricte aérobie Entre 5 et 10°C pour les non pathogènes. Uhleuhuth. ~6 jours Malheureusement, la culture ne modifie pas vraiment l’aspect du milieu de culture, c’est pourquoi les cultures doivent être contrôlées par la technique de microscopie à fond noir. Caractères biochimiques Ils ne sont pas utiles pour l’identification de la bactérie. Conduite d’un diagnostic Ce sont des bactéries pathogènes pour beaucoup d’espèces animales et pour l’homme. On prélèvera surtout le sang mais aussi l’urine et les liquides pathologiques. Avec un liquide pathologique transparent, on peut effectuer un frottis frais entre lame et lamelle sur microscope à fond noir. On peut aussi analyser les cultures liquides. Un des problèmes qui se présente lors du diagnostic des Leptospires est qu’elles ont un cycle de développement dans l’organisme. A l’un des stades de ce cycle, elles ne sont plus détectables, c’est pourquoi on fait une sérologie par technique de microagglutination dans laquelle se trouve les anticorps anti-leptospira qui existent dans le sang des patients (ou pas). Observation au microscope à fond noir de culture vivante de Leptospira 33

Use Quizgecko on...
Browser
Browser